
MATELÉE des marais' ; Ma T ETE A palujlris.
Aubl. Guian. vol. 1 . pag. 1 7 8 . vol. 3. Tab. 103.
Fig. r.
Mattlea. Juff. Gen. pag. 144.
fi. Eadem, foliis majoribus.
Matelea îatifolia. Aubl. Ibid. Fig. 2. ^ ^
Herbe à fleurs mpnopétalées, de la famille des
Apocins, yoifine des Pervenches & de l’ Ochrofia
par les rapports, & qui c'onftitue un genre particulier
dont le earaftère effentiel eft d’avoir,
- Un calice à cinq divifions ; une corolle en roue.;
cinq anthères prefque fejfiles , réunies en un corps
pentagone ; deux Jtyles \ un follicule biloculairç ;
les femences crénelées. . .
La racine de cette plante pouffe plufieurs tiges
limples & quelquefois rameiïfes , qui s’élèvent à .•
la hauteur ide deux à trois pie,ds & davantage. Ces
tiges font droites, cylindriques , noueiifes* oi.
garnies de feuilles oppoféesj ovales - alongees ,
étroites, acuminées par une longue pointa, très- ,
entières , liffes, vertes , molles, portées fur de
courts pétioles. On v o it, a la furface fuperieure
de ces feuilles, près de leur bafe, deu# petits
corps glanduleux. Les pétioles ont un demi-pouce
de longueur , & portent auffi deux petites, glandes ,
à leur partie inférieure. Les articulations font en-
tourées de poils. Les fleurs viennent, aux aiffelles
des feuilles, fur des grappes courtes, droites,
munies, à leurs divifions, de petites écailles. Elles
l'ont verdâtres, pédicellces, à pédoncules propres
longs d’un demi-pouce. Il leiir fuccède ordinairement
un feul follicule vert, fec , pendant, long
de cinq poncés , fur lequel onapperçoit plufieurs
petits corps femblables à des ver rués;
Chaque fleur offre i Q. un qaliceperfiftant, mo-
nophylle, divifé profondément en cinq découpures
ovales, pointues. .
2,°. Une corolle monopétale plus grande que le
calice, à tube très-court, & à limbe évafe, partagé
en cinq lobes arrondis , qui fe recouvrent les
uns les autres par un de leurs bords.
3°. Cinq étamines dont les filamens courts fup-
portent des anthères râffembléêsen un corps pentagone
, aplati en deffus , fermant 1 entree du
tube. . " • '■ ,
4°. Deux ovaires ovales ,' furmontes chacun
d’un flyle qui fe termine par. un ftigmate renverfé
en dehors & creufé en forme de bec d’aiguiere.
( L’ un des ovaires avorte prefque toujours; )
Le fruit confifte en un long-follicule pentagone,
pointu , verruqueux , bivalve , partage en deux
loges par une cloifon membràneufe , fur laquelle
font attachées un grand nombre de femences aplaties,
crénelées en leurs bords , & couchées les
unes fur les autres. *
Cetté plante a été trouvée à Cayenne, au bord
du ruiffeau qui traverfe la favane de l’habitation
dite Stregin. Elle eft remplie d’un fuç laftefr
cent. f ' Y :<: ,
La variété fi, , trouvée au meme endroit, n a
paru à Aublet différente que par les feuilles beaucoup
plus grandes , par lé calice plus alongé , &
par les fleurs qui étoient entièrement vertes.
Obf. Il eft vraifemblable , contre l’affertion
d’Aublet, que le fruit eft univalve & uniloculaire
, comme c’eft le propre des plantes de la
famille des Apocins , lorfqu’elles ‘ont deux ftyles,
( Par M. D e^rousseaux ).
MATOÜRI d « prés; Matovrra pratenflsm
Aubl. Güiàn. vól. a, pag. 641. vol. 4. Tab. 2$9"
Matourea. Juff. Gen. Plant, pag. 119.
Herbe à fleurs monopétalées , de la famille des
Perfonriées, qui a , félon M. de Juffieu, des rapports
avec le Dódartia & les Scrophulaires, &
qui conftitue un genre particulier dont le caraco
tère effentiel eft d’avoir ,
Le calice à quatre divifions profondes ;la corolle?
! à tube courbe, & h limbe divifé en deux lèvres ,
; la fuperieure bifide , Vinférieure trifide j quatre
étamines diâynamiques ; un flyle -, deux ftigma-
tes ; une capfuie uniloculaire , pofyfperme.
