
Le M alacodre..............MalachpdenJrum.
Le RuiZe.................. Ruifia,
Péricarpe Jimplè.
La Solandre.....................Solandra*
La Fuegofe. . . . . . . Fugojîa.
La Ketmie. . . . . . . Hibijcus.
Le Mauvifque. . . . . . Malvavifsus.
Le Cotonnier. . . . . . GojJ'ypiuni.
Le Fromager. . . . . . Bombax
Le Baobab. . . . . . . Adanfonia.
Le Pachirier.................Pachira.
L ’Hugone. . . . . . . Hugonia.
Le Gordon. . . . . . . Gordonia.
Le Stévart. . . . . . . Stewartia.
&fc.
MAMANIRA; Ma m a k ir a , Rumph. Amb.
vol. 4. p. 123. Tab. y8. Vulgairement Mama-
niran , Ringan Ringan , Ingan Ingcin , Marti
ira n.
Àrbriffeau des Molucques , peu connu, q u i,
d’après la defcription & la figure qu’on en voit
dans Rumph , fembleroit un Celtis, fi les feuilles
n’étoient pas oppofées.
Cet arbriffeau s’élève à peine à la hauteur de
cinq à fix pieds. Les feuilles font oppofées, pe-
tiolées , ovales , alongées en pointe , dentées en
lc ie , blanchâtres en deffous. Il vient, aux aiffel'es
des feuilles, des efpèees de petites grappes ou
ombelles de fleurs purpurefcentes , auxquelles
liiccèdent des baies (ou drupes mous) monof-
permes , facculentes , violettes, à peine de la
grofleur d’un fruit de Coriandre. f>.
On rencontre cet arbriffeau dans les lieux fa-
blonneu::. Son bois eft tendre , fec , léger , &
11’eft guères propre qu’ à brûler.
Sou,s le nom de Mamanira alba, vulgairement
Dauti Sanca , Mamaniran P au , Ingah Ingan,
Caju Sanca , le même auteur («fêirf. pag. 124.
Tab, y9. ) mentionne un autre arbriffeau à peu
près de même grandeur, qui croit dans les mêmes
lieux, & dont les feuilles font difpofées de même,
mais paroiffent beaucoup plus alongées. Celui-ci
a les fommkés velues , douces au toucher. Les
fleurs font petites , blanches, & difpofées en pa-
nicules courtes , axillaires. Il leur fuccède de petits
fruits arrondis , blancs, fucculens, dont peu
viennent en maturité. Le bois n’tft bon non plus
que pour le chauffage. T).
( Par M. Desrowsseaux ).
MAMEI d*Amérique; Mam m e a americana.
Lin. Spec. Plant, vol. x. pag. 581.
Arbor indica Mam Èi dicla. Bauh. Pin. pag-
417. Raj. Hiff. vol. 2. pag. 1665. Mamay ar-
bor. J. B. Hiff. 1. pag. 172. Dalech. Hiff. 1836.
Laet. Amer. 356. Malus perfica maxima ffoliis
rotund’.oribus , fplsndenibus, glabres ,* ftullu pfd*
ximo feabro rngofo , fubrotundo ÿpulpâ durâ,Jub-
Iule a, unum vel plura ojjicula filamentofa cin-
gente. Sloàn. Jam. 179. Hiff a. pag. 123. Tab,
a i 7. Fjg. 3. Mammti magno fruefu yperfica fa-
pore. Plutn. Gêner, pag. 44* Tab. 4. MIT. vol.
6. Tab. 104. Burm. Amer. Icon. 170. Man-
j mea foliis vvalibus nitidis, fruciu fubrotundo
Jcabro. Brown* Jam. 249. Mammea americana.
Jacq. Amer. pag. à 68. Tab. 181. Fig. 82. Ed.
a. P iâ . pag. 130. Tab. 248. Mill. Uiâ. no. 1.
Atlbl. Guian. vol. 2. pag. 217. Fig. 4. Vulgairement
Abricotier d’Amérique/ Abricotier, de
St. Domingue.
I». Eadem foliis oblongis, acutis.
Mali perfica mameys, dict& folio Ion g tore arbor
maxima, cortice fulcato , cinereo , amaro ? Sloan^
Jam. 180. Hiff. 2. pag. 124. Tab. 217. Fig.
