
maftrum rübrum. Tab. Icon. 199. Lychnis Jylvef-,
tris rubello flore , an hefperis l'heophafli. Lob. Ic.
3 j 5. Lychnis fylveftris minus hirfuta flore rubello
jimplici. Moris. Hift. 2. pag. y41, SeCt. $ .t. i l .
Fig. 23. Lychnis fylveftris rubello flore , Ger. Raj.
Hift. pag. 994* Lychnis dioica. Mill. Dift.no. 3.
y . Eadem3 flore pleno, albo vel purpureo.
Lychnis alba multiplex. Bauh. Pin. 204. Tour nef.
334. Hort. Eyft. Ocimoides album , flore pleno.
J. B. Hift. 3. pag. 343* Ociniaftrum multiflorum.
Tabern, Icon. 300. Lychnis fylveftris flore multiplia.
Dod. Pempt. pag. 171. Lychnis fylveftris
flore pleno rubro. Hort, Eyft. Lychnis agrejlis
mulfiflora. Lobel. Icon. 336. Lychnis alba fy lveftris.
Ibid.
Cette espèce, très-commune dans les champs ,
dans les prés , le long des chemins, paroît s’accommoder
de. tous les fo ls, & le reconnoît aifé-,
ment à foncaraftère de. fleurs dioïques.
Elle s’élève à la hauteur d'un à trois pieds, fur
des tiges herbacées , droites, cylindriques , articulées,
rameules , un peu rougeâtres dans le bas
& chargées, comme le refte dé la pla'nte, de poils
blanchâtres plus ou moins abendans. Les feuilles
font larges, ovales ou ovales-lancéolées, pointues}
entières, fefllles , prefque connées, molles , velues
des deux côtés , d’un vert foncé, les inférieures
rétrécies en pétiole à la bafé. Ces feuilles
font marquées de quelques nervures obliques ,
faillantes en defious, partant de la côte moyenne.
Les fleurs font d’un, blanc pur , a fiez grandes ,
penchées, agréables a la vue,. & difpofées au
fommèt de la plante , en panicules lâches , munies,
à leurs divifiofis, de petites braftées ou plutô
t de jeunes feuilles. Ces panicules font ordinairement
dichotomes avec une fleur dans chaque
bifurcation. Les pédoncules partiels ont peu de
longueur. Les calices font verts Ou rougeâtres ,
a n g u le u x à angles d’une couleur plus forvéée ,
& fe terminent par cinq dents pointues. Ils ont
une forme ovale-oblongue dans les fleurs mâles ;
mais ils font beaucoup plus gros, ventrus 8t preique
coniques dans les fleurs femelles. Leurs
angles font aulîi beaucoup plus faillans dans ces
dernières. Lés corolles exhalent principalement
dans les belles foirées d'été , une odeur douce &
agréable. Les pétales ont les onglets a fiez larges,
un péu plus longs que le calice & terminés,fûpé-
rieurement par deux oreillettes latérales entre lef-
-’quelles font placées les deux appendices qui concourent
à couronner l'entrée de la corolle. Leurs
lames font obtufes r cordiformes au fommèt,
ouvertes en étoile & fendues jufqu’âleur partie
moyenne. Les éramines ont les fiiamens velus à
la bafe & font portées , ainfi que les pétales ( dans
les fleurs mâles ) fur un pédicule commun , long
d’une ligne ou environ, qui les éloigne du fond du
calice.. L’ovaire devient'une capfule o v a le,
glabre, feffile , uniloculaire, polyfperme, en-
iermée dans le calice & quis’ouyre au fomraec
en dix: valves. Cette plante croît naturellement &
abondamment dans toute l’Europe. Sa variété
à fleurs doubles eft cultivée dans les jardins, pour
L’ornement des parterres. Jp. ( v.- v. )
Il arrive quelquefois à cette efpèce d’être hermaphrodite.
Dans quelques endroits elle a toujours
les fleurs blanches : dans d’autres , on ne
la rencontre prefque jamais qu’à fleurs purpurines.
Ces différences de couleur font-elles purement
accidentelles ? .Quelques .perfonnes prétendent
que la plante à fleurs rouges doit conftituer une
efpece diftinfte de celle qui a les fleurs blanches.
Elles fe fondent principalement fur ce que la première
eft annuelle ou bifannuelle, tandis que
l’autre eft vivace , & fur ce que les graines
de ces deux plantes produifent conftamment des
fleurs de la même couleur que celles dont elles
tirent leur origine. Je ne connois pas d’obferva-
tion'contraire à leur afiertion, & ne fuis pas fort
éloigné de la croire conforme à la vérité,
7 . L y c h n i d e à petites corolles ; Lychnis ape-
tala. Lychnis calyce inflato, corollani includente ;
caule fubunifloro.