Cette plante a les racines branchues, fibreufes,1
& s’élève, à la hauteur d’çnviron deux pieds, fur
plufieurs tiges tétragones, à angles aigus, ra-
meufés , & garnies de feuilles oppofées. Ces
feuilles font ovales ou ovales-oblongues , un peu
pointues , dentées en fe ie , légèrement velues j
rétrécies, à la bafe, en de courts pétioles. Elles
n’ont qu’environ un pouce & demi de longueur ,
J & font marquées de nervures obliques qui partent
dé la côte moyenne. Les fleurs fortent de
; l’aiflelle des feuilles: elles font le plus fouvent:
! foliaires, de couleur bleuâtre.; r ' .. » J
Chacune de ces fleurs offre 10.. un calîce divifé
profondément en quatre découpures ovales-alon-
gées, acuminées, a%uës, velues, droites, per^
fiftanteç. . . , .
a°. Une corolle monopétale , à tube courbe ;
beaucoup plus long que le calice, & a limbe
partagé en deuxièvres ; la fupérieure relevée , bifide
au fommet, l’inférieure^ partagée en trois
lobes ovales , obtus, inclinés , dont celui du
milieu a un peu plus de longueur que les laté*
raux. p '. . . .
3°. Quatre étamines didynamiques, dont les
deux plus longues dépaffent le tube de la corolle ,
j $c dont lesfilamens grêles, arqués, portent des
• anthères ovales , didymes. , ,
s 40. Ün ovaire fup.érieur, ovale, chargé d’un
ftyle filiforme , au rpoiM auffi long que les étamines,
'& terminé par tin ftigmate à deux lames.
Le fruit confifte en une capfule oblohgue , sèche
, bivalve, uniloculaire, au centre de laquelle
eft un placenta pyramidal , chargé d’un grand
nombre.de femences très-menues.
On trouve cette planté-communément dans les
terreins humid'es de-l’ ïfle de Cayenne. 0 ; Elle
eft nommée Bafllic fauvage par les Greoles. 1'
Elle eft regardée comme un très-|>on vulnél
M A T
taire*, ©n l ’ap p liq u e é c r a l e e , ou o n f e fe r t de fa
d c c o é lio n .
( P a r M . D esrousseaux ) .
M A T R IC À IR 'E -, M a t r i c a r i a . G en r e de
p lan te s à fleu rs c om p o fé e s , d e la fam ille des C o -
r ym b i fè r e s , q u i a des rapports a v e c le s P â q u e r
e t t e s , le s C am om i l le s , & qu i com p ren d des
h e rb es & des a rb u fte s à feu ille s a lte rn e s , fimples
ou d é co u p é e s , & à fleu rs te rm in a le s le p lu s fo u -
v en t difpofées en co r ym b e .
Le ca raélère e ffen tiel de c e g en re e ft d’a v o ir
Le calice embriqué, hémifphérique ; les corolles
radiées ; le réceptacle nud ; les femences fans aigrette,
-
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
La fleur e f t rad iée -, e lle o ffre
10. U n c a lic e com m u n h ém ifp h é r iq u e , em b r iq
u é d’éca illes nomb reu fé s & ferrées le s unes co n t
re les .autres.
a o . D e s fleu ro n s h e rm a p h ro d ite s , trè s -n om b
r e u x , tu b u le u x , q u in q u é n d e s , a y an t c in q é ta mines
fyn g én é fiq u e s , d e u x f t igm a t e s , & o c c u pant
to u t l e d ifq u e d e la fleu r . -
3 ° . D e s dem i-fleu ron s fem e lle s , à la n g u e tte
o b lo n g u e , à t ro is d e n t s , difpo fés à la c i r c o n fé r
en c e d e la f le u r & com p o fan t fa cou ron n e.
4 0. U n r é c e p ta c le com m u n , nu d , un p eu
c onvexe.
Le fruit co n fifte en p lufieu rs fem en c e s o b lon -
g u e s , dépourvues d’a i g r e t t e s , ïitu é e s fur le réc
e p ta c le , & env ironné es par l e c a lic e com m u n .
Obfèrvationi
L a confédération du c a ra é lè r é m em b raneu x on
n on membraneux des é c a ille s in térieure s du c a lic e
com m u n , d o n t Linné, a fa it u fa g e p ou r fépare r le
Matricaria du Chryfanthemum , eft u n e ‘ d e ce s
c o n fid é ra tio n s m in u t ieu fe s , é q u iv o q u e s dans bien
des C a s , & q u i ne fo n t pas d ign e s d’ o ffr ir une
d ift in& io n g én é r iq u e . E n c o n féq ù en c e , nous a vons
t ro u v é plus c o n v e n a b le , plus a v an ta g e u x aux p ro g
r è s d e la B o tan iq u e , de fu iv re l ’e x em p le d e
H a l l e r , d e S c o p d li , & de 1 iréunir c e s deu x
g en re s .
E s p è c e s .
^ Fleurs radiées : demi - fleurons blancs ou
rougeâtresi,
T . M a t r i c a ir b officinale-, Matricariapàrtke-
nium. L . Matricaria foliis pinnàtis \ pinnis pin-
natifidis, inciflsÿobtufis 5 flotibus corymbojîs.
