
ches & des rameaux. Elles font pédicellées & l
difpofées alternativement, une, deux- ou trois I
énlëmble, fur l’axe de ces épis. Celles qui font I
jfolées, font , ainfi que chaque fai(ceau de |
fleurs, munies de' trois braâees ecailleufes, |
dont une plus grande, eft fnuée à la bafe du |
pédoncule, pendant que les deux autres" occù- I
pent les parties latérales. " -i". , I
C h a q u e ' f l e u r offre i° . Un calice monophylle J
divifé profondément en cinq découpures ovales, I
pointues, concavës, fermes, dont trois 'plus
petites*. ' ;■ ...... v v : ",
* 2° . Une corolle à cinq pétales 'ovales,, concaves.,
dont trois fupérisurs relevésV & deux
inférieurs plus grands, inclinés ,- écartés l’un
de l ’autre. ' ' ' ‘ \ ' ' '
3°'. Des étamines très-nombreufes dont les
filamens, attachés* fouS' l’ovaire, moins longs
que les pétales, foutiennent des anthères jaune^
, didy mes, tétragones, marquées de quatre
filions longitudinaux. va°
. Un ov'aire fuperieur, obîong, Surmonte
d’un ftyle courbé, qui fe termine par un ftig-
snate creux, à trois angles obtus. ^
Le fruit confifte en une capfule sèche, merci;-
braneufe, roufsâtre, ovale , triloculaire , tri-
valve , acuminée par le lfyle perfiftant. Chaque
valve forme une loge qui ,s’ouvre du côté
interne, e’ eft-à-dire, du çôxé par où elle eft
attachée à l’axe trigone qui porte le ftyle. Cet
axe a trois placentas chargés d’un grand nombre
de femences oblongues, noires.', couchées
les unes fur les autres & couvertes d’une membrane
dorée.
• Cet arbre croit naturellement dans les lieux
marécageux j de la Guiane. U . S°n bois eft
blanchâtre, peu compare. ( v.- f:. in herb. D.
de Juff. )
( Par M. D esrousseaux. )
MAI ANE; M A J A N A a u r e a . . Rumph. AnVb.
yol. 5. p. 296. Tab. 102. Fig. 3. Vulgairement
M a j a n a m a a s .
Plante des Molucques , qui paroît appartenir
à la famille des Labiées , & qui n’eft peut-e-tre.
qu’une efpèce de Sauge ou de Bâfilic à feuilles
panachées.
Ces feuilles font oppofées , pétiolées , ovales,
pointues, dentées en feie, grisâtrés en deffous.
Leur furface fuperieure eft jaune vers les bords ,
& marquée , à fon milieu , d’une large tache,
d’un rouge foncé ou noirâtre'. Elles' font un
peu vifqueufes , & exhalent une odeur comme
térébenthinacée1. Cette plante eft employéè ,
dans les Molucques , à l’ornement des jardiiis ,
où elle forme des touffes très-ifeurllées & fort
agréables.’
( Par M . D e s r o u s s e a u x ).
MAINE odorante -, M a y v A odorata. Aubl.
Guian. vol*. 2. p. 921. vol. 4. Tàb. 352.
C ’eft un ârbriffëau à fleurs incomplètes, de
la famille des Anonés, qui paroît avoir des rapports
a’vec; le Tulipier , '"oc qui coriftitüe un
genre'particulier , dont le ‘caraétère efièntiel eft
d’avoir,
Les fleurs unifexuelles ; le-calice a trois di-
viforts dans les fleurs mâles \ huit pétales ; les
étamines nonïbreufes■ ; les anthères tétragones.
Cet ârbriffeau pouffe'-dé fa ‘ racine plufieurs
tiges droites, fimples, foibles 'j càffaiïtes, hautes
d’ëhvirbft fix pieds. Les feuilles font alternes
j' pétiolées, ovales- alongées , un peu élargies
dans le haut, acuminées par une longue
pointe, entières, glabres , fermes, liffes, d un
beau vert, légèrement ondées en leurs bords,
& marquées de nervures latérales fort apparentes
en' deffous; Elles font longues d’environ dix
pouces fur trois de largeur. Leur -pétiole eft
edurt, renflé à la bafe de la feuille , & muni
inférieurement de deux petites ftipules caduques.
