
efoèce avoit quelquefois les feuilles creneîéss) ,
leurs rapports , (oit dans les dents des captules ,
foit dans les petires crênelures du fommet de
leurs folioles, avec l ’efpèce dont il s’agit i c i ,
fembleroient indiquer qu’il faudra réunir un jour
le Mar file a minuta. L. comme une nouvelle variété
du Lemma quadrifolia ; à moins que peut-
être le point d’infertion des pédoncules, qui parole
avoir lieu , dans les exemplaires en queftion ,
à la partie touç-à-fait inférieure des pétioles, ne
.foie un cara&ère confiant. Quant à la plante de
■ Barman, je foupçonne qu’elle devra conflituer
une efpèce diftinéie,
Obfervation.
M. de la Marck , dans fes herborifations aux
environs de Péronne, a découvert une très-petite
plante qui paroît avoir , dans la fruélificationde
grands rapports avec le genre Lemma, Mais ,
comme elle a les capfulès uniloculaires , je crois
qu’ il convient de la ranger parmi les Saîvinies. ?
Elle avoit crû , autour d’un brin d’nerbé. ou de ;
paille,'fur le bord d’un foffé rempli d’eau. Ses j
feuilles font pînnées avec une impaire, & n ont en
tout que fix à huit lignes de longueur : elles font
compolees ordinairement de cinq folioles dont
quatre ovales , fefliles ,'oppofées deux à deux fur
une côte commune, & la cinquième terminale ,
pédicellée , fouvent échancrëe au fommet. Les-.,
capfulès font npirâtres, ovales v fefliles on prefque
fefliles vers le lieu d’infèrtio.n du pétiole commun.
(P a r M. Desrousseaux. )
MASQUE [fleur en] ; F io s ringens, perfo-
fiafus. On donne ce nom aux fleurs qui ont une
• corolle monopé.tale, irrégulière, à limbe comme
labié -, &- dont le fruit eft une capfule. fupérieure
contenant une ou plufieurs femences.
Les fleurs enmafque reffemblent très-fouvent
aux fleurs labiées, par leur afpeâ & même par
la conformation de leur corolle; mais ils en
different effentiellement par l’ovaire de leur pif-
til & par leur fruit. En effet dans les Labiées
(vove{ ce mot), l’ovaire eft q.uatrifide, & fe
change en quatre femences nues, fi tuées., au fond
du calice: au contraire dans les- fleurs en maf-
que , l’ovaire efr fimple j & dans . fa maturité 11
,conftitue uné'capfule a une ou plufieurs loges,
qui contient ordinairement plufieurs femences.
Les plantes qui portent des fleurs en maf-
que, ont aufli reçu le nom de Perfonnées ; nom
que Tournefort employoit pour défigner dans
fa méthode Mp plantes de fa troifièroe claffe,
plantes qui, en effet, ont la plupart des fleurs
en mafque. Or , comme ces planres-nousr paroif-
fent conflituer une famille naturelle, nous.men-
• tionnerens cette famille dans ce Diâ. à Parti--
d e Perfonnées (les) voyez ce mot. Enfin quoi-
que cette famille des Perfonnées puiffe être divifée
en plufieurs ferions bien dlftinSes euttë
elles, nous croyons que cette même famillé ne
doit pas être démembrée par cette confidération,
pour en former plufieurs familles particulières,
MASSETTE ; TStpha. Genre de plantes uni-J
lobées, de la famille des Souchets,^ qui a des
rapports avec le Sparganium, 8c qui comprend
des herbes indigènes de l’Europe, a feuilles (impies
, engainées à la bafe, & à fleurs incomplètes
, difpofées en épis cylindriques très-compaéls.
Le caraéfère elfentiel de ce genre, eft d’avoir
Les fleurs monoïques'. Dans les fleurs males:
Un calice triphylle ; trois étamines monxdelphi-
ques. Dans les fleurs femelles: un calice captif
lacé. La femence nue, pédicellée.
CARACTERE GÉNÉRIQUE.
. Les fleurs mâles les fleurs femelles font inconv
plètes & difpofées fur des épis différens, munis de
fpathes ou enveloppes caduques, membraneules.
L’épi mâle eft ordinairement moins long 8c moins
denfe que l’épi femelle, & eft placé au-deffus
de lui. - ’ .
