
MARGARITAIRF. d’Anv'rirjue j MaRGARI-
T ARIA nobilis. Un. Fil. Suppl, p. 418.
Evonymus margaridfera pentatO-cos americana.
Pluk. Almag.p. »39- Phytogr. Tab. 176. Fig. 4.
Margaritariu. Juff. Gen. Plant, p 4(0.
Plante à (leurs polypétalées , qui paraît avoir
des analogies avec les kvenymus . les Fagara &
les Zanthoxylum, & qui conflitue un genre particulier
dont le caractère efl’entiel eft d’avoir
Les fleurs unifexuelles » dioïqucs j le caltce à
quatre dents ; quatre pétales : dans les fleurs males,
huit étamines: dans les fleurs femelles, quatre a
tint J fy le s s le fruit à quatre ou cinq coques.
Linné fils nous laide ignorer fl cette plante elt
ligneulé ou herbacée, fi elle eft couchée ou droite
fi .elle s’élève beaucoup ou fi elle n’a que
quelques pouces de longueur.^ Il la décrit
d’ailleurs d’une manière fi Imparfaite qu’on ne
fait au jufte à quoi s’en tenir fur plufieurs des
caractères qu’il lui affigne , les. uns le trouvant
mal énoncés , & les autres abfoîument contra-
diâoires. Quoi qu’il en fo it , voici, d’aprèsJes
notions que nous donne cet Auteur , ce qu on
me paroît apprendre de plus vraisemblable lut Ion
Tfïârgaritaria nobilis que je conjecture un arorit-
feau.
Les individus mâles diffe'roient tellement (dans
le teuiliago &r dans les parties de la fructification)
des individus femelles,que Linné fils fembloit avec
railbn douter qu’il puflènt appartenir à une feule
& même efpèee. Les premiers avoient les rameaux
cylindriques , oppofés , flexueux ; >les
feuilles oepofées , pétlolées , ovales , ltfies , très-
entières,‘ plus- fermes, de la grandeur de celles
du Fufain ; la panicule compofée de grappes ra-
meufes , & chargées abondamment de pentes
fleurs comme dans le Spirta aruncus ; enfin l’ovaire
petit, avortant. On trouvoit, dans les individus
femelles, les rameaux alternes ; les feuilles
moins épaiffes , toujours alternes ; les pédoncules
axillaires, (ironies, feulement uniflores ; un fruit
compofé de quatre à cinq coques tres-liffes , d un
éclat femblable à.celui des Perles.
Chaque fleur mâle offrait 1°. un calice perfif-
tant petit , monophylle , tubuleux , à quatre
dents. I e . Quatre pétales arrondis, attachés an
calice 3° Huit éramines dont les filamens leta-
cés ouverts , affez longs, foutenoient des anthères
petites, arrondies. 40. Un ovaire fupérieur,
menu, prefque fphérique , & furmonte d un ftyle
fétacé , de la longueur des étamines , a ltigmate
obtus.
Chaque fleur femelle avoit 1°. le calice plane ,
quadrifide. 2°. La corolle comme dans la fleur
mâle? 2 ° .Un ovaire fupérieur , globuleux, lur-
monté de quatre à cinq ftyles filiformes, perfil-
«ans , à ftigmates fimples.
Le fruit confiftoit en quatre à cinq coques
arrondies, bivalves, réunies enfemble , cartilagineufes,
très-liftes & tres-luifantes. Les Cémentés
étoierjt ovales , comprimées du côté interne.
Cette plante croît naturellement à Surinam.
( Par M. D esrousseaux).
MARGRAVE à ombelles ; Marcgravia
umbdiata. Lin. Spec. Plant, vol. 2. pag. .5 62,
Phyllitïdi Jcandend affinis major, folio cr.ijfo
fubrotundo. Sloan. Jam. 15. Hift. ï . pag. 74*
Tab. 28. Fig. 1. Mala. Raj. Suppl, pag. 53.
Marcgravia Jean de ns , fructa radia dm pnfico,
Pluin. Genér. pag. 7. Tab. tp. Burin. Amer. pag.
