
Arum aquaticum. Rumph. Amb,' J* P* 3*^*
t.. 108. Karinpelc, Rheed. Mal* 11. t. 23. p. 45*
Raj. Suppl. .586.
' S’a racine eft alongée en forme de Touche cylindrique,
marquée de cicatrices annulaires , 8c garnie
à Ion extrémité d‘e feuilles éparfes, rapprochées,
& difpofces en touffe. Ces feuilles font
j)étîolées , ovales-obl on gu e s , un peu pointues ,
non échancrées à leur bafe , & ont leurs pétioles
.amplexicaules. Les hampes font axillaires, plus
courtes que les feuilles. Cette plante croît dans
les Indes orientales , aux^lieux aquatiques & fur
le bord des ruifleaux.
18. Gouet à feuilles de Balifier , Arum can-
ncefolium. L. F. Arum acaule , foliis lanccolatïs
aveniis. L. F. Suppl; 410.
Sa racine pouffe plufieurs feuilles pétiolées ,
lancéolées, larges, longues de deux pieds, fans
nervures , & prefque femblables à celles du Balifier.
La hampe eft plus courte ( que les feuilles ) ,
foutient une fpathe un peu obtufe , rouge à l’extérieur
, blanche en dedans , même fur le bord.
I,e chaten n’offre a'ucun efpace entre les étamines
& les piftils. Cette, plante croît à Surinam , où
elle eft parafite des arbres.
19. Gouet fagitté , Arum fagittafoliuth. L.
Arum acaule , foliis fagittatis triangulis : angulis
divaricatis ( fuh)acutis. Lin. Hort. Cliff. 435*
Brown. Jam. 33a. Mill. Dift. n°. 16. Jacq.Hort.
Vol. a. t. 117.
Arum amplis foliis virentibus, efculentum. Plum.
Spec. ^i. Burm. Amer. t. 3 5. Arum minus efculentum
, jagittaricefoliis viridi-nigricanribus. Sloan.
Jam. Hift. I . p. 167. 1 . 106. f. 2. Raj. Suppl. 575.
. g. Arum amplis foliis violaceis , efculentum.
Plum. Spec. 4.
Cette efpèce , que l’on connoît en Amérique
fous le nom de Chou caraïbe, a Ta racine affez
groffe , pleine d’ un Tue laiteux , & douce ou Tans
âcreté nuifible , ce qui fait que , dans le pays ,
on en fait ufage comme aliment, ainfi que des
trois qui fuivent. Ses feuilles font radicales, grandes
, pétiolées, en coeur-fagittées, prefque triangulaires,
& ont leurs angles bu lobes poftérieürs
un peu divergens & médiocrement pointus 5 leurs
pétioles font élargis dans leur partie inférieure
par une membrane qui forme gaine , & s’embraien
t mutuellement à leur baie. Ces feuilles font
d’un vert pâle ; mais dans la plantées , elles font
confiamment de couleur violette ou. d’un violet
brun, fur-tout-leurs pétioles & leurs nervures
poftérieures f ce qui conftitüe au moins une variété
remarquable. Les hampes font un peu plus courtes
que les pétioles , naiffent plufieurs de la même
racine entre les gaînes des pétioles. Cette efpèce
croît à la Jamaïque , à St. Domïngue, dans les
Antilles , & au Bréfil.; pn la cultive au Jardin
du R o i, mats elle n’y fleurit point. T f . ( v , v.)
Ses feuilles Te mangent dans la foupe comnfe
celles du Chou ordinaire *, on y mange auffi fa
racine, & le Père Nicolfon dit qu’elle rend le
potage épais, h*Arum minus , fagittatis. foliis dè
Pluknet ( Tab. 149. f. 2. ) , dont on retrouve une
•figure affez femblable dans Morifon ( Sec. 13'.
t. 6. f. 8. ') , rend mal le feuillage & le port de
notre efpèce.
20. Gourt mucroné , Arum mueronatumm
Arum acaule , foliis cordatis obtujis mucronatis •
lobis rotundatis ; nervis lateralibus fuboppoftis. N.
Arum Indicum fativum. B utiiph. Amb. $• p. 308.
t. 106. B'ona Taioba. I. Pif. Eraf. p. 236. Barrel.
Ic. 1084. Arum amplifjinto folio , flore & frucht
rubro. Plum. Spec. 4. Burm. Am. t. 36. A n Arum
peregrinum. Lin. Hort. Cliff. 43 5i
0. Idem foliis margine répandis. Arum maximum
màcrorrhi\on Zeyldnictfm. Herm. Parad. 73.»
t. 73- Raj- Suppl- 574- .
