
-cum. Pfidium foliis ovato~oblongis acutis , fruclu
quadriloculari tduli fubglobofo. Ni
Pjidium ( aromaticum') foliis ovatis acumina-
tis , frudu duki cerajîforma, Aubl. Guian. 485.
«. 191. ' . . . ,
Le tronc de cet arbriffeau a environ cinq pieds
de hauteur, fur ttois ou quatre pouces de diamètre.
Son écorce eft rouffeâtre , & il s'en détaché
des lames annuellement. Son bois eft jaunâtre
, dur 8c compare. Ce tronc porte à fon fom-
met de petites branches rameufes & caftantes ; elles
font garnies de feuilles oppofées, ovàles-oblon,-
gues , pointues , glabres, boffelces , & d’une '
couleur verte mêlée- de jaune. Leur longueur
eft de plus de cinq pouces., fur une largeur de
deux pouces ou environ. Les pédoncules font
uniflores , oppofés, Solitaires, axillaires , Sortent
Souvent de l’aifielle de deux feuilles courtes &
naiflânres , Situées Sous de plus grandes , à la bafe
des petits rameaux. Les fleurs font blanches, à
quatre ou cinq pétales. Les baies Sont globuleufes,
jaunes , couronnées, quadriloculaires , d’un goût
aromatique & agréable , & bonnes à manger. Cet
arbrifleau croît à la Guiane & dans l’ i fie do
Cayenne , où les habitans le nomment Citron elle.
Son bois> Ses fleurs, & Sur-tout Ses feuilles,
font très - aromariq u es , 8c ont une odeurforte de
Mélifle. On emploie dans les bains la déco61 ion de
les rameaux & de Ses feuilles.
GRAINE ou SEMENCE' ( Se m e n ) ; c’efide
nom qu’on donne à la partie eflentielle du fruit
des végétaux -, le péricarpe qui renferme les graines
dans un grand nombre de plantes, n’en étant
qu’une partie accefioire, comme le calice & la
corollè le font de la plupart des fleurs , fans en
conftituer l ’eflence.
Ainfi , là graine ou Semence eft cette partie
eflentielle du fruit qui renferme les ru di mens d’un
nouvel individu vivant, formé par là fécondation,
mais non développé , & que l’on nomme alors
embryon ; individu qui n’attend que le moment
de la germination ( voye\ ce mot ) , pour fortir de
fon enveloppe, naître , 8c prendre, avec le temps ,
i’accroiflement qui convient à Sa nature.
On a comparé , avec raifon , la graine des
plantes à l’oeuf des animaux , 8c Linné a dit de là
que tout être vivant provenait originairement
d’un oeuf rceîa eft très-vrai en général , mais ne
l ’eft pas pour tous les individus , comme on le
fait très-bien , puifque dans les animaux ( comme
les Polypes d’eau douce., & fans doute bien d’autres
) , & dans les végétaux ( comme ceux qui Se
- multiplient par oeilletons, bulbes, drageons pu
rejets, boutures , &c. ) l’on connoît des multiplications
d’individus qui n’ont point été opérées
par la voie de la génération Sexuelle* Cette voie
néanmoins eft véritablement générale, quoiqu’elle
ne Soit pas toujours la feule ; & l’on peut dire que
c’eft le moyen., fans exception , quoique non
exclufif, qu’emploie la nature pour U multiplication
des êtres vivans > o r , ce moyen , cenftitué
par la fécondation Sexuelle , donne lieu à la pro-
duélion ou vivification des graines dans les végétaux
, comme celles- ci par leur germination, donnent
naiflance à des.plantes qui, en fe développant
, deviennent Semblables à celles qui les on®
produites.
L’embryon végétal eft la partie eff’entielle delà
oraine , comme celle-ci l ’eft du fruit en générai
-, 8c l’on remarque que cet embryon eft ou nu
dan-s fon enveloppe ou fa tunique propre , ou
accompagné en outre d’un corps particulier , Soit
charnu , Soit farineux , Soit dur ou comme corné j.
corps que M. de Jullieu nomme périjperme, &
qui , ne fe trouvant pas dans les graines de toutes -
les plantes., lui a paru offrir une confi dération
importante dans la détermination des rapports
naturels des végétaux.
