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fleurons Tant linéairés-îancéolés , & au nombre
de dix à-douze.
, Cetîe-plante eft drîgin air ë du B r é f ilo n la cultive
en- Europe , dans les jardihs]?otagers & dans
les campagnes-, -pour fes racines qui font d’ufagë
dans la cuHinev On les mange cuites & affaifon-
nées de diffère n-es maniérés-, leur faveur eft douce ?
& approche de celle dû cul b’Artichaut.' Ges racines
ont quelque chufe dé plus délicat que la
pomme-d e-.terre ; mars eîiesffbn t bien moins nourriflàntes,
& ne peuvent être1‘mangéès ‘fans certains
afiaiilbnnemeîts ;-ee-qui fai t- qu’elles font peu
recherché;es- 1du peuplé : elles rriültiplient confldé-'
rablemeR t d:ms la terre ; car une feule tubérofité
en. pnodu:it- tirente , quarante, & quèlquefois ,davantage.
7p. ( v. v. )
4,rHfciiWNTHE-à'dix pétales, Helicmthus‘decapétair.
ùs. L. Helianthus caule in f izrn'è iàyf foliis
lanCieolato-cordàtis tripliner'viis, radiis de cap etàlis
, peduncutis (cabris. Lin.
■ - .e :Ile reffemble beaucoup à Y H êliaii-ihe vu•Ad flore;
mais> elle en eft diftingnée en ce qiue fa■. tig‘e s?élève
à peline à la. hauteur d’un homme ; qu’elle eft
fcàb re , glabre inférieurement ; que fes feuilles
font plutôt lancéolées - ovales' qu’t n forme de
cceur-, & qu’elles font 'oppofées, trinerves , ciliées
à leur bafe. Les demi-fiêùrêna de la couronne ne
font point au-delà de dix. Lé calice eft hifpide ,
lâche , & compofé cfervingt 'écailles non ondu‘
lées , & q u i, ttès-rarement , grandiffent en forme
de feuille. On trouve cette plante dans ie Canada,
L.
Vbferv. Nous né peavons :réuffir à découvrir
quelle eft cette ‘élanté -, parce que les détails de
cette delcription pôtt,ent fur des- cohfidérations
«îinntieufes , St offrent* dësj 'caraâères d’autant
moins tranchés , qu’ils font préfque tous communs
aux autres Hélianthes. En effet, la confrdération
des-feuilles trinerves , de£ pédoncules feabres, des
feailïes'lanccolées-ovales, dés Liges'Hffes inférieü-
rement y- &c. n?oftise(- i ién de bien remarquablè
dans les éipèces de ce genre, parce que la plupart
ont à peu près cas"mêmes: caractères. ' '
5.. H élianthe à calice feuille^ 'Helianthtis fron-
dofus. L. H-liànthus ctlycibus fquarrofis undü-
latis ftondofis , radas oâopètalis , foliis ovatïs ,
caule infâme glabre. Lin.Amoen. Acad. 4, p. 290.
- Cet Hélianthe a beaucoup de rapport avec' le
précédent. Sa tige'eft haute' de quatre pieds^ glabre
inférieurement, félon la phrafe caraélerifti-
que ci-defEus de Linné; mais dans le Syfiem’àvègé-
tabilium de M. Murray , il eft dit que là tige eft
feabre inférieurement. Les feuilles font ovales-
pointues, dentées; les fleurs font droites, portées
fur des: pédoncules-, feabres. Les folioles font
lâche?*, écartées , aiguës’; hérrffées , ciliées | ondulées
, & l ’une des extérieures eft fouvent alon-
gée en forme de feuille. Les demi-fleurons font à
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perhe au-delà de huit. Cette plante croît dans 1<?
Canada.;
‘ N dus1 croyons pofleder cétte plante dans notre
Herbier > mais, nous n’en fommes point affuré
par les raifor.s mentionnées dans l’obfervation à la
fuite de l ’e/pècè cï-defîus.
6. Hélianthe doronîcoïde , Helianthtisdoro-
nicoïdes. Hélianthus foliis oppofitis feffilibus ovato-
acutis fubj'cabris, flore maj-ufeule , radiis‘ fubduo-
dents. N.