C’eft, de toutes les efpèces connues de ce
genre , celle qui produit les plus grandes feuilles :
elles ont leurs lobes poftérieürs plus arrondis que
dans l’efpèce ci-deffus, & ne font pas ombiliquées
ou pavoifées ( peltata ) comme celles de l’efpèce
fuivante.
Sa racine eft oblongue, épaiffe , charnue
écailleufe & tuberculeul'e inférieurement, ou elle
eft garnie de longues fibres , & s’alonge un peu
en Couche à Ton collet dans les vieux pieds. Ses
feuilles font radicales , fort grandes , pétiolées ,
cordxformes, à lobes poftérieürs arrondis , obtufes
à leur fommet avec une pointe particulière, liffes
en deffus , & marquées en deffous d’affez grofiès
nervures latérales, qui partent de la côte moyenne,
& font la plupart oppolees. Ces feuilles s’élèvent
à la hauteur de quatre ou cinq pieds , fur des -pétioles
longs, épais, qui s’embraffent mutuellement
à leur bafe par leur gaîne , &,s’insèrent au
bord de la feuille dans fon échancrure, 8c non
dans une portion de fon difque , comme celles de
l’efpèce ci-deffous. Les plus grandes de ces feuilles
ont deux à trois pieds de long ( fans y comprendre
lëur pétiole ) , fur près d’un pied & demi de
largeur. Les hampes naiffent plufieurs delà même
racine , fortent desaiffeîles des feuilles , & font
plus courtes que les pétioles. Les fpathes font
longues d’environ huit pouces , droites, un peu.
renflées à leur bafe, 8c terminées enoreille d’âne-
peu élargie , obtufe & mucronée à fon.fommet.Le
chaton eft un peu plus court que la fpathe , droit
nu , 8c cylindrique dans fa moitié fupérieure. Les.
. ovaires placés à la bafe du chaton , dans la partie
’ renflée de la fpathe , font ramaffés comme dans
les autres efpèces , 8c couronnés chacun par trois
ftigmates qui forment un point en anneau. Chaque
ovaire devient une petite baie rouge qui renferme
deux femences. Cette efpèce eft cultivée dans les
Indes orientales, & dans les parties méridionales
de l ’Amérique j M. Scnnerat.nous enacommufiiqué
les feuilles & les fleurs , avec quelques
notes & un deffin, dont nous avons fait ufage
dans cette defeription. i f . ( v. ƒ. ) On mange l’a
racine ainfi. que la fouche ou l’efpece de tronc
que forme fon collet. L'Arum maximum , & c. de
Catesbi (Carol. 2. t. 45O n’ayant point les feuilles
«mbiliquëes 2 paroît pouvoir fe rapporter plutôt à
cette efpèce, qu’à la fuivante.
2,1. Gouet ombiliqué, Arumpelcatum. Arum
acaule, foliis peltatis cordato-ovalibus.
Arum maximum Ægyptiacum, quod vulgo Co-
locajia. Bauh. Pin. 195, Tourner. 159. Morif.
Hift. 3. p. 546. Sec. 13. t. 6. f. 31. Colocafia.
J. B. a. p. 790. Cluf. Hift. a. p. 75. ColocaJJia
( macrori[a ftrogylory\a ) Profp. Alp. Exot.
Q.30 & 2.36. Culcas ejufd. Ægypt. p. 40. Arum
Ægyptium , &c. Barrel. Ic. 667. 668. 669» 670.
Bob. Ic. 597. Rumph. Amb. 5. p. 373. t. 109.
3. Idem foliis minoribus. Arum minus, nym-
phace fo liis , efculentum. Sloan. Jam. Hift. I.
p. 167. t. 106. f. 1. Caladium aquatile. Rumph.
Amb. 5. p. 318. t. 1 10^ f. I. weli-ila. Rheed.
Mal. i l . p. 43. t. 22. Raj. Suppl. 585. Arum aliud
minus , efculentum. Plum. Spec. 4.
Cette efpèce, à laquelle il paroît qu’on peut
rapporter Y Arum colocafla de Linné , 8c à la fois
fon Arum efculentum , eft caraâérifée d’une manière
remarquable par la forme ombiliquée ou
pavoifée de lès feuilles -, & en effet, c’eft la feule
dont les feuilles aient le pétiole inféré dans une
partie de leur difque , & non en leur bord.