4. Mammea maxima, foliis lângiotibus, cortice
fulcato cinereo? Brown. Jam. pag. 249.^
Très-bel arbre fruitier à fleurs polypétalées,
de la famille des Ciftes de ce Diâionnaire, qui
paroît avoir des rapports avec le Macoubé &
le Macahane, & qui conftitue un genre particulier
dont le caraélère èffentiel eft d’avoir
Un calice dipkylle \ quatre pétales ; des étamines
nombreufes ; un Jlyle fimple une baie très»
groffe h quatre femences.
Cet arbre eft un de ceux de l’Amérique qui
fe préfentent fous le plus bel afpeét. Il a une
racine profonde & pivotante qui rend fa-transplantation
difficile. Son tronc s’eleve affez ordv*
dinairement jufqu’à foixante à foixante & dix
pieds, & fie termine par un grand nombre de
rameaux difpoles en une tête ample, touffue,
pyramidale. L’écorce eft grisâtre, crevafîee. Les
jeunes rameaux font tétragones & garnis de
feuilles oppofées, ovales, obtufes, quelquefois
ovoïdes, très-entières, glabres, fermes, coriaces,
luifiantes, toujours vertes, portées fur des
pétioles fort courts. Ces feuilles ont une longueur.
de quatre à huit pouces, & font marquées,
fur les deux furfaces, de ftries ou nervures
parallèles, tranfverfes, nombreufes, voifi-
nes les unes des autres, qui naiffent de la côte
moyenne, & forment avec les veines qui les
uniffent, un rézeau très-apparent. Leur fuperfi-
cie eft parfemée d’un grand nombre^ de petits
points élevés qu’on diftingue à l’oeil nud, &
qui correlpondent à autant de vcficules transparentes,
comme celles des feuilles du Milper-
tuis, quand on les regarde à l’oppofite de la
lumière. Les pédoncules font courts, uniflores
& épars fur les rameaux anciens. Les fleurs
font blanches, exhalent une odeur agréable &
ont environ un pouce & demi de diamètre.
Chacune de ces fleurs offre I°* Un calice caduque,
monophylle, à deux divifions profondes,
arrondies, concaves,obtufes, coriaces, colorées*
très-ouvertes*
2®. Une corolle compofée de quatre pétales
arrondis , obtus, évafés, creufés en cuiller,•un
peu épais, environ une fois plus longs que le
calice. û\
30. Des étamines nombreufes dont les fila-
mens courts, droits, capillaires, foutiennent des
anthères droites, oblongues, obtufes.
40. Un ovaire fupérieur, arrondi, prefqu’une
fois plus court que le calice, & furmonté d’un
ftyle épais, cylindrique, une fois plus long que
les étamines, à ftigmace fimple capité.
Le fruit confifte en une baie uniloculaire ,
très-grolfe , arrondie , obfcurément tétragone ,
un peu acuminée par la baie du ftyle. Il a
l ’écorce épaiffe & renferme, dans une pulpe
charnue qui a un peu plus de confiftance que
le parenchyme de la Pêche commune, quatre
coques monofpermes, de forme à peu-près ovale,
aplatie?, d’un côté, fouvent de la grofleur d’un
oeuf de poule, fibreufes, coriaces, feabres à
leur fuperficie. L’amande contenue dans chacune
de ces coques en remplit allez exaélement
la cavité. f
M. Jacquin a obfervé:, fur le même individu
ou fur des individus differens, des fleurs mâles
qui n’oft'roient, dans le calice, la corolle &
les étamines, rien de particulier. Cet arbre croît
naturellement à la Guiane & dans les Antilles.
U* C v ./ . ƒ•ƒ•)* Quelquefois le calice eft à
trois divifions.
Je trouve dans l’herbier de M. de là Marck,
un exemplaire qui ne paroît différer des autres
qu’en ce que les points, qu’on voit à la furface
des feuilles, ne font pas tranfparens. Ce phénomène
tient vraifemblablement à des circonftan-
ces accidentelles.
