
2.9® J O U
& divifée à fon fommet en deux on trois rameaux,
auxquels font attachés, par des pédoncules très-
cou rts‘, desfleurs afffz grandes & de couleur jàùrië.
CeS. fleïirS ^ félon.Haller & M. Jacquiüj \ ont’un
c'ah'ce némitphérique , vèlu j diyifé profondément
en douze découpures ou davantage ; & au moins
douze pétales linéaires: lancéolés, beaucoup plus
longs que le calice , très-ouVerts, rougeâtres à
leur batV, jaunes d’ailleurs , velus en defl'ous , &
ciliés fur les bords. Morifon a attribué à cëtté
plante des fleurs blanchâtres , ^ à fix pétales. Cette
Joubarbe efoît dans l’Autriche , l'Alface-, la Suiffe ,
le Dâÿphihê, le Piémont 9 &c.' fur les montagnes :
On la cuicivé au Jardin du Roi! J f . ( v. v.J'.j7. )
5 . ƒQ.u barbe arachnoïde ^Sempervivum. arachnoïde
uni. L. Sempervivum foliis pi lis intertexds -,
propaginfius globojis. Lin. Mill. Di 61. n°. 4 Jacq.
Auîtr., Vol. 5. App. p. 51. t. 41. Knorr. Del. 2.
%. s. $.
Sedum moninnum tomentofum., Baùh. Pin..5.84.
TpurneLa6aruVIorif. Hift. 3. p: 474. Sec; 12. t; 8.
f» 44* Sedum.ruh.rum montanuni gnaphalcides.C.ôl.
Ecphr, p. 292. t. 291,.; Raj.-Hift. 688. n°. .5.
Sed.imnïontanum rofeum minus reticulaturrù. Barr. •
ïc . 393. ét 391. n°. 1. Sedurn. Hall. Helv. no. 952.
Cette efpèce eft remarquable par fes rpfettes de
feuilles q u i, fur-tout dans leur jeuneffe,, :font
chargées de longs filers blancs & cotonneux^ qui
fe erpifent d’un bord à Lautre ou du fommet 4.e
chaqup,feuille , & , imitent une toile- d’arraignée.
Xes ^epilles qui compofent ces, rplètcës fpnt petites
, ovalés-lancéblees , embriquées orbicülaire-
ment, ferrées ou contrariées de manière que les
rofettes font globuleu fes , & tronquées fupérieu-
jnent avec quantité de filets blaçç£vara»éeux ,
.comme je viens de le dire , & tels qu’on en voit
dans i’ A loës patte-d/arraïgnée n6'. iq. La tige.eft
haute, de-qu'atre à.fixpouces , velue , feuillée., &
.divifée à Ion fommet en deux ou trois rameaux qui
fou tiennent des fleurs purpürinps , jaflez grandies ,
ayant neuf pétales prefque glabres. Cette Joubarbe
croît fur les montagnes de la Suifle, du Dauphiné ,
de la Provence, de PJtaHe , & fur les Pyrénées ,
parmi les rochers ' Elle fleurit en Juillet & Août.
Tp-. C f$j v. ) bile eft bien difiinguée de la fuivahte.
- 6. J © ub a rb e d e m o n ta g n e ', S empervivùni montanum.
Sempervivum r-ôfùlisJenu-patulïs , fo liis
pstdlifquc Ciliato, rillojîs. N.
Sedum majus: mojftanum% foins non dentatis ,
florU-us rubentibus. Bauh. Pin. 283. Tournef. 262.
• Raj. H.ft. 6e8. n°. 4. Sëdum m■ nranumlatifol/um
flore phrpureo. J B. 3. p. 6‘. 8 Cotylédon niera
tertia. Gluf. Hift, 1 . p. 64. Sedum. Hall. Helv.
n°. 951.
Idem fiehbus albicantibas. Sedum majus mon-
‘ tanum, foliis dentatisalterum. Bâuh. Pin. 283
Tournef. 262. Cotylédon altéra 2. Cluf. Hift. 2.
J o u
p. 63. abfque Icône. Sempervivum hirtum. Allio^
Fl. Pedem. n°. 19:38. Tab. 65. f. 1.
Dans cette efpèce, les roléttes-radicales n’ont-
point lètirs feuilles contrariées cbmriiè dans la précédente
Ÿ 8c ne font ppint chargéës de longs filets
aranééux.
