H E N
£■ magis dijfeclo f l ranuncull folio. Sloan. .Tarn. E s s à e e ï .
Hift. a. p. 7a. Morif. Hift. 3. p. 5.60. Sec. 14.
t. 1. £ 5. Filix ranunculi folio ,. proliféra. PetivV
Fil. I77. t. 8. f; I I . Filix Jiemionids dicta ~ : /àr;z-
lu la fo lü s , wZ/o/«. Pluk. Alm. 155. 1 . 19 1. £4.
Sa racine eft compofée de fibres menues , noire
, & nombreufesj elle poufle de fon collet
neuf ou dix feuilles difpafées. en faifceau les
unes droites & portées fur de longs pétioles, &
les autres prefque touchées, n’ayant que des
pétioles fort courts. Ges feuilles font palmées,
à cinq lobes divergens , un peu pointus , crénelés;
elles font velues, & ne font pas plus larges que la
paume de la main. La frudification forme fur leur
dos de petites lignes difpofées en réfeau. Les pétioles
font rougeâtres, velus ; quelques-unes des
grandes feuilles font prolifères. On trouve cette
plante dans l ’Amérique méridionale , ' dans les
nois, fur les bords ombragés des torrens, 8c parmi
les rochers»
4. H emionite du Japon, Hemionitis Japonica.
Th. Hemionitis frondibus bipinnads ypinnis lan-
ceolads integris. Thunb* F l. Jap, 333*
Ses feuilles font par-tout glabres , & ont leur
pétiole fillorme -, elles font bipinnées inférieurement
, & fimplement pinnées dans leur partie
i ’upérieore. Leurs pinnules font lancéolées , pointues
j. vertes en de-flus , d’une couleur pâle en
defious. La frudification nak en lignes trîcboto-
mes , difpofées dans toute l’étendue, de la furface
inférieure des feuilles. Cette efpèce croît au Japon.
HENNÉ ou M IN D I, La u soN IA p genre dé
* fleurs polypétalées, qui femble fe rapprocher
eu Macqui & des Millepertuis par fes rapports , &
qui comprend des arbrifleaux exotiques, à feuilles
fimples 8c oppofées , & à fleurs quadrifides,
octandriques, dtipoféesèn panicules terminales*
C a r a c t è r e g é n é r t q v^b.
La fleur offre i°* un calice monophylle, per-
fifiant, divifé au-delà de moitié en quatre découpures
ovales-pointues.
2 ° . Quatre pétales ovales-lancéolés ou quelquefois
linéaires , en partie ouverts, & plus grands,
.que le calice.
3°. Quatre étamines , dont les filamens aufli
longs ou plus longs que la corolle , 8c difpofés
comme par paires entre les pétales , portent des
anthères arrondies.
40. Un ovaire fupérieur, arrondi , furmonté
d’un fiyle de la longueur des étamines, perfif-
tanr, à.ftigmate fimple ou marqué d’un fillon
médiocre.
Le fruit eû une petite capfule gîoBuîeufe, muer
o née par une portion du fiy le , & divifée inté-
rieuremem en quatre loges , qui contiennent plusieurs
femene.es anguleufes*
I. Henné à fleurs blanches, Laufoniar alla.
Laufonia fol iis fubjeffilibus ovatis utrinque acutis
petalis albidis patzntibus. N.
Ligußrum Ægypdacurn ladfolium. Bauh. Pin.
476. Ligußrum Ægyptium , cyprus Groecorum ,
elhanne Arabum.-I. B. i.p . 532. Liguflruni Ægyp~
tium y elhanne f . tamarkendi. Alp. Ægypt. 13,
t. 13. Alcanna Arabum. Bell. Irin* 35. Cyprus
henna ,. alcanna- Pauv. Itin. 60. t. 60. Alhennafl
henna Arabum. Waith. Hort. 3. t* 4..Ligußrum
orientale, f. cyprus Diofcoridis & Plinii. Raj„
Hifi. 1.603 • Laufonia. inermis. Lin» Mill. DiéL
n°. I.
8. Fadem ramulis fubfpinefcendbus. Mail-anfchi
Rheed. Mil. 1. p. 73. t. 40; ‘Raj. Hift.. 1573*
Rhamnus Malabariçus. Pluk. t. 22O. f, I. Cyprus.
