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rieures font fertiles , étroites, linéaires, lancéolées.
Les fleurs naiflent au bout des tiges
& des rameaux : elles font foîitaires, floi'cu-
leufes & ont neuf ou dix lignes de diamètre.
Leur difque eft jaune & aplati. Les calices
l’on-t compotes d’écailles nombreufes, eimbriquées
fur trois ou quatre rangs , lancéolées,
à peine fcaneufes lur les bords. On trouve
cette-efpèce dans le Conué de Nice. Elle eft
cultivée au Jardin du Roi. Q . ( v . v. )
34.. MATRICAIRE à larges fleurs ; Matri caria
grandis. Matricaria cauié fiibjînfplici , crajfa ,
altifjimo , inferhe kirto 5 maximo flore.
Couda grandis. Lin. Sp. r i. Ed. 3. p. 12>7.
Cette efpèce, .fort remarquable par fa hauteur
& fur-tout par la largeur démefurée de
fa fleur nous paroît confhimment diftînéie de
la Matricaire effilée avec laquelle elle a d’af-
fez grands rapports. Elle ne peut être d’ailleurs
nullement confondue avec la Matricaire
rud e , quoique Linné, dans ton Manùffa. p.
473 , l’y ait réunie comme variété. En effet,
c e lle -c i, qui n’eft qu’une herbe bifannuelle à
feuilles charnues, molles, douces au toucher,
n'a en quelque forte rien de commun avec
un arbrifleau dont le feuillage eft fec , prefque
piquant. Elle s’en diftingue d’ailleurs infiniment
j>ar les dimenfions de fa fleur, &c.
La plante dont il s’a g it, a des tiges le plus
fouvent Amples, épaiffes, feuillées, ftriées, velues,
& même hériflees inférieurement, s’élevant
dire&ement à trois ou quatre pieds. Elle
foutient à fon fommet une large fleur jaune,
plane, flofculeufe, ayant près de trois pouces
de diamètre. M. Desfontaines l ’a trouvée en
Afrique fur la côte de Barbarie, & en a rapporté
des graines au Jardin du Roi, où elle eft
cultivée depuis cette époque, . jV. v ]
* Ma tri carra ( Japoruca ) foliis p étiola tis
apice incifis dentaûs. Thimb. Fl. Jap. p. 321.
fub Chryfimikemo. P
J a po ni ce : S cto ko, -vulgo Poko.
M. Thuriberg dit que cette plante, dont il
n’a pas eu la fleur, appartient à ce genre. La
tige eft Ample, droite, ftriée, velue. Les feuilles
font alternes, pétipîées, oblongues, incifées
au fommet, dentées, glabres, vertes cn-deflus,
pâles en-deffous, & longues de deux pouces.
( Par M, D es rousseaux. )
MATüRâ TJON (des f ru it s ) ; Fr v c t e s -
CENTIA. On nomme ainfi le temps de la maturité
des fruits, c’eft-à-dirè celui où les plantes
répandent leurs femences mûres.
On lait que la formation du fruit fuit nécertai-
rement la florail’on. D’abord le fruit fe montre &
commence à grofîir ; on dit alors qu’il eft noué :
eh même temps toute la plante acquiert en quel-
M A T
que forte une nouvelle confiftance. Le vert des
feuilles fe charge d’une teinte plus foncée, 8c des
traits mâles & plus vigoureux fuccèdent aux grâces
& à la fraîcheur de la je une (Te.