Chaque fleur mâle offre 1°. un calice de trois
. folioles linéaires-fétacées.
i ° . Un feui-filament à-peu-près de la longueur
du calice, & chargé de trois anthères
oblongues, quadrangulaires', pendantes, |t-
Les fleurs femelles, ainfi que les fleurs males,
n’ont point de corolle. Chacune d’elles pte-
' fente un ovaire fupérieur, ovale, élevé fur un
pédicule fétiforme, au moins delà longueur du
piftil, & dont la bafe eft garnie de longs poils
..qui tiennent lieu de calice a la fleur, & d aigrette
à la femence. Cet ovaire eft furmonte
d’-un ftyle fubulé., perfiftant , à ftigmate fimple.
Le fruit confifte en une femence ovale , pointue
,- enveloppée d’une. tunique membraneufe
_ très-mince.
E s p è c e s .
Massette â feuilles larges ; Typha U tifolia.
Typka foliis fubenfiformibas ,/picâ mafculâ f&mi-
neâque. approximatis. Lin. Spec. Plant. n°. I.
Typha , paluflris. major. Bau h. Pin. 20. 8c
Théatr. pag. 337. Tournef. 530.-J . ? . « « M r
pag. 5.39. Moris. Hift. 3. pag. 146. Sett. °- Tab.
I j . Fig. n Typha. Camer. Epit. pag. 607. Lo-
bel. Icon. 81. Typha Ger. Raj. pag. 1312. Typha
clavâ unicâ. Hall. Hely. n°, 13°)-
latifolia. Scopol. Carniol. Ed. 2. nu.H 44- Pol-
lich.-Pal. no. 870. Dserr. Naff. pag. 241. Flor.
Dani'c. Tab. 643. Lightfoot. Flor. Scot, vol, 1.
pag. <38. Kniph. Cent. 6. n°. 9J. Gærtn. de
' L a . Vol. I. pag. 8'. Tab. g Fl. Fr. H b .n o .J .
Vulgairement, Rofeau des étangs , Maffette
d’eau, Maffe d’eau.
Les racinesv de cette plante font rampantes ,
épalffes, noueufes, jaunâtres, & garnies de fibres
comme-yerticillées. Il s’en éleve une ou
quelquefois plufieurs tiges droites, roides, très-
limples & très-glabres, hautes de cinq à fept
pièds. Ces tiges qui n’ont qu’un petit nombre
d’articulations, font1 des efpèces de hampes cylindriques,
pleines de moelle, & portent les fleurs
à leur extrémité. Les feuilles font alternes, droite
s , fermes, extrêmement longues, i^n peu en-
fiformes, planes, légèrement convexes^ en dehors^
affez épaiffes à leur milieu, entièrement
liffes, d’un beau vert, finement ftriees dans leur
longueur, larges de fix à neuf lignes, rarement
d’un pouce. Elles naiffent de la racine & de la
bafe de la tige qu’elles embraffent par une
gaîne longue, lcarieiife fur les bords, à la partie
interné de laquelle, félon Pollich, on ap-
perçoic des cellules tétragones. Les fleurs font
petites, feffiles & très-ferrées autour de l’axe
qui les fupporte. Les épis mâles font un^ peu
pointus, d’un jaune fale, & repSfent immédiatement
ou prefqu’immédiatemenc fur le fom-
met des épis femelles. Ils fe flétriffent 8c tombent
après que les anthères ont répandu leurs
pouflières. C’eft alors que les épis femelles terminent
les tiges en manière de maffue. Ces derniers
font plus épais, cylindriques, obtus, tres-
compa&s, d’abord d’un vert obfcur, puis d’un
brun foncé rouffâtre ou noirâtre. Ils ont communément
huit à dix pouces de longueur (ur
environ un pouce d’épaiffeur. Deux fpathes caduques,
monophylles, membraneux embraffent ,
l’un Tépi mâle feulement* le fécond l’épi femelle
£c l’épi mâle. Ces fpathes s’insèrent au-deffous
des épis, 11 en naît quelquefois de furnumé-
raires à différens points de la longueur, foit
des épis mâles* l'oit des épis femelles. Cette
efpèce croît naturellement en Europe dans les
lieux aquatiques, fur le bord des étangs & des
rivières, le long des eaux croupiffantes. M. de
la Marck en pofsède des exemplaires rapportés
de l’Inde par M. Sonnerat, & qui ne paroif-
fent pas différer de ceux d’Europe. 7p. ( v.'v. )
Le bétail mange cette plante : mais Schreber
la foupçonne un fourrage nuifible, On dit l’in-
fufion des racines, propre à modérer les pertes
utérines. Ces mêmes racines, lorfqu’elles font
jeunes, font, ainfi que les nouvelles pouffes, tendres
& douces au goût: on les confit quelquefois
dans le vinaigre pour les manger en falade.
