ïo î. H E M H E M
.terminée' par une feule fleur , qui renferme un
grand nombre d’étamines.
Sa racine eft un gros bufbe écailleux , arrondi-
ovale,,plus épais que le poing , 8c garni de fibres
à fa bafe. Ce bulbe pou fie en automne deux feuilles
oppofces, larges -, planes , linguiformeS , vertes,
d’une confi (lancé un peu charnue, ouvertes &
même étalées à plat iur la terre -, elles refirent
dans cet état pendant tout l’hiver, & feflétriflent
au printemps. La racine refte alors tout-à-fait
dépouillée -, ce qui dure depuis la fin de Mars juf-
ques vers le commencement d’Août; à cette-épo-
que , elle poufle avSnt les nouvelles feuilles, une
hampe nue } un pen comprimée , -haute de cinq
ou fix pouces , 8c panachée ou parfemée de points
pourpres qui la font paraître comme tigrée'.
Cette hampe eft terminée par une fpathe ou une
grande collerette campamilee , compoiee de fix
Toliolës ovales, droites, d’un rouge écarlate ,
formant enfemble l’apparence d’une groflè Tulipe
, & renfermant vingt à trente fleurs pédicel-
lées & difpofees en ombelle. Ces fleurs font rouges,
ont les découpures de leur corolle linéaires &
étroites-, & lés fila mens de leurs étamines plus
longs que la corolle , & chargés d’anthères jaunes.
Cetteplante croît naturellement au Cap de Bonrie-
JSfpérance , & efb cultivée au Jardin du Roi , où
elle fleurit dans la lerre-chaude , mais fans y donner
de fruits, • ( v. v, )
2.. Hémanthe à feuilles de Colchique , 'Hoe-
manthuspunieçus. L. Hoemanthus foliis lanceolato-
ovatis undulatis ère Sis. Lin.Hort. Clrff. 127. Mill.
Difl. n°. 3.
Hoemanthus colchici foliis , peranthio herbaceo*
Dill. ‘Elth. 167. t; 140. f. 167. Trew. Ehret. 44.
Hyacinthe ajfinis A f ricana , caule maculato, Seb.
Mbf: 1. p. 2o-1. 12. f. I. 2. 3. Satyrium è Guinea.
• Swerr. Flor. 1. p. 62,. f. 3-. Morif. Hift. 3. p. 491.
Sec. ia . t. ia . f. 11. Rudb. Elyf. 2. p. 2-1 p. f. ?•
Il diffère du précédent par Tes feuilles & par la
fpathe ou la collerette qui environne fes fleurs.
Sa racine eft bulbeufe , & eft compofée degroffes
fibres cylindriques & charnues , qui partent de la
bafe du nouveau bulbe qui fe forme au-deflus de
l ’ancien. De cette racine s’élève à la hauteur de
trois à cinq pouces une tige flérile, droite, cylindrique
* tachetée comme une.peau de ferpent, 8c
terminée par--trois ou quatre feuilles lancéolées,
ondulées fur les bords , plus, ou moins droites ,
freùfées en gouttière fur-tout vers leur bafe , &
en quelque forte femblables à celles du Colchique :
pes feuilles ont à-peine 1» pied de longueur , l'ont
légèrement nerveufès , & s’embraflent mutuellement
par leur bafe en s’engaînant au fommet de
Ta; fige flérile: A côte de cette tige; à feuilles, on
Voit'naître unè hampe un peu épaiffe , charnue^,
tachetée , haute de fix ou fept pouces , 8c terminée
par une greffe ombelle de fleurs d’un rouge
écarlate, La collerette qui environne çette ombelle
n’eft point aulTi grande , aufli régulière, ni auflï
colorée que. dans l’efpèce ci-deffus : les folioles
ni la compofer.t n’ont qu’une couleur herbacée,
C font inégales j quatre d’entr’elles étant plus
grandes ,,pius larges , & entremêlées de quelques
autres plus étroites. Cette plante croît en Afrique
;ÿ b arété cultivée au Jardin du Roi. 1p. ( v. v.
fans fi. )
3. ,HêmA;n,the carîné , Hoemanthus carinata s.
L. Hoemanthus foliis linearibus carinatis. Lin.
Mill. Di£L n°. a..
il paroi t que , jufqu’à préfent, cette plante n’a
été connue ,,011 au moins-n’a été mentionnée que
par Miller. Il dit qu’elle a , comme la première
efpèce , une racine épaiffe 8c bulbeufed e laquelle
fortent trois ou quatre feuilles d’un pied de longueur,
qui ne.font pas applatîes comme celles de
cette première efpèce , mais creufées , cari nées ,
moins larges un -peu i-edpefTées. Ses fleurs
reffemblent à celles de la première efpèce , mais
elles font d’un rouge plus pâle. Linné dit que
cette plante croît, au Cap.,de Bonne-Efpér an.ee. 1p.
