
-H * L 1 S .
(on calice ne permettra jamais de les confondre.
Ses tiges l’ont de même très - menues , glabres
& grimpantes. La maniéré d’être de fes
feuilles eft aufïi la même : feulement on apper-
çoit à peine quelques apparences de dents à
leurs oreillettes , qui font le plus ordinairement
entières & courbes. Les pédoncules font axillaires
, folitaires, uniflores , fouvent coudés ai>
deflbus de leur partie moyenne à la naiffance
de *leux bradées lancéolées, aiguës,,- 5c depuis
cet endroit jufqu’à leur fommet, ils font anguleux
& plus épais. Des cinq folioles du calic
e , les trois extérieures font grandes, à peu
près de la longueur des pédoncules, pointues ,
lagittées à, la bafe , & à oreillettes terminées par
deux ou trois petites dents ; l^s deuxjntérieures
font entières, pointées & un peu moins longues.
La corolle n’a guères plus de longueur que le
calice. Cette plante a été trouvée à Madagafcar
par Commerlon. ( v. /i In Herb. D. Juff. ).
Elle eft glabre dans toutes fes parties.
i l. 'L iseron hafte *, Convolvulus haflatus.
Convolvulus foliis linearibus hafiato - acaminatis,
auriciilis dentatis , folio lis calycinis fimplicibus.
Tala-neli. Rheed. M a l . l i . p. 113. t. 55.
Rai. Suppl, p» 377. n°. 6$.
Le Liferon que nous ayons fous les yeux qua-
dre parfaitement avec la ligure que Rheed nous
r donnée du Talci — neli, 8c que Linné avoir
mal - à-propos attribuée au Convolvulus medium.
En effet, ni la figure de Rheed, ni notre plante
ne' nous offrent les calices fagittés , qui font
le caractère effentièlde ce Convolvulus medium.
Toure la plante eft glabre. Ses tiges font très-
grêles & légèrement anguleufes : elles rampent
à terre ou grimpent autour des arbuftes qui
les avoifinent. Les feuillès font alternes , linéaires
, aiguës, entières, larges d’environ deux
lignes , haftées à leur baie -, & leurs lobes pof-
térieurs ont extérieurement quelques perdes
dents. Elles font portées fur dès pétioles fi
courts, qu’au premier afpeél ôh les croiroit
feiTiles; Les pédoncules font menus, plus longs
que la fleur, munis, un peu àu-delfus de leur
milieu , de deux petites braâées fubulées , fou-
vent coudés en cét endroit, d’où ils vont en
s’ épaifoffant jufqu’à leur fommet. La corolle eft
une fois plus longue que le calice & d’un blanc
jaunâtre. Les folioles calicinales font ovales,
aiguës. Rheed donne à cette plante quelques
pédoncules biflores. Elle habite aux Indes Orientales
, & nous fut communiquée par M. Son-
eerat. ( v. f . )
la . Liseron à trois dents; Convolvulus tri-
dentatus.. Convolvulus-foliis euneiformibus trieuf-
pidatis , baß dilacatd dentatis, pedunculis uni-
{loris. Alton, Hort, Kew. 1, p. Q.08,
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Convolvulus minor procumbens, acetofeVu foliis
tricufpidatis. Plulcn. Aîm. II7. t. 167.
Sendera - clandi. Rheed. Mal. n . p. 133. t,
Convolvulus indiens minor , folio ànguflo obion-
go yfummiîate velut dbfoifsâ ,, flore ex alboflavcf-
centa Raj.. Hift. 3. p. 379. Convolvulus indiens
barbetus minor , folioruni apiçibus lunulatis.
Plulcn. Alm. 117. t. 27 6. f. 6. Evolvûlus tri-
dentams. Lin. Burin. Fl. Ind. p. 77. t. 16;
f. 3.
