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tues aux deux bouts, & nous femblent anguleux
« Cette plante croît naturellement à Saint-
Domingue. ( v. Jl In Herb. D. Juif. ).
18. Liseron uniflore ; Convolvulus uniflorus.
Convolvulus caule volubili , foliis lanceolatis , pt-
dunculis unifions , braâeis duabus ovatis. Burm,
Fl Ind. p. 47. t. a i . f. a.
Ses tiges font volubiles. Il a des feuilles alternes,
linéaires - lancéolées , prefque felïiles ,
& les fleurs folitaires à l’extrémité de courts pédoncules.
Ce que la figure qu’en a donnée M.
Burman nous offre de plus particulier dans cette
efpèce , c’eft que les deux bradées ovoïdes,
dont font munis les pédoncules , font élevées fur
des pétioles. Ce Liferon fe trouve à l’ Ifle de
Java. .
19. Liseron luifant; Convolvulus niddus'. Convolvulus
foliis ovalibüs nitidis , fubtus albo-
fericeis , pedunculis unifions pedolo breviori-
bus.
I l paroît avoir des rapports avec le Liferon
foyeux 5 mais il en diffère au moins par fes pédoncules
courts & uniflores , par fes calices qui
ne font que foyeux fans être pileux, & par fes
corolles dont le rétréciflement inférieur eft moins
fenfible. Il a des tiges ^cylindriques, ligneufès,
prefque glabres, &, qui femblent volubiles. Ses
jeunes rameaux , les pétioles, fes ieuilles, fes
calices & fes pédoncules font couverts d’un duvet
foyeux & luifant. Les feuilles font alternes, élargies
ovales, pointués, entières, portées fur
des pétioles au moins une fois plus courts quelles.
Elles font foyeufes à leurs deux furfaces, mais
blanches & argentées à l’inférieure. Leur longueur
eft d’environ trois pouces & demi. Il j
part de leur nervure principale fept ou huit
nervures obliques & parallèles. Les pédoncules
font axillaires , folitaires , uniflores, moins
longs que les pétioles, & munis à peu près à
leur milieu de deux braélées fubulées. Les calices
font courts, à folioles ovales, dont les
deux intérieures font plus petites. L,es corolles
ont au moins deux pouces de longueur, font
légèrement velues à l’extérieur , & reflemblent
beaucoup à celles de notre Liferon nerveux : elles
font étroites jufqu’à leur fortie du calice , puis
s’élargiflent infenfiblement pour fe terminer par
un limbe peu évafé. On trouve cette plante aux
Ifles Philippines & dans l’Inde. Jy. ( v. ƒ . In
Herb. D. Juif. ).
5.0. Liseron à feuilles de Tilleul ; Convolvulus
dliafolius. Convolvulus frudcofus foliis cor-
datis rotundatis , junioribus fubtome’ntojis, fiore
frucluque maximis.
Nous trouvons à fes feuilles quelques convénances
avec celles’ du Tilleul. 11' a dès tiges
cylindriques, prelqüe glabres, ligneufes, volubiles
& garnies de feuilles alternes , cordifor-
mes , un peu orbiculées. Ces feuilles font entières,
nues , portées fur des pétioles canaliculés
qui ont à peine moitié de leur longueur j
8c celles, des fommités font légèrement.tomen-
teufes. 'Les 'pédoncules font axillaires , folitaires,
uniflores ,■& les plus longs excèdent à peine
huit ou dix lignes. Chacun d’eux fe termine par
une grande fleur dont le calice eft court, &
à folioles obtules, prefqu’arrondies. La corolle
eft longue au moins de trois pouces, & presque
cylindrique : fon tube, eft étroit jufqu’à fa
fortie du calice 5 puis il prend un diamètre de
huit à dix lignes , qu’il conferve prefque'jufqu’à
l ’orifice de la fleur. Le ftigmate eft capité à
deux lobes. Les capfules fon* de la groffeur d’une
noix & paroiflent biloculaires. Cette efpèce a
été trouvée par Commerfon à l’Ifle d*e France.
Elle vient aufli au Cap de Bonne* Efpérance.