Tant que le fruit continue de fe développer,
l’affluence non interrompue de la sève entretient
dans (es parties les fondions propres au mécha-
nifme de l’organifation & du développement. Sa
couleur eft verte , comme celles des autres parties
bien vivantes du végétal y 8c fa conftftance
offre, une fermeté affez remarquable. Mais, dès
que le fruit eft parvenu à un- certain point d’ac-
croÜTement, les fibres , par Isfquelles il tient à la
plante , roidies 8c oblitérées par la vieilleffe , re-
ful'ént le paHage à la sève que la tige continu©
d’envoyer vers eux. Les nouveaux fucs qui dévoient
fervir à fa nutrition, ceffent infenfiblement
de lui'parvenir ; bientôt les fon Si ô ns propres au
développement, 8c même au principe a â if delà
v ie , éprouvent une fufpenfion réelle , & alors les
fucs qu'il contient, abandonnés , pour ainfi dire,
à eux-mêmes , éprouvent néceffairement des chân.-
gemens& des altérations très-remarquables. S'ils
peuvent s’exhaler promptement , au moins ert
grande, partie, comme cela arrive dans les fubf-
tances farineufes , telles que le Blé, le Pois , le
Haricot, ainfi que dans les fruits capfulaires,
alors la partie aqueufe abandonnant la marte dans
de grandes proportions , les parties s’ unifient plus
étroitement, le reflerrent, 8c prennent une forte
de folidité. Telle eft la raifon pour laquelle ce’3
efpcces de fruits fe durciflent & deviennent plus
fermes en mÛrilFant.
Il n’en eft pas ainfi des baies & des fruits pulpeux.
Les fucs qui s’y trouvent contenus , étant,
trop abondans pour être épuifés par une prompte
évaporation, & devenus libres par l’ interniption
du cours de la sève 8c la fufpenfion des fondions
organiques, commencent à éprouver ce mouvement
inteftin que les chymiftes appellent fermentation.
D’un côté , leur à&ivité lé déploie -Contre-
les fibres .qui maintenoient la fubftance du fruit
dans un état de roideur : ils entament ces fibres ,
& opèrent en elles une forte de dilfolution , qui
eft la caufe de cette mollerte que prend alors le
fruit. D’un autre côté, le nouveau compofé qu’ils
forment en fe combinant les uns avec les autres
pendant ce premier degré de fermentation qu’ils
ont éprouvé , les modifie, change leur couleur
verte (voyez en entier l’article Couleur, vol. 2. p.
143. ) , adoucît leur fàvetnr , & les fait pafler à ce
point de perfedion qui n’exifte qu’un inftant, &
qui tient le milieu entre leur première âpreté , &
la fadeur à laquelle de nouveaux degrés de fermentation
les conduiraient.
Les fruits, parvenus à l’état dont je viens de parler,
l’articulation qui foemoit leur point d’attache
, c’eft-à-dire qui joignoit leur pédoncule a îa
tige , 'achève de. fe dcrtecher. Il en réfui te une
confraélion graduelle dans les fibres qui formoienî
M A U
cette articulation; & bientôt la rupture de ccs
-'fibres produit naturellement le détachement & l_a
réparation du fruit du végétal, au terme de la
parfaite maturité.
MAURICE flexueux ; Ma u ri t IA flexuofa.
Lin. F . .Suppl. ,p. 454.
. M a i ; rida. Juif. Gen. Plant, p. 40. ~ . I ;
Arbre à fleurs incomplètes., de: la famille (les
Palmiers , que M. de Juflieu rapproche des Cha-
n u r o p s , &: d,ont la fruélification , jufqu’à préfenc
imparfaitement connue, offre
L e s f le u r s m â le s difpofees fur. des chatons
pblongs, fertiles, qu’elles -couvrent entièrement.
Ces fleurs, font ferrées l’une contre l’autre, 6c.fé-
paréespar des écailles obtufes.
Chacune de ces fleurs a i°. un calice court,
monophylle , cyathiforme., tronqué , entier ,
t r ie d r .e ., \ -,
20..Une corolle monopétale, à tube aurti court
que Je calice , & à limbe partagé en trois découpures
égales, un peu ouvertes , lancéolées , ca-
naliculées:, obtufes, roides, prefque ligneules ,
qui, fe le parent facilement jufqu’au bas du tube
le long dé trois futures qui en traverfent longitudinalement
les parois.
30. Six ctamines dont les filamens" épâis , très-
courts , attachés à l’orifice du tube, portent des
anthères linéaires, ahguleufes , de la longueur de
la corolle, & dont trois font droites & appliquées
contre la furface cânaliculée des découpures
du limbe , pendant que les trois autres font ouvertes
8c horifoncales.
Les fleurs femelles 8c les fruits n’ont pas été
obfervés.
