
Di&. n\ $. WilÜch. Illuftr. n0. 29. Knîph.
Cent. 12. no. 3. Knorr. Del. 1, t. R. 20. Gærtn.
D. Fruét. vol. 2. p. 228. Tab. 130.
Celle-ci eft univerfellement chargée d’un duvet
cotonneux, incane , prefqu’aufli abondant que *
celui du Verbafcum thapjus. Elle prélente , lorl-
qu’elle eft en fleurs, une touffe qui a beaucoup
d’éclat, & qui pare fingulièrement les parterres.
Sa tige eft droite , herbacée , cylindrique,
creufe, divifée en beaucoup de rameaux , haute
d’un pied à un pied 8c demi. Elle eft garnie de
feuilles l'effiles, amplexicaules, ovales ou ovales-
- lancéolées, pointues, un peu épaiffes , molles,
très-douces au toucher, longues d’environ un
pouce & demi à deux pouces fur. un pouce ou
un peu plus de largeur. Les fleurs font allez
grandes , nombteufes , éclatantes , prelqu’ino-
dores, d’ un rouge foncé , incarnates ou quelquefois
blanches. Elles viennent, au l'ommet 8c
dans les bifurcations des rameaux , fur des pédoncules
folitaires , uniflores , longs au moins
de deux à trois pouces, & leur aflemblageforme
en quelque forte une panicule lâche , irrégulière.
Elles ont le calice ovale, coriace , tomenteux ,
profondément cannelé , anguleux , terminé par
cinq dents molles , pointues , évalëes. Les an-^
gles de ce calice font au nombre de dix, &
cinq d’entr’eux font relevés en efpèces de crêtes
fort Taillantes Les lames des pétales font bien
ouvertes , ovoïdes-élargies , obtufes, fuperficiel-
lement echancrées , obscurément, denticulees à
l’extrémité , & munies chacune , à leur baie ,
de deux appendices droites, luifantes , rougeâtres
, un peu épaiffes , fermes , pointues , presque
piquantes , longues d'environ une ligne.
Ces appendices font conniventes , & ferment,
jufqu’après l’ -million des pouffières , l’entrée de
la corolle. Les étamines ont un peu plus de
longueur que les ftyles. C eux -ci (ont courbés
horifontalement , à la bafe, fur le fommet de
l ’ovaire. Le fruit eft line caplule glabre , ovale,
un peu oblongue , uniloculaire , polyfperme ,
feffile, & enfermée dans le calice. Cette efpèce
croît naturellement en Italie & dans la Suiffe.
On cultive beaucoup fes variétés à fleurs doubles.
( v. v. )
I O . L y c h n i d e o m b e l l i f c r e 5 Lychnis fios Jovis.
Lychnis tomentojà fioribus unibellato - capitatis ,*
petalis obcordatis.
Lvcknis Coronaria, fylveflris. Bauh. Pin. 204.
Morif. Hift. 1 . p. 540 no. 20. Seéh 5. Tab. 36.
Fig. 2. Lychnis umbellifera, montana , helvetica.
Zanon. p. 140. Tab. 110. Tourn. p. 334. Raj.
Hift. p. 993 R °oeX le . Reg. I î f . Lychnis coronaria
umbellifera alpiua , flore purpureo. Barrel.
Icon. IOO). Rocc. Muf. Tab. 42. Ex Hallero.
Lychnis t ‘mentofi , umbeilis paudfloris , petalis
çôrdatis. Hall. Helv. n'. 924. Agrofiemma flos
fovzs. Lin. Spec. Plant. n0. 3. Mill. Di&. n*. 4.
Pollich. Dali. n0. 437. Lychnis umbellifera. Fl,
Fr. 688. n°. çf.
Elle a , dans fon port & dans fon feuillage,
beaucoup d’analogie avec l’efpèce précédente :
mais Tes fleurs font raffemblées en efpèces d'ombelles
terminales, fes calices font moins coriaces
, & l’échancrure de les pétales eft beaucoup
plus profonde.