Rumph. Am b. 4. p. 42. t* 17. Laufonia fpinofa*
L. Le Mindi des Indes.
D'après la çomparailon que j ’ai faite des exemplaires
rapportés de l’Inde par M. Sonnerat , &
que je pofsède dans mon Herbier , avec ceux que
M. Desfontaines a rapportés de la côte de Barbarie
,. 8c qui appartiennent au même arbriffeau que:
le Henné d’Egypte & dé l’Arabie, je fuis très-
convaincu que les deux plantes que je réunis i c i ,
appartiennent à la même efpèce* Je puis même
dire que la plante ß , un. peu mieux, repréfentée
dans Pluknet & d^ns Rumphe q.ue dans Rhéede ,
offre à peine de quoi la diftinguer comme variété
car elle n’eft point véritablement épineufe ; mais
fes petits rameaux roides 8c aigus , Tont plus ou
moins fpinefeens*
C’eft un arbriffeau de huit à douze pieds de
hauteur., ayant en quelque forte lé port d’un Grenadier
, mais dont les rameaux font étendus de
tous côtés, 8c non droits. Son bois eft dur , &
l’écorce de fon tronc eft ridée.: Ses rameaux font
glabres, très - branchus , feuilles.,. légèrement
tétragônes vers leur fommet, & les latéraux font
aigus, roides, quelquefois piquans comme des
épines. Les feuilles font petites, oppofées , ovales,
pointues aux deux bouts , entières ., prefque fel-
files, vertes,. 8c glabres des deux côtés 3 elles
n’ont guère plus d’un pouce dé longueur , & fou-
vent çlles. ont moins,, fur- tout fur les grands individus.
Les fleurs font petites, blanches, ou d’un blanc
jaunâtre, très^odorantes,. & difpofées en panicules
branchues 8c terminales» Les ramifications
des panicules font oppofées , menues & quadran-
gulaires, I.e calice eft glabre -, les pétales font
ouverts , 8c les étamines font beaucoup plus longues
que les pétales. Rhéede a a-flez bien rendu la
difpofition des étamines. Les capfulës font de la
groffeur des grains de Poivre ou. de nos pois ordinaires.
Cet arbriffeau croît naturellement dans les
Indes orientales , la Perfe, l’Arabie , l’Egypte t
&c. Il eû actuellement cultivé au Jardi» du. Roi»
-Se graines que M. Besfontaines a rapportées de
la côte de Barbarie , où il l’a vue en abondance,
où on le cultive comme objet de commerce ,
à caufe de la propriété que fes feuilles ont de
teindre en un jaune rougeâtre ou en une couleur
orangée. Les habitans du pays ou croit cet arbrü-_
feau font dans l’ufage, fur-tout les femmes , de
fe peindre les ongles 8c même le bout des doigts ,
& quélquefois lés cheveux , ainfi que certaines
parties du vifage , avec les feuilles de ce Henné.
M. Desfontaines nous a dit que, pour ce la , il
•fuffifoit d’écrafer ces feuilles, 8c de les appliquer
en manière de cataplafme fur les parties qu’on
veut peindre Forskale (F l. Ægypt. p. l v . ) , dit
qu’on fait fécher ces feuilles , qu’on les réduit
en poudre, & qu’on y mêle du fable pour l’atténuer
davantage. Cette poudre, fe conferve ou fe
vend pour l’employer aux ufages dont nous venons
de parler. On l’humeâe, 8c on en fait une pâte
lorfqu’on veut s’en fervir. T?. ( v. f . )
1. Henné à fleurs pourpres , Laufonia purpu-
rea. Laufonia foliis fubfeJJUibus lanceolads , pe~
talis ereâis purpureo-coeruleis. N.
Poutaletsje. Rheed. Mal. 4. p. 117. t. 57. Raj.
Hift. 1634. Barfod. anc. Encycl.
Linné confond mal-à-propos cet arbriffeau avec
le précédent, ou au moins avec le Henné des Egyptiens;
car d’après un exemplaire , à la vérité
imparfait, que nous avons vu dans l’Herbier, de.
M. de Leferme, il a fes feuilles au moins une fois
■ plus longues ; il paroît en outre , par ce que
Rhéede nous dit de fa frudification, qu’ il en dit—
l fère encore par fes fleurs inodores , d’un pourpre
l bleuâtre, par fes calices velus, par fes fruits ,
I qui font de petites baies oblongues & bleaâtrès.
; Au refte , cet arbriffeau eft peu élevé 8c fort
rameux. Son tronc eft droit, un peu grêle , a le
; bois d’un blanc jaunâtre , & eft recouvert d’une
écorce rouffeâtre tirant fur le brun. Ses rameaux
; font oppofés, feuillés , quadrangulaires, & ver-
fdàtres. Les feuilles font aufli oppofées, lancéolées ,
-entières , glabres, vertes, felïiles ou prefque
! fefiiles, & ont au moins deux pouces de longueur.
