
blanc. Les ftigmates font droits , bifides, â lobes
aigus & entiers •, les pétales intérieurs (ont à peine
tle la longueur des ftigmates. Cette Iris croît naturellement
dans TEipagne , le Portugal 8c fur la
cote de Barbarie, ^ £ .(v . v . ) Ses bulbes ont une
faveur douce , & peuvent fe manger. Sa tige porte
deux ou trois .fleurs qui s’épanouiflènt luccefîi-
47* Luis de Perle , Iris Perflca. L. Iris imber-
b is , fo liis lineari-fubulatis canaiiculatis , petalis
interioribus piinimis patentiffimis. N;
JCiphion Terficumprescox, flore variegato.’To.ur-
nef. 363. Iris Perjica variegata proecox. Ferr. Fl.
Cuit. p. I )OE.. Dodart. Mem. 83• bris bulbofa proecox
minus odora Perjica variegata. Motif. Hift. 2.
P- 3 57« Ir is Perjica martia. Rudb. Elyf. 2. p. lo .
f. 9. ex Lin. Xiphium Pefflcum. Mill. Did . n°. 1.
Ir is Perjica. Thunb. Diff. de lr. ii°. 0,7.
Elle eft petite, peu élevée.; mais la précocité
& la beauté de la fleur,,-qui eft panachée très-
agréablement ; la rendent intéreflante. Sa racine
eft un bulbe enveloppé de quelques tuniques blan-
ches > elle pouffe cinq ou fix feuilles linéaires-
fubulees, ’çanaliiculees , droites., d’un vert un peu
glauque, & difpofées en un,faifccau. diftique
qu’enveloppent inférieurement quelques tuniques
produites par le bulbe de là racine. Ces feuilles ne
lonc longues que d’environ troi^pouces lorfque la
plante fleurit -, mais après la floraifon, elles continuent
de s’accroître & s’a longent: beaucoup
davantage. La fleur eft allez grande , fort belle ,
s’élève à la hauteur de quatre pouces , portée fur
un long tube qui fort d’une fpathe aiongée, pointue
6c bivalve. La hampe qui fou tient cette fleur
eft fort courte , prefque nulle , cachée dans la
bafe des feuilles. Les trois pétales intérieurs font
fort petits, étroits, renverfes ou prefque pendans,
tout a-fait blancs, élargis vers leurfommet, &
pliés en gouttière dans leur partie moyenne. Les
trois autres pétales font grands, redreffés ou demi-
ouverts , & ont leur onglet fort élargi & comme
lobé dans fa partie moyenne ; ces pétales font
blancs , marqués d’une raie jaune dans leur milieu
fuivant leur longueur , &' remarquables par une
belle tache violette a leur fommet, qui a la forme
dune appendice réfléchie en bas. Les trois folioles
du ftigmate font grandes , pétaliformes, blanches
avec une raie d’un bleu pâle dans leur milieu
bifides à leur extrémité, à lobes dentelés, obtus ,
fémi-orbiculaires. Cette plante croît naturellement
dans la Perfe , & eft cultivée au Jardin du Roi.
I f - l v. v. ) Elle eft très-précoce, & fleurit dès la
fin de Février ou au commencement de Mars.
M. Thunberg , en voulant parler de la tige de
cette plante, d i t , Scapus palmaris, &c On voit
qu’il a pris le tube même de la fleur ( qui eft long
de trois pouces ) pour la hampe qui la foutiènt.
La pefition de l’ovaire finie à la bafe de ce tube
l ’auroit détrompé, s’il y avait fait attention. C ette
Iris a de très-grands rapports avec V in s a petites
ailes n°. 3a. Nous ne l ’en avons pas futfïfamment
rapprochée.
48. I ris à feuilles menues, Iris tenuifolir. Iris
imberbis, foliis lineari-f il i f or mi bus, feapo bifloro ,
tubofilformi. N'.
Iris, tenuifolia. Pall. Ir. Vol. 3. p. 774. Tab. c.
f. a.; Lin. F. Suppl. 97. Thunb. Di fl*, de ïr. no. 30.
Ses feuilles font radicales, en petit nombre,
très-menues , linéaires-filiformes , longues, naifc
fent entre des gaines alongées 8c en faifeeau , produites
par la racine. La hampe eft fort courte ,
fourient deux fleurs qui fortent d’une gaîne ou
fpathe trivalve, a folioles. enfiformes. Les fleurs
font bleuâtres, & répandent une odeur agréable
qui approche de celle du Girofle. Leur tube eft
long, filiforme, blanchâtre, Taillant hors delà
fpathe. Les pétales font tous redreffés, obîongs ,
étroits , veinés de bleu fur un fond blanc -, les
plus grands ont l’extrémité un peu réfléchie. Lès
ftigmates font étroits , bifides , à lobes alongés,
dentés à leur fommet. Cette plante croît dans la
Tartane j près du Wolga , dans les fables. Tp.
