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& demi , enveloppe Tes feuilles & fes hampes.
10. Hypoxis à étoile, Hypoxis fiellata. L. F.
Hypoxis fcapo tmifloro , fhlus linearibus ftriatis ,■
pètalis maculaiis. L. F. Sùppl. 197*
J’ai traité de cette plante dans ce Di&ionnaire ,
à l’article A maryllis du Cap ( Vol. 1 . p. i a i .
n«. 1. ) • & c’eft particulièrement la variété 8 de
cet Amaryllis que Linné fils a eu en vue dans l*ex-
pofition de l’on Hypoxis fiellata. Je penfe maintenant
comme ce Botanifte, & je crois que la plante
dont il s’agit eft plutôt un Hypoxis qu’une Amaryllis
v mais je trouve qu’il a eu tort de n’avoir
pas cité pour fynonyme de fon Hypoxis fiellata ,
l'Amaryllis Capenfis de fon père. Cela eft caule
que dans le Syfiema vegetabilium de M. Murrai
( edit. 14.'Y\ il y a un double emploi de cette
plante.
1 1 . Hypoxis nain, Hypoxis pumila. Hypoxis
fcapis foliojis unifions , foliis lanceolato-lineari-
bus margine convolutis glabris. N.
■ An Hypoxis ( alba ) foliis teretibus glabris ,
fcapis fubbifidis , petalis immaculatis.L. F. Suppl.
*98- . , .
C’eft la plus petite ou au moins une des plus
petites plantes de ce genre 5 elle n’a gueres plus
d’un pouce de hauteur. Sa racine eft un bulbe globuleux
, garni de fibres. D’une gaîne membra-
neufe, courte, pointue & radicale, s’eleventdèux
hampes , dont une plus courte eft nue & fterile ,
tandis que l’autre eft chargée de deux feuilles,
& foutient une fleur blanche, ouverte en étoile-
Les feuilles font glabre«, étroites, amplexicaules ,
à bords roulés en dedans ÿ 8c longues de cinq ou
fix lignes. Les divifions de la corolle font pointues
, 8c trois intérieures plus petites. Cette elpèce
croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f . )
if Hypoxis (ferrata) foins canaliculatis glabris
ciliato-ferratis ? fcapis unifions. L. F. Suppl. 197.
* Hypoxis fovata ) foliis ovato-lanceolatis inte-
gris glabris , fcapis unifions. L. F. Suppl. I fJ .
* Hypoxis ( ville fa § foliis lineari-enfformibus
villofisyfiigmatefimplici trigonoacuto. L. F. Suppl.
198. An Hypoxis' tomentofa. n°. 3.
Obferv. La plante, que Forskale a nommée Hypoxis
floribus violaceis (Fl.Æ gyp t. 74. n°. 3 5*)?
n’eft pas de ce genre, puifque la corolle ne fe
trouve pas fur l’ovaire. L’Hypoxis minuta ( L. F.
Suppl. 197. ) , eft mentionné dans ce D.iâionnaire
parmi les Helonias.
B Y P T 1S , Hy p t i s ; genre de plante à fleurs
monopétalées, de la famille des Labiées , qui
Femble avoir quelques rapports avec les Safilic-s ,
& qui comprend des plantes exotiques à feuilles
H Y P
fimples , oppofées à fleurs nombreufes, feffi-
le s , difpol’ées foit par verticilles axillaires , l’oit
en têtes axillaires 8c pédonculées.
Le caraâerA cffentiel de ce genre, félon nous,
eft d’avoir la corolle bilabiée, à limbe très-ouvert
, formant une lèvre iupérieure bifide , & une
lèvre inférieure partagée en trois découpures, dont
celle du milieu eft très-concave ou prefque creu-
fée en fabot.
C a r a c t è r e g é h é r i q u e .
La fleur a i ° . un calice monophylle , perfif-
tant, iëmi-quinquefide , à découpures lancéolées,
aiguës , droites, & prelqu’égales.
2°. une corolle monopétale, ringente ; a tube
un peu plus long que le calice , s’élargiflant vers
le limbe -, à limbe très-ouvert, formant une lèvre
fupérieure bifide , & une lèvre inférieure plus
grande, partagée en trois découpures dont les latérales
font planes, tandis que celle du milieu eft
concave.