Les fleurs naillent plufieurs ènfemble aux aiffelles
des feuilles dans route ‘la longueur des tiges,
même dahs les endroits où les feuilles font tombées.
Elles font blanches, odorantes, & munies
chacune d’un court pédoncule. Aublet les
foupçonne dioïques. ' ' '■ , ,
Les fleurs mâles, les feules qui aient été ob-
fervées'jùfqu’à préfent-, ont chacune 1°.■ utvea-»
Hce monophylle à trois diviüons profondes ,
prèfqu’arrondies , concaves , blanchâtres en
dedans. £ . ' ,
1°. Une corolle compofée de huit pétales blancs,
orbiculaires ; ouverts en rofe , un peu moins
longs que le calice.
o0. yingt - huit à trente étamines ferrees ,
dont les filamens courts, blancs, attaches au
fond de la fleur qui eft alongée en un réceptacle'court1
& conique , foutiennent dès an*
thères droites , quadrangulaires, & marquées
de quatre filions , dont deux font plus profonds.
( Ces anthères s’ouvrent par leur extrémité u-
périeure , qui eft plus épaiffe , & répandent une
pouffière jaune ).
Le fruit n’eft pas connu.
La grande quantité de fleurs dont fe couvre
cèt arbriffe.au , & l ’odeur fuave qu’elles exhalent
, le rendent intéreffant. Il croit nature -
Ternent à Cayenne. T}.
( Par M. D esrousseaux >
MAÏS cultivé; Z MA M a x s . Lin. Spec.
n». 1123. Frütftcritum indicum, May s diclam.
Bauh. Pin. pag. 15 . Ejafa. T h é â» P»g- | g
Maris. Hift. «. pag. 248. Seâ. 8. Tab. 28s Fig-
f .' Frhprtntum'indicum, May s diSum, altcrum.
Bauh. Pin. pag. * 6. Mays fronts
tfef. pig. 531- Triticum indicum. J. B. M V R |
pag. 453. Raj. Hift. vol. 1 . pag- U 49- F " 1'
mentum turcicum. Dod. Pempt. pag. 5° 9*
mer. Epit. i8ô. Fuchs. Hift. pag. 824. Tab.
825. Fuchs. Hift* Germ. Ic. 473. De Tlaolli,
feu Maiiio. Hernand. Mèxi. pag. 242. f f u -
mehtum ind'eum fpicâ divifây feu Polyfacilites.
Boccon. Rar. Plant., pag. 32. Tab. 16. Fig. I.
Moris. Hift. 3. pag. 248. Seâ. 8. Tab. 28.
Fig. 3. Frumenium indicum grano aye.lan&
magnitudine. Moris. Ibid. Fig. 2. Milium indicum
plinianum , vel May s occidentalium &
Frumentum turcicum. Lobel. Icon. 39. Aliiid
Milium indicum magnum. Ibid. Ic. 4°* ^ea
May s. Blacwell. Tab. 547- A - B- K-niPh* Cent*
3. n®. 99. Mil!. Did. Buchoz. Ic. 152 Sc 155.
Mays. Geoff. Trad. D. Mar. Med. vol. 3. pag.
830. Did. D. Mat. Med. Fig. D. Garfault. vol.
3. Tab. 3,69. Cours d’Agrb. vol. 6. pag. 358.
Parmentier. Mémoir. An. 1785• Mays^ Lca.
Gærtn. de fr. vol. I . pag. 6. Tab. 1. Blé d’Ef-
pagne, Bl? de Guinée, Blé d’Inde , gros Millet
des Indes, quorumdam. Vulgairement y Blé de
Turquie, Maïs, Mayz. ] -
(i. Eadefn , granis albicantibus. Tournef.
Pag- 53T- I
y. hadetti i granis rubris, mgricantibus,
vielaceis. Tournef. Ibid.
Milium 'indicum rubrum. Lobel.. Icon. 40.
