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( V. f in herb. Jutf.) Il n’a point de filet»cirrhï-
formes ati-deffus de fes anthères,
3. Gouet à cinq feuilles, Arum pentaphyllum.
Arum acaule , foliis quinatis. Lin.
Dracunculus Indiens, folio quinquejido. Tourn.
ïô l . Romphalpianiq orientale. Zanon. Hift. p. 99.
t. 3.3. f. a. Arum pentaphyllum Indicum. Morif.
Hift. 3. p. 549- Sec. 13. t. 5. f. 17.
Linné dit que les figures citées deZanoni & de
Morifon font mauvail'es : dans ce cas, ilauroitdû
décrire fa plante , & indiquer en quoi les figures
dont il s’agit font défeâueufes. Sa racine , à ce
qu’il paroît, eft tubéreufe , arrondie , garnie de
quelques fibres ; elle pouffe une couple de feuilles
pétiolées, compofées de cinq folioles difpofeés .
en digitations, & qui font obtufes félon les figures
citées, La hampe eft plus longue que les feuilles ,
tachetée , fe termine par une fpathe jaunâtre &
tachetée-de rouge. Cette plante eroîtdans l’Inde.
4. Gouet â trois feuilles, Arum triphyllum,
Lin. Arumacaule , foliis ternatis (fubtus glaucis)
floribus dioïcis. Lin. Mill. Di&.n*. 7.
Arum triphyllum Virginitmum , flore pallida ,
piRillo atro-rubente. Morii. Hift. 3* P* 547- Sec.
13. t. 5. f. 43. Raj. Suppl, i 76. né. 17. Arum f.
arifarurn minus marianum , triphyllon , flore ü
pene ex pallido virefeente, Pluh. Amalth. 39.
t. 376. f. 3. Arum triphyllum minus , pene atro-
rubente, Virginianum. Pluk. t.7 7 . f. S-
5. Dracunculus J. ferpentaria triphylla Brafiliana.
Bauh. J>in, 195. Prodr. t o i . Dqd. Mem.
81. £173 . ,,
Gette plante s’eleve a peine a la hauteur d un
pied lorfqu’on la cultive , & vraifemblablement
moins epeore dans ion lieu natal. Ses feuilles font
radicale!?, droites , pétiolées, compofées chacune
de trois folioles ovales, pointues, liffes, vertes
en deflus, glauques ou blanchâtres en déffeus ;
jes deux folioles latérales ont leur côté extérieur
un peu plus large. La hampe eft un peu plus courte
que les feuilles, légèrement tachetée inférieurement
, & terminée par une fpathe verdâtre,(triée
de blanc à l’ intérieur, avec une légère teinte de
pourpre ou de violet. Le chaton eft d’un blanc
jaunâtre, quelquefois d’un rouge brun, & plus
court que la fpathe.' Sur certaines hampes, ce
phaton eft ftérile ou mâle félon Linné , & a fa
fpathe droite ; & fur d'autres hampes produites
bar la même racine, le chaton eft fertile, & a fa
fpathe courbée ou fléchie en dedans. Cette plante
proît naturellement dans la Virginie , la Caroline,
le Canada & eft cultivée au Jardin du Roi. Tp ■
( V. V. ) M:Thumberg ( Bl. Jap. p. 133. ) Hindi-
gué au Japon,'
5. Goxjet nain, Arum pumilum. Arufo acaule,
foliis terhatis , fpadice fpatha longiore. N.
* pracunçulus ëanadçnfîs triphyllus putiulys»
G o u
Tournef. l6 l . Arum Jiumile arifarurn diâum t
Virginienfe triphyllum. Pluk, Tab. 148, f. 6. An
arum ( ternatum ) acaule, foliis ternatis, recep-*
laculo fpatha longiore. Thunb. Fl. Jap, 233*
Cette plante paroît diftinguce de la précédente
en ce qu’elle eft naine & prefqu’entièrement dé-,
pourvue de tige ou xnêftie de hampe. Ses feuilles
font pétiolées, compofées de trois folioles ovales.
La fpathe, qui femble naître immédiatement de
la racine, eft petite & moins longue qyele chaton
qu’elle enveloppe, félon la figure citée dePluknet.
Cette plante croît dans la Virginie, le Canada.
M. Thumberg n’a point décrit fon Arum terna-
tum ; mais fa phralè caraétériftique convient à la
plante dont nous venons de parler.
* * Plantes p on caulefcentes , fir dont les feuilles
font Jimplcs,
6. Gouet commun, Arum vutgare, Fl. Fr.
1150. Arum acaule[, foliis hafiato-fagittatis : au»
riculis dependentibus , fpadice cylindricq purpu-r
rafeente. N.