Il pouffe de fes racines plufieurs tiges fili-
formes, glabres, légèrement ftriées , volubi'es,
prefque limples , & garnies de feuilles alternes,
linéaires, cunéiforme^, terminées communément
par trois pointes, dont celle du milieu
eft plus allongée. Ces feuilles font glabres,
longues d’environ un demi - pouce , & portées
fur des . pétioles qui ont moins d'une ligne de
longueur: leur baie eft un peu élargie, dentée
8c légèrement fagittée. Les pédoncules font
axillaires, folitaires, uniflores, très-grêles,
tant foie peu velus, plus longs que les feuilles;
8c munis , près de leur fommet, de deux très-
petites bradées. Les fleurs ont un calice à cinq
folioles ovales , pointues & une corolle à cinq
dents, purpurine à loli fond, 8c d’un blanc jaunâtre
à fon limbe. Cette plante croît naturellement
aux Indes Orientales. 0 . (v . f . ) . Ellen®
paroît pas devoir s’élever à plus d’ un pied.
Vraifemblablemenc cette plante n’a qu’un
ftyle muni de deux ftigmates , puifque M. Alton,
qui la cultive au Jardin de Kew, la range parmi
les Convolvulus•
13. Liseron jalap; Convolvulus jalapa. 0 »
Convolvulus foliis difformibus, cordatis angulatis
oblongis lanceohicijqu? , eau le volubilis pe'dun•
culis. unifions. Lin. Manr. 43.
Bryonia mechiocanà nigricans. Bauh. Pin. 2,9$*
Prod. 135. n°. 3. J. B. Hift. a. p. 151. Abfque
Ieoné. Convolvulus americanus , Jalapium dictus.
Raj. Hift. 724» Convolvulus foliis variis, pe-
dunculis unifions, radice tuberosâ. Mil!. Did«
n°. 32. Convolvttlis jalapa. Rerner. t. 28.
Cette plante tire fon nom de Xalaypa, ville
de l’Amérique efpagnole , d’où elle eft venue
pour la première fois. Sa racine eft un fort purgatif
que Tournefort & d’autres auteurs ont
cru mal - à - propos appartenir à la Belle - de-
nuit ( Mirabilis jalapa. L .} . Elle eft oblongue,'
groffe , compade , noirâtre en dehors, blanchâtre
en dedans , & remplie d’ùn fuc laiteux#
Elle pouffe plufieurs tiges herbacées & volubi-
le s , que Miller dit s’élever à la hauteur de huit
on dix pieds. Les feuilles font alternes , pétîo-
lées , irrégulières , légèrement ondulées fur les
bords , & ont ’ des formes différentes : celles
du bas font triangulaires., prefqu’en coeur;
les fupérleures font plus oblongues 8c plus poiH3
l i s
tues. Les fleurs font alternes air.fi que les feuilles,
folitaires, & portées fur des pédoncules axillaires
, un peu moins longs qu’elles. Les co-
■ rolles font affez grandes 8c d’un jaune pâle.
Toute la plante eft couverte d’un duvet peu
abondant. On dit les fomences couvertes aufli
d’un duvet épais & blanc. On trouve cette
plante au. Mexique , aux environs de la Vcra-
Crux. Tp. ou Jy. ( v f f . F l.) .
Le Jalap eft un excellent purgatif, & fort
ufitç.parmi le peuple. 11 eft recommandable fur-
tout en ce qu’il n’eft point défagréable à prendre;
qu’il n’a point d’odeur, & qu’il agit en petite
dofe. Il eft plus doux que la plupart des autres
purgatifs réfineux. Néanmoins il exige des
précautions dans fon adminiftration : en effet
il ne convient pas dans les maladies aiguës, ni
dans les tempéramens fecs & irritables. Les personnes
de conftitution froide, remplies de féro-
fités, & qui ont la fibre lâche, s’en accommodent,
au contraire fort bien. Il convient particulièrement
, comme bon hydragogue, dans certaines
hydropifies par relâchement. Il eft encore
fort utile dans les maladies des enfans , à caufe
de leur conftitution molle, laiteufe ou chyleùfe,
qui mitige l ’acrimonie du purgatif.
14. Liseron à grandes fleurs; Convolvulus
grandiflorus. Convolvulus foliis cordatis acutis
longe petiolatis , pedunculis brevibus unifions ,
cor alla amplâ infundibuliformi.
Convolvulus grandiflorus, Jacq, Hort, y. 3.
JTab. 69.