Les feuillesdans quelques endroits, font employées'à
faire des nattes,, des paillaffons : on
les emploie encore, au lieu de paille, pour garnir
les chaifes. Les tonneliers, en Suède & dans
d’autres lieux, s’en fervent peur affujettir les
extrémités, des cerceaux : ils en interpofent aufli
entre les douves , afin de clorre les tonneaux
^vec plus d’exaélitude. ;
U parojt qu’on-nJa pas jufqu’ à préfent tiré,
duvet des fleurs femelles tout le parti qu’on
pourroït s’en promettre. En effet on s’étoit contenté,
& même dans un petit nombre d’endroits,
d ’en emplir des couflins, dés oreillers, &c. ou
bien on le mêloit avec de la poix ou du goudron
pour calfater les bateaux, les navires , 8cc.
Mais M. le Breton fit carder, fouler 8c feutrer,
ces poils incorporés avec un tiers de poils de
lièvre, & réuflit parfaitement à en obtenir des
chapeaux. Il parvint aufli, après les avoir mêlés
avec un tiers de coton, puis fait carder &
filer, à en faire faire des gants. Il fit de plus
fabriquer au métier ( avec le même mélange )
une pièce de tricot portant huit pieds & demi
de long fur quinze pouces de large, ce qui ne
permet pas de douter qu’on,ne puiffe eh faire
des bas, des bonnets pour les habitans de la
campagne, & peut-être même du drap. Comme
la matière efl fort douce’ au toucher, & fuf-
ceptible de confervèr la chaleur, on pourroic
au moins en manufa<fturer .des couvertures, ne
fût-ce que pour lés hôpitaux, les foldats, &c»
On pourroic s’en feryir aufli pour ouater. I l
feroit d’ autant plus' intérefl’ant de chercher à
rendre cette plante utile, que les terreins propres
à fa culture, ne font en général d’aucun
rapport.
i l Massette â feuilles étroites; Typha an-s
gujiifolia. Typha foliis femi-cylindricis ffpicâ maf-
culâ f&mineâque remotis. Lin. Spec. PI. n°. 2. -
Typha paluflris, clavâ gracili. Bauh. Pin. 2.0
& Théatr. pag. 339. Tournef. 530. Typha. FuchC
Hift. pag. 8 zi. Tab. 813. Typha paluflris media»
J. B. Hift. 1. pag. j 40. Abfqué Icône. Moris.
Hift. 3.' pag. 146. Seâ. 8. Tab. 13. Fig. x .
Raj. Hift. pag. 131a. Gmel. Sib. 1. pag. 134.
Typka media. Cluf. Pann. 716. Typha clavâ
mafculd àf&minâ diflincta. Hall. Helv. n®. 1306.
Typha angufl.folia. Scopol. Carniol. Ed. x. n°.
I14J. Pollich. Pal. n?. 871. Fl. Fr. 146. n°. a .
Flor. Dan. Tab. 815.
, 6. Eadejn, minor ,fpicâ f&mineâ breviore fub-
globofâ.
Typha paluflris mino'r. Bauh. Pin. 2.0. &
Théatr. pag. 341. Tournef. 530. Raj. Hift. pag.
1312. Typha minor. I. B. Hift. 1. pag. $4°*
Lob. Icon. 81. Typha. minima duplici clavâ.
Moris. Hift. 3. pag. 2.46. Seét. 8. Tab. 13.
F %* 3* r . M |
Cette efpèce reffemble beaucoup à la précédente
: mais elle s’élève moins 8c n’a ordinairement
que trois à quatre pieds de hauteur. Ses
feuilles font plus étroites, plus dures, &: forment
également une gaîne à leur bafe. Les épis
font plus grêles, plus courts & remarquables
en ce qu’il exifte entr’eux une féparation d’ un
pouce ou environ. Ces épis n’ont fouvent que
trois à quatre pouces de longueur fur une largeur
de trois à qi*açre lignes: On trouve aufli