
Sa tige eft lifTe , peu ram -ufe , haute d'un pied
& demi. Les feuilles. ( vraisemblablement.les radicales)
font trois fo s tempes, affez relfem b Jantes
à c.eHes de TAncoiie compoléesde; folioles
cblongues-ovales, glabres, très-entières , d’un
vert glauque. Les fleurs d.u centre des ombellules
font mâles. Cette éfpèce croît naturellement dans
la Virginie. 7£ .
(Par M. D esroüsseaux).
• MACHILE -, M.ACH1LUS. Rumph. Amb; vol.
3. Tab. 40. 4 t . & 4 2 .
Rumph défigne fous ce nom des arbres'qui
-paroiffent fort difîérens. les uns des autres-, 8c
ju;fqu\à préfent inconnus*des Botaniftés.
La planche' quarantième repré Pen te îe‘ ràmèau
d’un arbre que je foupçonne voifin -des. Lauriers.
Cet arbre!a le: tronc droit , fort ;ppaësf& s’élèvè
beaucoup.-Il eft garni, principalement fur ies jeunes
rameaux , de feuilles a ltern esp étio lees-,
ovales ou ovales alongées, légèrement pointues,
& marquées de nervures obliques, parallèles,
peu nombreufes , très-fai Hantes en deffous, qui
partent de leur ce te. moyenne. Ces feuilles font
feabres. Leur fur face fupérieare eft glabre* Les
pédoncules font courts, latéraux, épars, & naift
iènt de la partie nue des rameaux au - deffous des
feuilles: ils fouiiennent chacun une.à trois fleurs
compofées de quatre pétales verdâtres , -concaves.
Ces fleurs : font remplies d’étamines courtes
d’un jaune foncé’. Les fruits, qui leurfuecèdenfc ,
feffemblent à de jeunes glands , & font de même
entourés d’un calice dont ils ne feTcparent eue
lors de leur maturité; Ces fruits font- glabres >
verts d’abord , & tachetés-de blanc : mais ils
prennent , eu mûriflant-, une couleur rouge*,1 &
deviennent enfin violets ou noirâtres. Ils rénfer-
mer.t, fous une enveloppe mince, un noyau: ( otï
une amaade ) purpurin. Cet arbre croît à Àm-
boine , fur les- montagnes couvertes de forêts.
. Son bois eft léger , de couleur citrine , plus
foncé vers le coeur de l’arbre. Iln e prend pas facilement
le p oli, & , quoique peu compaa , eft
d’alfez longue durée.
On v o it, dans la même planche ( F ig. B.) la
feuille d'un autre arbre qui a les feuilles plus
grandes , lés pédoncules plus épais, & chargés
d’un plus grand nombre de fleurs ,'enfin les fruits
beaucoup plus gros. Le bois d’ailleurs eft moins
coloré , moins durable , & ne s’emploie prel-
que pas dans lesconftruâions.
La planche quarante-unième nous montre un
rameau appartenant à tin troifième arbre- dont
les; feuilles font .grandes , alternes f pétiole©.?,
nervées ,à peu près, de meme que dans les pré-
çédens , mais d’un,e forme plus alongéé _& plus
pointue. Rumph ne décrit pas lès fleurs. Les
pédo^cules fputiennent deux à trois fjruits pendans,
attachés à des pédoncules propres qui ont
vers leur extréniité un rehflemént ttès;-remarquable.
Ces fruits font dépourvus de calice. Letor
.couleur , lprXqu’ils*' font mûrs eft d’un bien 'tî-
-rant-iiir le noir* On trouve à leur intériëÜf'Ws
amande d’une laveur amère 8e 1 dé (agréable. Cet
arbre eft aulli originaire d’Amboiné. ^ . Son
bois eft jaunâtre, noueux, de longue durée,, tk
s’emploie à divers ulages..
Enfin , la planche quarante-deuxième a pouV
objet- un arbre plus petit que'„les 'autres,,, de
garni, .‘vers les ëxtré'miécs 'de fes rameaux ■ $ de
feuilles alternes', portées fu r de courts* pétioles,
affez refièmblantes à celles du Giroflier.' Les
fleurs font ralfemblées en petites cimes oinbel-
liformes axillaires, pédonculées. Il leur fùecèd’e
des fruits bacciformes , prefqu’arrondis , :glabres
, d’un bleu foncé ou noirâtre dans leur maturité
, .un peu plus gros qùe ceux du Vaécinÿj. m
mjriillus , & entourés à leur baie d’ùnf cal'iss
de cinq folioles-, Ges fruits renferment'., fous uns
enveloppe mince | un noyau qui contient txnfe
amande d’un goût fade, pareil à. celui des Noi-
fettes qui ne font pas mûres,. ’Cet arbre fe;orouve
à Amboine. T7. Il a , dit-on lé ,bo.is. prçpre
à la conflrüétiqn des édifiçés& des p e t it s^ -
vires.
