
Lampfana calycibus fruSus indique patentibus ,
radiis fubulatis loevibus , feminibus echinatis ,
fflUs linearibus integerrimis. N.
Kolpinia hnearis. PalL It. Vol. 3. p* 755*
Tab. L. L. f. 2. Lapfana kolpinia. L. F. Suppl,
p. 348. An Rhagadinlus creticus minor , capfulis
echinatis. Tournef. Cor* 36 ? .
Cetre efpè'ce .eft des plus diftin&es, Toit par le
cara&ère de Tes feuilles, qui font fort différentes
de celles de la Lampfane étoilée n°. 5. foit par
le caraâèrd remarquable de fes fruits. Ses tiges
font grêles , foibles 3 rameufes , feuillces , longues
de quatre à fix pouces. Ses feuilles , foit
radicales, foit caulinaires, font toutes linéaires ,
pointues, étroites , très-entières , glabres, fef-
fiies , un peu concaves ou canaliculées en defius ,*
les plus grandes ont trois pouces & demi de longueur,
fur une largeur d’une ligne & demie. Les
fleurs font jaunes , petites, folitaires au fommet
des rameaux & des tiges. Leur calice eft oblong,
■ caliculé, verdâtre , un peu farineux dans fa jeu-
nette -, il s'ouvre en étoile à fix rayons fubulés
pendant la maturation du fruit. Çe fruit confifte'
,en cinq ou fix femences linéaires , pointues, plus
longues que les rayons du calice , courbées en
dedans comme des crochets ou en minière de
griffes d’oifeau , & hériffées fur leur dos longitudinalement
de plusieurs rangées d’ afpérités ou
pointes fort remarquables. Cette efpèçe croît dans
la Tartarie, où M, Pallas en a Fait la découverte,
8c èjflt cultivée au Jardin du Roi. @> ( v. v.. )
LANCÉOLÉE ( feuille ) -, Folium lanceola-
On dit qu’une feuille eft lancéolée , lorfque
étant oblonguèi , c’eft-à-dire que la longueur',
contenant pîiffièurs fois fa largeur , elle fe rétrécit
infenfiblement. vers fes extrémités , & imite
un fer de lance. Les feuilles de la Grati.ole, dp
l ’Immorpelle commune, &c. font lancéolées.
LANGIT , A lLAN THU S ; nouveau genre de
plante à fleurs polypétalées , .de la famille des
B.dfamiers , qui a des rapports avec le Connare,
le Cneflis & le Brucé, & qui comprend des arbres
exotiques, à feuilles alternes, aîlées avec impaire
, & à fleurs petites, fans éclat, difpofées
en panicaîes terminales. . <
Le caractère ejjfentiel de ce genre .eft d’avoir
.des fleurs ou monoïques ou polygames -, un calice
à cinq dents ; cinq pétales canaliculés à leur bafe -,
dix étamines -, trois à cinq ovaires ; trois à cinq
papfuies oblongues , appl.aties , membraneufes ,
luonol'pern^es.
C a r a c t è r e g e n e r i q u i .
Les fîe,urs en général font polygames , p’eft-
3-dire que les unes font hermaphrodites, & fur
Je même pied , d’autres font à un feul fexe , foit
jgflJf s;, foie femelles. Les mâles font les plus
hombreufes, & certains pieds ( n’en, produifent que
de cette forte.
Chaque fleur mâle offre i° . un calice fort petit,'
perfiftant, monophylle, à cinq dents droites.
2°. Cinq pétales ovales , rétrécis & canaliculés
ou en cornet à leur bafe , ouverts , plus grands
que le calice , alternes avec fes découpures , &
d’une couleur herbacée.
3?. Dix éta'mines, dont les filamens libres,1
attachés au réceptacle , & prefque de la longueur
des pétales, portent des anthères ovoïdes & jaunâtres.
Chaque fleur femelle a un calice & cinq pétales
comme les fleurs mâles y trois à cinq ovaires
fupérieurs , oblongs, applatis, un peu arqués,
amincis aux extrémités , furmontés chacun d’un
ftyle court, qui termine le bord intérieur de
l’ovaire , à fligmate épaiffi 8c évafé.