* Hoemanthus ( ciliaris^ foliis Unguiformibus
ciliatis. Lin. Bulbus oblotigus Æthiopicus , fo l ri s
guttatis & çilii inftar pilojis.Breyn. Cent. t. 39.
Obferv. Linné fils , dans fon Supplément ( Amaryllis
çiliqris. Suppl. 195. ) , prétend que cet
Hoemanthus ciliqris£Û la même plante que 1yAmaryllis
guttata de fon père , ( voye^ dans ce Dictionnaire
Amarillis tacjiée nG. 12. ) & en con-
féquenceM. M,urrai , . dans fa fécondé édition du
Syjlerjta vegetabilium\ .a fupprimé Y Hoemanthus
ediaris de Linné., Je n’ ai vu ni l’une ni l’autre de
ces plantes en fleur , mais je crois , malgré cela,
qu’il y en a réellement deux , lelquelles font dif-
tinéles l’une de l’autre, quoique toutes deux aient
les feuilles cil iées fur,les bords. J’ai reçu du Cap
de Bonne-Efpéranc.ê des feuilles d’une Liliacée
tout-à-fait femblables à celles de là figure citée
de Breyne j ces feuilles font planes , linguifprmes ,
longues de fix à fept pouces, fur prelque deux
pouces de largeur, tachetées, & ciliées ou garnies
fur les bords de poils rotifFeâtres ou ferrugineux.
Or , j l paraît par ce que dit Linné , que les
-feuilles de fon Amaryllis \ guttata font plus longues,
plus étroites, moins ofitufes , & ciliées
ou bordées de-poils blancs.
* Hoemanthus ( pubefeens) foliis linggiformibus
. L. F. Suppl. 193. Habitat, in Cap Bon»
HEMEROCALLE , Hemerocazzis ; genre
de plante uniloboe , qui a-des rapports avec les
Cri noie s , les T.ubalges • & les Jacinthes , & qui
comprend dès herbes à feuilles (Impies, la plupart
radjçales;, 8c à fleurs infundibuliforines, un
peu irrégulières . grandes, d’un bel afpe&, &
dilpofées alternativement vers le fommet de ls
H E M .
tige , où elles forment uncorymbe ou une grapp.«
terminale.
C a r a c t è r e g £ n £■ R ï Q ? Ev .
La fleur eft dépourvue de calice g elle ofire ,
T ° . une corolle, monopétale , in f un d i b u 1 i f9 f e ,
tubuleufe ihférîeurçRïent"-, ayant un linibè tàm-
panulé, partagé en.,fix découpures ouvertes ou
un »peu/t éfi étrhiès' ' à 'îéù r' fojnmet.'
2°. Six étamines dont les'filarneris attaches au
tube de la corolle , à peine de .la longueur deXon
limbe , légèrement inégaux , un pe.ii courbés
ou montans à leur fommet , portent de's ànthérës
oblongues 8i vaciljahteà.
3°. Lhi ovaire'Ai p’érieur, fi tué. au fond du tubè
de la corolle fans ÿ adhérer latéralement, arrondi,
chargé d’un flylé filiforme, aufli long ou plus
long 'qu'erlés‘étàiiilh'ès/‘à fligniarè très fimplei
Le-fruit eft unè 'capfulé Ovale; , irigône , trilo-
Iculaire., & qui'’èôhfidiït' dàiis éliâqtfé loge plu-
; fleurs femences arrondies.
Obferv ation.
Lès H imêroc allé s ; ont lés fleurs irrégulières
comme • celles des AmariHis-, auxquelles meme
elles reflembient par leur afpeél / mais outré
qu’elïès l’ont'difpofces,alternativement 8c par con-
teqûent d’une autre manière , 'elles en diflè'rent
fortement parleur ovaire fupcri’éuf f ■ 'caractère qui
1 les rapproche de la Tubéreufe j d cs'Tübàîges, des
J’acihth'es & fur-tout des vraies Crinoles, qui n’en
t font diftinguçes qee par leurs ficuW en ombelle.,
E S: P E G E S.'
T-. Hemërccalle jaune, Hemerocallis fiava.
L. Hemerocallis foliis lineari-Jubulatis carinatis ,
co roi lis fiavis■ Murr.
Lilro-cfpkodelus luteus. Tpurnef. '344. Linum
ïutsum , Afpkodeli radice. Bauhy Pin. îq, Êlorif:
Hift. 2. p. 412. Sec. 4. t. 21. f.' 1. Liîium àfpho-
dclt radice, luteum , -6c. J. B. a. p. pco. Lïlio-
| afphodelus luteo flore. Cluf. Hift. 1. p. 137. Lilio-
| fphpdeïus luteus liliflorus. Lob. Ic. 92, Hemn\)-
callis. Mail, Diéc. n°. 1. jacq. Hort. v. 2. t. 130.,
Knorr. Dell. 1. 1 .1, 5. Kniph. Cent. 10. n°: 51. ‘
! £. Lilio-ajphodclus là. te iis min.Qr. Tou ri}. 3.44.