Arum vulgare non maculatum^ Bauh. Pin. 195*
Tournef. 158. Sabb. Hort. a. t. 74. Arum. Ta-
bem. Ic. 746. Fuchs. Hift. 6<).Arum»Hall. Helv.
n°. 1302. JVJill. Diét. Iç. t. 52. Fl. Dan. t. lo$?
Blackw. t. 5.28. Çjarf. t. 155. Le Pied-de-veau
commun,
6. Idem foliis maculatis : arum maculatum ,
maculis candi dis ( f nigris. ) Bauh. Pin. 195*
Tournef. 158, Arum. J. B. 1. p, 783* Dod. Pempç.
328. Arum ojjjcinqrqm. Lob. Ic. 597* ArutnvùU
gare maculatum 8 non maculatum. Morif. Hift. 3»
P* 543* Sec« 13. t. 5. f. 1. Raj, Hift. 1108. Arum
maculatum. Lin. Allion. f l . Pedem. n°. 2126-
Sa raejne eft tubérçufe, charnue , pleine d’uji
ftic laiteux, garnie défibrés; elle pouffe une hamp®
cylindrique, haute de fix à fept pouces, envp-*
loppée inférieurement par les gaînes des pétioles 9
& terminée à Ion fommet par une fpathe droite 9.
grande , verdâtre en dehors, & blanchâtre en
dedans. Le chaton eft heaqçoup plus court que la
fpathe, cylindrique, d’abord ffun blanc jaunâtre
, mais devient enfuite rougeâtre ou d'un ppo&L
pre livide. Les feuilles font radicales,pétiolées ,
fagittées , à oreillettes peu divergentes : elles font
vertes , très-liffes „ luifantes , veinées, $c /ouvert
parfemées de taches blanches ou noirâtres. Lçs
baies acquièrent, en mûriffant, une couleur rouge
éclatante ; elles contiennent une ou deux femen-
çes. Çette plante croît naturellement en France 9
en Allemagne , dans les parties temperees & méridionales
de l’Europe, dans les boiç •> les
les lieux couverts, . ( v, v. ) Sa faveur eft acre
& brûlante. «. r *
La racine fraîche de cetto plante eft jort acre ,
brûlante , tk corrofive -, mais lqrfqu’elle eft sechp,?
elle n’a prefqùe plus de caufticjté. C*eft p.pûrPuo1
pn la préfère, dans ce dernier étatj'pp.ut 1 ufage
• * . 7 - - qu 01^
& G Ü «ffdh en fait en:médecine. Cette racine-eft putga-
tive ,'très-incifive, déterfive & expeéborante. Elle
convient dans les .maladies qui dépendent des mu-
pofités amaffées, ^e la vifeofité & de l’épaifliffe-
ment de la limphe , & du relâchement de l’efto-
mac. Elle peut être utile dans les obftruétions , la
cachexie, l’afthme , &c.
. Cette racine réduite en pâte defféchée & préparée
comme la Gaffave ( voye[ Medicinier
Manihot ") , pourroit fournir un aliment dans les
cas de difette 5 elle pourrait aufli être utilement
employée pour faire de l’amidon , à caufe de la
iubftance amilacée qu’elle contient j enfin elle peut
jèrvir de iavon.
. 7 . Gouet d’ Italie , Arum Italicum. Arum
acaule , foliis hajiato-fagittads : auriculis divari-
satis , fpadice cylindrico luteolo. N.
Arum venis albis , italicum , maximum. Tourn.
158. Arum ( italicum') foliis haftatis acutis , pe-
tiolis longijjimis , Jpatha maxima erefta. Mill.
.Diéh n°. 1. Arum folio lato atro-viridi margine
albicante cinclo, fparjim maculis albis variegato.
fiabb. Hort. 2. t. 75.
Ce Gouet n’eft peut-être qu’une variété du précédent
; néanmoins, comme il eft conftamment
beaucoup plus grand dans toutes (es parties , que
les oreillettes de fes feuilles font bien divergentes,
& que'(on chaton fimplement jaunâtre, nous a
jfourni par fagroffeur, l’occafion' d’oblerver un
phénomène phyfique très - curieux , dont nous
avons configné la première obfervation dans notre
Flore Françoife , à la fuite du Pied-de-veau com-
jnunj nous fuivons ici Miller , en le diftinguant
comme efpèce.
