
no H E P
©vales-oblongues dans l’autre. On trouve cette
plante en Italie, à la Jamaïque, parmi les rochers ,
•dans les antres, les grottes, &c.
7. Hépatique fluette , .Marchandatenella. L.
Marchanda ptleo hemifphanco apicülalo jimbriato,
Jiipidbus fubterminalibus. N..
Lichen pileatus parvus carinatus, capitulis jim-
briàds. Dill. Mufc. j a l . t .75. f. 4. Marchanda.
<n°. 1 . Gron. Virg. a. p. I72*
14 paroît que cette efpèce eft des plus petites,
& qu’elle forme des expanfi.ons nombreufes,
•oblongues, étroites , carinées , Amples | pour la
plupart , crénelées , échancr.ées à leur fommet,
8c difpofées en une petite rofette, comme dans
■ pîufïeurs Riccies. Les pédicules s’élèvent de l ’extrémité
des expanfions, -portent chacun un petit
plateau hémifphérique , frangé en fon bord , &
muni à fon fommet d’une pointe en mamelon , &
jrougeâtre. Cette plante croît dans la Virginie^
Les bords des expanfions lont d’un pourpre noirâtre
en deffous.
8. Hépatique patte-d’oie , Marchanda cheno-
poda. L. Marchandapileo anilaterali palmato qua-
drifido , frondibus Jinuofis. N.
Lichen anapodocarpos. Plum. Fil. 144* t:. 142..
Dill. Mufc. 531. t. 77. f. 8. Petiv. Fil. t. 15.L6 .
C ’eft une efpèce bien tranchée par fes caractères
, & qu’il eft facile de reeonnoître au premier
afpeâ:, par la forme fingulière de fes plateaux ,
& par les ondulations ou finuofités latérales de
fes feuilles. Ces mêmes feuilles font , comme
dans lés autres efpèces, des expanfions membra-
neufes & rampantes. Elles font ramifiées , comme
prolifères , finuées furies côtés, d’ un vert foncé
très-agréable , & chagrinées par de petits points
faillans. Les pédicules naiffent près du fommet
des ramifications , font longs d’un pouce ou environ
, & portent chacun un plateau unilatéral,
palmé, & partagé d’un côté en quatre découpures
.émouffées -,, ce qui lui donne en quelque forte la
formé d’une patte d’oie. Le pédicule , au lieu de
s’inférer au centre du plateau qu’il lbutient, s’insère
fur le côté , & dans la partie de fon bord
■ qui n’eft poidt divifé -, ce qui eft différent dans les
autres efpèces. Plumier a trouvé cette belle Hépatique
à la Martiniquefur les rochers humides.
* Marchanda ( quadrata ) pileo hemifpharico
femi-quadrifido quadrilcculari. Scop. Carn. 1.
xt°, 1357. t. 63. Web.^îpicil. 164..®°* 2.18. An.
varietas Marchandée hemifphariccé ? A Marchanda
androgyna yalcLe dijfert furculis laüoribus,
* Marchanda ( triandra ) pileo hemifpharico
integro triloculari* Scop. Carn. a. n°. 1356, r. 63.
Web. Spicil. 163. n°, 9.17» E x indigents Marçkaiitus
miniwa eft?
H E R
HERBACÉE ( tige ) , caulis herbaceus. Ou
nomme ainfi la tige d’une plante loriqu’elle eft
tendre, qu’elle a peu de confiftance, ou qu’elle
n’a que la confiftance des herbes, & qu’elle pcrit
entièrement tous les ans ou tous les deux ans ,
comme celle de la Laitue , du Perfil, & c.
Il eft certain que, parmi les plantes qui vivent
en plein air dans notre climat , celles dont la
tige eft herbacée, c ’eft-à-dire n’a que la confiftance
aflez molle & tendre des herbes ordinaires ,
nefubfifte pas plus de deux ans -, tandis que celles
dont la tige fubfifte en plein air pendant plus,de
deux années , ont la tige dure , roide , à fibres
ferrées, compactes oc tenaces, 8c d’une confiftance
véritablement ligneufe.
