
unes bordées d’ an petit ncfmbre dé dents en fcie.Ces
feùilles font prefque toutes verticales & longues
de deux à trois pouces fur deux à trois lignes de
largeur. Les Caulinaires font fefTiles, linéaires,
pointues, très-entières. Les unes Si les autres
font chargées de poils blanchâtres , très-abondâns,
doux au toucher, qui les rendent comme to-
jnenteufes. Les fleurs font jaunes & difpofeès en
grappes lâchés, aux extrémités des tiges & des
rameaux'fur des pédoncules propres longs de
de quatre à cinq lignes. Elles ont un calice court,
un peu ouvert, légèrement coloré de jaune ; une ■
corolle à quatre pétales allongés, un peu auri-
culés à leur baie , une fois-plus longs que le calice}
& il leur füccède des filleules planes, di-
dymes , bi-orbiculaires , mucronées par le ftyle ,
■ & bordées d’une^ourte membrane. Ces filleules
font à-peu-près de la forme & de la grandeur de
celles du Bifcutèlla] evigata : mais leur furfaceeft
chargée, de légères àfpérités. Cette plante croît
naturellement en Ë(pagne & dans le Levant. Tf .
£ v . f in herb. D. Juflièù. )
7. L u n e t i e r s dû ; Pérou 5. Bifcutèlla peru-
viana. Bifcutèlla frtttefçèns, glabra f u t iï's ovatis ,
ferratis , coriacds } jilïcuîis l&vibus , margihe
tnembranaceo-ahzûs.
C ’eft fans contredit l’efpèce qui offre dans
ce genre les caraétères diftin&ifs les plus faillànts
les plus nombreux. Sa particularité feule d’être
frutefeente fuïfiroit pour la diftinguer dé toutës
lés autres. 5 -
-■ Céite plante efV glabre dans toutes fes parties.
L’ exemplaire que j’ai fous' les yeux-a environ
un pied de longueur : c’eft une branche
droite , légèrement anguleufe , prefque cylindrique
, verdâtrê , rameufe , fur-tout dans le
haut, pour foutenir les fleurs.-Les rameaux du
bas font courts & peu nombreux. Les feuilles
•font alternés!, ovales, un peu pointues , fine-
ftement dentées en feie', coria'çesv ‘affez épaiffes,
-lohgHes de deux pouces à deux pouces & demi
fur environ un pouce de largeur, &. marquées
de nervures obliques, partant, de la côte moyenne/
Cés feuilles font felTiles ou rétrécies à jeur
bafe en un pétiole fort court. Leur ûirface*fu-
périeure eft légèrement rougeâtre.-, l’inférieure
eft verte. Lès bords de ces feuilles font au
.moins- fur le fee ,. un peu-repliés endéffduS.
Les fleurs font difpofées aux fommités de .la
plante, en grappefe 'Ovales , dont Taffernblûge
forme une panicufe Teuillée , allongée , préique
thyrfoïde. Elles ont des pédoncules propres ,
longs d’environ trois lignes. Î1 leur füccède des
filiculès. planes , didymes , bï-orbiculairés, lif-
fes , glabres’ , furmdntées d’un'ftyle fort court.
Ces filiculès font bordées d’une membrane mince,
tranfparente , prefqù’aafli large que celle qui
entoure les femenees de l’Orme ,./& marquées
de veines dîVergéntès , qui Vont infenfiblément
fe pèrdre dans les bords. Cette efpèce croît naturellement
au Pérou , d’où1 elle a ,été rapportée
par M. Jofeph de Jufiieu. J?» { v .f . In Herb.
D. de Jufiieu.).
* Bifcutèlla { fubfpathulata ) foliis lineari-
fpathiilutis , integerrimis > fubglabris ; caule fq-
lïofo.
Tklafpidium montanum , anguflifolium, gla-
briirji. Tour nef. 215. Jonthlafpi alyffoides , an-
guJiifoliuiTt, luteum. Barrel. Icon. 154*
Sa taille varie depuis celle de quatre à cinq
pouces jufqu’ à celle d’un pied. Les tiges font
rougeâtres, rameufes à leur extrémité , & garnies
de feuilles allongées, étroites, lihéair.es-
fpatulées , obtufes , entières , un peu feabres,
chargées de poils rares. Barrelier a obferyé cette
plante en I ta lie , fur les montagnes de l’A-
brazze & de l’Ombrie.