:■ racine eft conipofée de tubérofite’s'obldn-
gues 8c fafciculees comme celles de l’Afphqdèle'V
elle poufle des feuilles prefquè droites, en fai-
fceau , lincaires-fubulces, carinées , longues d’un
Pfe<J & demi à deux pieds. Du milieu des feuilles
, s’élève une ou plufieurs tiges nuescylindriques,
; hautes d’environ "deux pieds & demi, &
; dmféçs à leur fommet en deux ou trois rameaux
très-courts. Ces rameaux forment une forte dë,
petit corÿmbe , ont à leur bafe une écaillé âm-
plexicaule, ovale-lancéolée , 8c portent dhacun
H E: M *03
deux ou trois fleurs jaunes prefquc fcifiles, 8c
akorhes. Ces fleurs ont1 les..étamines plus courrez
que la corolle1 cflés 'on't une trdeur agréable»
Cette plante croît naturefîenfentdâbs la Hongrie 9
la Dalmatie , & îâ; Sibérie : on‘ la cultive au
Jardin du Roi.' tp".\(;v.J,v.;) Elle .fleurit ■ au commencement
de Jiiin, & eft1 ’très7propre' à orner
les parterres.
8 ' f , ïj'ëïvîew téÈ fffî' ro u g è HémerocaVus f d v a .
L. Hafietoùallis 'fo liis lineari-fübiflatis Carinatis,
cor.ollis fu lv is . Murr'.
I‘Mi6-afpkod'elasfk<friiqçuts: Totirn. 344. LiUum
rubrum \ Afpho.detl radice'. B au h. Pin. bo. Morif,
Hift. 1. p. 4J2. Srec. 4. t. Î tV f. 3. Liliurn radiez
Afp&àdeîi ph'énjtètim-&V. J. B. 2. p. yor.. Lilfa-
fphodèlùsphce'rdCeus. Lob. ïc. 93. Raj. 1191.
v Hem-erG'caUis. Mill. Diét. n°. 3. Kniph. Cent. 7.
ii!‘sV 3 r : I-Iall. Hèiv. in addehd. p. f8o..
Cétte efpèce- a beaucoup de rapport avec la
précédente j mais on l’en diftingueconftamment',
ï parce qii’elle efli 'plus1 grande dans toutes fes
parties v 20: par Là 'coiiléùr1 dé fès flèprs, qui. n’cft
point 'jaune1, biais d’un rongé Orangé , ou dhin
ronge cuivreux j^ .'p a r lfes.< infifi ons de fa corolle ,
qui. font1 très^ondufeés fur l'és?bords;.
Sa racine eft r copime dans; l ’elpêbe ci-deflus,
compofce de tubérofités oblongues , fibreufes ,
faiciculées de niême que cèifes. de l’Aiphodèle.
Les fènilles radicales font iinehîfès-fübuïé'es., cari-
nées- canaliculées en deifus , longues'd;e deux à
trois, pieds, couub ées en jdeljors dans leur partie
fupèrreurè &.difpofée(s ën tpufle anèz atApièl Les
tiges (ont liantes : de trois a qùatrê piéd$! , Jnûes,
lifles, & divifées à leur (ommet en deux ou trois
râti'.eâüx courts. Céè'faiîièàù'x pdrtènc éhacu’n"trois
à cinq fleurs alternes , un peu pédqnculées, grandes
, d’un bel afpeéb,. plus vivement colorées inté-,
rieurement qu’en dehors , 8c qui s epanouiflent
fucceflivejnènt. l i y à des écaillés à là bafe des’
rameaùx 8c dés pédoncules j; comme d,âns la ptie->
cédenre. Les étamines font prefqü’âufli. longues
que la corolle. On trouve cette belle planté en
Provence ( Garid. p. 286. ) , ,dans la Suifle ( dans,
les prés du pays de Vaux ) , & à la Ch ine, félon
Linné': on la cultivé depuis lon^-temps au Jardin
du R o i, où,elfe, fait l’ornement du parterre. Les
Cultivateurs"prétendent'qu’elle eft, incommode
parce que Tea ^r.icrhes S’étendent.beaucoup , & fe
multiplient coi 1 fidé rab 1 erâ en t. 7p. f v. v. )
3. Hfmerocalle à feuilles de Plantain , Heme-
rocûllis Pla.ntagi.nea. Henierocallis foliis radie alibi
s cordait-s nervofs , foribüs rasemofis ahjs iis
\ fùb fefjlibus. N . ’ .
Très-jôlïe plante bien diftinguéé , 'des elppces
■ ci -defluS par fon féuillage , par U couleyr dé fes
j fleurs j & par;fa tige non divîfce à: fon fommet.
! Ses feuilles r*a‘dîcales font pétiolées, en coeur,
pointues, nerveufes comme celles‘du Plantai« \