
448.... L S U
b.'llis parvis- dxiïlaribus, floribus dioicis fubqua-
drijidis. N. «... * . ,
La ur us *V]ii Iga ri s .. B au h. Pin.^qéo. Tourner. 597*
Duham. Arb. l. î«*J3^:;n°- 2-
L a i t r i t s - p. 409. Raj..Hift'«. l68§. Dod.
ÊetApt.' 849; Lob. Ic., 2 .'„p A 141. .Cam.‘ Kpit.^60.
L auras. Blackw. t. 17..5. Hall. Helv; n?. ,lé o 2 .
Cari’ t. 334. Maf. & jVniina. Lauçus.
n y. 1. 2. 3. Laurus nobilis. Allion. Fl. Pedem.
ti°. i l 24. Vulg. Laurier franc. , Laurier à
Jambon. ,
* iFariat foliis latioribus anguftiorlbus , magis ‘
minujye^undulatis. ,, ^
é yariafetiam flore pleho.^ . .
G’eft ïa feuic éfpèce J e ce genre qui foit indigène
de l’Europe -, c ’eft aufli la plus anciennement
connue , & on peut ajouter que ce n’eft pas la"
moins intéreflante, comme le prouvel’ufage qu’on
«n fait dans la Médecins , & même dans l’économie
domeftique.
v ■ Le Laurier commun eft un arbre toujours vert,
d e . grandeur moyenne s’élevant à la hauteur de iy
à 0,5 pieds, mais qui acquiert une hauteur d’autant
plus grande que le climat qu’il habite eft plus
chaud. Ses branches; font fort droites , refferrées
.ppntj-e le tronc , pliantes , & recouvertes d’une
icorpe glabre & verd^tfe. Les feuilles font altern
e s, peuplées, lancéolées , plus ou moins' ondulées
fur les bords ,1 dures , coriaces, nerveufes,
vertes & glabres des deux côtés, avec une cote
longitudinale aflez remarquable : elles font larges
d’un à deux pouces, fur trois à cinq pouces de
longueur. Les fleurs font petites , herbaçées ou
d’un blanc jaunâtre, fans éclar, & difpofées dans
les aiffelles des feuilles, en petites ombelles, fur
des pédonçules fort courts - elles -ont à leur bafe
des écailles ou petites braètées ovales concaves,
glabres, & caduques. Ces fleurs font Jioïques ,
c ’eft-à dire, toutes mâles fur çertains individus,
& toutes femelles ou hermaphodrifes - femelles
fur d’autres, Lepr çalice eft glabre, & partagé en
quatre ou quelquefois cinq découpures oyales :
les mâles ont huit à douze étamines. Aux femelles
luccèdent des drupes ovales ; nuds à leur bafe par
la chût.e des calices, & bleuâtres ou noirâtres dans
leur maturité, . ■*. . " •
Cet arbre croît naturellement dans l’Efpagne,
l'Italie, la Grèce, le Levant-, jl s’eft naturalifé
dans la Suifle, & dans les Provinces méridionales
dç la France où il .paroît maintenant comme
indigène. Il fleurit en Mars ou Ayril , & fes fruits
font"mûrs en Automne, f y . (v . v,-) on le cultive
dans nos' jardins ; mais à de bonnes expofttions ,
8c i’hyver il faut le garantir des fortes gelées.
Le La U R I E R étoit très-célèbre chez les An-
ç^ns^cé?tïx'qui.étoiént viéloriéux etoient couronnes
de Lauriers dans leur triomphe, où-ils en tenoiént
branche'à la m a in , comme Ligne de la
L A U
^vîéloire ; les tentes , les vaifleaux, les lances des
joldats vainqueurs ,.lesfaifceaux,.les javelots, en
etoient ornés de même -, on en coùronnoit aufli les
«Poètes j (^aujourd'hui encore en quelques endroits
, on couronne de Laurier charge de fes
baies , les nouveaux Uoéleufs en Médecine ; il
femble même que leur hom .de Bacheliers , Bac-
calaureïÿ tiré^lon origine de Baccoe Laûri. Les
anciens à la vérité donnoient le nom de Laurier
à diverfes plantes de genres très-difîérens , & les
monumens que la peinture & la fculpture nous
ont tranfmis de.leurs ufages, nous apprennent
qu’ iis* couronnoient..aufli quelquefois les Héros
- 8c les^Triomphateurs avec le Rufcus Hypophyllum\
( voyez Fragon n°. 2..),qu’on appelle par cette
raifon Laurier Alexandrin.
