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de l ’efpèce ci-deffus , & nous leur avons trouvé
cinq étamines , l’ovaire velu , & le ftyle hériffé
ou hifpide inférieurement. Cet arbre croît aux
Antilles, dans les bois. L’exemplaire que nous poi-
fédons , nous a été communiqué par M. Dupuis.
1> • (* • ƒ • )
3. H i r t e l le pendant, Hirtella pendula.
Soland. Hirtella racemis tètminalibus compofitis ,
fioribus fubtriandris , foliis baß cor dato-emargi-
natzs. N.
Vraifemblablement les branches de cet arbre
font pendantes j c’eft ce que le rameau fec que
nous avons fous les yeux ne nçus apprend pas.
Mais cet arbre nous paroît bien diftingué des deux
prccédens , en ce qu’il n’a point les grappes {impies
, comme ÏHirtelle a grappes , & que l'es
feuilles ne font pas pointues à leur bafe , comme
celle de 1’Hirtelle paniculé.
Ses rameaux font ligneux, cylindriques 9 cotonneux
i ils font garnis de feuilles alternes, ovales-
lancéolées , pointues , très-entières x éçhancrées
en coeur à leur bafe, & portées fur des pétioles
très-courts; elles font glabres en deffus , un peu
pubefcentes en deffous avec la côte velue & eoton-
neufe , & ont cinq pouces de longueur , ; fur une
largeur d’un pouce & demi. Les grappes font terminales
, tomenteufes, un peu longues, compo-
fées, à pédicules latéraux divifés, & pluriflores.
Les calices font cotonneux en dehors -, les pétales
font glabres y colorés , un peu plus grands que le
calice. Je n’ai vu que trois étamines dans chaque
fleur. Cet Hirteîle croît dans l’Amérique. Le
rameau fur lequel j’ai fait cette defçription a été
envoyé à M. Thouin par M. Aiton. 7? • (y . f )
HISPIDELLE d’Efpagne, Hi s p i d e l l a H if
panica. Hifpidella. D. Barnad. ex herb. D. Ca-
yanilles.
C ’eft une petite plante à fleurs compofées^ fémi-
flofculeufes., très-hériflee de poils fur toutes ;fes
parties , ayant un peu le port de 1 'Hioferis minima:.
L. paroifl'ant fe rapprocher beaucoup des S.éfioles
par Les rapports , 8c fort remarquable par fes
graines nues & comme enfermées däns une cavité
formée par le calice qui le réfleree dans la partie
fupérieure, après la floraifon , & devient tout-
à-rait cormivent.
La racine de cette plante eft blanchâtre. &
fibreufe ; elle pouffe quelques, tiges hautes de
cinq ou fix pouces , les. unesfimples , les autres
munies d’un rameau qui naît de leur partie inférieure.
Ces tiges font très hifpides , feuillées inférieurement
, nues dans leur partie fupérieure avec
quelques languettes étroites & épar fes, & vont en
s’épaifiiffant vers leur fommet, c’eft-à dire vers
la fleur qu’elles Ibutiennent, comme celles de
X'Hvoferis minima. L. Les feuilles inférieures &
radicales font oblongues , 1 yncéolces-1 inéaires ,
très-entières , & hériffées de poils longs & lâches ,
H o I
comme celles de VHieracium cymofumÿ ces feuille*
n’ont que deux pouces de longueur , fur une largeur
de trois lignes ou un peu plus. Les fleurs
lont jaunes, folitaires , terminales, 8c ont leur
calice très-hériffé de poils longs & roides.
La fleur a un calice commun qui paroît fimple,
mais qui eft formé de plus d’une rangée de folioles
lancéolées-linéaires pointues, droites , veloutées
fur le das indépendamment des longs poils
dont elles font chargées. Elle paroît compolea de
quantité de demi-fleurons hermaphrodites, àlan*
guette linéaire, tronquée, trifide & quinque-
ndé. Ces demi-fleurons occupent toute la fleur(fi
fon dil'que eft véritablement dépourvu de fleurons
, comme j’ai cru le voir furie fec ) , & font
pofés fur un réceptacle commun velu ou chargé
de filets.