. Ses feuilles font radicales , grandes, larges,
fagittées , pointues , à oreillettes divergentes, 8c
s’ élèvent à la hauteur d’un pied & demi, fur de
longs pétioles i elles font vertes, liffes , luifantes,
8c agréablement tachées & veinées de blanc & de
brun. La hampe (e termine par une grande (pathe
d’un \^ert blanchâtre, droite, & en oreille d’âne.
La maffue ou partie nue du chaton eft grande ,
cylindrique , obtufe , & jaunâtre. Ce Gouet croît
naturellement dans l’Italie , l’Efpagne & le Portugal
; on le cultive depuis long-temps au Jardin
du Roi, Tp. (v . v. ) Il fleurit dans le mois de
Mai ou au commencement de Juin ; fès baies mû-
riffent en Automne , & font alors d’un rouge vif.
Olferv. Lorfque les chatons fleuris de cette
plante ont acquis un certain état de développe-
roent ou de perfeéiion, époque où peut- être s’opère
la fécondation des fleurs dont ils font garnis ,
ces chatons deviennent alors chauds, au point
de paraître prefque brûlans , & ne font point du
tout à la température des autres corps qui ont la
-meme expofition à l’air. C ’eft un phénomène que
nous avons découvert il y à plus de dix ans ( en
^777 ) , & que nous avons bienvérifié depuis par
f es obièrvations faites, avec foin.
•fiotaniçue. Terne I I I
G O U ÿ
Ce qui prouve que la chaleur remarquable que
nous avons trouvée à ces chatons dans 1 étac
particulier cité , leur étoit propre & s’étoit produite
dans leur fubftance, c ’eft que, de plufjeors
chatons dont la touffe que nous examinions étoic
compofée , il ne s’en trou voit qu’ un ou deux a la
fois qui étoient chauds , comme nous venons de
le dire ; tandis que les autres chatons étoient a
la température des corps expofés à l’air : mais ces
autres chatons devenoient chauds chacun à leur
tour , lorfqu’ils avoient acquis l ’état capable de
développer en eux la chaleur remarquable que nous
leur avons obfervée. Cet état de chaleur fenfible.
ne dure que quelques heures.
Nous avons renouvelé cette obfervation plu-
fieurs années de fuite, & le phénomène intérêt
fant qu’elle nous fait connoître , s’eft toujours
rencontré le même. Nous nous propofons de me-
furer avec des thermomètres4, le degré de chaleur
qui fe produit dans cette partie d un végétal
vivant.
Nous en concluons que les végétaux ne font
pas Véritablement privés durant leur vie de chaleur
propre j mais que cette chaleur , qui dépend fans
doute de leur aôion vitale , 8c qui prend apparemment
divers degrés d’intenfité , (bit dans certaines
de leurs parties, foit- dans certaines époques
de développement, eft vraifomblablement fi
foible dans la plupart de ces êtres, qu’elle échappe
à nos facultés & à nos moyens de l’appercevoir.
Il eft vrailemblable néanmoins que beaucoup" d».
plante3fpourront encore préfenter des phénomènes
de cette nature, au moins dans les parties def-
tinées à leur reproduétion, lorfqu’on les exami-'
nera dans leur plus grand état de perfeéiion ou.
de développement, & qufon y apportera le foi«
& l ’attention convenables. Enfin , nous ne doutons
pas que les autres Gouets , & toutes les-
plantes de cette famille , n’offrent le même fait
dans les mêmes circonftances , quoique d’une manière
plus ou moins marquée , félon l’épaiffeur plus
ou moins grande de leur chaton.
8. Gouet à capuchoq, Arum arifarurn: L. Arum
acaule , foliis cordato-fagittatis : auriculis obtufis,
fpatha apice incurva. N.
Arifarurn latifolium ma jus. Bauh. Pin. 196.
Tournef. ié i.S a b b . Horr. 2. t. 79. Arum latifolium.
Cluf. Hift. 2. p. 73- Lob. Ic. 598* 6gura'
interior. J. B. 2. p. 786. Raj. Hift. 12 ir . Arum..
humile f . arifarurn lat folium majus. Morif. Hift. 3«
p. *44. Seç. 13. t. 6. f. 15» Arifarurn latifolium
colubrinum. Barrel, le. 1130. Arum. Mill. Diét*
n°* 4-
(3. Arifarurn ferpentinum , rotundiore folio•
Barrel. Ic. 573.
Sa racine eft petite , obronde, charnue , garnie
à fa partie fiipérieure de quelques fibres alon-
gées & rampantes. Elle pouffe üne ou deux hampes
grêles, tachetées inférieurement comme la peatt
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