Ses corolles infundibuliformeç , plus grandes
que, dans aucune autre efpèce connue, le font
aifément reconnoître. Le bas de fa tige eft légèrement
ligneux , cylindrique & de couleur
cendrée. Il le divife en beaucoup de rameauxvo-
lubiles, verts, herbacés, qui crciffent vite,
s’élèvent à environ douze pieds, & font glabres
comme le refte de la plante. Les feuilles font
çordiformes, aiguës, molles, grandes, portées
fur de longs pétioles. Les pédoncules ont à peine
un pouce de longueur, s’épaiffiffent vers le haut,
& fe terminent en un calice court, divifé en
cinq foljoles vertes, obtufes , qui embraffent
étroitement la fleur. Les corolles-font grandes,
en entonnoir, à limbe évafé , blanches comme
la neige, & d’une odeur agréable. Cette plante
eroît naturellement à la Martinique. Tp.
15 . -Liseron de Java j Convolvulus obfcurtts.
L. Convolvulus foliis cordatis indivijis , caule
fubpubefcente , pedunculis incraffatis unifions,
çalycibus glabri's. Lin.
Convolvulus flore minore lacleo, fundo atroru-
bente. DiH. Elth. 98. t. 83. f. 95.
Les tiges de cette plante font cylindriques ‘
un peu dures au bas, yolubiles^ velues à leurs
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fomjnîtés , &.• s’élèvent à trois ou quatre pieds.
Les feuilles font alternes, cordiformes , pointues
, vertes & glabres en deflus, plus pâles &
un peu velues en'deflbus, & portées fur des
pétioles qui ont un ou deux pouces de longueur.
Les fleurs font axillaires, folitaires, à peu près
de1 la grandeur de celles du Lifiron des champs :
leurs pédoncules font plus longs que les Pétioles,
grêles 8c Jégèrement'pubefccns vers lé bas,
renfles & glabres au fommet , & accompagnés
de deux petites braflées.rLe fond des corolles
eft d’un pourpre foncé : leur limbe eft blanc 5
& l ’étoile que forment fes plis a une teinte jaunâtre.
Les pédoncules fe -réfléchifient vers le
bas quand le fruit approche de fa maturité.
Çette efpèce vient de Java. Q ,
16. Liseron trinerve ,* Convolvulus trinervis,
Convçlvuluï-foliis cordatis oblongis glabris tri-
nerviis , caule volubili tereti , v&dunculis unifions.
Thunb. Fl. Japonica. p. 85.
Sa tige eft filiforme, volubile, glabvé, Ample.
Ses feuilles font oppofées’ pétiojées cor-
diformes, ovales, oblongues-, acuminées ,’ très-
entières , à trois nervures partant du fommet du
pétiole , pius pales en deffous , longues au moins
d un pouce : elles .font portées fur des pétioles
linéaires, glabres, de la longueur de l ’ongle. Les
fleurs font axillaires, folitaires ou géminées
prefque feiTiles, & environnées d’un calice dont
les divifions font prefqué fétacéés, glabres , &
une- fois plus courtes que-la corolle. La corolle
eft purpurine, & plus longue que les étamines
& lè piftil. Cette-plante-a deuix ftigmates en
tête. Elle croît au Japon.
Obf. Le oaiattère Ses feuilles oppoftes nous
paraît fort remarquable dans ce genre ; & félon
nous , pourrait faire ’délirer un. nouvel.examen
de la fructification de cette plante.
17. Liseron à feuilles de Saule ; Convolvulus
falicifolius.- Convolvulus foliis ‘lanceàlatis
ferratis , breviter petiolatis-, calyce angulato. ’
Convolvulus littoralis falicari. foliis. Ex Herb.
D. dé Juflieu;
Nous pouvons certifier l’exiftence de cette
efpèce ; mais nous la décrirons incomplettemenc
parce que nous n’eri avons vu que. des exemplaires
imparfaits. Elle’ paraît glabre. Ses tiges
font cylindriques, menues, voiubiles; & garnies
de feuilles lancéolées , pointues aux deux
extrémités, dentées en fe ie , longues de trois
ou quatre pouces, & portées fur des pétioles
fort courts. Les pédoncules font axillaires fo-
litairés , uniflores , moins longs que les feui’lles'-
& munis à quelque diftançe. de leur fommet ’
de deux très-petites braélées fubulées. Les calices
font à cinq folioles affez grandes, poin