( Par M, D e s r ô u s s e 'a tr xv).
MACOUBÉ de là Guiafie ; Ma c o u ^ËEA' gui ci»
nenjîs. Au'bl. Guia-n-, vol; a, Suppl, p) 17. v. 3.
Tab. 378.
M adoube à. Juif. Geri. p'. l$ j .
A.rbre qui paroît appartenir à la famille des-
À p oc i née s , & fe rapprocher du Pacourier d’A-u^
blet 8c duVahé de- Madagafcar* ( LamvLituflr,-
Tâb.' 16p.- ).
Le tronc de cet arbre a- environ quarante -pieds
de .hauteur fur un pied 8c demide diamètre;-Son
I écorce eft lifTe, grisâtre. Son bois eft d’un jau|o'
v e rd â t r e 8c en fe defféchant il exhale une odeur
défag-réable. Du fommet du tronc forcent; des
branches oppoféës & creufes de même quê les
rameaux qui en partent. Les feuilles font oppo*
féçs ,- pétiolées , ovales , un peu pointues, entières
, vertes , glabres, 8c partagées par une
cote moyenne,, d’où naiffent des nervures latérales
qui vont fe perdre dans les bords. Les pétioles
font courts, amplçxicaules à leur bafe.
Les fleurs n’ont. pas encore été obferyées.-
Les fruits font fupérieurs , difpofes en grappe,
& portés fur des pédoncules communs frtués dans
les bifurcations des rameaux. On voit , à leur
partie inférieure, le calice qui perfifte. Ils font
de la groflgur. d’une orange-, quelquefois; un
peu comprimés , & d’autres fois comme à trois
faces. Leur écorce, eft? un peu .rude , ferme ,
brune", marquée’ de points grisâtres, & a;;une
plg;n€. d’épaiffenr. Ces fruits iofit Vuides dans le 1
6en£pe & contiennent uni grand nombre: de:, fe-
inehçes oblongues , .affez grofl'es, .convexes-d un
côtq, üUonnées de l’autre. Gê-font des amandes
fermes, blanches v à deu* loges renfermées
dans, une membrane épadffe, jaune. ; Elles font
attachées à un placenta qui tapiffe tout l ’inté-
rieuf du fruit. L é placenta", dans le fruit fe c ,
fe féparq, de l’écorce.j. ^ ^ '
Çet ' arbre,.,fe trAuvëi .à-jia Guiape. Toutes fes
parties donnent un?fu.c -laiteux.? T>.
(fl ( Par M, DÈsitoû^sSAux.')
. • MACOUCOÜ de la Gûlânê.;, Ma c o u c o u a
'guiaftenjïè, Aubl. Guian. ypl* l*.p* 80. vol. 3.
5fab;'34i - “ 1 L;. ,
Macôhcoua guiatiéàjîs. Lam. Illuftr. Tâb?..75*
Arbi'è à fleurs mqnôpetaléqs, quipàroît, lelqp ?
M. de JulTieu' ^ àvp.ir’ des rapports avec V lltx , ;
& qui? c'onftitue un 'genre particulier dpnt l,e -
ëara&ère ëffénfrél d’avoir j
" tlri' calice, à quatre \diyiflp-m ; une corolle, mà-
nopétate à. quatre, lobes ; quatre étamines alternes
âveç leflpétalesypoinif' de,.flyle ) un fligmate obtus.
Le tronc de, cet arbre a un pied & demide
di amèt re& s’élève'.â' la hauteur de trente à
quarante pieds, i Son écorce eft épaiffe , dure ,
eaffante , blanchâtre extérieurement. Ses branches
foiit rameufës , & chargées-de feuilles alternes,
prefque fefliles , Ovales, quelquefois ob*
t,ufes , quelquefois . terminées ; par une pointe
moufle , entières, fermes., épaiffes, liffes. Les
■' plus grand'és de ces feuilles ont deux pouces
de longueur fur dix-huit lighes* dé- large. Les
fleurs font.i très-petites , bîanchès-y-& na?ffènt
par -petits; bôuquejs dans les aiffëlies'des'feuilles.