Cet Hélianthe eft très-beau , & il .eft fur-tout
remarquable par des fleurs allez grandes , & qui
ont beaucoup d’éclat , quoiqu’elles n’aient que
douze ou treize demi-fleurons j elles ont en quelque
forte l’àfpeâ: des fleurs du Doronic. Ses tiges
s’élèvent à la hâuteur de trois pieds & demi ou
quatre pieds ; elles font cylindriques, rameufes y
un peu velues ou pubefeentes j légèrement feabres
fupérieurement. Les feuilles l’ont- oppofées , :feAllés,
ovales-pointues, un peu dentée , affez larges,
vertes , comme pubefeentes dans leur jeu-
neffe , 8d un peu rudes au toucher. -Les fleurs* font
- terminales,' jaunes , d’un afpeâ agréable , & ont
près dé trois pouces de diamètre. Leur pédoncule
eft pübefeent, un peu feabre ; les écailles, càlicl-
nales font lanceolées-linéaires, pointues , lâches,
un péu velues ou pubefeentes. Lés denu-fleurons
font grands , larges de quatre ou cinq lignes ^
pointus , rayés., 8t point au-delà de treize. Les
paillettes du réceptacle rendent le difqire vert
avant l’entier épanouiffement de la fleur. Cette
plante eft cultivée depuis quelques années au Jardin
du Roi ; nous là croyons originaire de l'Amérique
' fèptentrionale. 7p. ( v. v. )
11 femble qu’elle ait des -rapports avec Y Hélianthe
à dix-pétales n°. 4 ;’ mais comme Linné ne
dit point que les feuilles de fou HAianthus décapé
talus font feffiles , ce qui le feroit différer beaucoup
àe Y Hélianthe multiflore, qued’ailleurs
notre elpc.ce n’a pas moins de douze demi-fleurons
,• rioius croyons notre plante différente de la
Renne, ou bien lafîenne eft mal décrite.
■ ‘7. Hélianthe volacan , Helianthus flrttmofus.
L. Helianthus foliis oppofitis ovato-lanceolans
bqfi in petiolum ciUdtum angufiatis, caulibus altif-
fimis inferné gïabris atro-rubentibus. N.
' Corona folis ravunculi radice. Tournef. 490.
Chryfanthemum Canadenfe rapunculi radice , fini-
mqfutri vülgb. Fïerm.Lugdb. 143. Mori-f. Hift.3.
p/ 23. n^. 69. Chryfanthemum Canadenfe lati-
folium altijjimum. Motif. Blæf. 150. & Hift. 3.
p. 23. n°. oj-, Chryfanthemum Canadenfe latifolium
eladüs- Bocc. Sic. 52. t. 27. H lenio maggiore
di Virginia. Zan, ( Hift. p. S3. ) Tab. 56.
Ses racines font fu-fiformes , charnues, blanches
, imitent par leUrfomie celîes.dé la Campa-
nule-ràiponfe ; elles pouffent des tiges hautes de
dix pieds, très - droites, rameufes., liffes. dans
H E L
leur moitié inférieure , où elles font d’un vert
brun dYn pourpre noirâtre & légèrement velues
vers leur fommet. Les feuilles font la plupart
oppofées, un peu larges , ovales-lancéolées, pointues
, dentées, trinerves, un .peu feabres, d’un
gros v ert, & rétrécies en pétiole à leur bafe , où
elles font ciliées. Les fleurs font terminales, petites
i jaunes , ont leurs écailles calicrnales étroites,
linéaires-pointues, lâches , & leurs demi-
fleurons au nombre de douze ou environ. Les
pédoncules font un peu feabres ou hifpides. Cette
plante croît dans le Canada , & eft cultivée au
Jardin du Roi. Tp. ( v . v.)
8. Hélianthe effilé, Helianthusvirgatus. He-
lianthus foliis lanceolatis oppofitis alternifque
fubfeffdibus, caulibus inferné loevibus, calycibus
cri nids. N. - _ - •,
Chryfanthemum Virginianum eladus angufii-
folium , puniceis caulibus. Morif. Hift. 3. P*
Sec. 6. t. 7. f. -67. Chryfanthemum Virginianum
elatius angufiifolium , cajile hirfuto viridi» Pluk.
Aîm. 99; t. 159., f. 5-
g. Idem foliis minus angufiis. Chryfanthemum
Virginianum eladus angufiifolium , viride. Morif,
Hift. 3. p. 74. Sec. 6. t„ 7. f. 66.
Il .y a apparence que la plante dont nous traitons
ici eft la même que celle que Linné nomme
Helianthus altifjimus ■ mais comme Linné partage
les fynonyme.s ici cités de Morifon, que nous
croyons appartenir tous deux à une même efpèce ,
malgré la différence très-variable de la couleur
. des tiges , & que nous ne connoiffons pas fon
Helianthus giganteus , à qui il attribue une tige
feabre ou hifpide & les paillettes du réceptacle
noirâtres ,-nous ne pouvons rien dire de pofitif
fur ces plantes de Linné ; nous devons nous contenter
de décrire , d’après des individus viyans au
Jardin du Roi , une efpèce à laquelle les fyno-
nymes cités de Morifon nous paroiffent fe rapporter
entièrement.