Au mot Semence , nom que nous donnons plus
communément à la partie eflentielle du fruit dont
nous venons de parler fous la dénomination de
graine , nous traiterons des différons caraélères
que les Semences offrent pour la dillinélion des
plantes , & nous indiquerons les confidorations
intéreffantes qu’il convient de remarquer à leur
j égard. Voye{ les .art. Fruit , Semence , V égétation.
. GRAINIER. Nous donnons ce nom à la col—
leétîon de fruits que doit former un Botanifte
pour l’on inftruélion j & , Sous ce point de vue ,
nous ofons dire qu’un Grainier bien déterminé y
étiqueté avec beaucoup de Soin, & difpofé dans
un ordre convenable , n’eft prefque pas moins '
néceflaire qu’un grand Herbier, au Botanifte ,
: fur-tout à celui qui Se propofe. de contribuer par
Ses propres observations, aux vrais progrès de la
Science qu’il cultive.
Nous diftinguons le Grainier de l’Herbier,
parce que le volume des fruits d’un grand nombre
de plantes , fruits que l’on ne doit point chercher
. à mutiler par la compreffion, ne permet pas de
les conferver dans des papiers avec les plantes
. sèches qui s’y rapportent, mais force de les tenir
Séparément, 8c par conséquent d’ en former une-
■ colleétion particulière;
C’eft cette colle&ion inftruélive que nous nom-
: mons Grainier, & qui diffère comme on le voit ,
| du magafin de graine que forme le Jardinier ou
le Cultivateur, en'ce que , dans le Grainier du»
| Botanifte , quelques fruits complets (les graines
; & leur péricarpe > lorsqu’elles en ont ) de chaque
j efpèee, , Suffisent & doivent refter dans la collec-
- tion -, tandis que , dansl ë magafin ou la provifion
de graines du Jardinier , plus il s’en trouve de
chaque efpèee , plus ce magafin eft riche ou bien
fourni j d’ailleurs , dans le magafin en queftion ,
il eft néceflaire que les fruits Soient encore aflez
nouveaux pour avoir leur faculté végétative ï
•ail lieu quë dans le Grainier du Bôtanifte , l ’ancienneté
des fruits importe fort peu, pourvu qu’ils
Soient allez confervés pouf présenter les caraélères
de leur forme,& de leur{truélure.
Les fruits qui compofent la colieétïon dont nous
traitons , doivent être bien deflechés, & gardés
dans un lieu fec , à l’abri des infeéles & de la dé-
vaftation qu’y peuvent faire les rats 8c les fourîs.
On peut les tenir enveloppés féparément dans des
iacs de papier étiquetés à l’extérieur , 8c rangés
dans des boëtes, avant foin de les dîfpofér par
-ordre de clafle , de famille , de genre , & c . afin
de pouvoir les retrouver facilement quand on a
befoin de les examiner -, mais lorfque les commodités
& fur-tout le local le permettent, on jouit
avec plus d’agrément d’un Grainier, lorfque chaque
Sorte de fruit qui le corapofé, le trouve enfermé
dans un bocal de verre convenable , & que
les bocaux font tous étiquetés & rangés comme
nous venons de le dire. Les fruits à péricarpe charnu
8c trop pulpeux , peuvent être confervés dans
*les bocaux remplis d’efprit-de-vin , ou de quel-
qu’autre liqueur appropriée pour cet objet.
Quant aux fruits que l’on pofsède & qui ont
leur péricarpe fermé, il faut en ouvrir au moins
un, le couper , le fendre ou le feier en deux parties
, afin d’en connoître l’intérieur , & d’en pouvoir
examiner la ftruéture & la pofition du placenta
-, la fttuâtion des cloifons , s’il s’ en trouve ;
le lieu de l’attache des graines, & le caraétère
même de ces graines contenues dans les péricarpes
dont il s’agit,
GRAMINÉES ou CHIENDENTS ( l e s ) -, Famille
déplantés unilobées, qui-a beaucoup de
rapport avec celle des Souchets & celle des Palmiers
, & qui comprend un aflez grand nombre
de genres auxquels on rapporte des plantes remarquables
, i° . par une certaine conformité dans les
parties de leur port -, 1 ° . par une grande analogie
danscellçs de leur fruélification ; y . 8c Sur-tout par
une convenance marquée dans le caraéïère fort
particulier des enveloppes ou parties accefloires
de leurs fleurs.