Les feuilles, dans la variété 0, font nervées
& ponûuées comme dans l’ efpèce commune 5
mais elles ont une forme plus oblongue & font
pointues aux deux extrémités. ( v.f. in herb. D.
de Juffieu. )
Les noms à'Abricot d?Amérique , ou d?Abricot
de St. Domingue, fous lefquels on connoît
vulgairement les fruits du Mamei, leur ont été
donnés parce qu’ils renferment une pulpe analogue
pour la couleur, à celle de nos abricots,
dont ils diffèrent d’ailleurs prodigieufenient. Ces
fruits fe vendent en, Am é r iq u e fu r les marchés,
comme un des meilleurs fruits du pays.
Outre les variétés de forme, qui font en général
relatives à ce qu’une ou plufieurs de leurs
femences font avortées, ils varient encore beaucoup
dans leur grolfeur : on en voit qui n’ont
que huit â neuf pouces de circonférence, &
d’autres qui ont jufqu’à lèpt pouces, ou même
plus, de diamètre. Leur écorce eft double : l’extérieure
coriace, de l’épaifleur d’un écu, d’un
brun jaunâtre, crevalTée, s’enlevant aifément,
en recouvre une fécondé, mince, jaunâtre, qui
tient fortement à la pulpe. Il faut avoir foin,
quand on veut manger les fruits du Mamei >
d’enlever foigneufement cette deuxieme ecorcc i
car elle eft d’une amertume confidérable, qui
à la vérité ne fe manïfefte pas d’abord, mais
dont en revanche Timpreffion fe conlèrve pendant
deux à trois jours. On retrouve auffi, dans
la pulpe qui avoifine les noyaux, une amertume
femblable qu’on évite pareillement. M.
Jacquin croit avec affez-de vraifemblance que
cette faveur défagréable n’affecte auffi longtemps
les organes du goût que parce qu’elle
dépend d’une matière réfineufe, qui adhéré aux
dents & n’eft que difficilement emportée foit
par l’eau, foit far la falive. Du refte la chair
de ces fruits a une faveur particulière, douce,
fort agréable. Elle eft ferme, aromatique, d ’un
beau jaune; Affez fouvent on la coupe par tranches
qu’on fait macérer dans du vin fucré pour
les dépouiller totalement des particules amères
qui auroient pu y refter attachées, & on la fere
ainfi fur les tables. On en prépare, avec du fiy-
rop & des aromates, d’excellentes marmelades.
L’efprit de vin diftiJié fur les fleurs de Mamei,
donné une liqueur qu’on vante beaucoup, &
qu’on nomme dans les Antilles, Eau créole.
Les Mameis les plus beaux fé trouvent dans les
mornes. On les exploite avec fuccès dans plu*-
fieurs quartiers de St. Domingue. Ôn en fait
des chaifes, des tables, des poutres & quantité
d’autres ouvrages. On dit qu’il tranfude du corps
de cès arbres, fur- tout quand on y a pratiqué
des incitions, une gomme qui tue les chiques,
efpèce d’infeâes qui s’infinuent dans la chair
des pieds, s’y multiplient & incommodent beaucoup
les colons.
( Par M. D esr©vsseaux. J
MAMELONNÉES ( feuilles )•, F o z ia p a -
pizzosA. On nomme ainfi les feuilles dont la
fuperficie eft chargée d’ élévations véficulaires
& charnùes, ou hériffée de tubercules nombreux
plus ou moins reffemblans à des Mamelons.
On étend encore cette dénomination aux
autres parties des végétaux, lorfqu’eiles préfentent
les mêmes particularités.
( Par M. D esrousseaux.)
MAMINÀj A rbor p ix g v is . Rumph. Amb.
vol. 1. pag. 249. Vulgairement Mamina, Ta-
labe.
On trouve figuré fous ce nom, à l’endroit
cité de Rumph, un arbre de taille médiocre,
dont les rapports jufqu’à préfent ne paroiffent
pas déterminés, & qui pourroit peut-ctre appartenir
à la famille des Sapotilles. ^
Les feuilles font éparles, patiolées; ovales-
alongées, pointues, & bordées de dents ou crc-
nelures grôffièfes, peu profondes. Ces feuilles
font fermes, glabres, nervées obliquement, &
les plus jeunes auffi luttantes que fi ont les e it