Les feuilles du Laurier commun font odorantes,'
8c ont une laveui- âcre, aromatique , jointe à un
peu d’amertume. Si on les fait mâcerer pendant
quelques heures dans de l’eau , & qu’enfuite on
les diftille , elles donnent une huile efientielle très-
odorante. Les baies ont encore plus d’odeur 8c de
faveur que les feuilles*‘On en retire une huile
aromatiquë concrète ou figée, qui eft très-réfolu-
tive, propre à appaifer les douleurs, refoudre les
tumeurs, & fortifier les parties qui ont perdu leur
ton. Les feuilles étant aromatiques , amères, &
un peu aftringentes'; elles échauffent, fortifient
l’eftomac, aident la digeftion , & diflipenc les
vents. C ’eft pourquoi on les, mele avec certaines
viandes , quand on les fait cuire, on les fait entrer
pomme allai fonnement dans plufieurs mets, & on
a coutume d’en couronner les jambons. Les baies,
qu’on nous apporte , sèches des pays chauds de
l’Europe, échauffent.plus que les feuilles : on les
emploie pour les maladies de l’eftomac, du foie,
de la rate 8c de la velfie. Elles divifent, réfolvenc
les humeurs épaiffes & vifqueufes ; elles reveillenc
l’appetit, chaffent l.e dégoût, & lèvent les obftruc-
tions du foie & de la rate ; elles excitent les urines
, procurent les réglés & la*fortie de l’arrière-
faix. Les baies & les feuilles du Laurier commun,
s’emploient aufli à l’extérieur, comme rëmedes
fortifions Sc réfolutifs. Il fe prépare avec ces parties
cuites (la-ns du vin , des fomentatipns & des cata-
plafmes qui ont beaucoup. d’_effcacite.^On ..niec
aufli depuis un, gros, julqu’à deux de baies de Laurier
4ans les lavemens carminatifs & anodins.
9. Lauriér royal 5 Laurus indica. L. LaurU&
foliis_ lanceolatis plants y ramis tuberculatis
bus racemofis pubejcehtibifs , calyce frucl'.fero ' 1
vifo. N, •/ -ni t '
Laurus indien. Aid. Farnes. p. 6 l. t.;>6o. J-
Alm.aio. t. 304.fi l . Laurus indica alpitii. Raj • Hur. I < 7 ƒ .Laurus latifolia indica. Barrel. Is. 877»vT^r'
nefia Heijleri. Fabric. Helmft. p. 4CO, Laurus in*
dica. Mill.Diét. n°. 4. ^ ‘ * ... k Æ ^ m Att
Ce Laurier a un. poft trèsrdifférçnt de celui m»
Lauriér commun : il n’a pas comme Ud eS(
% % - , rameau^
L A U;
rameaux droits, ni une forme pyramidale ; &
il en diffère d’ailleurs fortement par la forme
8c la difpofition de fes fleurs. C’eft un arbre
qui s’élève à la hauteur de 30 à 40 pieds dans
les climats qui lui conviennent; mais dans les
parties feptentrionales & occidentales de la
France, ainfi qu’en Angleterre, il exige la
ferre ou au moins l’orangerie , ce qui force
de le tenir en caiffe : fa tige foutient une cime
allez ample , arrondie , régulière, compofée de
beaucoup de rameaux , &: garnie d’un beau
feuillage : fes rameaux font divifês , un peu
épais, pleins de moelle, caffans , tuberculeux
dans leur partie nue , & feuilles vers leur
fommet. Ses feuilles font nombreufes, alternes^
éparfès, lancéolées ou ovales-lancéolées, planes,
glabres , d’un vert tendre, & portées fur des
pétioles rougeâtre.s : elles font plus larges 8c beaucoup
moins dures que celles du Laurier commun,
& la plupart font ouvertes ou même inclinées,
les fleurs font blanchâtres , couvertes d’un duvet
court, un peu foyeux, & difpofées fur plufieurs
petites grappes, dont les unes font terminales,
ramaffées prefqu’en faifeeau , tandis que les
autres Ion t fi tuées dans les aiffelles des feuilles.
Ces grappes font prefque fpiciformes, peu ra-
meufes, & au moins une fois plus courtes que
les feuilles qui les accompagnent. Les fleurs
font polygames , c’eft-à-dire, que les unes font
hermaphrodites-mâles & ftériles, & les autres
fur le même individu font hermaphrodites fertiles.
Les calices font à fix divifions , & les
étamines au nombre de neuf. L'es fruits font
ovales, plus gros que ceux du Laurier commun,
bleuâtres., dans leur maturité *. ils conlèrvent à
leur bafe le calice dé la fleur, qui s’eft à peine
accru, & qui ne forme point une cupule tronquée
en fon bord, mais qui offre des divifions
remarquables.