Chaque fleur hermaphrodite a un calice & des
pétales comme les fleurs unifexuelles ; deux ©u
trois étamines -, trois à cinq ovaires comme dans
les fleurs femelles.
Le fruit confifte en trois à cinq capfules oblongues
, applaties , lancéolées, membraneufes,
ayant une légère échancrure dans le milieu de
leur bord intérieur , ne s'ouvrant point , & contenant
dans leur partie moyenne . une femence
lenticulaire 8c comme offeufe.
E s p è c e s .
I . L a n g i t glanduleux , Aylanthus glandulofa',
Aylanthus foliolis baji dentatis , dentibùs fubtus
glandulofis. N.
Ailanthus g la n d a lo fa . Desfont. A 61. Acad.
Parif. 17B6, p. 2.65* Tab. 8. Aylanthus. Jufl'. Gen.
373. Tong'-yen- tfao , ou Tchean - theum des
Chinois.
C’eft un grand & très-bel arbre, dont le tronc
eft droit, la cîme étalée en parafol, & qui par
fon feuillage , a entièrement l’afpeét d’un Sumac;
aufïi avant qu’il ait fru&tfiév dans nos jardins ,
1-ayoit-on pris pour 1 e Rhus fuccedanea de Linné,
& on lenommoit en François, le Vernis du Japon.
Cet arbre trace beaucoup par fes racines , ce
qui le rénd un peu incommode, mais ce qui néanmoins
favorife la multiplication des individus,
lorfque ceux que l’on pofsède ne fructifient point.
Son tronc s’élève à quaranté ou cinquante pieds
de hauteur, eft recouvert d’une écorce allez unie
& griseâtre , & foutient une belle cîme ombelli-
forme & bien garnie de feuilles. Ses rameaux
font cylindriques , glabres, pleins de moelle,
feuilles à leur fommet. Ses feuilles fant grandes,
alternes ou éparfes, rapprochées vers le fommet
des rameaux , où elles forment des touffes larges
& en parafol : elles font aîlées avec'impaire, &
compofées de quinze à vingt-cinq ou même trente
folioles ovales-pointues , garnies vers leur bafe
de quelques dents obtufes, & glanduleufes en
dçffous 1
âeflous/ entières vers leur fommet, ! pétioles
propres fort courts, & difpofées fur deux rangées
le long cfun pétiole commun qui a quelquefois
plus d’un pied & demi de longueur. Ces folioles
font glabres, vertes en deffus , d’une couleur plus
claire en deffous , & ont deux à trois pouces de
longueur , fur une largeur d’un pouce & demi
ou environ. Les fleurs font petites, très-nom-:
breufes, d’une couleur herbacée ou verdâtre,
& difpofées au fommet des branches en une pani-
cule ample , bien garnie , mais plus courte que
les feuilles. Ces fleurs font comme grouppées ou
fafçiculées fur les ramifications de la panicule ,
8c ont des pédoncules propres fort courts. Leur
odeur eft défagréable. Leurs pétales font velus
à l’endroit où ils forment la gouttière. Les fruits
ont une forte de reffemblance avec ceux du Frêne -,
mais ils viennent au nombre de trois à cinq dans
le même calice. Ce font des capfules lancéolées,
membraneufes, longues d’un pouce & demi,
très-glabres, rougeâtres ou pourprées à l’endroit
où eft fituée la femence.
Le Langit glanduleux croît naturellement à
la Chine , & nous en avons vu un exemplaire en
fruit chez M. de Juffieu , envoyé de Chine par
le P. d’Incarville. On le cultive en pleine terre
dans nos jardins; il y croît promptement, &
peut y être employé comme ornement, à caufe
de la beauté de fon portf II fe dépouille de fes
feuilles, tous les hivers. Le bois de cet arbre eft
aflez dur , pefant, blanchâtre , fatiné , & fufeep-
tible d’un beau poli, . ( v.v. ) C ’eft M. Desfontaines
q u i, le premier , a déterminé & publié
ce nouveau genre , & qui a donné une deferip-
tion complette avec une excellente figure de l ’ef»
pèce dont nous venons de traiter.