Les tiges de cet Hélianthe font droites-, effilées
, rameufes glabres prefqu’entièrement ou
au moins dans toute leur partie inférieure, verdâtres
ou quelquefois d’un pourpre brun plus ou
moins marqué; elles s’élèvent à la hauteur de
huit ou neuf pieds. Les feuilles font la'plupart
alternes , fouvent oppofées fur les rameaux fleuris
excepté dans le roiünage des fleurs: elles font
prefque (effiles , lancéolées , plutôt étroites' que
larges, trinerves néanmoins, aiguës, dentées,
r .|cabres, comme ponâuées en deffus, & d’un vert
foncé. Les pédoncules font un peu feabres , portent
chacun une fleur jaune, bien ouverte , d’ un
diamètre de deux pouces ou deux pouces 8e demi,
ayant ordinairement douze demi-fleurans ;( quelquefois
quinze) lancéolés. Le calice eft vert
très-peu velu, & compofé de vingt-cinq écailles
( o u environ ) étroites , linéaires, aiguës,
wn peu longues, ciliées feulement vers leur
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bafe , lâches , 8c remarquables en ce qu’ elles
font paroître le calice , fur-tout avant l’épanouif-
femént de la fleur , comme chevelu ou hérifle
par fes folioles. Les paillettes du difque font ver*
dâtres. Les demi - fleurons font pointus. Cett-e
plante eft originaire de l’Amérique feptentrio*
nale , & eft cultivée depuis long - temps au Jardin
du Roi. Tp. ( v. v. ) Elle commence à fleurir vers
lé 20 de Juillet. La variété b a fes feuilles un peu
plus larges , quelquefois ovales - lancéolées , là
plupart oppofées; elle s’élève fouvent moins ; fes
fleurs ni fon caliçé n’offrent d’ailleurs aucune difîar
renee remarquable. ( v. v. )
■ 9. Hélianthe glabre , Helianthus lavis. L„
Helianthus foliis oppofitis trinerviis lanceolatis
fer r ad s Icevibus , cauïe pedunculifque glabres. Lin*
Gron. Virg. 2. p. 129.
Sa tige 'eft de la hauteur d’un homme, glabre i
prefque brune , & chargée d’une nébulofité glauque.
Les pétiole? font liffes ; les feuilles de la
tige font oppofées , lancéolées , dentées, plus entières
à leur bafe , un peu pétiolées , & trinerves î
celles des rameaux font alternes, le plus fouvenr
très-entières , très-glabres. Les pédoncules font
liffes. Les folioles du calice font en alêne, liffes,
ouvertes , un peu plus courtes que le difque àô
la fleur. Les demi-fleurons font fouvent au nombre
de treize. Cette plante croît dans la Virginie.
10. Hélianthe à feuilles molles, Helianthus
\ mollis. Helianthus foliis oppofitis ovato - acutis
feffilibus tomentofo-pubefcentibus , calycibus inc a*
iiis. N. ' ~
Helianthus mollis. Hort. Reg. Buc’hoz. Ic.
Il s’élève à la hauteur de deux à trois pieds, fut'
des tiges droites, feuillées , velues du pubefeentes
, blanchâtres vers leur fommet , & le plus
fouvent Amples 011 quelquefois divifées fupérieurement
en un petit nombre de rameaux droits &
uniflores.Les feuilles font oppofées , feffiles , préféra
é fémi-amplexicaules , ovales-pointues, pref-
qu’entières , molles , pubefeentes, & d’un vert
blanchâtre ; les inférieures , qui font les plus longues,
font ovales lancéolées. Les fleurs font jaunes
, terminales, affez belles , & ont deux pouces
ou deux pouces & demi de diamètre. Leur calice;
eft velu , Blanc , prefque cotonneux, non fquar-
• reux ou lâche comme dans la plupart des autres
Hélianthes, 8ç a fes écailles lancéolées un peu
courtes, & rrombreufes. Les demi-fleurons font
au nombre de vingt à vingt-cinq, & ont leur
- fommet un peu obtus. Cette plante eft cultivée au
JardinduRoi : nous la croyons originaire de l’Amé?
ri que fèptentrionale. d*. ( v. v« )
i l . Hélianthe à feuifl«s étroites, Helianihas
anguflifolius. I.. Helianthus foliis alternés linejr1
ribusm Lin, Gron. V i r g - 1 . p. 129.