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Mal. î . p. T©7 . 1. 5 j. ) , & que nous décrirons
parmi les Tabernées, parce qu’elle en aies caractères.
Or cette plante paroît être le type ou
l ’individu fauvage qui a donné lieu à l’exiftence
de celle que nous venons d’expofer d’après M.
Jacquin.
7- L a u r o s e à longues barbes ; Nerium eau-
datum. Nerium fo liis rotundo- ov.&libus mucro-
natis , corollarum lacitiiis apice linearibus Ion-
gijjîmis. N.
0. Idem fo liis ovato - oblongis acuminatis.
Echues ( caudata ) peâunculis dichotomis , flo -
ribus filamentofiç fo liis ovato-oblongis acuminatis
y caule volubili. Burm. Fl. Ind. 68. t. 2,6.
Echites caudata. Lin. Mant. 51.
Il n’y a pas le moindre doute que cette plante
ne foit un Nerium y comme nous l’avons dit à
la fin du genre E ch ite , puifque fes corolles ont
à la bafe de leur limbe , des appendices qui
forment une couronne à L’orifiç.e de la fleur.
Mais les fleurs de cette plante font tellement
fingulières par le caraélère du limbe de leur
corolle , que fi nous ne le poffédions pas dans
notre herbier nous croirions à peine à leur
exiftence. Celles en effet que nous avons fous
les yeux & qui nous paroiffent appartenir à
une variété de la plante de M. Burman, ont
les filamens de leur limbe encore beaucoup plus
longs que ceux que M. Burman a. repréfentés.
C’e ft un arbre , félon Linné ; & félon M.
Burman, la tige de cette plante eft volubiJ©,
de forte qu’il paroit qu’elle ne forme qu’un
afbrifîeau farmenteux. Ses rameaux font ligneux ,
cylindriques, glabres, br,uns ou noirâtres dans
Vçtac de déification, & parfemés de petits points
grisâtres. Les feuilles font oppofées, pétiolées,
arrondies-ovales , un peu muerônées , très-en*
tières , glabres des deux côtés , liffes & prefque
luifantes en deffusj.&garniesendefibusdenervures
latérales aifea remarquables. Les fleurs font
pédonculéçs , d r o ite sn a iflen t 3 à 5 enfemble,
en un corymbe court, terminal, ou q u i, quelquefois
fort de la bifurcation de deux rameaux.
Leur corolle efl infundibuiiforme, à tube large,
un peu ventru, & à limbe plus grand que le
tu b e , partagé en cinq lobes ovales, qui fe terminent
chacun en un filament 4 ou 5 fois plus
long que le relie de la corolle. Ces .filamens
finguüers ont julqu'à cinq pouces de longueur.
On voit à l’entrée de la corolle dix appendices
membraneux , qui forment fa couronne. Les
anthères font fagittées, prefque commentes à
l’orifice du tub'e. Celte elpècecroît n a tu r e l lem e n t
dansl’ln d e , & n o u s a é t é communiquée par M.
$onnerar. J?.. f v-. f )
LAXMAN arboré 5 LAXM AN J tilA arborea*
îforft. -Gen, 94. Tab. 4*7*-
Lfoyvfeàu genre, de. plante, qui paraît e»
L E D
quelque forte fe rapprocher des Bidons , qui en
diffère cependant par la fituation particulière de
fon ovaire & par fes femences nues & auquel
MM. Forfter, qui en oht fait la découverte
dans leur voyage de la mer du Sud, rapportent
une feule efpcce, dont ils n’ont pas encore publié
la defeription.
C a r ACTE; RB GÉNÊ R I QU B.
La fleur a un calice commun polyphylle,
cylindrique , cempofé d’environ dix folioles pref-
ques fpatulécs, dont les intérieures font droites ,
tandis que les extérieures font ouvertes & plus
courtes.
Cette fleur eft régulière , convexe, com-
pofée de plufieurs fleurons hermaphrodites , ayant
chacun, 1°. un calice propre , inférieur, membraneux.,
linéaire, terminé par deux dents;.
1 ° . une corolle tubuleufe , quadrifide , à découpures
oblongues; 30. quatre étamines,, à anthères
réunies en un cylindre (aillant hors de la.corolle;.