2. Langit à-feuilles entières , Aylanthus inte-
grifolia. Aylanthus foliolis integerrimis eglan-
dulofis. N.
Ârbor coeli f . caju Langit. Rumph. Amb. 3.
p.205. t. 13 a.
fi. Eadem ? foliolis longioribus falcads , cap-
fulis linguiformibus. Pongelion f . perimaram.
Rheed. Mal. 6. p. 27. t. 15.
Nous ne connoiffons cette efpèce que d’apres
ce que Rumphe en a publié^ mais nous ne doutons
nullement qu’elle ne foit congénère de la précédente
, & en même temps nous l’en trouvons bien
diftinéte en ce que fes feuilles ont toutes leurs
folioles très-entières, & que d’ailleurs fes folioles
font bien moins nombreufes, puifqu’au rapport
de Rumphe , chaque pétiole commun n’en porte
que cinq ou fix paires.
Au refte, ce Langit eft un très-grand arbre,
& meme Rumphe dit que c’eft le plus élevé de
tous ceux qu’il a rencontrés dans les Moluques.
oes fleurs & les fruits font à peu-près les mêmes
$ue dans l’efpèce ci-deffus , & vraifemblable-
Botunique. Tome 111,
ment font difpofés de la même manière. Cet
arbre croît naturellement dans les Moluques.
Le Pongelion de Rhéede, que nous ne cirons
ici que comme une variété du Langit des Moluques
, eft peut-être une troifième efpèce diftinéte
des deux premières que nous venons de men^
tionner ; mais en attendant qu’elle nous foit connue
, il nous fuffit d’en faire ici une fimple citation.
Nous dirons feulement qu’il paroît que
fes feuilles ont des folioles plus grandes, plus
alongées, & en forme de faulx ; & que fes fruits
font plutôt linguiformes que lancéolés. Cet arbre
croît à la côte de Malabar.^
L A N I ( l e) ; L a n l u S. Rumph. Amb. 3.
p. 194. t. 124.
Arbriffeau des Moluques encore peu connu
des Botaniftes , & que Rumphe foupçonne êtrq
du même genre que le Bouati ( voye{ ce mot ) ,
ou au moins s’en rapprocher par plufieus rapports.
Cet arbriffeau , dans fa vétufté, a un tronc affez
épais, court, anguleux, irrégulier, muni inférieurement
de groffes fibres radicales qui fe divi-
fent & s’étendent comme celles des Figuiers. Il
part de ce tronc des rameaux farmenteux , donc
plufieurs fouvent grimpent fur les arbres , &
d’autres retombent fur la terre, y rampent ou
s’y enracinent. Ses feuilles font (impies, alternes ,
lancéolées , alongées, pointues , entières, d’une
confiftance sèche & un peu ferme. Les pédoncules
font axillaires , folitaires , droits, fort longs ,
trifides & triflores à leur fommet. Aux fleurs,
que Rumphe dit être compofées de quatre pétales „
&c. fuccedent des fruits ou drupes applatis fin
les côtés , prefque cordiformes ou fémi-lynaires t
veloutés en dehors, & monofpermes. Tqutes les
parties de cet arbriffeau, & principalpn^ent fes
fruits, font d’une amertume extrême, Qn s’en
fert dans le pays contre les poifons.
LANQUETTE , AiZOON ; genre de plante!
fleurs incomplètes , qui paroît avoir des rapports
■ avec celles qui compofent la famille des Pourpiers
, & qui comprend des plantes herbacees ou
fruticuleufes , à feuilles alternes , fimples, charnues
& fucculentes , & à fleurs foit axijlaires &
fefliles , foit paniculées & terminales.
Le caraâere eflentiel de ce genre eft d’avoir
un calice à cinq divifions-, point de corolle;
environ quinze étamines; un ovaire fupérieur,
chargé de cinq ftyles ; une capfule à cinq loges
8c à cinq valves.
C A R A C T E R E G Ë N É R I Q U I .
La fleur offre 1 ° . un calice monophylle, perfiftant
, coloré à l’intérieur , & partagé au-delà
de moitié en cinq découpures lancéolées & ouvertes?
2.°. Quinze étamines ou environ , dont les fila^
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