Ce Laurier croît naturellement à Madère &
dans les Ifles Canaries, d’où on l’apporta d’abord
en Portugal : ôn l’y a multiplié en telle quantité,
qu’il paraît à préfent être une produ&ion
indigène de ce pays. En 16 2 0 , on l’éleva dans
le Jardin de Farnèfe , au moyen de fes baies,
qui avoient été apportées des Indes ; on le
prit alors pour un Canellier bâtard. Cet arbre
eft maintenant cultivé au Jardin du Roi , où l’on
en pofsède d’aftez beaux individus, . ( y. y. )
10. Laurier de Madère ; Laurus Made-rienfis.
H. R. Laurus foliis ovatis acutis fubùndulatis
perennantibusaxillis venarum fubtus villojis ,
face mi s compojitis elongaiis. N.
Laurus ? feetens') foliis venojîs ellipticis acutis
perennantibüs { axillis venarum fubtus villojis ,
racemis el&ngatis compofitis p articula,formibus.
Hort. Kew. n«\ 6,
Ce Laurier, cultivé au Jardin depuis plufieurs
années, n’y a pas encore fleuri. Il forme un
Botanique. Tome III.
L A U 449
arbrifleau toujours v e r t, ayant un beau feuilijge
qui lui donne prefque l ’alpGÛ d’un Magnolia.
Ses feuilles font alternes, ovales, pointues,
un peu épaiffes , médiocrement planes, pref-
qu’ondulées , lifîes en - deflus , 8c d’un beau
vert : elles font veineufès en-deffous , 8c la plupart
ont dans les aiffelles de leurs principales
nervures, des touffes ou paquets de poils lai-,
neux , qui les rendent aflez remarquables.
i l . L a u r i e r avocat ; Laurus perfea. L ;
Laurus foliis ovatis coriaceis tranfversè venofis
perennantibüs , floribus corymbojis. Lin. Jacq.
Obf. 1. p. 37.
Perfea. Bauh. Pin. 441. J. B. I. part. I. p.
169. Cluf. Hift. 1. p. 2. Ic. p. 3. Raj. Hift.
1 5 51. Pyro Jimilis fruclus in nova Hifpania ,
nucleo magno. Bauh. Pin. 439. n°. 2. Perfea.
Lob. Ic. 1. p. 178. Plum. Gen. 44. t. 20. Pru-
nifera arbor, fruBu maximo pyriformi viridi ,
periearpio efculento butyraceo , tiucleum unict.m
maximum nullo ojjiculu teBum cingente.SLoan. Jam..
hift. 2. t. 22a p. 13a.f. 1. Raj.Hift. 3. Dendr. p.
48. Arbor Americana , ampli/Jimis pergamenis
foliis fuperficie nitidijjima , fruBu pyriformi
crujlaceo cortice coriato. Pluk. Alm. 39* t. 267.
fi I. Ahvaca-qudvhitl. Hern. Mex 89* Lauriis
folits ob Ion go-ovatis , fruBu obversè ovato , perte
arpio butyraceo. Brown. Jam. 214* n°- 4* Agha-
cat. Encycl. vulg. l ’Avocatier, le Poirier avocat.
g. Eadem foliis latioribus fubrotundo-ovalibus
vix acuminatis.
C’eft un très-bel arbre fruitier , & même,
au fentiment de M. Jacquin , un des arbres de
l’Amérique qui produjfent les meilleurs fruits.
Get arbre égale en hauteur' les plus hauts
Poiriers de l’Europe , c’eft-à-dire , s’élève à
quarante pieds, & quelquefois plus. Son tronc
foütient une cime ample, d’un bel afpeét, &
affez bien garnie de feuilles. L’écorce de ce
tronc eft grisâtre , crevaffée, & fon bois eft
tendre, blanchâtre. Les feuilles font alternes ,
éparlès, pétiolées, ovales , légèrement acumi-
nées, vertes, glabres, & mérAe liflësen-deflus, un
peu glauques ou blanchâtres 8c prefqu’imper-
ceptibiement veloutées en-deffous , où elles font
nerveufes , & ont entre leurs nervures latérales i
des veines tranfverfes, obliques , réticulées 8c
anaflomofées entr’elles. Ces feuilles varient dars
leurs dimenfions & dans leur forme : en général,-
elles ont 2 à 3 pouces de largeur fur une Ion»
gueur de 4 à 6 pouces. Les fleurs' font petites,
nombreufes , blanchâtres, & difpdfées en dl-
nicule courte , corymbiforme , & termirialé*
Leur calice eft velouté ou prefque cotonneux ,
& divifé profondément en fix découpures obfon»
gués ; leurs étamines font au nombre de fix ,
8c ont leurs filamens veloutés comme le calice.
Le fruit eft fort remarquable par fa grofleur,
& diftingue fmgulièrement Cette efpèce des