166. Icon. 173. Marcgravia J'candens, fol'is eau-
lin is fubroLundisad margin.es glandulads j ra-
mornm ititegris , ovatis, alternis , diflichefitis j
fioribus umbellads terminalibus. Brown. Jam.
pag. 244, Tab. 16. Marcgravia umbellata• Jacq,
Amer. pag. 156. Tab. 96. & Piét. pag. 77.
Tabt 143. Marcgravia. Juif. Gen. PI. pag. 244»
Plante ligne aie à fleurs comme monopéta-
lées, qui paroît, à beaucoup d’égards, appartenir
à la famille des Câpriers, & qui conflitue
un genre particulier dont le caractère effentiel
eft d’avoir
Un calice de fix folioles emhriquées j une corolle
monopécale en coiffe 5 des étamines nom•
breufes - un fligmate fejjile ,* un fruit multiloculaire,
polyfperrne.
Cet arbriffeau, parafite félon M. Jacquin,
s’attache le long des arbres comme le Lierre
par des efpèces de fibres, s’élève ainfi jufqu a
la. hauteur de vingt - cinq à trente pieds, &
donne naiffance à des rameaux qui retombent
ordinairement vers la terre. Le tronc acquiert
fouvent quatre à cinq pouces de diamètre. La
forme des feuilles varie tellement dans les d;f-
férens individus, relativement à Fige & à d’ autres
circonftances, qu’on croiroit ces individus
des efpèces différences. Il en eft d’ovales, d’elliptiques,
d’oblongues , de prefqu’orbiculaires,
d’échancrées en coeur à la bafe & au fommet,
de falciformes, de lancéolées, & c . Ces feuilles
font alternes, diftiques, très-entières, ordinairement
' pointues, glabres, les plus jeunes
munies dans leur contour de beaucoup de petites
glandes. Les fleur* viennent, aux fotnmi-
tés des. rameaux -, en ombelles Amples, pédon-
culées, plus on moins régulières, pendantes.
Elles ont des pédoncules propres a fiez longs.
Ceux de ces pédoncules, les plus voifins du
centre des ombelles, font accompagnés de quatre
à cinq corps utriculaires, arqués, oblongs,
obtus, cylindriques, creux en dedans, ouverts
près de leur baie, affez rçffemblans au petale
fupérieur des aconits , & qui quelquefois, félon
M. Jacquin, portent des fleurs pendant que
i d’autrefois ils font ftériles. Brpwn obferve que
ces corps, dont l’ ufage effentiel eft difficile a
déterminer, font difpofés favorablement pour
recevoir Feau de la pluie qui tombe le long
des branches. Les fruits font communément à
dix loges. Leur pulpe & les femences qui y
font contenues, font teintes d’un rouge d’écarlate
éclatant,
Chaque--.fleur offre i ° . Un calice perfiftant
compofé de fix folioles arrondies, concaves,
embriquees , dont les deux extérieures font
plus grandes.
2°. Une corolle monopétale, conique-ovale,
epriace , épaiffe , caduque fermée par le haut
& s’enlevant en manière de coëft’e.
30. Des étamines nom breufes dont les filamens
courts, lu bu les , ouverts, aplatis, fo-u-
tiennent des anthères droites, grandes, ovales-
oblongues-
4°. Un ovaire fupérieur, ovale & furmonte
d’un fligmate feffile , capité, perfiftant.
Le fruit confifte en une baie co;riace, glo-
buleufe, multivalve félon M. Jacquin, multiloculaire,
& renfermant, dans, chaque loge,
des femences petites, nombreufes, luifantes,
plongées dans une pulpe molle.
Cet arbriffeau croît naturellement dans les
Antilles. . [yrf in herb. D. de Juffieu ]
Les habita.ns de la Martinique le nomment
Bois des couilles, apparemment parce qu’ils
l ’employent dans les maladies vénériennes. .
( Far M. D esrousseaux. )
MARIPE grimpant ^ Ma r i p A feandens.
Aubl. Guian. vol. 1. pag. 23O. Tab. 91.
Maripa.feandens. Lam. llluftr. Tab. IIO. Ma-
ripa, Juff. Gener. pag, 133.
