
( corculurn > fitué à fa bafe , un peu latéralement.
Voici les principaux genres qu’on rapporte a cette
famille.
* Un feul ftyle-
Le Nard, Nardus.
La Pomereule y Yoméreuüa*
L’AJvarde , Lygeum-
La Larmille , Cohr.
Le Maïs , Zea.
L ’Olyre , Olyra,
L’Aplude, Aplndcu
La Manifure , ■ Manifurus■*
La Pharelle , Eharus.
La Pariane , Pariana»
* * Deux fiyles ; une ou deux étamines*
Le Cinna , Cinna»
La Flouve > Anthoxantum.
* * * Deux fiyles ,* trois étamines y calices uniflores-
Le Bobart,
La Coqueluchiole.
Le Vulpîn r
La Fié oie r
L’Alpifte ,
La Pafpale,,
L’Agroftis
L ’Ariftide,
La Stipe T
Le Lagure,.
La Canamelle ,
Le Bar-bon.,
Bobartia.
Cornucopia.
Alopecurus-
Thleum.
Pkalaris-
P afp aluni-
Agrofiis*
Arijiida►
Stipa.
Eàgurus.
Saecharumi •
Andropogon-
Le Panic ,
La Rotbolle Y
L’Egilope ^
La Racle
Le Trip fa c ,
L’Hchème,
Le Spinier '
La Mélique^
La Canche,
Panicum-
Rottbolla*
Ægylops, .
CenêKrus«- -,
*Tripfacu'm>.
Ifckcemum-
Spinifex»'■
Me lie a*
A'ira.
. Le Daëtilev
La Cretelle^
L ’Yvrare.
L’Elyme,
L’Orge.
Le Seigle ,
Le Froment,
Dactytis- -
Cynofurus«
LoTium.
Ely mus..
Hordeum-
Sècale. -
TritUimu
* 6. Deux fiyles ; trois étamines ; Calices multi»
flores , lâches ou en panicule.
* 4» Deux fiyles ; trois étamines ; calices bifioves
ou trifiores.
* 5. Deux fiyles ; trois .étamines y calices multi-
flores , glomérulés ou en épi-
Le Brome ,
La Fétuqùe,
Le Paturin,
La Brize ,
L’Avoine ,
Le Rofeau,
Bromus•
Fefiuca•
Boa.
Bri\a.
Avena.
Arundo,
' 7. Deux fiyles ,• f ix étamines*
Le R iz ,
La Zizane ,
Ory[a.
Zizania*
I l eft digne de remarque que les plantes de cette
famille offrent parmi elles plufieurs des végétaux
les plus précieux & les plus utiles, que l’homme
pofsède ; en effet , le Froment, le Riz , le Sucre
le Maïs, le Seigle, l’Orge, & c . font des Graminées
d’ un intérêt général, & d’une utilité affez
reconnue , puifque , dans prefque tous les pays *
elles font la bafe de la nourriture de l’homme»
Toutes les Graminées font des plantes très-faines y
leurs femences font farineufès,& très-nourrif-
fantes ; & c’eft parmi les grandes efpèces qui portent
les plus grofles femences, que l ’homme chol-
fit celles qu’il trouve propres à lui fërvir d’aliment.
