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lenticulaires. Leur furface eft glabre- 8c prélente
des eipèces d’articulations dues à ce que les
parois de la gouffe l'ont moulées fur les femences.
Cette plante croît Naturellement en Sicile. Ori
la trouve aulfi dans les lieux lablonneux & maritimes
de nos départemens méridionaux. Elle
eft cultivée au Jardin du Roi. 0 ( v. v. )
Linné obferve, dans les aménités académiques
, que les fleurs, durant la nuit, font recouvertes
par les braâées.
La plante g. a été rapportée dé la côte de
Barbarie par M- Poiret qui en a communiqué
un exemplaire à M. de la Mark. Elle a toutes les
parties un peu plus grandes. Les pédoncules portent
jufqu’à fix à fept fleurs. Il paroît que fes
goufles font moins applaties 8c plus droites,
( v . / . )
13. L otter de S. Jacques •, Lotus Jacoboeus-
Lin. Lotus fo lio lis linearibus j flore fufeo-nigri-
cantè ; leguminibus fubternatis ; caule eredo , ra-
mofo.
Lotus anguftifolia , flore luteo purpurafeente,
infulce S. Jacobi. Commel. Hort. 2. p. r6$. tab.
83. Lotus Jacob&us. Mill. D iâ . n°. 16. & Icon.
Tab. 168; Kniph. Cent. 1. n°. 54.
C’eft , à caufe de la belle couleur noirâtre &
veloutée de fes fleurs , une des efpèces les plus
recherchées par les curieux. Toutes fes parties
font légèrement velues. Elle s’élève à la hauteur
d’un pied ou deux & même quelquefois davanta
g e , fur une tige mince , droite, cylindrique,
un pe.u frutefçènté à la bafe & divifée en rameaux
verdâtres , médiocrement nombreux. Les feuilles
font eompofées de cinq folioles linéaires-lancéolées
, peu ouvertes, d’un vert pâle , qui n’ont
guères qu’une ligne à une ligne 8c demie de largeur
fur une longueur d’un pouce ou un peu plus,
& q u i, outre leur pétiole commun , ont chacune
un pétiole partiel blanchâtre & très-court.
Les deux folioles ftipulaires font d’environ un tiers
plus courtes que les autres. Les fleurs font allez,
grandes, d’un pourpre foncé, prefque noires avec j
de légère« nuances de.jaune : elles ont de courts pédoncules
propres & font ramaffees en tête au nombre
de trois à cinq, far des pédoncules communs,
axillaires , folitaires , rarement géminés , longs
d’un à deux pouces. On.voit, immédiatement au-
deffous d‘elles, une bra&ée.compofée d’une à trois
folioles pareilles à celles qui terminent les feuilles.
Les calices font divifés prefque jufqu’à. moitié erf
cinq dents fubulées un peu ouvertes. La corolle
eft prefqu’une fois plus longue que le calice : elle
a la carène , pour ainfi dire, de la longueur de
l ’étendart, & jaune à fon extrémité. Les goufles
font minces , cylindriques , longues de plus d’un
pouce •& renferment cinq à fix femences arron-:
dies. Cette plante croît naturellement, dans l’île
S. Jacques, l’une des îles du Cap-yert. Elle eft
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cultivée au, Jardin du Roi où il n’eft pas rare dé
la yoir chargée de fleurs depuis le milieu de l’été
jufques fort avant dans l’hiver, . ( v. v. )
14* Loti kr de Candie j Lotus creticus. Lotus leguminibus
fubternatis, caule fuffrutefeente, foliis
ferleeis nitidis• Lin. Spec. Plant, n9 . 11.
Lotus •K’oAwceçetro* ,frutieofa , cretica, argente a,
filiquis longiffimis , propendentibus , redis. Mo-
ris. Hift. Oxon.part. 2. pag. 177. n. la Raj.Hift,
pag. 969. Tournef. 403. Lotus argentea cretica.
Plukn. Alm. p. a16. Phyt. Tab. 43. f. 1. Lotus
creticus. Mill. Diét. nV. 3. Poiret. voyag. en Bar.
barie. p. 221.