30. Quatre étamines didynamiques , dont les
filamens un peu faillans à l’orifice de la corolle ,
portent des anthères didymes.
40. Un ovaire fupérieur, quadrifide , duquel
s’élève un ftyle à peu près de la longueur des étamines
, à ftigmate ou fimple ou bifide.
Le fruit confifte eh quatre graines nues, fituées
au fond du calice.
Obfervatîon.
M. Jacqujn , Auteur de ce nouveau genre, n’en
indique point le caractère effentiel ou diftiriétif,
& à cet égard nous avons effayé d’y fuppléer.
.Mais M. Jacquin prétend que les fleurs de fes
Hyptis ont la*corolle renverfée ( cor. refupinata ),
&p ou r le prouver , il dit que la lèvre â trois lobes
qui eft placée inférieurement dans les fleurs de
ces plantes, eft véritablement la fupérieure ; tandis
que celle qui eft fupérieure & bifide , eft véritablement
l’inférieure. Ces alïertions nous paroiffenc
dénuées de tout fondement, parce que le propre
des Labiées en général, eft d’avoir naturellement
la lèvre fupérieure fimple ou bifide, & l’ inférieure
plus grande & à trois lobes : or , c’eft ce qui a
tout-à-fait lieu i c i , où l’on ne voit même aucunè
torfion dans le tube. La corolle n’eft donc pas véritablement
renverfée dans les Hyptis, comme 1 a
dit M. Jacquin.
Le caraétere d’une corolle réfupinée ou renverfée
devient inintelligible , fi on l’admet arbitrairement
fans avoir égard au fens véritable qui fait
le fondement de ce caraâère.
E s p È c e s.
I. Hyptis verticillée, Hyptis verticillata. Hyp-
tis floribus verticillati.s, verticillis feffüibus. N .
Hyptis
H Y P
Hyptis verticillata. Jacq. Colleél. Vol. I. p. IOT.
& le. Rar. Vol. 1. n°. 113. _
C’e f t , félon M. Jacquin , un arbrifleau qui
s’élève à dix pieds de hauteur, fur une ou-deux
tiges droites, ligneufes, cylindriques, glabres,
d’un gris brun , ayant prefqu’un pouce de diamètre.
Les vieux rameaux font dans Je même cas y
mais les plus jeunes font herbacés & tétragônes.
Les feuilles font oppofées, pétiolées, lancéolées ,
pointues aux deux bouts, inégalement dentees fur
les bords, un peu glabres, légèrement odorantes,
& longues de trois à fix pouces. Les fleurs font
petites, blanches avec le limbe légèrement teint
de pourpre , & diipofées par verticilles axillaires
fur les petits rameaux des côtés. Les verticilles
font {'effiles, 8c compofés de fix fleurs. Le calice
eft légèrement hifpide. Cette plante croît naturellement
dans l ’Ifle de St. Domingue.
Obferv. Cef Hyptis paroît avoir de très-grands
rapports avec la plante que Plumier a nommée
Met fia fpicata , lavandulam fpirans, major. ( Pl.
Cat. 6. & Burin. Amer. t. 63. f. 1. ) , plante que
Linné préfume être fon Ballota fuaveolens. Dans
U plante en queftion de Plumier, les verticilles
font denfes 8c garnis de beaucoup de fleurs •, au
lieu que dans l’Hyptis verticillata de M. Jacquin ,
les verticilles n’ont que fix fleurs. Mais cette plante
de M. Jacquin a fleuri en Europe dans des férres-
chaudes, tandis que celle de Plumier a étédeffmée
dans fon pays natal. On fent que ces deux çir-
çonftances ont dù produire une différence remarquable;
d’ailleurs Plumier a peut-être un peu trop
épaifli les verticilles de fa plante ; car le -Men-
thafirum de Sloane ( Jam. Hift. 1. t. 102. f. a. ) ,
que Linné rapporte aulîi à fon Ballota fuaveolens ,
a les verticilles bien moins épais & moins garnis.
On cultive au Jardih du Roi une plante analogue
à celle de Plumier , & qui a une odeur agréable ;
mais elle n’a pas encore fleuri. Elle a le feuillage
de la füivante. Nous ajouterons , à l’occafion du
Ballota fuaveolens de Linné , que Plumier dis que
fes fleurs ne produifent que deux femences , &
que Browne, qui vraifemblablement n’a pas eu
connoiffance des manulcrirs de Plumier, ditaufïi
la même choie.