Sa racine eft tubéreufe, charnue , blanche
Intérieurement, plus ou moins groffe, & d’une
forme qui paroîrvariable, quoique le plus fouvenl
elle Toit arrondie , & plus large vers Ta bafe qu’ à
fon fommet. Ses feuilles font radicales, pétiolées
, ovales, échancrées en coeur d’un côté, avec
des lobes arrondis , un peu pointues de l’autre ,
& très-liffes en leur face fupérieure : elles font
grandes , mais moins que celles de l’efpèce ci-
deffus. Leur pétioleeft cylindrique dans fa partie
fup#rieure , creufé en gouttière inférieurement,
s’insère fous la feuille dans une partie de fon difque
, comme dans le Nymphsa nelumbo, & s’y
épanouit entrois côtes ou ramifications , dont la
principale Te-prôlonge vers lefommetdela feuille,
tandis que les deux autres fo dirigent dans la
partie moyenne de chacun de fes lobes. De ces
cotes partent des nervures latérales, mais ordinairement
il n’y a que la plus grande qui en four-
niffe des deux cotes. Il paroît que les hampes
font plus courtes que les pétioles , & qu’elles Te
terminent par-fine fpathe verdâtre, oblongue,
courbée dans fa partie fupérieure. Cette plante
croit naturellement aux lieux-àquatiques , dans
l’Egypte , la Syrie , l’ Ifle de Candie , &c. & eft
cultivée dans les Indes orientales & en Amérique.
T&’ C v* /• ) Sa racine a une faveur âcre lorfqu’elle
^ft crue 5 mais elle eft fort douce lorfqu’on la
fait cuire. @n en fait beaucoup d’ufage comme
aliment dans les pays où elle croît, & on la prépare
pour cet objet de differentes maniérés.
La variété 3 eft en général plus petite, a fa
racine moins groffe , & lès feuilles moins larges.
C’eft fans doute de cette plante dont parle Miller,
lorfqu’il dit : « Quoique les hàbitans de ces contrées
faffent peu de diftinébion entré ces diverfes
efpèces, & qu’ils emploient indifféremment les
unes & les autres fous le nom général d'Edder,
cependant la quinzième ( Arum efculentum. L. )
qu’ils appellent liale Jidien , eft d’un ulage plus
univerfel, parce qu’elle fubfifte conftamment pen^
dant toute l’année ; que fes feuilles bouillies peuvent
remplacer tous les autres légumes lorfqu’ ils
viennent à manquer -, qu’elle peut fuppléer à tous
les végétaux d’Europe qu’on ne fe procure dans
ces pays qu’avec beaucoup de difficulté j qu’ellé,
eft regardée comme un aliment Tain 8c agréable \
& qu’ enfin une petite pièce, dè terre plantée de
ces racines , peut fuffire à la nourriture d’une famille
nombreufe. »
* * * Plantes caulefcentts.
22. Gouet arboreicent, Arum arborefeens. L»'
Arum, c.iulefcens reSum , foliis fagittatis. Lin.
Mill. Did. n°. 17.
Arum arborefeens , fagittatis foliis. 3?lum,
Amer. 44. Tournef. 1 59. Raj. Suppl. 575. Petiv.
Gaz. t. 116. f. 5.
* Conf. Aninga. I. Pif. Braf. p. 22O.
Sa racine eft prefqu’aufii groffe que le bras ,
longue de deux pieds , blanchârre 8c noueufe e»
dehors, blanche intérieurement 9 tendre, 8c d’une
faveur douceâtre. Elle ne pouffe ordinairement
qu’ une feule tige , laquelle eft droite , haute de
cinq à fix pieds , épaiffe d’environ deux pouces ,
affez ferme , cylindrique, nue , 8c noueufe prefque
comme nos rofoaux Les feuilles font fituées
au fommet de la tige, & y forment une touffe ou
un faifeeau terminal ; il y en a ordinairement cinq
ou fix i elles ont environ un pied d’étendue,
font pétiolées , fagittées comme celles de notre
Fléchi ère , liffes , membraneufes, d’un vert obfcur
en deffus , & d’un vert plus clair en deffous avec
quelques nervures affez élevées. Leur pétiole a
environ un pied de longueur, eft creufé en forme
de gaîne dans fa moitié inférieure, cylindrique
dans le refte de fon étendue , & épais de trois ou
quatre lignes. Les pédoncules naiffent au fommet
delà tige dans les aiffelles des feuilles , paroiffent
plus courts que les pétioles-, ils portent chacun
une fpathe oblongue, pointue , refferrceou étranglée
vers fon milieu comme le col d’une Calle-
baffe, épaiffe comme du cuir , liffe , verte en
dehors , blanchârre en dedans avec le fond d’un
rouge obfcur. La partie inférieure ou fleurie du
chaton eft jaunâtre , longue d’environ deux pouces,
8c la fupérieure , qui eft nue, eft un peu plus