Cucubalus caule JïmpUcifjîmo unifiera , corollâ'
inclufâ. Fl. Lappon. n°. 1B1. Tab. 12. Fig. 1.
Lychnis calyce inflato , coralla calyce breviore,
caule fubunifloro y flore hermaphrodito. Gmel. Si-
ber. vol. 4. pag. 137, Lychnis apetala.Mill. Dift.
n°. 9. Flor. Dan. Tab. 80è.
Cette efpèce n’eft pas dénuée de corolle comme
on feroit tenté de le croire d’après la dénomination
fous laquelle Linné la préfente ,* mais feulement
fes pétales font très-petits & renfermés avec
les autres parties de la fleur , dans un grand
calice.
Sa tige eft droite , fouvent fimple, très-légèrement
feabre, fouillée dans le bas , ordinairement
uniflore , haute d’environ fept pouces , &
divifôe en trois ou quatre entre-nffiuds. Les
fouilles font oppofées, linéa-ires-Iancéolées, les
fupérieures plus courtes & plus étroites. On en
voit , à la bafe de la tige quatre qui femblenc
difpofées en croix, parce qu’elles partent de deux
articulations très-voifines l’une de l’autre, La
plante eft terminée par une fleurunique, inclinée,
dont toutes les parties font comprifes dans un calice
o v a le, renflé , comme véficuleux, divilé fu-
périeuremen-t en cinq dents courtes, obtufes ,
. qui en ferment prefque l’entrée. Ce calice eft relevé1
longitudinalement de dix angles hifpides,.
de couleur brune. La corolle eft compofee de cinq
pétales é ch ancrés,, une fois plus courts que le calice.
Les ftyles font un peu plus longs que les
, étamines. L’ovaire devient une' «apfu-le unilocu-
; laire oblbngue , obtufe , prefque cylindrique ,
. un peu rétrécie à fon milieu. Çette plante croît
naturellement en Laponie & en Sibérie. Elle fe
plaît fur les montagnes y dans les lieux lecs &
fablonneux.
g , L y c h n i d e d e s Bleds 5 Lychnis githago.
Lychnis hirfuta , laciniis calycinis corollâ longio-
ribus ; petalis fubemarginatis. . _
Lychnis fegetum , major. Bauh. Pin. i04*Tour-
nef. 335. Raj. Hift. p. 998. Knorr. Del. a . t. L.
10. Pfeudomelanthium.. J. B. Hift. 3. p. 34x*
gellaftrum. Dod. Pempt. 173. Dift. D . Mat. Med.
Fig. D. Garfault.v0l._3. Tab. 413. Vfeudomelan-■
thium flore aïbo. Hort. Eyftet. Lolium. Fuchf.
Hift, i l 7. Lychnis fegetum. Tabern. p. 2,9 3* j&V
Fr.. 688. n ° .2. Pfeudomelanthium : Nigellaftrum
D o don&i , & Fuchjii : Lolium Mutonis : Lyck-
noides fegetum Tragi. Lob. Icon. 3$* Lychnis hirfuta
fegetum , major« Morif. Hift. 2. p. 543*
J. Tab. 21. Fig. 31. Lychnis calycibus longifjim 'e
caudatis. Hall. Helv. n°. 9!&• Lychnis githago.
Scopol. Carn. Ed. 1. p. 50$*n 9*®d. 2.n®. 527.
Agrojlemma githago• Lin. Spec. Plant. ntt. I. Pol-
lich. Pall. n®. 436. Doer. Naïf. p. 36. Flor. Da-
nic. Tab. 576. Kniph, Cent. 5. nJ. 8. Mill. Dift.
no. 1.
La longueur des divifions de fon ca lice, fes
pétales nude, prefqu’enriers , & la forte de poils
qu’on voit à la furface fupérieure des feuilles,
rendant cette efpèce fingulièrement remarquable
& bien diftinfte de toutes les autres.