2. Hyftis à fleurs en têtes, Hyptis Capitata.
Hyptis floribus cdpitatis , capitulis fubglobojïs
pedunculatis axillaribus. N.
Me!iJfa altifiima globularia. Plum. Cat. 6. Burm.
Amer. t. 163. f. I.Sideritis fpicata, Scrophularïce
folio , flore albo , fpicis brevibus habitioribus ro-
lundis pediculis infidentïbus. Sloan. Jam. Hift. I.
p. 174, t. 109. f. 2. Scabiofoe afiinis, &c. Pluk.
t. 222. f. 7. Clinopodium rugofum , capitulis Sca-
biofee. Dill. Elth. 88. t. 75* 86. Clinopodium
'rugofum. Lin. Hyptis capitata' Jasq. Ccüleét. IQ2.
& le. Rar. Vol. 1. n°. 114.
Nous avons déjà parlé de cétte plante à l’article
C linopode ( Vol. 2. p. -îo. n°, 4. ) , 8c nous n’en
Botanique. Tome I I I ,
H Y P 1 8 5
faifons mention de nouveau , que parce qu’elle’
eft actuellement mieux connue, 8c rapportée à un
genre différent de celui des Clinopodes. M. Jacquin
la dit ligneufe ou fous-ligneufe inférieurement,
& remarque que toutes fes parties font
inodores. Ses-fleurs font blanches avec une teinte
de couleur de chair. La lèvre inférieure de la corolle
eft remarquable par fon lobe moyen très-
concave 8c velu en dehors. Dans cette efpèce , le
ftigmate eft fimple ^ au lieu que dans la precedente,
il eft bifide. ( v, f )
3. Hyptis fpicifère, Hyptis fpicigera. Hyptis
floribus fpicatis , fpicis axillaribus peduncula-
tis. N. ,
An Melifia ali a fpicata , lavandulam fptrans ,
mifior. Plum. Cat. 6. & Burm. Amer. t. 102. J.
D ’après l’exemplaire defféché que nous pofle-
dons de cette plante , nous ne pouvons rien dire
furie caraftère de fa corolle ’, mais la forme de
fes calices & fon port nous font prefumef qu elle
eft du même genre que les deux qui précèdent.
Dans l’état où nous la voyons., cette plante n a
pas un pied & demi de hauteur. Sa tige eft herbacée
, quarrée, lcabre fur les angles , mais point
chargée d’afpérités comme dans la figure citee
de Plumier. Les feuilles font oppofées, pétiolées ,
ovales-lancéolées, dentées fur les bords. Les fleurs
font difpofées non en têtes globuleufes, comme
dans l’efpèce ci-deffus , mais fur des épis ovales-*
obiongs, obtus , longs d’un pouce, pédoncules ,
& axillaires. Les calices font ftriés, légèrement
hifpides , comme tronqués en leur bord avec cinq
peintes fétacées. Cette plante, qu’on nous a communiquée
, a été rapportée par M. Smeathman ;
mais nous ignorons fi c’eft de fon voyage aux
Antilles, ou de celui qu’il a fait à Sicra-leona.
i v - f i )
H YSOPE, H Y S SO PU S ; genre de plante à
fleurs monopétalées , de la famille des Labiees ,
qui a quelques rapports avec les^ Chataires , &
qui comprend des herbes à feuilles fimples o£
oppofées , 8c à fleurs labiées , difpofces communément
en épî terminal. ? .
Le caractère ejfentiel de ce genre eft d’avoir le
lobe moyen de la lèvre inférieure de la corolle
crénelé , & les étamines (aillantes hors de la fleur f
droites, 8c diftantes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e «
La fleur a i° . un calice monophylle , cylindrique
, ftrié , perfiftant, dont le bord eft à cinq
dents pointues,
2®. Une coroile monopétale, labiée, à tube
cylindrique, quelquefois un peu tors de maniéré
que le limbe eft oblique ; à lèvre fupérieure
droite , courte, éçhancrée , 8c à lèvre inferieure
partagée en trois découpures, dont celle du milieu