Très - belle plante de la famille des Graminées
, voifinë du Coix par fes rapports ^ qui
intérefiè fur-tout par fon utilité dans Fcecono-
mie rurale & dûmeftique, & qui conftitue un
genre particulier dont le caradère effentiel eft
d’avoir
Les fleurs monoïques. Dans lés fleurs mâles :
un calice biflore, mutique • la corolle bivalve ;
trois étamines. Dans les fleurs femelles : un
calice uni flore, bivalve ; une corolle bivalve ; un
ftyle très-long; des femences folitaires , enchaf-
fées dans un réceptacle oblong»
Il pouffe du collèt de la racine, qui eft
menue,, fibreufe, blanchâtre, une 8e quelquefois
plufieurs tiges herbacées, droites, épaiffes,
soides, articulées, légèrement comprimées fur
deux faces , prefque cylindriques, feuillées,
remplies de moelle, hautes de cinq à fix pieds.
Les feuilles font alternes, graminées, rangées
pour l’ordinaire fur deux rangs~oppofés, grandes
comme celles de la Hou que .Sorgho, longues
d’un pied & demi à deux pieds, larges
de deux à trois pouces, pointues à l’extrémité^
d’un vert gai plus ou moins glauque;, légèrement
coriaces, relevées de plufieurs nervures
longitudinales. Leur bord eft un peu rude &
fouvent marqué de rouge ou de blanc. Elles
font glabres en deffous & chargées en deffus
de poils courts, mollet^; peu abondans qu’on
retrouve encore vers le haut de la furface externe
de leurs gaînes Les fleurs mâles font
difpofées, au fommet de la tige, en une pani-
Botanique. Tome I I I •
cule lâche, ouverte, qui paroît fimple, longue
de huit pouces à un pied, compofée quelquefois
de vingt-cinq à trente ramifications fpici-
fbrmes. Elles compofent des épillets biflores,
ramaffés deux à trois enfemble, épars fur ces
ramifications, les uns fefTiles, les autres pé-
d’icellés, & leurs baies fe colorent de blanc,
de jaune ou de pourpre, félon que les femences
doivent prendre l ’une ou l ’autre de ces
couleurs. Les fleurs femelles font fefTiles & raf-
femblées, aux aiffelles des feuilles, fur un axe
commun gros, cylindrique, ordinairement foli-
taire & fimple, long de cinq à fix pouces.
Elles font enveloppées de plufieiirs tuniques
membraneufes , foliacées , qui leur fervent de
gaîne, les embraffent écroitement, & du fommet
defquelles on voit fortir, pour retomber
négligemment vers la terre,-comme une poignée
de beaux .cheveux, une touffe de longs
filets qui ne font autre chofe que la partie fu-
périenre des ftyles.
Les fleurs mâles font raffsmblées deux à deux
dans un calice à deux valves ovalës-oblongues,
nuitiques , légèrement carinées. Ghacunô d’elles
offre Io. une corolle compofée de deux valves
oblongues , nautiques, fort minces , un peu
moins longues que le calice : en outre deux
écailles obtufes, très-courtes, un peu épaiffes,
placées intérieurement au-devant 8e fur les cotés
des étamines. 1 9. Trois étamines, dont les
filamens capillaires , blanchâtres , foutiennent
des anthères didymes, quadrangulaires , oblongues
, qui s’ouvrent par l’extrémité.
Chaque fleur femelle a 10. un calice propre
à deux valves perfiftantes, arrondies, épaiffes,
fort courtes , dont l’extérieure a plus d’épaiffeur.
2°. Une corolle formée de deux valves courtes,
élargies , membraneufes , perfiftantes. 3°- Un
ovaire fupérieur, très-petit, furmonté d’un ftyle
filiforme , excefiivement long , pubefeent dans
fa partie fupérieure , & terminé par un ftigmate
fimple.
Le fruit confifte en un grand nombre de femences
dures, très-ferrées, de la grofleur d’un
Pois , arrondies, anguleufes à la bafe , difpofées
longitudinalement fur huit à dix rangs , & logées
à moitié dans des cellules ou alvéoles creu-
fées à la fuperficie d’un réceptacle commun,
cylindrique , épais , comme fongueux , long de
fix à huit pouces , quelquefois même d’ un pied.
L’écorce de ces femences eft mince , ferme ,
colorée , glabre , liffe, luifante, & recouvre
une fubftance blanche , farineufe, nourriffante.
A mefure que la maturité approche, les tuniques
, dont le fruit eft enveloppé , s’écartent,
8c laiffent appercevoir la couleur de l’épi.
Cette Graminée eft originaire de l’Amérique,
où il paroît qu’elle étoit déjà très-anciennement
cultivée lors de la découverte du nouveau monde.
O . WÊM
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