Seè/'fofeçtes radicales font fèfliles" raMafféès ‘
Oompbfées ‘défeuilles ovales -lancéolées’ ’, un peu
cburtês , légèrement vëluès, ciliées fur les bords
ouvertes , 8c embriquées orbiculairement. La tige
èft haiitë'dé fix'ou lèpt pouces , cylindrique, vè--
lu e , garnie de feuilles éparfes, lancéolées, velues,
fouvent rougeâtres; Le fommet de la tige eft divifé
en quelques rameàux qui foutiéiVnê'nt des fleurs
purpurines' ou d’un rouge clair., ayant douze à
quinze pétales:. Ces p'étales font linéaires-lancéo-
Ies , deux fois plus longs que le câlicé , velus ou
ciliés fur les bords , & très-ouvèrts. Cette Joubarbe
croît fur les montagnes de la Suiffe, du Dauphiné
, de la Provence , du Piémont, &c. parmi
les rochers; j ’en ai rencontré plufiêurs. pieds en
Aüvergnë'v fur la montagne fituéé derrière Thier
fac.’ Tjj. ('v. v. )
7. Joubarbe âizoïde, Sempervivum abonde si
Sempervivum caule ramöfö foliis fubovatis petio-
latis loevibus ad apic.es ramorum 'conféras. N.
Cette Joubarbe ne formé poirit de rofettes radicales
à la manière des êfpèces ci-deffus , & fe
rapproche davantagë des Orpins par fon port. Sa
tige eft droite , haute de neuf pouces à Un pied ,
charnue, comme fruticuleufe , rameufe & même
paniculée dans fa‘ partie fupérieùre. I es feuilles
fontprefqu’ovalës ou ovalés-fpatnlées, péticlées,
planes, vertes j charnues, liffes, in gales, &
rapprochées aux extrémités des rameaux , en rofettes
ouvertes ; elles ont un peu l’afpecl de celles
de l’ibéride de Perfe. Les fleurs font jaunes , pe-
titès , viennent en cîme paniculée 8c terminale,
fur des pédoncules velus ; elle ont un Calice à liuit
divi.fions pointues ,• huit pétales lancéolés, glabres,
une fois plus grands que le^ calice v feize étamine?.
Gette plante eft cultivée depuis peu au Jardin du
Roi. Je préfume qu’elle eft Originaire d’Afrique
ou des Canaries! ( v. v. )
8. Joubarbe à feuilles d’Orpin, 'Sempervivubi
Je ai forme. Sempervivum jolijs jparfis , injeriorihis
tereribüs j Jupenonbus defrcjfs. jJâcq: Hort. t. 8-1•
Plante glabre ën toutes fes. parties , 8c qui a
le feuillage & le port d’un Orpin. Ses tiges fleuries
’ font droites, hautes de huit ou neuf pouces; elles
ont intérieure ment des rameaux ftcrîles étalés fur
la terre. Les feuilles font éparfes , prefque fémi-
cyiindriques , pointues , charnues, d’une couleur
glâlique , fouvent rougeâtres à leur fommet ; les
i u péri eu ire s font plus applaties que les autres; Les
fieiirs nüilfent en cîme denfe & term inale : elles
ont un càîice à fix ou fept divifions , fix. ou fept
’ pétâle's blanchâtres douze ou quatorze étamines
1 p o
plus longues que les pétales, & des ovaires«n
nombre égal aux divifions du calice ou de la
corolle. Le lieu natal de cette plante n’eft point
connu.
JOUTAI de la Guîane , O u TE A Guianenjïs.
Aubl. Guian. 29. t. 9.
C’eft un arbre de la famille des Légumineufes ,
qu’on peut rapporter à la divifron des Gaffes , près
du Tamarinier, & qui conftitue un genre particulier,
dont le caraélère, à ce qu’il paroît , eft
d’avoir un calice très-petit, à cinq dents; cinq
pétales, dont un eft beaucoup plus grand que les :
autres trois étamines fertiles, fort longues, & .
un filament ftérile j un ovaire pédicelle.
Le tronc de,cet,arbre,dit Aublet »s’élève à cinquante
pieds , fur un pied de diamètre. Son écorce
eft liffe 8c grifeâtre. Son bois eft peu compaét,
rougeâtre vers l’intérieur, mais blanc à fon aubier;
U pouffe à fon fommet" des branches très-
ram eufes-, qui fe répandent de tous côtés. Ses
feuilles font alternes , ailées fans impaire, & com-
poféés de deux paires de folioles ovales , obtüfes,
entières, liffes., vertes , portées fur un pétiole ;
commun, qui e ft, à fa naiflance , accompagné de
deux flipules oppolees. Les fleurs naiffent fur des
épis axillaires, longs de trois pouces; elles font
.pédiceilées, ont leurs pétales violets, 8c font munies
chacune de deux braélées oppofées, ovales,
concaves, fituées à la bafe de leur calice.
Chaque fleur offre i ° . un calice monophylle ,
turbiné, très-petit, à quatre ou cinq dentelures.
20, Cinq pétales inégaux ,'dont un fupérieur eft
relevé , très-grand , oblong arrondi à fon fommet,
& les .quatre aurres.font inferieurs , très?.petits., !
arrondis & ouverts ; ils font attachés à la parois
fupérieure 8c interne du calice.