Elle s’élève , jufqu’à trois pieds , fur une tige
gr ê le , droite, a rticulée, cylindrique, creufe,
verdâtre , quelquefois fimple , fouvent pn peu ra-
meufe, fouillée dans le bas, & chargée, com|ne
le refte de la^lante , de poils fins , couchés ,
mollets , blanchâtres , affez abendans. Les feuilles
font longues, étroites , linéaires, pointues, molles
, rapprochées de là t ig e , velues des deux
côtés , connées à la bafe , larges de deux à trois
lignes fur environ trois pouces dé longueur. Leur
furfâce fupérieure offre , dans fa moitié inférieure
, de longs poils tfomi-couchés , qui ref-
feroblent un peu à ceux qu’on apperçoit fur les
feuilles de fLîceracium pilofella. Les fleurs nai(-
fent folitaireS aux fbmmités de la plante, qui
font, au-defious d’elles,*dégarnies de fouilles
dans l’étendue de trois à fix poupes, pu même
davantage. Ces fleurs font belles, plus grandes
-que dans la plupart des autres efplces : elles
ont un calice dont le tiers inférieur eft tubuleux,
ovale - ob lçn g , eannelé , anguleux , coriace
, chargé de longs poils , tandis- que les
deux autres.tiers font partagés en cinq découpures
linéaires , pointues , étroites, molles , à
demi-ouvertes , qui égalent, ou même , le plus
ordinairement, dépaflènt de plufieurs lignes le
limbe de la corolle. Celle-ci eft nue à fon orifice
, & compofée de cinq' pétales a fiez grands ,
ovoïdes, ouverts en entonnoir , très-fuperficiel-
lement échancrés au , fommèt, & dont les onglets
p’excèdent' pas la longueur du tube du.
calice. Lçs .lames des pétales. fo n t, à l’extérieur
, rougeâtres, luifantes , comme glacées de
blanc 1 leur forface interne eft , dans les deux
tiers fupérieurs , d’un rouge purpurin ou tirant
fur le v io le t, mais elle eft blanchâtre dans le
b a s , & marquée de trois à cinq nervures longitudinales
, ponctuées de noir. Les étamines &
’’ les ftyles font à peu près d’égale longueur &
dé/paffënt un peu l’entrés de la corolle. Le fruit
eft une capfule glabre , ovale, uniloculaire, polyfperme
, d’un blanc argenté intérieurement ,
feffile au fond du calice, & qui s’ouvre au l’om-
met en cinq valves. Les Temences font noirâtres,
chagrinées , un peu anguleufes, d’un goût amer,
& d’une groffeur affez confidérable relativement
à celle des autres efpèces. Raj oblerve que, groG*
fies au mîcrofcope, elles ont en quelque forte
la forme d’un HérifTon roulé fur lui-même. Cette
plante croît naturellement en Europe parmi les
Bleds , où elle eft même fouvent trop abondante.
Il en exifte une variété à fleurs blanches.
0 . (v . v. ) .
Fuchfius , & d’autres auteurs, difent cette
plante utile contre la galle , la teigne & autres
maladies de la peau. Elle a été aufli varitée pour
la guérifon des ulcères , des fiftules , & pour
arrêter les hémorragies. Simon Pauli rapporte
qu’il s’eft fervi de la racine fraîche avec un fuccès
prodigieux , contre les hémorragies du nez , dans
une maladie épidémique qui. régnoit en Danne-
p mark. 11 fe çontentoit de faire tenir fous la langue
un petit morceau de cette racine. Mais,
en fuppofant que ce moyen ait réellement déterminé
la cefiation de pareilles hémorragies , il
eft vraifemblable que ce n’a été que par une aftion
purement mécanique, je veux dire par la com-
preflion des vaifieàux fanguins , dont les ramifications
vont aboutir aux narines , comprefîioa
dont la racine de cette Lychnide ne fut qu’une
caufe très-fecondaire. En effet, on conçoit a i-
fément qu’il eft pofiible qu’une telle eompref-
fion ait. lieu par le concours fimultané des organes
qui entrent en contraction pour maintenir
fous la langue un corps quelconque.
9. Lychnide des jardins *, Lychnis coronaria.
Lychnis tomentofa fo ld s ovato-lanceolatis ; pe-
duneulis unifions, elongatis.
Lychnis coronaria Diofcoridis fativa. Bauh.
Pin. 203. Tournef. 334- Lychnis coronaria vulgo.
J. B. Hift. 3. p, 340. Lychnis coronaria. Dod,
Pempt. p. 170. Lob. Icon. 334. Lychnis coronaria
' alba. Taber. Icon. 291. Lychnis coronaria flore
incarnato pjunçtaio. Hort. Eyft. Lychnis corona-
ria , flore pleno. J. B. Hift. 3* P- 341, Lychnis
altera, rubra. Lob. Icon. 334. Lychnis. Camer.
Epit. 569.Lychnis coronaria fativa, flore albo,
rubro , punctato , Jimplici , & rubro pleno. Morif.
Hift. 2. p. 540. S e é l. y. Tab. 21. Fig. 19.
Lychnis tomentofa , calycibus coflatis longe pe-
' tiolatis. Hall. Helv. n . 925 . Lychnis coronaria
alba umbiliço carneo. Barrel. Icon. 100S. Agrof-
temma coronaria. Lin, Spec.. Plant. n°. 2. Mitl.
M m m m ij