LUPIN ; L u p INUS. Genre de plantes à
fleurs polype talées & de ia famille des Légumi-
neufés , qui parole avoir des rapports avec les
Grotal aires & les; Arachides , & qui comprend
des herbes & des arbuftes , la plupart exotiques
, à feuilles digitées dont les folioles font
entières, & à fleurs grandes , belles, ordinairement
difpofées en épis terminaux.
Le caractère effentîel de ce genre eft d’avoir
Un. calice à deux lèvres ,* dix étamines dont
cinq ont les anthères oblongues , &'cinq les ont
arrondies > une goujfe eb longue , comprimée ,
polyfperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
La fleur offre i° . un calice monophylie-, à
deux lèvres.
1 i ° . Une corolle papiliOTiâcéé , ayant l’étendàrt
cordiforme , prelqu’arrondi, fou vent échancré,
réfléchi & comprimé'fur les parties latérales ;
deux ailes déformé à peu près ovale, fouvent
aufii longues que l ’étendart , plus larges que
la carène , & conniventes vers le fommet de
leur bord inférieur -, une carène faiciforme,
pointue, bitide', â fa bafe, de la longueur des
ailés. .
3". Dix étamines â filainens réunis dans le-
bas, & portant des ’a.nihères dont cinq font
.oblongues & cinq arrondies.
a \ Un ovaire fupérieur , comprimé , . velu.,
fe terminant er. un ftyle fubulé , afeendant, 3
. iffeigmate obtus.
/r«/i confifte en une gouffe-a(Tez-graride>
oblorigue, comprimée} acum'înée coriace, uniloculaire
, & renfermant'. plufieurs femenees
•prefqu?orbiculairesun peu applaties.
E S ï E C F S.‘
I . L u p in v iv a c e } Lupinus perehrtis. Lupinus
cclycibus altérais inaypendiculaiis : labio fipe.-
riore emarginate ; inferiore intégra. Lin. S p ec .
Plant, no. 1. . ; ;
Lupinus c&ruleus , minor, perennis , virgiraa-
rtus, repens. Morif. Hift, 2. p. 87. _Seél. 2.
Tab. 7; Fig. é.Tournef. 593. Raj. Hift. p. 908.
Lupinus calycibus altérais , radice perenni re-
■ pente. GronoV. Virg. Ed. I. p. I72- ^d. :1. p-
104. Lupinus -perennis. Miller. Did . n ’. 6. &
Icon. Tab. 170* f. I.
Cette efpècé a , au contraire de la plupart
de celles dont Ion feuillage la rapproche^ le
plus, une racine vivace & traçante, qui pénètre
afîèz profondément dans la terre , & de laquelle
il fort plufieurs tiges hautes d'un pied ou quelquefois
plus , herbacées , droites , prefque cylindriques
, légèrement anguleufes-, ftriées , peu
rameufes , parfêmées de poils rares. Les feuilles
font alternes , digitées & compofées de huit
folioles, ovoïdes«allongées, obtufes , mucronees, •
fefTiles à l’extrémité d’un pétiole-- commun
long de deux à trois pouces. Ces folioles font
vertes , larges de trois à quatre lignes, glabres
en deffus , & chargées en deffous, principalement
vers les bords , de poils fins , couches ,
peu abondans.Les ftipules font prefque fétacees &
manquent fouvent. Lés fleurs viennent, aux fommités
dés tiges , en longs épis lâches fur des
pédoncules propres , qui font difpofés alternativement
, & partent quelquefois deux enfem-
1 Sativus albus. Morif. Hift. !• p. 86. S eâ . 2.
[ Tab. ,7. Fig. 3. Lupinus caule compojito. Hort.
I ClifF. p. 359. Lupinus albus. Mill. Diél. nQ. 5.
Ludw- Eèl. Tab. 161. Blacwell. Tab. z 8 i.