Il pouffe de fa racine, qui eft fibreufe, plu-
iieurs tiges droites , articulées, cylindriques, un
peu angaleufes , feuillées, ordinairement (impies
, hautes d’environ un pied, & chargées,
comme le refte de la plante , d’un duyet coton»
neux, pareil à celui dont eft revêtu le Lychnis
'coronaria. Les' feuilles font l’elliles, oblongues,
lancéolées ou ovales lancéolées, pointues, molle
s , très-cotonneufes , rapprochées de la tige ,
& longues de deux à trois pouces fur une largeur
de huit à dix lignes. Les fleurs font purpurines,
èc raffemblées, aux fommités de la plante,
fur des pédoncules courts , ordinairement un peu
rameux , dont la réunion forme une ombelle Terrée
, pauciflore , ou même une ferre de tete.
Cette ombelle a , à fa bafe , deux feuilles un peu
plus petites que les autres, 8c qui lui fervent
comme de collerette. Le calice eft'ovale , cannelé
, tomenteux, terminé par cinq dents courtes:
il eft relevé longitudinalement de dix angles
qui ont une couleur verdâtre,; & font beaucoup
moins faillans que dans le Lychnis coronaria.
Lés lames des pétales font très-ouvertes, étroites
à la baie, profondément echancrées en coeur au
; fommet , & munies , à l ’orifice de la corolle,
de deux appendices bifides. Le fruit eft court ,
épais , conique, uniloculaire | & s’ouvre au fommet
en cinq valves. Cette plante croit naturellement
dans la Suifie , dans le Palatinat. Elle vient
auiïi dans les régions auftrales de la France. On
la cultive au Jardin du Roi. 7p. ( “V. v. ).
La figure , que j ’ai citée dans Barrelier d’après
Haller, offre des pétales entiers, des pédoncules
propres fort longs , des ombelles tres-garnies de
fleurs. N’appartiendroit - elle pas à une efpcce
différente?
I I . L i c h n i d ë caryophyllée ; Lychnis cceli-
rofa. Ly knis annua glabra foliis lineari-lan-
ceolàtu J fioribus laxe paniculatis petalis emar-
ginatis , coronatis.
Lychnis pfeudomelanthio Jîmilis, africana, glabra
, angufiifolia._ H«rm. Lugd. p. 39*• Tab.'
3 9 3 . Lychnis fegetum , nigellafirum minus gla-
brum diSa , flore elegancer rubello. Morif. Hift.
x. p. 543. Sed. 5. Tab. 2*. Fig. 32. Lychnis
foliis glabris , calyce duriore. Bocc. Sieil. p. 27»
Tab. 14. Fig. I. Pfeudomelanthium glabrumfiçn-
lum. Raj. Hift. p. 999. Agrofiemma cceli rofa«
Lin. Spec. Plant. n°. 4. Mill. Dia. np. 2.
0. Eadem , major , angulis catycinis vel glabris
vel ferrulato feabris.
Agrofiemma cceli rofa. Variet. Poiret. Voyag.
e n Barb. vol. a. p. 170.
Cette efpèce a , en quelque forte, le port
d’un Dianthus. Toutes les parties font glabres.
Sa tige eft herbacée , menue , foible , cependant
affez droite , articulée , cylindrique , liffe , v.er
dâtre, rameulè même dès fa partie inférieure,
& s’ élève à la hauteur d’environ un pied. Les
feuilles font feftiles, étroites, linéaires-lancéo
lces , pointues , fort longues , affez termes ,
quelquefois un peu feabres fur les bords par la
prélènce dç poils courts 8c roides. Les fupérieures
font aiguës, plus courtes & plus étroites que
les autres. Les fleurs font purpurines , à peu
près de la grandeur de celles de la Lychnide
ombeliifère , & naiffent , aux fommités de la
plante , fur des pédoncules propres, longs fou-
vent de plufieurs pouces. Ces pédoncules font
grêles , nus , uniflores , axillaires ou terminaux.
Les calices font g'abr^s, droits, ovales-allon
gés , amincis à la bafe*, renflés en maffue ou
prefqu’en fufeau , coriaces , anguleux, & creu-
fés profondément de dix cannelures marquées de
rides tranfverfales. Ces calices fe terminent, dans
leur tiers lupérieur , par cinq découpures linéaires
, aiguës , pret’que liibulées. Les lames des pé- i.
taies font couronnées, ouvertes, ovbïdes-oblon-
gues , fortement échahcrées au fommet. Les ftyles
font un peu réfléchis. Cette plante croît naturellement
en Sicile , dans le Levant , & fur
les côtes d’Afrique'qui bordent la Méditerranée.