3V Trois étamines fertiles, dont les filamens
très-longs, portent des anthères commequarrées
& vacillantes j en outre, un filament ftérile , v e lu ,
court , attaché à la bafe de l’onglet du pétale
fupérieur.
4°. Un ovaire fupérieur, oyale-oblong, porté
fur un long pédicule qui naît du fond du calice ,
& terminé par un iîyle fimple, à ftigniate arrondi,
concave.
Te fruit n’a point été obfervé.
. Cet arbre croît dans les, forêts de la Guiane ,
près de la fource de la Crique des Galibis. Aublet
l’a vu en fleur dans le mois de Mai. Il eft nommé
Joutay par les Garipons.
IPO, ( p ) I p o ƒ. bypo. Raj. Suppl. Luz. p. 87. |
Arbor toxicaria f. Ipo. Rumph. Amb. 2. p. 263. 1
87. Ipo. Buc’hoz. Differt. L'Üpas des Malays. '
C’eft un arbre dë i’ïfle C e l e b e s , que l’on dit extrêmement
yénéneux , & -dont on .raconte même
des chofes étonnantes, relativement, à, Tes., faculrés
tvuifibles , & à l’aélivité du poifon, qu, il froduir.
■ Mais cet arbre eft encore très-peu connu , 8c fur-
I R E. : 29t
tout ne l’eft nullement des Botaniftes ; ce qui fait
que nous n’en pouvons riën difè de bien pofitif. Il
eft mentionné , à la vérité ,' dans les ouvrages de
Raj & de Rumphe 5 mais ces: Auteurs ne l’ont
point oblërvé eux-mêmes , & ri’ont pu nous rien
apprendre fur les caraélères de fa fructification.
Cet arbre , à ce qu’il paroît, eft rempli d’up
fuclaitëüx'dun roiigë brun, qui eft regardé,comme
le poifon le plus yidient qui foit connu dans les
Indes. Ses rameaux font garnis de feuilles al ternes,
fimples, ovales-oblongues, entières,lanugineufes
en deffous, 8c portées fur des pétioles très-courts.
La fructification 8c l’inflôrelccnce font également
inconnues. R u m p h e : diftihgue Y'Ipo en mâle. 8c eh
femellè cette diftinction vraiféniblablement n’çff
point fondée fur une cohfidéràtiori féxueile, mais
elle l’eft plutôt fur une différence d energie dans
les qualités malfaifântes des arbres dont Rumphe
fait mention. En e ffe t, félon c et Auteur , l’Tpo
mâle eft bien plus vénéneux , & produit un poifon
bien plus aétif que Y Ipo femelle.
Aucune plante , dît Rumphé , hècroît fou s. cet
arbre,, même à la diftance. du jet^d^up.e pierre.. La
terre des environs eft fterile , brune J 8c comme
brûlée. On në'trouve -aux en virons que des plumes
d’oifeâüx qui ont fans;doute péri lo'rfqu’ ils lè font
perchés‘fur les branches , tant l’air qui ènvironnë
cet arbre pernicieux-, eft infeété par fes émanations.
Tout ce qui â vie périt aufli-tôt qu’il eft touché
par fes émanations malfaifantes. Aucun.hoinme
n’oferoit en approcher qu’ il n’ait les bras, les pieds
& la tête env.elqppcs de linge, finon i l f re,fient
auffi-rôt un v if chatouillement dans les .membres
1 qui ne, tardent pas à fé roidir & à perdre tout fen-
timent. S’il tomboit quelques gouttes d’eau: de
cet arbre fur le corps d’un homme , il.s’enfleroit
aufli-tôt j & fi l ’on reftoit fous ce même arbre la
tête découyerte , les cheveux tomberaient à
l’ inftant.
Nous ne rapporterons point ici tout ce .que l ’on
raconte des effets pernicieux de. l ’ip o , -parce quç
nous croyons que ce qu’on en,a die eft fort exagéré.
Nous.,préfumons que l’arbr,e dont il s’agit
e f t , comme le Man^enUiier, auquel il eft peut-
être analogue, ou comme certains Sumacs , rempli
d’un fuc véritable ment cauftique 8c vénéneux ; ^
mais nous penfons en même temps que lorfque cet
ar.bre fera , mieux connu , on aura beaucoup à rabattre
fur les effets qui lui l’ont attribués. Au
refte y on prétend que c’eft dans le. fuc de.cet arbre
que les habitans d,u pays où,il c ro ît, trempentjes
dards & les flèches qu’ils veulent empoil’onner.
IRÉON v.erticiilé , IREON verticillata. Burm.
Prodr. Fl. Cap. p. 6.
S.pus.çe.nom, M. N. L. Burm^nndécrit un arbufte
qui paraît avoir des, rapports avec le Sauvage fa „
mais qui. en diffère au moins par ion port & par
fes cap Cul es triloculaires.
Ses feuilles tei minent les rameaux , & naifloïtt
O ° jij