I Le.s fleurs font petites , 8c difpofées comme dans
| Fefpèce ci-deffus. Rhéede repréfente leurs pétales
’ droits, comme connivens, ayant leur pointe réfléchie
en dehors. On trouve cet arbriffeau fur la
r-' côte de Malabar, particulièrement aux environs
! -de Cochin. Il eft toujours v e r t, fleurit en Juillet
I & Août, 8c ne vit que peu d’années. Jj . ( v. f.
/r. )
l On prépare avec la décoction de fes feuilles
| 'dans le la it , une boiflon qui a la propriété d’em-
I pêcher le fommeil, & qu’on donne , pour cette
I rai fon , aux perfonnes attaquées de léthargie^ou
I de toute autre affeétion foporeufe. De la décoc-
k tion de toutes fes parties, on fait un bain que
, Fon emploie pour guérir ou calmer les affeétions
I ipafmodiques , & Fépilepfie.
3» Henné à longs pétioles , Laufonia acrcny-
chia. Laufonia inermis , foliis longe pedolatis
cuneiformibus. L. F. Suppl. 119» •
Acronichia lavis, Forit. G en. 54* t; ^7*
On n’ a point encore publié de defeription cfe-
taillée de cette efpèce : nous favons feulement
qu’elle eft bien diftinguée des précédentes par les
pétioles de fes Feuilles , & par les pétales de fes
fleurs. Ses feuilles font c u n é ifo rm e s , portées fut
de longs pétioles , qui font comme articulés a feue
inlèrtion. Les fleurs ont un calice fort p etit, &
des pétales linéaires9 un peu concaves , ayant leur
pointe crochue ou courbée en dedans. Cette efpece
croît dans la nouvelle Çaledonie. T? . L ovaire etc
environné à la baie par huit petites ecaihes.
HÉPATIQUE , Ma r c h a n t i a ; genre de
plante Cryptogame, de la famille des Algues, ayant
des rapports avec les Jongermanes , les Antho-
cères , 8cc. & qui comprend de petites plantes
herbacées, conftituées par des extenfiuns mèm-
braneufes & rampantes, fur lefquelles laéruélifi-
cation apparente préfente deux fortes de parties
que l’on^ prend l’une pour des fleurs mâles , &
l’autre pour des fleurs femelles.
.Les fleurs mâles confiftent> en un plateau orbi-
culaire , pédicule , ou en une calotte convexe 011
conique , aufli pédiculée, fous lëfquels font fituées
de petites bourfes qui renferment une poufiière
fine attachée à des poils. Ces bourfes, que l’on
peut comparé* à des anthères, s’ouvrent avec éla 1-.
ticité, & les poils ou filamens qu’elles contiennent
ont des mouvemens très-remarquables au temps
de leur épanouiflement.
Les fleurs femelles font des capfulës ou de petits
baflins campanules , fefliles , épars fur la furface
de la plante , & dans iefquels on trouve des cor-,
pufeuies que l’on prend pour des femences.
E s p e c e s .
1. Hépatique étoilée , Marchantia flellatai
Fl. Fr. Marchantia pileo fiellato loevi fubdecem-
fido , radiis margine reflexis , flipitibus pilufls. N.
Lichen petueus Ictifolius f. hepadca fontana.
Bauh. Pin. 362. Lichen ƒ. hepadca fontana. J. B. 3.
p. 758. Lichen. Fuchf. Hift. 472- Cam. epit. 782.
Lichen hepadca. Lob. Ic. 2. p. 246- fig» major.
Lichen f. hepadca vulgaris. P^aj. Hift. 124. Hepa~
tic a officin arum. Vaill. Parti, 97' Marchantia
major , capitulo Jîellato , radiis teretibus , &c.
Mi eh. Gen. 2. t. 1. f; I. Lichen fontanus major 9
fieliatiis ce que ac ümbeUatus & cyathophvrus. Dill.
Mufc. 523. t. 7 6. f. 6. Marchanda. Hall. Helv.
rfi. 1891. P0lli.ch. n°. ÏO78. Weif. Crypt. p. 132»
Web. Spicil. p. 162. Marchantia polymorpha. (»).
Linn. Marchanda ftellata. Scçp. Cam. 2. n°. 13 J4»
Vulgairement Y Hépatique des Fontaines.
(3. Eadem minor. Lichenpetrceus Jlcllatus. Bauh*
Pin. 362, Lichen hepadca. Lcb. Ic. 2. p. 246;
• O ij