On la cultive au Jardin, du Roi. Q . ( v v. ),
La variété v . eft plus grande dans toutes l’es
parties. Quelquefois les angles de fes calices font
glabres D’autres fois ils Iont finement dentés en
lcie d'une manière très-apparence , & alors les
feuilles font feabres fur les bord^ à la manière
de celles des Graminées. Cette^ variété a été rapportée
de. la côte de Barbarie par M. Poirer
qui en a communiqué des exemplaires à M. de
la Marck. ( v.f.').
1 2 . L y c h n i d e à grandes fleurs *, Lychnis gran-
diflora. Lychnis fioribus axillaribus termincli-
bufque , folitariis ; petalis in&qualitpr erenatis.
Jacq. Colleét. vol. 1. p. T49. & Icon. Rar. "
Lychnis coronata. Thunb. Jap. p. 187. Ex Ai-
ton. Hort. Kew. vol. 1 . p. 117.
C’eft , parmi les efpèces connues de ce genre,
celle qui produit les plus grandes & fans contredit
les plus belles fleurs.
Elle s’élève , à la hauteur de deux à trois
pieds f ur des tiges droites, ’cylindriques , articules
, noueufes, glabres , rameufes , à rameaux
anguleux. Les feuilles font oppofées, (effiles
, connées , ovales ou ovales - oblongues,
prefque lancéolées , pointues , entières , glabres,
vertes, longues d’environ trois pouces. Leurs
bords font chargés de poils courts, blanchâtres,
qu’on apperçoit facilement à l’aide d’une loupe ,
& qui les rendent un peu feabres lorfqu’ on y promène
les doigts dans une direâion contraire,à
celle de ces poils 4 c’eft - à - dire , de la pointe
de la feuille vers fa bafe. Les fommités des tiges
& des rameaux foutiennent des fleurs grandes ,
inodores, très-belles, 8c portées fur de courts
pédoncules munis de braâées feftiles, lancéolées
, pointues. Le calice eft oblong , un peu
turbiné, épais , glabre., v e r t, obfcurément anguleux
, & divifé , dans fon tiers fuperieur , en
cinq découpures lancéolées. Les corolles font
bien ouvertes, d’une écarlate tirant un peu fur
le jaune , à onglets de la longueur du calice , & à
lames élargies , cunéiformes , obtufes , comme
tronquées , marquées longitudinalement de trois
lignes plus foncées. Ces lames l'ont bordées au
l’ommet de dents aiguës , irrégulières, & leur
bafe eft couronnée-par une appendice bifide , fou-
vent denticulée. Les étamines dépaffent un peu
l’orifice de la corolle : leurs filamens (ont élevés,
au fond du calice , fur un pédicule commun long
de quelques lignes , & portent des anthères petites
, oblongues, violettes. L’ovaire eft allongé
, pèntagone , obtus , liffe, & fe convertit en
une capfule ovale-oblongue, glabre, uniloculaire,
polyfperme, qui s’ouvre au fommet en cinq valves.
On dit cette plante ©riginaire de la Chine & du
Japon. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. 7£.
[ V. V. ]
* Lychnis (fibirica) petalis bifidis , caule di-
chotomo , foliis Jukkirtis. Lin. Spec. Plant, no. 6.
Mill. Dia. n°. 7.
Cette efpèceala ftature du Silene rupefiris. Lin.
Mais elle en eft diftinguéepar (es racines vivaces,
par fes feuilles moins glabres , enfin par fes ftyles
qui font au nombre de cinq. On la trouve dans
la Sibérie. 7p.
* Lychnis (/<eta) petalis bifidis , fioribus folitariis
, foliis lineari lanceolatis glabris, calycibus
decemcarinatis. Ait, Hort. Kew. vol. x. p. 118»
0 . E Lufitaniâ.
( Par M. D e s r o u s s e a u x ).
LYCOPODE j L y c o p o d i u m . Genre de
plante cryptogame , de la famille des Moufles,
• qui a quelques rapports avec les Sphaignes , &
qui , par la nature de fes capfules pulvérulentes
, femble en quelque (brre faire le paffage des
Moufl’es aux Fougères.
Ce genre comprend un affez grand nombre
d’efpèces (bit indigènes , foit exotiques, parmi
lefquelles on trouve les plus grands individus qui
foient connus dans la famille des Moufles. Ce font
1 des herbes rameufes , fou vent dichotomes , quel-
! quefois droites , plus ordinairement couchées ®u
| rampantes i ayant le feuillage (impie ( comme celui
des Moufles ) t embrique cirçulairement, ou