’ Cet arbre , fort fingulîer, prefque dépourvu de
feuilles, a les rameaux anguleux , flexueux , glabres,
& compofés d’entre-nceuds courts , allant
on s’épaiflirtant vers le haut, un peu recourbés ,
terminés par des gaines amplexieaules. Les articulations
font c-yathiformes., à bords tranchans.
Il fo r t, des aiffelles des rameaux, tout' du long
de la tige, des chatons fertiles-, ftrobiliformes, .
très-ouverts, ovales obronds, arrondis , difpofés
fur deux rangs, & chargés de fleurs ferrugineu-
fes, fort évalëes, ferrées étroitement l’une contre
l’ autre. Ces chatons ont, à leur bafe, deux fpa-
thes grandes , droites , arquées en dedans .en
manière de faulx. Des écailles obtufes . arrondies,
font ïnterpofées entre les fleurs, & perfiftent après
la chute de ces dernières.
. Ce Palmier croît naturellement dans les forêts
de'Surinâm. f ) .
( Par M, D e s r o u s s e a u x. )
MAUVE ; Ma i v a . Genre de plantes à.fleurs
polypétalées , de, la famille des Malvacées, qui
a de très-grands rapports avec les Lavarcres , &
qui comprend des herbes 8c des arbrifleaux à
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feuilles alternes, accompagnées de ftîpijïes, 8c à
fleurs axillaires ou terminales.
I e caraélère efientiei de ce genre eft d’avoir
r
Vn calice double dont l'extérieur efl de deux ou
trois folioles diftincles y plufieurs capfules mono/'-
pérmes eu polyfpermes , difpofécs orbiculairem. n’2
C ar a c t è r e gé né ri qu e .
Chaque fleur, offre i° . un calice double, per-
fiftant : l’extérieur compofé de deux ou trois folioles
( rarement plus ou moins) en général poir.-
rues y l’intérieur plus grand, d’une feule pièce ,
divifé à peu près jufqu’à fa moitié en cinq parties.
20. Une corolle à cinq pétales ouverts , rétrécis
& cohérens à leur bafe, tronqués ou en coeur au
fommet.
30. Des étamines nombreufes, adhérentes aux •
onglets des pétales, & dont les filamens, réunis
inférieurement en cylindre, libres fiipérieurcmenr,
de diverfe longueur , portent des anthères réni-
formes ou arrondies.
40. Un ovaire fupérieur , déprimé , quelquefois
orbiculairej duquel s’élève un ftyle courr,
cylindrique, divifé au fommet en huit parties ,
ou davantage , filiformes , & terminées chacune
par un ftigmate fimple.
Le fruit confifte en huit ou un plus grand nombre
de capfules uniloculaires [ rarement bilocu-*
laires] , monofpermês ou polyfpermes, caduques,
s’ouvrant par leur partie interne, 8c rangées cir-
culairement autour d’un axe cylindrique. Les femences
font réniformes.
E s p e c e s .
* Capfules polyfpermes,
A. Capfules biloculaires , à loges, monofpermes,
1. Mauve de la Caroline ; Malva carolinlana.
Lin. Malva coule repente radicantë : foliis radi-
calibus crenatis , indivifis y fuperioribus multi-
fîdis y frudu crifiato. Cav. Difl’ert. 2. p. 58. 1 . 1 y,
f. I.
Abutilon repens , alcea foliis , flore helvolô,
Dill. Horr. Elth. pag. 5. Tab. 4. Fig. 4. Abutilon
caroliniahum repens , alcc& foliis gilvo flore«
Marc. Cent. 34. t. 34, Abutilon procumbens fo liis
fhbrotundis diffeclis 6' Laciniatis, floribus ph:-
nic-eis, fersiinebirofirato. Sabb. Hort. 1. Tab. 53.
C’eft une plante traînante , étalée de tous çôtés
fur la terre, 8c dont les fleurs ont en quelque
forte l’afpeét de. celles du Mouron rouge. Elle a
fur prefque toutes fes parties , des poils épars plus
ou moins longs. Les tiges font cylindriques , rampantes
, radicantes vers leur naiflance, rameufes ,
longues d’un à trois pieds, & garnies de feuilles
alternes, pétigjées, en cçenr , incijé.es , lobées y