Le duvet denfe, court, incane, foyeux &
argenté, dont prelque toutes : fes parties" font
couvertes, rend cette efpèce une des plus jolies,
de çe genre. Les tiges font fruticuleufes , cylindriques
, légèrement ftriées , peu rameufes ,
tombantes , en partie couchées , & acquièrent
jufqu’à un pied , & mêmeHin pied & demi de
longueur dans les individus cultivés. Les feuilles
font affez petites & eompofées de cinq folioles ,
dont deux font ftipulaires, fèffiles , ovales , un
peu pointues, pendant que les rrois autres font
ovoïdes , légèrement oblongues , mucronées &
portées à l’extrémité d’un pétiole commun long
à peine d’une demi-ligne ou d’une ligne. Ces folioles
font, toutes les cinq, molles & très-douces
au toucher; Les fleurs font ramafféès au nombre
de trois à c in q , fur des pédbncules axillaires,
folitaires, longs d’un pouce à un pouce & demi.
Elles font prefque (effiles à l’extrémité de ces pédoncules
, & l’on voit au-déflous d’elles une
braétée tout^à-fait feffile, à trois folioles ovales
allongées, moins longues que le calice; Celui-ci
eft légèrement anguleux & divile jufqu’à fa partie
moyenne, en deux lèvres dont la fupérieure ëft
bifide & l’inférieure partagée plus profondément
en trôis dents lancéolées pointues. La corolle eft
d’un très-beau jaune qui contrafte agréablement
avec la couleur argentée des feuilles. Les fruits
font des goufles cylindriques, étroites, pref-
qu’entièrement glabres, longues de douze à quinze
lignes & terminées en pointe. Ces goufles, lors de
leur maturité, s’ouvrent en deux valves qui fe
roulent en fpirale fur leur axe. Les femences y
font féparées les unes des autres par des cloifons
minces , tranfverfales, incomplettes. Cette efpèce
croît naturellement en Efpagne,jen Syrie, dans
l’île de Candie. M. Poiret l’a aulfi rencontrée fur
la côte de Barbarie, dans les lieux fablonneujc,
au bord de la mer. Elle eft cultivée au Jardin du
Roi. T? • ( v, v. )
13. Lotier de Perfe ; Lotus perficus. Lotus
pilojiffimus fo lio lis linearibus , obtufiufculis ; p*-
dunculis terminalibus fubquadrifloris $ legumint-
bus turgidulis,
Lotus
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Lotus perficus. Burin. Fi. Ind. p. Ï73. Tab.
49. Fig. 3-
fi. Idem , minus pilofus foliolis terminalibus
fupetnè latioribus & obtujîoribus.
Cette efpèce eft toute hériffée de poils âben-
dans 8c aflez longs. Ses tiges font cylindriques,
rameutés, très-feuillées , couchées à la bafe , 8c
longues feulement de fix à fept pouces. Les
feuilles font eompofées de cinq folioles étroites,
linéaires, un peu obtufes , quelquefois linéaires-
lancéolées, verticales , dont deux ftipulaires à
peu près de la longueur du pétiole commun j &
trois terminales., un peu plus allongées, ayant ,
quelquefois leur moitié fupérieure plus élargie. |
que l’inférieure. Le pétiole commun eft long de ,
cinq à fix lignes. Les fleurs'font ramaffees, au
nombre de trois à cin q , en une efpèce de tête
au fommet des rameaux, qui font office de pédoncules,
& font , au-deflous d’elles , dénués
de feuilles dans l’étendue d’un à deux pouces.
Ces fleurs font placées alternativement, aflez
près les unes des autres , 8c fur des pédoncules
partiels, fort courts, chacune dans l’aiffelle d’uae
braâée monophylle , pareille aux folioles dont
les feuilles font eompofées. Les calices font di-
vifes , prefque jufqu’au milieu , en cinq dents
fetacéès, Les corolles ne départent guères lés
dents calicinales : leur étendart eft relevé , 8c
leur carène obtufe à peu près de la longuenr
de l’étendart. Les fruits, félon M. Burman,font
lin peu renflés , uncinés par le ftyle , chargés
de po ils, & ont plus de deux fois la longueur
du calice. Cette plante .croît naturellement dans
la Perfe 8c dans les Indes orientales, d’où M.
Sonnerat en a rapporté des exemplaires, ( v . f ) .
La variété fi. vient auffi desr Indes orientales.
Elle eft peu chargée de poils. Les fo lio le s, qui
terminent les feuilles, font beaucoup plus obtufes
& élargies dans leur moitié fupérieure , ce
qui leur donne une forme ovoïde - oblongue.