4a. un ovaire fupêrieur, chargé d’un ftyle filiforme
, de la longueur de la corolle à ftigmate
bifide..
Le f r u i t confifte en plu fi enrs femences-oblongues
, dépourvues d’aigrette, pofées fur un réceptacle
chargé de paillettes, fpatulées de. la
longueur des calices propres.
Obfervation. Jé fuis étonné de. ne trouver aucune
m e n t io n du Laxmannia arboréa dans le Prodromus-
floral a. infutarum aujiralium de M. Georges Forfter,,
Apparemment que cette plante n’efl point indigène
des Ifles de la mer du Sud , ou qu’on aura re-1
connu'quelques défauts dans lé caraélère qu’on
en a publié. A. l’examen de la figure citée, il
me femble que ce qu’on appelle le calice propre
de. chaque fleuron , n’efl qu’ iine fécondé force
de paillette du réceptacle , qui embraffè les
fleurons féparément. La petiteftfe de l’ovaire n’a
peut-être pas permis de s’aflurer s’il e f l conv-
pîettement fupêrieur, ou s’il ne l ’eflr q u ’en
partie, comme il. Ife fembie à l’infpéflion de la
%ure-
LE DE ;• L e d u m . Genre de plante de la famille;
des Bruyères , ç>ui a des rapports avec les R®*
fages & les Kaïmies, & qui comprend de jolis
arbuflès, ayant dès feuilles Amples &, alternes
8c des fleurs pédicejlées, difpofces en. ombelles
terminales ou au moins en corymbes onibelli-
formes-,.
t e caracPere éjfentiel dé ce genre efl d’avoir,,
un calice très-petit, à cinq dents-, une corolle
divifée en cinq pétales ; 6 â io étamines ; une
capfule fupérieure, à cinq loges , s’ouvrartt pat.
las bafe»..
L E D
C a r a c t è r e g e n e r i q u e .
C h a q u e f l e u r o f f r e , 1®. u n c a l i c é t r è s p e t i t ,
à c in q d e nt s , & à p e in e p e r c e p t i b l e ;
a0. Une corolle divifée prefque jufqu’à fa
bafe, en cinq pétales ovales concaves & ouverts ;
3W. Cinq à dix étamines, dont les filamens aufli
longs ou plus longs que les pétales , portent des
anthères ovales;
4°. Un ovaire fupêrieur , arrondi , furmonté
d’un ftyle fimple, perfiftant, au moins auffi
long que les étamines , à ftigmate obtus.
Le fruit efl une capfule ovale , obtufe, acu-
minée par le ftyle , divifée intérieurement en
cinq loges, & qui s’ouvre par fa bafe , en cinq
yalves concaves^ adhérentes* enfemble par leur
fommet. Chaque loge contient des femences
nombreufes, menues, oblongues , étroites, pointues
aux deux bouts.
E s p e c e s .
I . L ?de à feuilles étroites ; Ledum paluflre. L,
Ledum fo liis lineàribus marg'ne revolutes- fubtus
ferrûgineo - tomentojîs, flaminibus dénis corolla
bngioribus. N.
- Cifiüs Le don foliis rofmarini ferrugineis. Bauh.
Pin. 467. Raj. Hifl. xooé. Duhamel. Arb. 1.
p. 168. t, 67. Rofmarinus fylvejlris quorumdam.
J. B. 2. p. 2.3. Rofmarinum fylvejlre. Caïn. Epit.
546. Daiech. Hifl. p. c>6. Ledum Siltfacum.
C lu f . Hifl. 1. p. 83. Ledum foliis rofmarini.
Lob. Ic. 2. p. 124. Ledum. Lin. El. Lapp. p.
f m & Fl. Suec. p. 135. Mill. Did. Lédier des
Marais. Fl. Fr. n°. 571 * .