Kniph. -Cent. 4. n o. 43. Regn. Bot. Lupinus-
GeofFr. Mater. Med. vol. 3. p. 752! Lupin. Cours
complet d’Agricult. vol. 6. p. 329.^ Tab. 8.
ble du même point; Elles font d’un bleu pale,
un peu plus petites que dans la plupart des
autres efpèces, & accompagnées chacune , avant
leur développement v d’une, braélée linéaire ,
pointue, très-étroite , prefque fubulée, qui
tombe de bonne heure. Leur calice eft court,
velu , & divifé profondément en deux lèvres,
dont la fupérieure eft légèrement éehancrée, &
l’inférieure entière. Les ailes font larges , em-,
braffent la carène , & font au moins aufii Ion- j
gués que l ’étendard. Cette efpèce croît as Canada
& dans la Caroline, d’où M. Fràfer en
a rapporté des exemplaires. On la cultive au
Jardin du Roi. -Tp. { v. v. ).
2. L u p in b la n c ; Lupinus allais. Lupinus ca-
lycibus alternis inappendiculatis '■ labio fuperiore
intègre!» ‘ inferiore’ tridentato. Lin. Spec. Plant.,
île. 2.
Lupinus fatlvus, flore albo. Bauh. Pin. 347’
Tournef. 392. Clufi Hift. 2. p. 228. Lupinùs,
vufgaris , femine & 'flore albo , fatiyus. J. B.
’ïlift. 2. p. 388.' Lupinus fatiyWs. Dod. Pempt. !
529. 1 Lupinus fativtts. Gèr. Ray Hift. p. cfo6.
Lupinus flore albo. Riv. Tetr. Sativus Lupinus. I
Lcbel. Icon. 2. Tab. 64. Lupinus ■ vulgaris feu
Cette plante, dont les femenees étoient un
mets affez ordinaire fur les tables des anciens,
n’eit plus guères aujourd’hui employée qu’à des
ufages médicinaux & à la nourriture du bétail.
Elle s’élève â la hauteur d’environ un pied &
demi., fur une tige herbacée , droite, cylindrique
, d’un vert jaunâtre , un peu rameufe vers
le h au t, creufe , remplie de m o elle, & légèrement
velue. Les feuilles font alternes & compofées
de cinq à fept folioles oblongues , un peu
ovoïdes , glabres & d’un vert foncé en defîus,
couvertes en deffous , mais principalement fur
les bords, de poils fin s , couchés, luifans, légèrement
argentés. Ces folioles font entières en
leurs bords, molles, douces au toucher, larges
de quatre à fix lignes , & difpofées, en ma-
. ni ère de - digitations , à l’extrémité d’un pétiole
commun, long d’un pouce & demi à deux pouces
, qui eft muni à fa bafe de deux bractées
linéaires , aiguës , très-étroites , prefque fêta-
cées. Les plus extérieures de ces folioles font,
comme il arrive dans les autres efpèces de ce
genre, plus petites que celles qui font placées,
plus ' intérieurement. Les fleurs font blanche!»,
affez grandes , & difpofées, en épis terminaux ,
fur des pédoncules propres , qui n’ont qu’une
ligne à une ligne .& demie d e . longueur. Ces
épis font courts: les fleurs y font alternes.,
peu ferrées , & accompagnées chacune , au-
deflous dé fon pédoncule propre , d’une braétée
courte, ovale , velue en dehors. Le calice eft
■ aufii velu : il eft dénué d’appendices , & divife ,
dans fes ■ deux tiers fupérieurs , en deux lèvres
écartées , dont lalupérieure eft entière, pendant
que l’inférieure eft légèrement trifide au fôm-
met. Les ailes font preiqu’auiïi longues que l’étendard
, & renferment la carène dont l’extrémité
pàroît teinte de bleu. Les gonfles font
droites, larges, applaties , acuminées, mucro-
nées par le ftyle perfiftant , un peu épaiffes',
•jaunâtres , velues en -dehors, longues d’environ
trois pouces. Elles renferment cinq à fix fe-
rmencesr affez grandes , orbiculaires , applaties,
blanchâtres en dehors , jaunâtres en dedans , '
fort amères. Cette efpèce , félon Miller, e ft
originaire du Levant. Elle eft employée affez
communément à l’ornement des jardins. © -
[ v. v, J
On la cultive dans les parties auftrales de
l’Europe. Elle a l’avantage de réuffir dans des
fols, pauvres , maigres , caillouteux & fablore-
neux. On rend fes femenees comeftibles & même
agréables au goût en leur enlevant kur amer