Le fruit confifte en plufieurs petites femences
ovales-oblongues, nues, ftriées longitudinalement,
brunes , & enfermées complètement dans
une loge ou cavité orbiculaire & convexe, dont
la paroi fupérieure eft formée par le calice refferrc
& connivent , tandis que l’inferieure eft confti-
tuée parle réceptacle, qui eft convexe, creux en
deflous. Les femences font féparées entr’elles par
les poils du réceptacle, qui vont s’appliquer à la
paroi fupérieure de la cavité.
Certe plante croît en Efpagne, où elle a été
découverte par M. Barnade\. , & m’a été communiquée
par M. l’Abbé Cavaniiles; je la crois annuelle.
( v. ƒ. ) Peut-;être les fleurs font-elles radiées
; je n’ai pu m’en affurer fur l’individu que
jo pofsède ; mais elles ne me le paroiffent pas.
HQITZÏT du Mexique , H o iT Z lA Mexicana.
Hoitqia. Juff. Herb. 8c Gen. PI. p. 136. Huitflc-
ficfockitl ou H. rbe- de S te.-Catherine. An hoitqit-
xilxochitl onganina. Hernand. Mex, 103?
Plante à fleurs monopétalées, qui a de très-
grands rapports avec -les Cantiis, & qui n’en
paroît différer effençiellement que par des bradées
qui forment à chaque fleur comme un double
calice.
Cette plante , que nous avons vue dons l’Herbier
de M. de Juflieu , & dont il a bien voulu
nous communiquer le caractère , paroît à peine
ligneufe-: elle a fes rameaux grêles , cylindriques,
velus ou pubefcens , fur tout vers leur fommet ;
ils font garnis d© feuilles alternes , ovalés-poin-
tues, prefque fefliles , bordées' de dents aiguës,
entières & rétrécies près de leur ,barfe , & un peu
nervçulès en deffous -, elles n’ont qu’un pouce ou
un peu plus de longueur. Les fleurs lont axillaires,
folitaires 9 d’i-n beau rouge , prefque fefliles, &
difpofées dans la partie fûpérieure des rameaux.
Chaque fleur• .a i ° . un calice double ; fa voir,
l’intérieur monophylle, tubuleux, à, cinq découpures
droites & aiguës; Pextcrieur compofé de
fix folioles: lancéolées , un peu plus longues que
le calice intérieur., droites , terminées par une
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B pointe fpînuïiforme, & bordées par quelques
dents pareillement épineufes.
2°. Une corolle monopétale, infundibuliforme,
B à tube quatre ou cinq fois plus long que le calice ,
B légèrement courbé ,& à limbe p e tit, partagé en
B cinq lobes un peu inégaux.
30. Cinq étamines, dont les filamens plus longs
B que la corolle, & attachés dans la partie infé-
B rieure de fon tube, portent des anthères oblon-
B gu é s, verfatiles.
4 0. Un ovaire fupérieur , p e tit, ovale-coni-
fB qu e , trigône, chargé d’un ftyle filiforme , aufti
B long que les étamines, terminé par troisftigmates.
F Le Fruit n’eft pas connu.
Cette plante croît naturellement au Mexique ,
jjB d’où on l’a envoyée avec cette note. « J’en ai vu
H beaucoup d’effets dans les fluxions qui furviennent
B au vifage , en la pilant & la mettant dans de l’eau
B de favon. » Si le fynonyme cité de Hernandes
B convient à cette plante, nous pouvons dire que
B la figure eft bien mauvaife.
HOLOSTË , Ho l o s t e u m ; nom générique
fous lequel Linné mentionne plufieurs plantes que
nous croyons devoir rapporter au genre de l'Alfi-
ne , leur fruélification n’offrant rien d’effentiel
qui puiffe fervir à les en diftinguer , mais feulement
une petite différence dans le nombre de
leurs étamines, nombre que l’on fait d’ailleurs
être 7 très-variable dans la plupart de ces plantes.
Voye^ Morgeline.
| Ægypt- P* 81. n°. 53. Hombac , aconitoïdes
I ricana , fioribus & fructu coccineis. Lipp. Mff.
| p. 145. 8c Vaill. Mff. 736.
I C’eft un arbriffeau de la famille des Câpriers
K qui fe rappoche des Cleomes par le petit nombre
f <je fes étamines , . mais que l’on en diftingue,
ï ° . par la forme de fon c a lic e , dont une de lès
j folioles eft fort grande & imite le cafque de la
1 fleur de l’Aconit ; a°. par fon fruit q u i, félon
J Lippi, eft une baie fphérique.