M A T 727
Matricaria vulgaris f fativa. B a n h . P in . 1 3 3 .
T o ù r h e f . 4 9 3 . M o r if . H î f l . 3. p. 3 2 . S c â . 6. t .
I o . F . î Mairicana vulgo minus partkenium. J.
B . 3. p. n q . Artémifia tenuifolia. F u c h f . p a g .
4 8 . T a b . 4 5 . T a b e rn . Ic o n . 8. Matricaria noftras.
L o b . I c . 7 5 Matricaria Gerardi. • R a j. H i ft . p .
3 5 7 . Matricaria foliis pinnatis, pinnis femi-pin-
ndtis, lac in iis obtups \ floribus umbellatis. , H a ll .
H e lv . n ° . 1O0. Matricaria odorata. FJ. F r . 1 2 0 .
ho. 1 . Matricaria. D o d .T em p t . 3 5 . B la cw e ll. t ,
1 9 2 . M il) . D ié l. n ° . 1 . Lu dw . E f t . t . 19 2 . F l .
D a n . c. 6 7 4 . K n ip h .-C en t . ç . n«. 5 7 . I c o n . R e g .
p. 132.. Matricaria & partheniupi. O f f.
fi, Eadem, folio crifpo. F a b r . H e lm fta tt . H o r t .
P- H 7- -, - ;
y . E a d em , flore pleno. J. B . H i f t . 3. p. 129.'
Sw e r t . 2 . t . 1 3 .
Artémifia tenuifolia flore pleno. T a b e rn . I c . 9.
Matricaria duplici flore; L o b . I c o n . 7 5 1 . M o r is .
loco. citato..
-S". Eadem, difeo nudo abfque femi - flofculisl
H a ll. H e lv . n ° . 1O0.
C ’e f t un e de s plus con n u es & dé s plus in té -
refian tes efp e ç e s d e c e g en re à c a u fe d e les p ro priétés
méd ic in a les . Son nom lu i v ien t de fes v ertus
r e la t iv e s à la m a t r ic e . E lle a des t ig e s n om b
r eu s e s , fe rm e s , d r o i t e s , c a n n e lé e s , liffe s , un
peu r am e u fe s , h a u te s d'en v iron d eu x p ied s .
L e s feu ille s fon t a l t e r n e s ,.p é t io le e s , affe z la r g
e s , a ilé e s & com p o fé e s d e pinnules p in n a t ifi-
des d o n t les d iv ifio n s fo n t in c ifé e s & un peu
o b tu fe s . E lle s fon t m in c e s , lé g è r em en t v e lu e s &
d’ un v e r t tendre t ira n t fur le g r is ou fur le
jaun e . L e s fleu rs n aiffen t au x e x tr ém ité s de s t i g
e s & des ram e âù x fur des péd on cu le s d i fp o fés
en c o r ym b e : e lle s fon t de g ran d eu r m éd io cre*,
le u r d ifq u e e f t ja u n e , & leu r c o u ro n n e
b lan c h e . L e s é c a ille s du c a lic e fon t é t ro it e s , &
les intérieure s fo n t un peu fe a r ieu fe s fur le s
b o rd s & à l’e x tr ém ité , c e q u i nous o ffr e un
.nouv eau m o t i f d e ne pas fepare r c e t t e p lan te
des : Cfiry fantem'um d e L in n é . E l l e c r o î t fp o n t s -
nément dans le s lie u x in cu lte s & p ie rreu x d e
l ’Eu rope. TJH. [y .v .J
I l en è x if te .plufieu rs v a r ié té s d o n t on c u lt iv e
la plupart a u ’Jardin du R o i. N o u s a vons m en tion
n é feu lem en t les tro is prin c ip a le s . L e s f le u -
f ift e s r e c h e rch en t p a rticu liè rem en t c e lle à fleu rs
do u b lé s p ou r la d é co ra t io n dè s pa rterre s.
L a M a t r îc a ife Officinale’ d 'u n e o d e u r f o r t e ,
p én é tra n te , dé fa g réab le & une- fa v eu r am è r e :
auffi n’ e f t - e lle pas d é p o u rv u e d’e ffica c ité . C ’e f t
un remède to n iq u e , f tom a è h iq u e , an th e lm in tiq u e ,
em m én à g o g u e , a n t i - h y f t é r iq u e , & c . C e fo n t
le s fe u ille s & les fom m ité s fleu rie s q u e l ’on em p
lo ie ,1 E lle fe ro it d ’un u fa g e ' beaucoup plus o r d
in a ire fi- noue n ’av ion s pas fous là m a i a , des
v é g é t a u x 'q u i po fsèd én t les m êm e s Vertus à un
plus h a u t d e g r é . O n Eàdminiftre in térieuremen t
en p o u d r e , en d é c o f t io n , en in fu f io n , ou b ien