
& à anthères fagittées, conniventes, terminées
chacune par un filet 5
40. Un ovaire fupérieur , bifide , duquel s’élève
un ftyle fimple , de la longueur du tube , à
ftigmate compofé de deux globules , pofési’un fur
l ’autre.
Le fru it confifte en deux follicules longs ,
cylindriques , pointus , droits, univalves , uniloculaires
, s’ouvrant longitudinalement d’un
c ô te , & contenant chacun des fçmences nom-
brcufes , oblongues , couronnées d une aigrçtte.
E s p è ç e s.
1. Laurose odorant ; Neriurn odoratum. Ne-
riiim fo liis litieari-lançeolatis ternis, corollarum
corona jilamentofa , afithcris fuperne barbato-
plumofîs• N.
Neriurn indicum angujiifolium, floribus odora-
tis Jimplicibus. Tournef. 6p j. Herm. Lugdb, p.
447. t. 448. Belutta-areli. Rheed. Mal. 9. p* 3»
Tàb. a . V^ariat fo r e incarnato & f o r t albo,
g. Idem corollts limbo duplici, interriore majore,
Neriurn latlfolium indicum , floribus odoratis
plenis. Tournef. 6Q>. Herm. Lugdb. p. 447»
449, Neriurn latijolium indicum y flore variegato
odo rato pleno, Tournef. 6 o ç. Commel. Hort. I*
•p. 45:. c. 23. Neriurn indicum, flore rubefcente
pleno. Breyn. Prodr, a. p. 76. Tsjovanna-arcli.
Rheed. Mai. 9 , p. I. t. I- vulg. Le laur ier
r ç jç des Indes, à fleurs doubles.
Linné a mal-à-propos réuni cette belle efpèçe
avec la fuivante comme n’en étant qu’une variété j
mais nous l’avons examinée , 8c d’apres des
individus fées recueillis dans l’Inde, & d’après
des individus vivais cultivés en France ; de forte
que nous avons pu nous convaincre qu’elle eft
conftamment diftinéle dç 1 elpççe commune
mentionnée après celle-ci.
C*eft un arbriffeau de 6 à 8 pieds, rameux ,
toujours v e r t f o r t agréable à voir lorfqu’il eft
en fleur, fur-tout la variété 0. qui eft des plus
élégantes. Ses rameaux font redreffés, feuilles,
glabres , vërdâtres, cylindriques , mais trigones
vers leur fommet. Les feuilles font oppofées,
ternées pour la plupart , lineaires-lanceolees,
pointues r entières î glabres ,. coriaces , &
munies en deffôus d’une côte longitudinale
(aillante , avec des- veines latérales tranfverfes,
nombreufes, 8c fort petites. Les fleurs naiffent
en cîme corymbiforme 8ç terminale , fur dès
pédoncules comme- articulés, munis d’écailles
ou petites bradées, pointues & caduques > elles
ont une odeur agrëablfe, varient de UC couleur
roffe au blanc pur , & font remarquables en ce
que la couronne fituée à la bafe interne de leur
limbe eft tout à fait filamenteufé ; & en ce <jue
les filets qui terminent les anthères, font tres-
barbus & comme' plumeux, caraâères qu’on ne
retrouve point dans l’efpèce fuivante.
La variété 0, eft de la plus grande beauté *
elle donne pendant tout l’é té . de gros bouquets
de fleurs doubles, d’une couleur trè s -vive, comme
panachées de pourpre & de rofe c la i r , 8c qui
joignent à leur élégance une odeur agréable.
Leur maniéré d’être double eft affez particulière:
leur corolle a deux limbes partagés l’ un & l ’autre
en cinq découpures élargies 8c obtufes à leur
fommet -, le limbe intérieur eft beaucoup plus
grand que l’extérieur. La couronne de l’entrée
de la fleur eft petite 8c filamenteufe; les filets
qui terminent les anthères font réunis 8c très-
barbus,
Ce bel arbriffeau croît naturellement dans les
Indes orientales, lur les bords des rivières, 8c
lê long des çôtes maritimes. On le cultive en
Europe , .dans les jardins pour fa beauté -, mais
il eft délicat -, il fleurit allez difficilement en plein
air dans notre climat , 8c l’hiver il exige la
ferre-chaude. "fj, ( v , v. ) Son fuç propre, ainft
que celui d? l’elpèçe fuivante, n’eft point laiteux,
çe qui eft aflez fingulier dans cette famille.