I Cet arbriffeau eft épineux , de la grandeur d’un
- Rofier 5 & paroît n’avoir jamais de feuilles, parce
i que celles qu’il pouffe font très-caduques , & fe
rencontrent rarement. Il eft diffus , à rameaux
ï alternes , nombreux , ouverts. Ses épines font g é-
I minees , courtes , ouvertes , en alêne. Il naît un
bourgeon nu entre les deux épines. Les feuilles
L font oblongues , feffiles, très-caduques. Les pé-
| donculesfont latéraux, unïflores, naiffent trois
| enlemble & comme par bouquets entre les épines.
I Les fleurs font rouges 8c très-irrégulières.
. Chaque fleur a ï ° . un calice veloiité, colère
| caduc , compofé de quarte folioles inégales , fo n t
| une fuperieure eft trcs^,grande , concave enflée
voûtee ch forme de cafque ; & les trois S
I “ fw w em e n t , font
I es-lanceolees , ouvertes , velues , ciliées fur ies
H O P
bords , celle du milieu étant courbée & un peu
creufée en carène.
2 ° . Quatre pétales inégaux, glabres, plus longs
que le calice ; dont deux fupérièurs & en partie
cachés fous la grande foliole du calice , font
ovales, acuminés , forment enfemble un autre
cafque fous le premier , préfentant au dehors deux
pointes ou deux efpèces de cornes j & deux inférieurs,
alternes avec les petites folioles du calice ,
font oblongs & pointus.
3 0. Huit étamines ,-dont les filamens inclinés,
inégaux & plus longs que les pétales , portent des
anthères jaunes , lancéolées.
4 0. Un ovaire fupérieur , globuleux , ayant
quatre filions, porté fur un pédicule lo n g , incliné ,
qui naît du réceptacle, & furmonté d’un ftyle en
alêne , à ftigmate pointu.
L e fru it eft une baie (une capfule , félon Fors-
kale) üphérique , rouge , liffe, d’environ lix lignes
de diamètre , contenant huit ou neuf graines.
Cet arbriffeau croît naturellement dans l’Arabie
, où l’on mange les fruits avant leur maturité ,
après les avoir fait cuire : il fe trouve aulli dans
l’Égyp te, où Lippi l’a obfervé le premier.
H O P E A teignant , H o p e a dnctoria. Lin.
Mant. 10$. Hopea. Garden. Arbor lauri f o l i o ,
fioribus ex foliorum ails. Catesb. Car. 1. p. 54.
t. 54. & Hort. Americ. p. 24. nQ. 45.
Arbriffeau de huit à dix pieds, & qui paroît
fe rapprocher de l’Halefier par lès rapports. Ses
rameaux font cylindriques, garnis de feuilles alternes
, pétiolées, ovales - lancéolées, légèrement
dentées ou même prefqu’entières , glabres & d’un
vert jaunâtre en deffus, chargées de quelques
poils courts en deffous ; elles font longues d’environ
trois -pouces , larges prefque d’un pouce &
demi , & ont des pétioles longs de deux à trois
lignes. Les fleurs font axillaires, blanches , odorantes
, s’ëpanouiffent à l’entrée du printemps ,
avant l’entier développement des feuilles : elles
font difpofées fur des grappes courtes, fpicifor-
mes, munies de bradées ou petites folioles concaves
& velues.
La'fleur z 1°. un calice monophylle, campanule
fupérieur , quinquende, à découpures ovales
ob tu fèsi
.2°. Cinq pétales oblongs, concaves, joints enfemble
à leur bafe par leur adhérence aux faifceaux
des étamines.
30. Un grand nombre d’étamines, dont les
filamens fetacés, plus longs que les pétales, &
réunis inférieurement en cinq faifceaux, portent
des anthères quadrangulaires.
4 0. Un oVaire inférieur , arrondi , furmonté
d’un ftyle perfiftant, qui s’épaiiïit infenfiblement
vers ion fommet, à ftigmate fimple, un peu
épais j comprimé obliquement.
Le fru it eft un drupe f e c , ovale-cylindrique,
enflé , couronné par le calice , â noix glabre ,