<*•ƒ•)•
16. Lotier bugrane ,* Lotus ononoides. Lotus
■ pilofiffimus fo lio lis Jlipularibus linearibus ,* aliis
ebovatis : pedunculis terminalibus , fubquadri-
fions.
Ononîs^involucrata ? Lin. F. Suppl, p. 324.
Il eft très-voifin de l’efpèce qui précède, &
devroit peuc-êrre n’en être diftingué que comme
une fimple variété. Cependant, outre que fon
pays natal eft différent, il a les folioles beaucoup
moins allongées ; & celles , qui terminent
le pétiole commun, ont toutes , dans l’individu
en fruits que j’ai fous les yeux , une forme
ovoïde, obtufe. Les calices d’ailleurs, à en juger
par quelques débris , me paroiffent plus 1
courts, & je n’apperçois à la bafe de chaque
pédoncule partiel qu’une braélée fétacée , courte
pileufe. Les fruits font des goufles renflées,
jaunâtres , légèrement velues , longues de huit
Botanique. Tome I I I .
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â fiènf lignes. Cette plante a été envoyée du
Cap de Bonhe-Efpérance à M. Thouin , fous la
nom à'Ononis. [ v; f ].
17. Lotier hémorrhoïdal •, Lotus hirfutusi
Lotus capitulis fubrotundis , caule ereclo hirto ,
leguminibus ovatis. Lin. Spec. Plant, no. 13.
Lotus pentaphyllos Jiliqu&fus villofus. Bauh»
Pin. 332. Tournef. 403. Trifolium album , rectum
, hirfutum y aide. J. B. Hift. 2. p. 360. Lotus
h&morrhoidalis major , five trifolium himor-
rhoidale majus. Park. Oxitriphyllum alterum Scri-
bonii herbariorum ? Lob. Icon. v. 2. p. 31* Lotus
incana. Riv. T e t r . 199* Lotus oto\ixtfocrôçfru-
tefeens incana àlba , filiquis curtis crafjioribus
breviorïbus redis. Morif. Hift. 2. p. 177- Seâ.
2. Tab. 18. Fig. I4. Lotus h&morrhoidalis flore
albo & fubrubefeente. Barrel. Icon. 1033« Lotus
kirfutus. Mill. Di&. n°. 6. Kniph. Cent. 8. n°.
62. Ait. Hort. Kew. vol. 3. p. 93. Lotus hsmor-
rhoidalis. Fl. Fr. 613. no. 14.
Il s’élève, de fa racine, plufieurs tiges droites
, cylindriques , rameufes , hautes d’environ
deux pieds à deux pieds & demi, & couvertes,
de même que le refte de la plante , de poils
fins , blanchâtres, très-abondans , qui les rendent
prefque lantigineufes, Les feuilles font cora-
pofées de cinq folioles le plus fouvent lancéolées,
pointues, mucronées, molles, .douces au
toucher, 8c fi tuées les deux plus petites à la
bafe , les trois autres au fommet d’un pérîole
commun , un peu élargi, qui n’a guères qu’une
ligne de longueur. Souvent auffi les folioles ftipulaires
font ovales , & les terminales ont une
forme ovoïde. Les fleurs font ramaffees en tête
au nombre de fix à huit. Elles font prefque (effiles
aux fommités des rameaux , ou fur des pédoncules
axillaires , folitaires , plus longs que
les feuilles , & munis , an peu au - de flous de
leur extrémité fupérieure , d’une braétée communément
triphylle, & quelquefois à quatre ou
cinq folioles. Les calices font velus, légèrement
rougeâtres, divifés jufqu’ à leur mi Leu en cinq
dents fubulées. Les corolles font d’un blanc mêlé
de couleur de rofe, & ont prefque deux fois
la longueur des calices. La carène eft plus rouge
& plus courte que les ailes. Ces dernières font
moins longues que l ’étendart, qui lui-même a
plus de longueur qu’elles , 8s dont le fommet
eft obtus, relevé, élargi , pendant que fa partie
inférieure eft étroite , linéaire. Le fruit eft
une gouffe d’un brun rougeâtre, courte, ovale
, épaiffe, gibbeufe, mucronée par le ftyle,
& rjtoi n’eft guères plus longue que le calice.
Cetre plante croît naturellement dans les parties
méridionales de la France, en Italie , dans
le Levant. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. f ) .
(v-v.).
Obf, Son nom à’hémorroïdal lui vient primitivement
de la reffeniblance qu’on a cru apper-
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