%. L aurose commun ou d’Europe ; Neriurn,
oleander. L. Neriurn fo liis lineari-lanceolatis
ternis , corollarum corona J'ublaciniata , antheris
fupernè glabris. N.
Nerion floribus rubefeentibus. Bauh. Pin. 4^4*
Tournef. 6oj. Duhamel. Arb. 1 . p. 46. t. II.
Nerion f Rhododendron flote rub.ro. J. B. 2. p. 141»
Rhododendron. Dod. Pempt. 8$ 1. Oleander Laurus
rofea. Lob. le. 364. Neriurn f . oleand. Raj. Hift.
1767. Neriurn. Miil. Diél. n®. 1. Knorr. Dsl,
a. t. n. %. Kniph. Cent. 6. n°. 6 j. Blackw, t. 531.
Vulg. Laurier rofe à fleurs rouges.
8. Nerion floribus albis. Lob. Ic. 365. Tournef.
6oy, V ulg. Laurier rofe à fleurs blanches.
Ce tte el’pèce ne le cède point ou prefque
point en beautç à la précédente, quoique fes
fleurs foient toujours (impies $c inodores ; elie
a même fur elle l ’avantage d’être moins délicate,
de fleurir plus aifément & pendant long-temps
en plein a i r , dans notre c lim a t , & d’être par
conféquentplus propre à l’ornement de nos jardins;
aufli y eft-elle commune & fort connue. Elie
forme un arbriffeau toujours v e r t , rameux , &
qui s’élève fur une ou plufieurs t ig e s , à la hauteur
de 6 à 9 pieds. Ses rameaux font longs *
droits feuilles , giabres , à écorce verdâtre.
Les feuilles font ternées , linéaires lancéolées,
pointues, entières, g lab re s , co r ia ce s , roides,
& d’un vert obfcur "ou fo n c é , avec une cote
b lan ch e, qui eft relevée en-deffous : leurs veines
latérales font o b liq u e s , & peu apparentes. Les
fleurs font grandes , fort b e lle s , purpurines,
ou d?un rouge v i f , ou de couleur de ro fe , ou
quelquefois tout-à-fait blanches , & àlfpoiees
au fommet des rameaux , en cîmes ombelli-
. forme s, qui ont beaucoup d’éclat. Les appendices
fitués à l ’orifice du tube de leur corolle
font Amplement lacérés, & ne forment point
une couronne filamenteufe , comme dans le Lau-
role odorant.-Les anthères font terminées par
des filets nuds. Cet arbriffeau croît naturellement
dans la Provence entre Hières & B ormes ) ,
iTtalie., l’Efpagne, la Grèce , fur les bords
des ruiffeaux -, on le cultive dans les jardins
pour fa beauté. Il s’y charge pendant les mois
de Juillet, Août & Septembre, 4>line.' multiplicité
de fleurs qui le rendent très-agréable à
voir. •....
Le fuc propre de cet arbriffeau n’eft point
laiteux : il eft âcre, cauftique , & doit être
regardé comme un véritable poifon. Les feuilles
défféchées & réduites en poudre , forment un
puiffant fternutatoire, qui peut être utile dans
quelques circonftances : on prétend en effet
qu’on l’emploie avec le: plus grand fuccès dans
les maux d’yeux, occafionnés par; une abondance
d’humeurs.
3. Laurose de Ceylan; Neriurn Zeylanicum.
L. Neriurn fo liis lançeolatis oppojitis , ramis
rcBis. Lin. Amoen. Acad. 4, p. 309.
Apocynum arborefeens , nerii flore , minus»
Bnrm. Zeyl. 13. t. ia . f. 2.
Ses rameaux font longs, droits , cylindriques,
pourprés. Ses feuilles font oppofées, lancéolées,
àcuminées , droites, liffes , un peu pétiolées ,
plus étroites que dans la figure citée de Bur-
mane. Cette plante croît naturellement dans
l’Inde. U-
4. Laurose étalé ; Neriurn divaricatum. L*
Neriurn fo liis lariceo!ato- ovatis , ramis divari-
catis. Lin. Fl. Zeyl. p. 4 6 . n°. 109.
Apocynum Zeylanicum indicum frutefeens ,
nerii flore candidijjimo. Herman. Farad. 40.