2.1. Liseron a feuilles d’Anferine; Convolvu-
lus ckenopodioides. Convolvulus villofus foliis
ovatis ferrato - Jinu ad s, fioribus folitariis füb-
fefjilibus.
Cette plante eft fingulière en ce qu’elle a
les feuilles à la manière de certaines Anférines,
Toutes fes parties font couvertes de poils fins,
blanchâtres, plus ou moins abondans. Elle a
des tiges menues , foibles, cylindriques , y âfle*
longues , 8c qui femblent volubiles. Les feuilles
font alternes, ovales , dentées inégalement en
fcie , & fi profondément en quelques endroits,'
qu’elles femblent comme finuées & incifées.
Elles font un peu moins pileufes que le refte de
la plante, & n’ont guères qu’un pouce de longueur.
Leurs pétioles font une fois plus courts
qu’elles & canaliculés. Les pédoncules font axillaires
, folitaires , uniflores , longs feulement
d’une lig n e , & munis de deux petites bradées
filiformes, aflez longues : on les voit fouvent
accompagnés de jeunes rameaux florifères &
courts , qui pourroient au premier abord les
faire regarder comme multiflores. Les folioles
du calice font ovales , pointues. Les corolles
paroiflent étroites & tubuleufés. Cette plante
croît...............•. . . . . . . • { v . f . In Herb. V,
Juif.). .
aa. Liseron de Dilîen ; Convolvulus DU*
lenii. Convolvulus fo liis cor datis in te gris trilo
bifque ,* fioribus folitariis , fubfejfilibus.
Convolvulus c&ruleus major , fo lio hederaccol
Dill. Elth. 97. t. 81. f. 95.
Cette efpèce Ce trouve confondue dans Linné
avec le Liferon hédérace, dont pourtant elfe
nous paroît différer eflentiellement, 'd’après la
defcriptfofl
dcfcription qu’cn fait Dillen, & la figure qu’il
en donne, par l’es fleurs folitaires, prelque l’effiles
, 8c beaucoup plus grandes. Ses tiges font
longues, pileufes, grêles 8c volubiles. Les feuilles
font alternes , en coeur , un peu, allongées , les
Unes entières, les autres divifées peu profondément
en trois lobes anguleux : elles font légèrement
velues, plus pâles en deflous, & portées
111 f des pétioles pileux moins longs qu’elles.
Les fleurs font axillaires , folitaires, prefque
felfiles 8c grandes: leur limbe eft bien ouvert,
prel’qu’entier, d’un beau bleu , & leur fond eft
blanchâtre. Lès calices font oblongs, à cinq
dîvifions, 8c couverts de poils. 31 paroît que
cette plante croît en Afrique , puifque les graines
en ont été apportées à Dillen par des vaifl’eaux
qui vendent de l’intérieur de l’Ethiopie. © .
13. Lisfron déeoupé; Convolvulus difieclus.
Convolvulus fo liis palmatis feptempardds den-
tato - fitiuatis glabris , caule pilofo , pedunculis
unifions. Lin. Mant. 204.
Convolvulus difieclus. Jacq. Obf. 2. p. 4. t.
28. Hort. v. 2. t. 159.
Son port le*rapproche beaucoup àe celui â
feuilles de vigne, dont il eft cependant aifé de
le diftinguer au nombre de lobes dont fes feuilles
font compofées, à les pédoncules uniflores , à
les calices glabrVs. Il a des tiges tres-rameu-
fes , grimpantes, cylindriques 8c héritées, ainfi
que les pétioles , de poils longs , blanchâtres,
abondans & un peu roides. Les feuilles font
profondément palmées, prefque digitées , à fept
lobes lancéolés, pointus, dentés & finués, dont
les deux inférieurs de chaque coté font plus
courts & divifés moins profondément : elles font
glabres des deux côtés , 8c portées for des pé •
tioles longs d’un ou deux pouces Les pédoncules
font axillaires, folitaires, uniflores , plus
courts que les feu illes, pileux à la bafe &
glabres dans le réfte de leur longueur. Les corolles.
font évafées , blanches, & environnées d’un
calice oblong & lifle. Le ftigmate eft en tête
didyme. Cette efpèce vient d'Amérique. 0 .