49* I R1S fétacée , Iris fetacea. Th. Iris imberbis
, folio flifo rm i- line a ri ereâo glabro, feapo gla-
bro ( umfloro ) , fpathis acutis niembranaceis.
Thunb. Diff. de lr. n°. 29. t. 1.
Sa tige eft menue , filiforme , haute de quatre
à fept pouces', fouvent ur.iflore , 8c quelquefois
chargée de trois fleurs. M. Thunberg, qui con-
. vient de ce dernier caradère, 8c qui a même figuré
un individu dans.ee cas, n’àuroit pas dû, félon
nous , mentionner une tige unifloredans la phrafe
diftindive de cette efpèce. Les feuilles le plus fou-
vent folitaires , rarement au nombre de deux, font
linéaires-filiformes , droites , un peu courbées à
leur fommet, & plus longues que la tige. Les fleurs
font bleues, très-petites ; les fpathès font mem-
braneufes , pointues* Cette plante »croît au Cap
de Bonne-Elpérance.
50. Iris jaune-pourpre , Iris angufla. Thv. Iris
imberbis t folioflliformi-line ari eredo glabro , feapo
glabro fubunif oro , fpathis obtufis. Thunb. DiC
de lr. n°. 2.8.
Sa racine eft un bulbe ovale , de la grofleur
d’une Noifette. La tige eft droite , cylindrique,
articulée, munie de plufieurs gaînes , & haute de
fept pouces ou un peu plus : elle eft accompagnée
d’une feuille linéaire-filiforme , cylindrique ,
ftriée , glabre , droite, plus longue que la tige
même , & qui l ’enveloppe inférieurement par une
longue gaîne. Les fleurs font panachées de jaune
& de pourpre , terminales, folitaires , ou au nombre
de deux s’épanouiflant füccefJîvement, La fpathe
extérieure eft verte , rouge à fon fommet, "
longue d’un pouce j les intérieures font blanches
& très-minces. Cette plante croît au Cap de Bonne-
Elpérance.
<1. I ris tubéreufe , Iris tuberofa. L. Iris imberbis
, foliis linearibus canaiiculatis tetragonis ,
petalis exterioribus apke- reflexis. N.
Hermodadylus folio qiiadrangulo. T ournef. Cor.
p. 50. Iris tuberofa, folio angulofo■ Bauh. Pin. 40.
Iris tuberofa belgarum , &c. Lob.-Ic. 98. J. B. 2.
p. 730. Iris tuberofa. Dod. Pempt. 249. Raj. Hift.
1190. n°. 8. Iris tuberofa , folio angulofo , flore
objcure v.iridi colore. Morif. Hift. 2. p. 348. Sec. 4.
t. 5. f. I. M rmodaâylus. Mill. D iâ . Vulgairement
le faux Hermodaâe.
Sa racine eft compofcê de deux ou trois tubé-
rofités oblongues, difpofées en digitations ou
comme celles de l’Afphodèle : elle pouffe une tige
feuilléé , u ni fl are , haute de fix à neuf pouces.
Les feuilles font étroites , linéaires, canaliculées,
tricarinées , .tétragènes , glabres y plus longues
ue la tige ; elles acquièrent jufqu’à un pied &
emi de longueur : celles du fommet de la tige
font courtes, moins étroites , à gaîne plus lâche.
La fleur eft terminale, plus petite que celle de
Y Iris bullemfe n°. 44, un peu plus grande que celle
de Ylris double-bulbe, & d’une couleur verdâtre,
mais ayant les lames réfléchies des trois plus grands
pétales d’un pourpre brun ou noirârre. La corolle
a un tube un peu plus court que Tovaire 5 les onglets
des pétales extérieurs font redrefles , & portent
chacun une lame ovale plus courteque l’onglet,
& réfléchie en dehors. Les pétales intérieurs
& les ftigmates font demi-droits. La capfule -, dans
fa maturité , eft pendante. Cette plante croît naturellement
dans leslfles de l’Archipel, le Levant,
l’Arabie : on la cultive au Jard. du Roi. Tp.(y. v.)