Les plantes de cette famille Sont toutes caulef-
centes, herbacées dans le plus grand nombre,
& quelquefois frutefeentes ; elles ont des racines
fibreufes, d’où naiflent des tiges cylindriques ,
articulées, flftuleufes ou pleines de moelle, &
q.u’ on a nommées chaumes ( culmi. ) Les feuilles
de ces plantes font toujours alternes, très-fim-
ples , & n’ont pas même de véritables dentelures,
quoique'leurs bords Soient Souvent très-rudes au
toucher: ces feuilles Sont alongées, linéaires,
aiguës , quelquefois lancéolées , enfiformes, n’ont
que des nervures longitudinales toujours parallèles
, & qui les font paroître plus ou moins
ftriées , & toutes embrafient la tige par une gaîne
plus ou moins Idngue, laquelle eft fendue dans
fa longueur du côté oppoSé à Ja feuille, & açdnar
mimément Son orifice garni d’une membrane mince
8c tranfparente , ou de poils diSpofés comme
des cils.
Les fleurs des Graminées font terminales ( Soit
des tiges, Soit des rameaux ) , viennent quelquefois
en paquet ou en tête , ou plus Souvent Sont
fiti '% autour d’un axe commun formant un épi, oit
enfin plus fouvent encore, font difpofées en pa-
nicule. Ces fleurs font ordinairement petites , fans
é c la t, d’une couleur prefque herbacée, hermaphrodites
dans le plus grand nombre , 8c ont pour
enveloppe de leurs organes Sexuels des écaill ,s
ou paillettes coriacées , inférées par oppofitïon ?
& qui conftituent ce que nous nommons les baies
de ces fleurs , & ce que les Botaniftes prennent
pour leur calice 8c leur corolle. Voyez le mot
Ba ie .
La baie extérieure ou calicinale des fleurs dont
il s’agit , eft ordinairement bivalve , 8c renferme
une feule fleur, dans certaines Graminées, 8c
plufieurs fleurs dans d’autres : dans ce dernier cas,
cette baie ( multiflore) forme ce que nous appelons
un épillet ; ( veye£ ce mot. ) La baie interne
ou florale , celle que les Botaniftes , depuis Linné,
nomment la corolle dans ces plantes, eft aufïï
bivalve pour l’ordinaire : les valves font oppofées
l’une à l’autre , oppofées en o^itre à celles de la,
bâle calïciçale , 8c l’ une d’ëîles , qui eft communément
un peu plus grande & plus concave , a
fouvent une barbe ou pointe fétacée inférée à fou
Commet ou fur fon dos.
Les étamines de ces fleurs, rarement folitaires
ou au nombre de deux, plus ordinairement au
nombre de trois , quelquefois au nombre de fix ,
& quelquefois enfin un grand nombre dans chaque
fleur ( comme dans la Pariane ) , ont des fiia-
mens capillaires , chargés d’anthères oblongues*
fourchues aux extrémités.
Le piftil de ces mêmes fleurs offre un ovaire
fimple, fupérieur dans tous les genres ( fi l’on
; en excepte l’AIvarde), ovale ou ovale-pointu
ayant à là bafe deux petites écailles plus ou moinr
apparentes, & chargé à fon fommet quelquefois
d’un feul ftyle , plus fouvent de deux ftyles , à
ftigmates ordinairement velus ou plumeux. Lorsqu’il
y a dèux ftyles , ce n’eft que dans les parties
apparentes , car ( Selon l’obfervatîbn dont M. Vol-
pré nous a fait parc ) le ftyle eft fimple à Son ori-*
gine j il part de l’embryon, qui ë ft ïuué à la bafe
■ de l ’ovaire, Se prolonge latéralement Sous la mai?
1 que propre de cet ovaire en montant vers fon
! Sommet, 8c Së divîfé en deux branches à Sa Sortie
de cette tunique , ce qui forme les deux ftyles
apparens.
Le fruit des plantes de cette famille eft une
feule fémence nue , fans péricarpe, mais enve-r
loppée fouvent dans la bâle florale qui tombe avec
j elle. Cette fenience eft unilobée ou mcnocoty-
| ledonç., & confifte en un corps farineux qui
remplit fa tunique propre , & en un embryon
C i;