Leur pédoncule .commun eft grêle , garni, à fa
bafe ,,-:de- deux' petites écailles.
. Chaque fleur 'Offre 1°. un calice monophylè ,
très-perir, di'vifé profondément en quatre découpures
pointues.
■ a0; Une corolle monopétale , évafée, à tube
fort court, & à limbe partagé en quatre, lobes
arrondis.
30. Quatre étamines dont les filamens , alternes
avec fes dîyifions de la corolle , portent
des anthères ovales, didymes.
40. Un ovaire fupérieur, ‘‘arrondi > furmonté
d’un ftigmate obtus.
Le fruit n’a pas été obfervé.
Cet arbre croît naturellement dans la. Guiane.
• Les Galibis emploient fon écorce a , cuire
leurs poteries.
( Par M. D e s r o ù s s e a ü x ).
MACREj T r a p a . Genre de plantes à fleurs
polypétalées , qui paroît, comme l’a penfé JVI.
Adarifon , appartenir à la famille des Onagres,
8c qui .comprend des herbes, aquatiques, hété-
rôphylies, ;à fleurs axillaires produifancd.es fruits
remarquabîles par leur dureté 8c par les pointes
corn i forme s dont ils font munis, . , .
Le caraélèrë élfentiel de ce genre eft d’avoir',
:
Un çatiçe füpérièur à . qdatre ' di-Vijïons ; quatre
p étalé s, \ quatre [étàfnMes ; lin f ly le -, urte noix, uni-
lociilaire, monojperme, arhiéê de pointes cor ni»
formes.
C a r a c t è r e g è n e r i q ü t .
Chaque’ fleur offre i° . Un calice fupcriéur,’
perïiftant, monophylle-, divifé profondément en
quatre ■ découpures pointaesw- :
a ° , U h corolle cbrnpofée: de quatre pétales
ovoïdes',- plus grands que le calice.
30. 1 Quatre écaminès?‘ dont les' filamens, à-
peu-près! de la longueur du calice ,< foutiennenc
des anthères petites r arrondies.
40. Un ovaire inférieure, furmonté d’un ftyle
fimplé qui fe termine par un ftigmate capité.
Le fru it eft une noix irrégulière, en quelque
forte ovale-turb.inëë,é prefque rhomboïdale, arj
mée de quatre cornes ou pointes dures, épaift
fes, oppoféës deux à deux, formées par les di-
vifions endurcies 8c pérfiftahtes du calice.
E s p è c ê s,
I. Macre flottante -, Trapa ndtans. Lin.
Trapa1 nucibiis quadrk-ornibus*
Trïbulus aquaticus. Bauh. Pin. 194. J. B*
Hift. 3. pag. 775. Camer. Epitl 715, MatthMl ^75«
Lobel. Icon. 596. Raû Plift. J 30.1. Triumphetr*
Vindiét. pag. 87. 88. Ic. a. D i61. D. Mat. Med.
Fig. D. Gaffaut. vol. 4. Tab. 6co. Trïbuloides
vufràre, aquis innafeens. Tournef. 655. Tribu Lis
aquatilis. Dod Pempr. 581. Tribulus aquaticus
major. Morif. Hift. 3. pag. tfiq. SeéL 15. Panover-
Tsjeraua. Rheèd. Mal. 11. Tab. 33. Trapa f o -
liis natântibus, petiolis ventricofis. Hall. Heîv.
no. 527. T tapa natdns. Pollich. Pal. n°. 166. PL
Fr. 1065. Goerrn. De Fruéf. vol. 1. pag. 127.
Tab. 26. Lam. Illuftr. Tab. 75. Vulgairement
Màcre, Macle ,Cornouelle. C ornuelle, Corniole,
Corniche, Châtaigne d'eau*, Châtaigne cornue,
Truffe d’eau, Saligot, Echarbor.
On prétend que ce font les fruits de cetre
plante qui firent imaginer ces machines de fer,
pointues en tout fens, nommées Chauflé-Trâpes ,
qu’on sème en temps de guerre fur la route de
l’ennemi, dans les gués, dans les avenues d’un
camp pour enferrer les hommes 8c les chevaux.