Arbriffeau farmenteux à fleurs monopétalées,
de la famille des Lilèrons, qui paroîr avoir
d’affez grands rapports avec les Liferons proprement
dits, & qui conflitue un genre .particulier
dont le earadiére effentiel eft d’avoir
Un calice d cinq divijîons embriquées \ une co-
•rol'.e tubuleufe, dilatée à la bafe, à limbe évafé
quinquefide,• cinq étamines; unftyle\un figmaie
en plateau', un fruit b il oculaire, à loges di (penne s.
Cet arbriffeau pouffé des branches fort longues
qui grimpent autour des arbres voilins
le partagent en fui ce. en plufieurs rameaux qui
retombent vers la terre & font garnis, à leur
bafe, d’ une vrille ligneufe, tournée en fpiraie.
Les feuilles font alternes, pétlolées, ovales, acu-
minées par une pointe moufle, entières, fermes,
vertes, liffes, nervées tranfverfaiement. Les
plus grandes de ces feuilles ont fix à neuf pouces
de longueur fur environ trois pouces de
largeur: leur pétiole, eft long d’environ un pouce j
i\ eft arrondi & charnu à fa bafe. Les fleurs
font blanches & naiffent , à l’extrémité des
rameaux, en grandes panicules lâches munies,
à chacune de leurs divifions, d’une ou deux
petites braélees écailleufes. Les ramifications de
ces panicules font velues ainfi que les calices
& . la furface externe des corolles aux endroits
qui n’étoient pas cachés dans les plis qu’elle
forment avant leur entier épanouiffement.
Chaque peur offre i°. Un calice divifé profondément
en cinq parties arrondies, concaves,
couvertes en partie les unes par les autres *, de
couleur cendrée.
2° . Une corolle monopétale , régulière , compofée
d’un tube renflé à fa partie inférieure, rétréci
au-deffus, allant enfuite en s’éiargiflant jusqu'au
limbe qui eft évafé & partagé"en cinq petits
lobes,ovales-arrondis, obtus , obfcurément crénelés.
30. Cinq étamines dont les filamens courts >
attachés vers le bas du tube, foutiennent des anthères
droites, alongées , fagittées , biloculaires
(q u i, dans la figure c ité e , paroiffent oppofées
aux divifions de la corolle ).
4°. Un ovaire fupérieur ovale , furmonte d’un
fiyie fimple, plus long que les étamines, & qui
! fe termine par un fligmate en plateau un peu convexe.
Le fruit eft à deux loges , dans chacune desquelles
font renfermées deux femences anguleu-
fe‘s.
Aublet a trouvé cet arbriffeau fur les bords de
I la rivière de Sinemari, à huit lieues au-deffus de
j fon embouchure. Les Gaiibis le nomment -Mar/pr/.
j U . ( v. f commanicatam D Q. de la Marck à D r-,
imStoupy. )
J- Obf, Aublet (vol. i . p. 974. ) donne encore
le nom de Marina à un Palmier [ Paima maripa J
j dont on lert les fruits fur les tables. Ce Palmier,
donr il ne fait pas de defeription détaillée , a , fe
contente-t-il de nous dire 4 les feuilles pinnées
Sc les fleurs dioïques. Il croît à la Gujane.
( Par M. D esrousseaux ).
MARMOLIER ériopile -,r D u r o i A eriopila•
Linn. Fil. Suppf. p. 209.
Anonyma. Merian. Surin, t. 43. ? Marmolade
dqofees boom. Surinam. Duroia. Juff, Gener.
Plarilt. p. 203. Cacao,fylvefris. Aubl. Guian. vol*
2. pag. 688. vol. 3. Tab. 276. Ex D. Schreb.
Arbre à fleurs monopétalées , de la famille
des Rubiacées, qui paroît fe rapprocher des Guet-
tarda par la forme de fes fleurs , & qui conflitue
un genre particulier dont le caraélère effentiel eft
d’avoir ,
Un calice fupérieur , cylindrique , tronqué ;
le limbe de la corolle à f ix divifions ; fix étamines
f effile s -, un fiyle ; une pomme ( ou baie
charnue ) hifpide.
Cet arbre a les rameaux épais , inégaux, velus
au fommet. Les feuilles font nombreufes , terminales
( c ’eft-à-.dire fituées vers les extrémités des
branches ) , oppofées, rapprochées les unes des
autres, oyoïdes, un peu obtufes, très-entières^