Mais il n’en eft pas tou t-à-fait de même de
toutes les plantes exotiques , 8c fur-tout des
plantes originaires des pays chauds» plantes que
nous ne‘ pouvons cultiver qu’en les tenant l’hiver
dans des ferres-chaudes. En effet, parmi ces
plantes, il s’en trouve pîufijurs qui confervent
leurs tiges pendant plus de deux années, & qui
cependant n’ont pas la tige véritablement ligneufe y
mais d’ une confiftance affez tendre 8c meme charnue.
La Capucine à fleurs doubles, certains Gé-
ranions, quelques Ficoïdes , Cacalies, Euphorbes
, Grenadilles, &c. fournirent des preuves
de ce que je viens d’avancer. Or , il conviendroit
de diftinguer parmi les plantes à tige perfiftante ,
celles dont la tige affez tendre 8c comme charnue
mériteroit le nom de tige perenne herbacée , &
celles dont la tige d ’une confiftance tout-à-faic
ligneufe , pourroit être nommée tige perenne
ligneufe , ou Amplement dge ligneufe.
La confidéràtion des tiges herbacées offre fou-
vent de bons caractères pour diftinguer les efpèces.
C ’eft ainfi que le Sureau nain ou herbacé
( Sambucus ebulus ) , eft bien diftingué du Sureau
commun ( Sambucus nigra') , par cette confédération.
Elle n’eft cependant pas toujours d’une valeur
fur laquelle on puiffe généralement compter >
car on fait que le Ricin a la tige herbacée 8c annuelle
ou bifannuelle dans notre climat, tandis
que dans fon lieu natal, & fur-tout en Afrique ,
il a la tige perfiftante, & y forme une efpèce
d’arbre ou d’arbriffeau. Il en eft de même de la
plupart des Cotonniers -, cultivés en Europe , ils
font à tige herbacée , annuelle ou bifannuelle 5 8c
dans les climats chauds , comme entre les tropiques
, plufieurs y forment de véritables arbriC*
féaux.
Il réfuke de ces faits , que fi la confidéràtion
de la .tige herbacée eft quelquefois bonne pour
caraâérifer des efpèces , fans cependant l’ être généralement
, il ne faut jamais l’employer pour
cara&érifer des genres. A plus forte raifbn enfuite
ne doit-on jamais s’en fervir pour former de
grandes feâions parmi les végétaux , comme le
fsüfoit Tournefort 9 qui diftinguoit les herbes &.
les fous-arbriffeaux, d’avec les arbrifTeaux & les
arbres. . „ . . . _
Le mot herbacé èft un adjeâif dont on le fert
quelquefois pour défigner la couleur de certaines
parties des plantes : on d i t , par exemple , qu une
plante a des fleurs herbacées, lorfque fes fleurs
font vertes ou d’un vert blanchâtre ou pâle,
■ comme celles des/Orties . des Plantains des
Arroches , du Chanvre , & c . cette couleur étant
celle des herbes en général.
„HERBAGE (anc. Ericycl.) f ce terme appartient
plutôt à l ’Agriculture ou au Jardinage , qu’à
la Botanique. C ’eft , dit-on , un nom collectif,
qui comprend ( défigne ) toutes fortes de plantes
baffes, qui croiffent dans les prés , dans les marais
, dans les potagers. Ce qui donne au lait fa
bonne ou mauvaife qualité , ce font les herbages
dont *.s beftiauxfenourrirent, &c.Nous croyons
qu’on peut regarder le mot herbage comme fyno-
»yme du fuivant.
HERBES, ( le s ) E erjbæ. On nomme ainfi
les plantes ou qui n’ont point de tige , ou dont
les tiges font herbacées & non lig-neufes. Toutes
les plantes qui compofent le Règne végétal font
diftinguées en herbes ou plantes à tige ou hampe
herbacée , & en plantes ligneufes, telles que les
fous-arbriffeaux , les arbrifTeaux 8c les arbres.
Cette diftinâion commode dans les defcriptions
& pour fe faire entendre, ne forme point, comme
nous l’avons dit dans "l’article herbacée , une divi- ,
Aon Botanique , fufceptible d’ ctre employée dans
les fyftêmes ou dans les méthodes que l’on peut
-convenablement établir.