Iris (flexuofà ) imberbis , foliis linearibus
fexuo fs, caule trifioro tereti craffo , germinibus
trigonis. Murr.' Syft. Veg. Iris flexuofà ejufd. in
Connu. Gott. 1776. p. 30. t. 4. Plos albus.
IKOUCAN de la Guiane , I r o u c a N a G u ia -
nenfls. Aub.l. Guian. 329. t. 127. Le Caffé diable
des Créoles.
Arbriflèau à fleurs incomplètes, qui nous paroi t
três-voifin de l’Anavingue & du S a n u d a par Ces
rapports, 8c qui conftit.de uq genre particulier,
dont lexaraftère eflenriel eft d’avoir ,/
U n c a l i c e d e c in q f o l i o l e s h u i t é t am in e s ; h u i t
f ilam e n s p lu m e u x f i t u é s en tr e le s é tam in e s ; u n e
c a p fu le f u p é r i e u r e , à tr o is o u q u a t r e v a lv e s , u n i lo
c u la ir e , polyfperme.
Cet arbriflèau , dit Aublet , pouffé une tige
rame nié , caffante , à écorce grÙèârre 8c ridée ;
fen diamètre eft de quatre à cinq pouces. Ses rameaux
font garnies de feuilles alternes , ovales ,
deôtées , vertes , liftes, &; portées fur des pétioles
courts ; ces feuilles font longues de quatre pouces
fiir environ deux pouces de largeur; Les ftipules
| font p e tite s, aiguës, & caduques,. Les fleurs font
p e tite s, blanchâtres, pédiceilées , falciculées,
axillaires, & difpofées.fur de petits tubercules qui
fe trouvent fur les rameaux.
Chaque, fleur offre 1 ° . un calice divifé profondément
en cinq folioles courtes ^ pointues & blanchâtres.
l ° . Huit étamines , dont trois font plus courtes
que les cinq autres , 8c dont les filamens attachés
au réceptacle , portent des anthères oblongues ,
droites, à deux loges y en outre huit filamens
courts & plumeux , interpolés entre les étamines.
3 0 . Un ovaire l’upérieur, o v a le , chargé d’un
ftyle oblong, épais, à ftigmate applati, à cinq
rayons courts.
L e fru it eft une capfule ovale - globuleufe ,
d’un vert teint de v io le t, uniloculaire, 8c qui
s’ouvre en trois ou quatre valves charnues ; elle
contient trois à cinq femences enveloppées d’une
pulpe rouge , & attachées à un placenta central.
Cet arbriflèau, croît dans la Guiane , dans des
terréins lablonneux , peu éloignés des bords de la
mer. Il fleurit & fruâifie au mois de Septembre ;
il perd fes feu illes, & alors fes fruits fë trouvent
à découvert. Son écorce , lès feuilles & fes fruits
font âcres 8c aromatiques.
IRRÉGULIÈRE (co r o lle ) ; corolla irregularis,
inaqualis. On nomme ainfi toute corolle , foie
monopétale , foit polypétale , donc les diyifions
ou lés pièces diffèrent les unes des autres , & ne
prëfeptent qu’un enfemble irrégulier. Telle eft la
corolle des plantes à fleurs labiées, comme celle
delà Sauge, du Bafilic , du Lamion , &c. & telle
eft celle de la Violette, de laCapucine, du Genet,
du Haricot, &c.
Cette confidération de Virrégularité ou de la
régularité de la corolle , n’eft point afiéz importante
, félon nous, pour jamais l ’employer à des
déterminations claffiques , ou à former desdivi-
fi on s générales parmi les végétaux : fouvent même
elle n’eft pas futfifante pour établir des limites entre
des genres , comme le prouvent les Véroniques
, diverfes Per formée s , les Géranions , &c.
Mais lorfqu’elle fournit le moyen d’établir une
différence fpécifiq'ue , nous -croyons qu’on peut -
l ’employer avec avantage, parce que le caraâère
• dont il s’agit n’eft point fujet à varier dans.les
plantes en qui on peut l’appercevoir.
IRRITABILITÉ ( 1’ ) ; c’eft une faculté particulière
aux organes des erres vivans : elle confifte
en une contradion inftantanéë d’une partie, quelconque
d’un être organique; contradion qui ré fui te
foit du contad d’un corps qui irrite , foit de la
difBpation fubite.d’un fluide fubtil dont la préfence
occalionnoit une tenfion. qui comenoit la partie
dans un certain é ta t , 8c faifoit obftacle à la eon-
tradion naturelle de fes fibres.
La faculté dont il s’agit fe mamfefte d’-une
Q v j