La tige de cet arbufle efl: haute d’un pied
ou un peu plus, rameufe , recouverte d’une
écorce brune un peu- cendrée. Ses rameaux font
cylindriques , feuilles , & chargés vers leur
fommet >d’un duvet roufsâtre. Les feuilles font
.éparfes, rapprochées les unes des autres, linéaires,
a bords repliés comme celles du Romarin , vertes
& glabres en deffus, & chargées dans toute
leur furfâce inférieure d’un duvet cotonneux ,
ferrugineux ou roufsâtre. Le bourgeon terminal
efl gros & écailleux. Les fleurs font blanches
, pédonculées, difpofees en ombelles fefliles ,
& terminales ; mais ces ombelles deviennent
comme latérales, parce qu’il naît de leur bafe
des rameaux ftériles , feuilles, montans, qui
les furpaflent en hauteur. Les pédoncules font
fimples & uniflores : les calices font à peine
apparens, mais chaque fleur avant fon épanouif-
fement efl enfermée dans une écaille concave,
rougeâtre ou jaunâtre qui en tient lieu. Les
pédoncules fructifères font courbés, & les capfules
pendantes.
Cet arbufle croît naturellement dans la Siléfie,
»É&ohèiRp, l’Alface , l’Angleterre, & les régions
Ïj E £} 4T9
feptenttîonales de l’Europe, aux lieux ombragés,
humides & marécageux. I7 • ( v» v. ) Il a une
odeur agréable & alfez pénétrante ; c ’eft pourquoi
on s’en fert quelquefois pour écarter le i
teignes & autres infectes des armoires & de*
garderobes ; mais il efl a (fez rare , parce qu’il
efl difficile à conferver dans les jardins. En
Allemagne on en met dans la bière lorfqu’elle
fermente j afin de lui donner une bonne odeur
8c de la rendre un peu narcotique.
2. L é d e à f e u i l l e s l a r g e s ; Ledum latifolium.
Ledum foliis ovaùs margïne replicatis fubtus
ferrugineo-tomcntojis, flaminibus fubquinis coral~
lam eequitantibus. N.
Ledum Groenlandicum. Retz. Obfi Fafc. 4. p.
2.6. n°. 81 ? V u lg . Le Thé de Labrador.
Cet arbufle a tout-à-fait le port du précédent ;
mais il efl plus joli en ce qu’il porte des fleurs
un peu plus grandes, qui forment des bouquets
ou des corymbes bien garnis & fort agréables
à voir. Il efl: conftamment diftingué de l ’efpèce
d’Europe , par fes feuilles pétiolées beaucoup
plus larges , ovales ou ovales-oblongues , moins1
rapprochées entr’elles ; & par fes étamines au
nombre de 5 ou 6 , à peine plus longues que
les pétales.^ Ce joli arbufle croît naturellement
au Canada, au Labrador, dans le Groenland ,
& - eft cultivé en pleine terre au Jardin du Roi.
Comme il eft plus ailé à conferver dans les'jardins
que le précédent, il y eft moins rare , & la plupart
des cultivateurs 8c des amateurs le prennent
pour le Ledum paluflre. ^ . ( v. v. ) Dans le
pays natal de cet arbufle , on en fait des in-
fufions théiformes , qui font odorantes, agréable*
& peélorales.
3. L è d e à f e u i l l e s de Thym ; Ledum ThymN
folium. Ledum foliis ovalibds obtufis utrinque
glabris , umbellis terminalibus fefjilibus capitata*
conge f i s . N.
Ledum Tkymifolium. Marsh. Catal. Edit. Gall.
p. 117.
Petit arbufle fort rameux , • toujours v e r t,
très-agréable à voir lorfqû’ il eft en fleur, moins
élevé que les précédons qui e»p eft bien
diftingué principalement par fon feuillage. Il
vient prefqu’en touffe , & s’élève à peine à un
pied de hauteur. Ses rameaux font menus, cylindriques
, grisâtres, glabres , même à leur
fommet. Ses feuilles font petites, ovales, ob-
tufes, un peu pétiolées, glabres des deux
côtés, vertes en-deflus , d'une couleur pâle en-
deffous, & en quelque forte femblables à celles
. du Serpolet; mais plus obtufes, & un peu plus
larges. Les fleurs font petites, blanches , quelquefois
rougeâtres en-dehors, pédieellées, & dif-
pofées au fommet des rameaux en 1 ou 3 petites
ombelles , fefliles , fouvent ramaflees en tête.
Ces fleurs ont un calice à cinq divifions, bien
Jflmm ij