Les herbes ont les tiges ou les hampes moins
fermes, moins dures & moins compa&es que
celles des fous-arbriffeaux , des arbrifTeaux &
des arbres-, 8c les tiges ou hampes dont elles font
munies, ne fubfiftent pas plus de deux années ;
elles ne durent même qu’une feule année dans le
plus grand nombre de ces plantes. En général ,
ces plantes font plus baffes que les plantes ligneu-
fes ; néanmoins , outre qua les arbuftes & les -
fous-arbriffeaux font des plantes lignëufes qui ne
s’élèvent pas plus que les herbes ordinaires , on
connoit de véritables herbes , telles que quelques
Férules, quelques Hélianthes, &e. qui s’élèvent
a plus de dix pieds de hauteur , c’eft-à-dire à la
hauteur ordinaire des arbrifTeaux moyens, & par
conféquent à une hauteur plus grande que celle
.des herbes en général.
On diftingué deux fortes d'herbes , fa voir les
herbes annuelles 8c les herbes vivaces. Les premières
périffent entièrement ( racine & tige ) au
bout de l’année-, elles ne fe reproduifent & ne fe
.multiplient que par leurs graines. Les fécondés
perdent, à la vérité , leurs tiges tous les ans, de
maniéré qu’elles en font dépourvues pendant la
piauyaife faifon ; mais feur racine, qui ne périt
pas ( au moins pendant un certain nombre d’années
) , en repouffe de nouvelles au printemps.
Elles, fe multiplient par leurs graines & par leurs
racines , que l ’on pr**“ divifer, ou qui produifent
des cayeux. Quant aux plantes Jigneufes , ni leurs
racines , ni leurs tiges ne périfient, fbit tous les
ans , foit même tous les deux ans, 8c on peut les
multiplier en général par leurs graines , par leurs
racines lorfquelles fourniffent des drageons , par
boutures , par marcotte , & par la greffe.
Le moi. herbe étoit autrefois un nom générique
appliqué à un grand nombre de plantes diverfes y
plantes que l ’on diftinguoit enfuite au moyen;
d’une épithète ou d’un ad jeû if, ou enfin d’une-
périphrafe que Ton joignoit à ce nom. Voilà
pourquoi dans l’ufage vulgaire, & dans quantité-
d’ouvrages qui traitent des plantes, mais donc
leurs Auteurs ne font pas Botaniftes, les plantes^
portent cette mauvaife forte de noms: favoir v
Herbe aux ânes.. voye^ Onagre.
Herbe cachée. . . . . . . Clandeftine à fl. droites-*-
Herbe aux Charpentiers Achillée-millefeuille.
Herbe aux chats............Chataire commune.
Herbe aux cuillers. . . . Cranfon officinal.
Herbe aux Magiciennes Cireée pubefcente.
Herbe à l’épervier..........Porcelle radiqueufe..
Herbe à éternuer. . . . . AchilJée fternutatoirej.
Herbe aux gueux. . . . . Clématite des haies».
Herbe à jaunir............. . Refeda jauniffant.
Herbe maure. ................Refeda jaune.
Herbe à Pefqüinancie. . Afpérule rubéole*.
Herbe mufquée . . . . . Mofcatelline.
Herbe à pauvre homme. Gratioleofficinale.'
Herbe aux perles........... Gremil.
Herbe aux poux...........Dauphinelle ftaphifaigre^
Herbe aux m ites ...........Molêne blettaire.
Herbe aux poumons. . .Pulmonaire officinale.
Herbe aux puces. . . . . Plantain pucier.
Herbe à la Reine..........Nicotiane à gr. feuilles.'.
Herbe à robert. ............Geranion roberrin.
Herbe du fiège................S’crophulaire aquatique«-
Herbe Ste. Barbe...........Roquette barbarée.
Herbe St. Chriftophe. . A6lée à épi.
Herbe aux teigneux. • . Tuffilage pétafite.
Herbe au vent. . . . . . . Anémone pulfatile.
Herbe aux verrues. . . . .Héliotrope commun».
Herbe aux vipères. . . . . Vipérine.
& bien d’autres femhlables qu’on trouvera men»
donnés à la Table générale , ceux-ci n’étant cités
maintenant que pour exemple.
HERBIER ( He r b a r iu m ). C’eft le nom que
l’on donne à la colle&ion de pîarçtes^sèches , con-
fervées dans des papiers ou autrement : colle&ioir
que doit fe former un Botanifte , ainfi que toute
perfonne qui veut fe. livrer entièrement à l’etud»
des végétaux