14. Liseron à gros fruit ; Convolvulus ma-
trocarpus. Convolvulus fo liis palmato - pedatis
qunique partids | pedunculis unifions. Lin.
Convolvulus polyphilhts , flore & fru du purpu-
reis maximis. Plum. Cat. p. I . MIT. v. 2» t.
56. Burm. Amer. p. 80. t. 91. f. 1. A n T o -
toycxitl? Hernand. Mex. p. 2.56.
Ses racines font épaifles, charnues , napifor-
, laiteufesj il en pa’rt des tiges longues &
grimpantes, qui ne font guères plus grofles
qu’une plume à écrire. Les feuilles font profondément
palmées , prefque digitées , à cinq lobes
entiers & pointus, dont les deux latéraux , de
chaque c ô té , font un peu moins profondément
& 9tunique. Tome I I J ,
divîfés j ce qui fait qu’elles ont une apparence
en quelque forte pédiaire. Elles,font minces,
glabres , d’un vert gai , & portées fur d’aflez
longs pétioles. Les pédoncules l’ont un peu plus
longs que les pétioles, axillaires, uniflores,
épais■ for - tout vers leur Commet , articulés au-
deffiis de leur milieu, tors , ailés & crépus longitudinalement.
Les fleurs ont des calices à cinq
folioles vertes, concaves & arrondies ■, des corolles
campanulées , grandes , purpurines & légèrement
finueufes fur les bords. Le fruit eft
membraneux , orbiculaire , au.moins de la groffeur
d’une noix, enveloppé dans le c a lic e , &
comme cifelé. Il renferme, félon Plumier, une
capfule aijgulfcufe, membraneufe, où font renfermées
des femences rondes, noires , velues ,
& prefque de la grolfeur d’une Aveline. Cette
plante croît naturellement à la Martinique, où ,
dans quelques endroits , fa racine pafie pour
purgative.
25. Liseron tuberculeux i Convolvulus tuber-
culatus. Convolvulus fo liis digitatis fubpedads ,
feptem - partids , letvibus ; pedolis tuberculato-
afperis 5 pedunculis unifions.
Ipom&a frutefeens. H. R. P.
Parmi le petit nombre d’elpèces de ce genre,
qui ont les feuilles digitées, c e lle -c i ie fait
aifément remarquer par les tubercules .dont font
couverts fes pétioles. Elle poufle de fa racine
plufieurs tiges , grêles , cylindriques , larmen-
teufes, volubiles , & qui .s’élèvent dans notrè
climat à deux & trois pieds. Les feuilles font
alternes, vertes, nues., digitées , prefque pc-
diaires , à fept folioles o’v a l e s entières , lancéolées,
légèrement oh tu fes 8c mucronées. Elles
font portées fur des pétioles canaliculés , longs
d’environ deux pouces , 8c hérifles dans leur
partie convexe-de tubercules apparens , qui les
rendent très - rudes au toucher. Les pédoncules-
font axillaires, uniflores, & vont en s’épàïffif-
fant vers leur fommet : on y remarque, à quelques
ligfjes de leur naifiànce , une efpèce de
noeud qui reflemble à une articulation; & où
l’on apperçoit deux petits points comme glanduleux,
qui tiennent peut - être lieu de bractées,
ou qui ne font que l’endroit de leur in-
fertion. Les calices font divifés profondément
en cinq folioles ovales , obtufes , légèrement
fearieufes fur les bords.’ Les corolles font grandes
, purpurines , infundibuliformes, prefqé-e’
campanulées , & à limbe bien évafé. Le ftig -
inate eft à deux lobes fort diftinâs. On voit
fouvent aux aiflelles des pétioles de jeunes feuilles
fefliles, qui ont l’apparence de ftiffules digitées.
Gette efpèce eft cultivée au Jardin do Roi où
elle pafle pour être originaire de l’Ifle de Bourbon
j mais il feroit poffible qu’il y* eût quel-
qu’erreur à'cet égard, car nous avons vu dans
l’herbier de M. de Juflieu un exemplaire d e là
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