Petit arbriffeau farmenteux, étalé, à rameaux
épais , ridés , & divergens. Ses feuilles
font oppofées , lancéolées-ovales , pointues aux
deux bouts, pétiolées , giabres, & entières.
Les pédoncules naiffent des ramifications de la
tige ( en corymbe aux Fommités des rameaux,
félon H erm an ), & portent quelques fleurs
blanches'. Cette plante croît dans l’Inde, 8c dans
l’îie de Ceylan, aux lieux fablonneux.
5. Laurosê anti-dyfenterique; Neriurn anti-
dyfentericum. L. Neriurn fo liis ovatis acuminatis
petiolatis, folliculis apice connexis. N.
Neriurn indicum , Jiliquis dnguflis erçcîis long'is
Rurm* Zeyl. 167. t. 77. Codaga-pala.
néed. Mal, 1. p. 85. t. 47. Apocynum fru tefeens
Zeylanicum , jafmini flore & adore , '
walidda ZeylanenJibus. Raj. Hift. 3. p. 538.
Arbriffeau de 6 à 10 pieds, d’un port élé-
S&ht,, & dont les rameaux font feuilles, gla-
à écorce grisâtre. Ses feuilles font oppo-
Rotunique. Tome I I I .
fé e s, ovales , àcuminées, vertes , glabres,
porcées fur des pétiolées courts ; elles font
larges d’un pouce 8c demi fur 2 pouces & demi
ou 3 ponces de longueur, & ont en-deffous
des nervures affez faillantes. Les fleurs font
blanches , odorantes, de la grandeur & prefque
de la forme de celles du Jafmin : elles font
difpafées en corymbe terminal , ou quelquefois
latéral. Il leur fuccède des Cliques géminées
, cylindriques , longues de plus de fix
pouces, glabres , & fingulières en ce qu’elles
font jointes enfemble par leur fommet, & qu’ elles
reftent ainfi réunies jufqu’à ce qu’elles s’ouvrenc
pour laiffer fortir les femences. Ces femences
font oblongues & chargégs d’une grande aigrette
de poils blanchâtres. Cette plante croît naturellement
dans l’ ïndé , au Malabar, & dans
l’île de Ceylan ; M. Sonnerat nous en a communiqué
des rameaux, les uns en fleurs, & les
autres en fruit, f) : ( v. f . ) Son écorce broyée
& înfufée dans du petit la it, offre un remède
propre à guérir le cours de ventre-, celle de la
racine fur-tout, employée de la même manière
convient pour guérir les dyffentéries, & c.
6. L aurose à bouquets ; Neriurn eordnariumi
Neriurn foliis ovato-lançeolatis , pedunculis vau-
ci fions ex dichotomia ramulorum, coronapctaloidéq,
duplici. N.
Nandi-ervatam major. Rheed. Mal. 2. p. fo$.
t. 54. Jafminum £eylanicum , folio oblongo ,
flore pleno albo odoratifjimo. Burm. Zeyl. 129.
t. 59* Rlos manilhanus. Rumph. Amb, 4. p.
87» t* 39* Neriurn coronarium. Jacq. Colled. '
I. p. 138. & le. Rar.
Arbriffeau élégant, rameux, laiteux , & qui
s’élève à environ quatre pieds de h auteur. Ses
jeunes rameaux font verts, liffes, feuilles , fourchus
; les feuilles font oppofées, ovales-lan-
céolées , pointues, entières, liffes, vertes, & à
pétioles courts. Les pédoncules naiffent de la
bifurcation des, rameaux ; ils portent chacun
un petit nombre de fleurs blanches , d’un afpeéfc
très-agreable, queM.Jacquin dit être inodores,
8c qui lëlon les autres Auteurs que nous citons ,
répandent une odeur^ très-fuave. Leur limbe
( fans doute par l’effet de la culture ) , eft
compofé de trois rangées de découpures ou
folioles très-ouvertes, qui fe recouvrent mutuellement
, & dont les deux rangées intérieures
font dites appartenir à la couronne de la corolle.
Cette plante croît dans les Indes orientales ,
& y eft cultivée dans les jardins pour la beauté
& la bonne odeur de fes fleurs.
Observation. Nous doutons fort du genre dç
la plante dont nous venons de faire mention,
& nous foupçonnons que c’eft un Tabernemcntana.
En effet nous poffédons une plante de l ’Inde,
ayant des fleurs fimples, qui reffemble entièrement
au Nandi-ervatam miner de Rhéede (Horr.
M m m