I l dëftine les antres pour les animaux qu’il
nourrit & entretient pour fès befoins,
La fubfïance muqueufe que contiennent le*
femences- de ces plantes, réfide dans le germe ou
l’embryon de ces femences , & la fubfïance mu-
cilagineufe 8c amilacée qu’elles contiennent encore
, eff due à leur matière farineufe. C ’eft pour
cette raifon que le Riz du commerce ne. peutfer-
vir , comme notre Froment , à faire du pain : ce
Riz , dans l’état où nous le reçévons, étant monde
& n’ayant plus de germe y ne contient qu’une matière
farineufe, c’eft-à-dire qu’une fûbftdnce mti-
cilâgmëufe - amilacée , & n’a point ou prefque
point de fubfïance muqueuferfermentifcible ; il
en eft de même de l’Orge mondé ,, 8cc. que l’on
he trouve alors fi "adouciffant, fi peétoral, que
parce que les grains qui le çonftitueht n’ont plus
de germe , & par conféquent plus de matière mu-
queufe fermentifcible , laquelle n’efl jamais fans
une certaine âcreté. .C’eft à M. Vnlpré que
nous devons ces, obfervatrons intéreffanres , qui
font lefruit des recherches & des expériences qu’il
a fartes à ce fiijet : elles lui ont fait découvrir
que l’âcreté des germes eft une qualité fi générale-
de ces parties,'qu’elle rend laxatives ou purgatives
les. femences" de la plupart des autres végétaux
: de forte que, lorfqu’on privc les fërnehces-
qui font dans ce cas, du germe ou de l’embryon
I qu’elles contiennent, elles perdent alors la plus
[ grande partie de leur propriété purgative ou• irritante.
Voyez l’article Semence»;
Les tiges & les racines des Graminées contiens
lient un mucilage plus ou moins abondant, lequel
eft très-fucré dans les tiges de la Canamelle , du
Bambou ( efpèce de Rofeau ) , & qui , dans les
racines du Chiendent des Boutiques ( Tritieum
repens ) , eft adouciffant 8c apéritif. Les Graminées
les plus fines & les plus tendres forment la
bafe principale des bons foins qui fervent à la
nourriture des beftiaux.
G R A N G E R de Bourbon, Gr a n g e r i a
Borbonica. Cal. •y.-partitus ÿ petala 5 ,* fiam. 15;
germ. fuperumy fiylo uvjCô ; drupa ohveeformis ,
nucleo angulofo triquetrb monofpermo.
- Grangeria fruclu fanguineo Conquaffato , drupa
nucieoque contufis. Commerf. Herb. MfT. Vulgairement
l’Arbre de buis de Bourbon.
- C ’eft un arbre de la grandeur & de la grofieur
du Chêne, ayant l’écorce d’un gris blanchâtre.
Ses feuilles font difpofées & rapprochées fur les
derniers rameaux -, elles font alternes, ovales ou
ovales-oblongues, très-entières, glabres , un peu
luifàntes , & portées fur des pétioles fort courts :
elles n’ont qu’un pouce ou quinze lignes de longueur
, fur une largeur de fept ou huit lignes.
Les fleurs font petites, blanches, naifïent furies
derniers rameaux, en petites grappes fimples ,
axillaires ou prefque terminales , & qui n’ont
qu’un pouce ou un pouce & demi de longueur.
Chaque fleur offre i° . un calice divifé profondément
en cinq découpurès oblongues, roulées
en dehors.
1 l 9. Cinq pétales petits, ovales , un peu onguiculés
& ouverts.
* 30. Quinze étamines, dont les filamens fetacés,
Inférés au réceptacle, 8c à peu près de la longueur
des pétales, portent des anthères arrohdiès.
1 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, lanugineux,
chargé d’un ftyle quelquefois un peu plus long
que les étamines , à fligmate Timple.
Le fruit eft une petite baie drupacée , ovale-
©blongue , rouge ou ayant des points rouges très-
nombreux parfemés fur un fond jaunâtre"; cette
baie eft peu pulpeufe, comprimée de divers côtés,
prefque trigône, & contient un noyau offeux,
anguleux , trigône , renfermant une amande.
Cet arbre croît naturellement dans les forêts, de
l ’Ifle de Bourbon, f) . ( v. f i ) Commerfon , qui
l’y obferva, l’a dédié à la mémoire de feu M. Gran-
*ger, BptaniileFrançois, qui, voulant contribuer
âu progrès de la fcience qu’il cultiva, voyagea
dans 1 Arabie & ^Egypte pour faire des -recherches
fur les plantes dé ces contrées , y périt , &
véî». comme Lippi & Commerfon lui-même , du
«ombre des Martyrs de la Botanique.
U® Granger différé des Antidefmes, dont il
paroit avoir le port, par ies fleurs hermaphrodites
conipfettes, 8c par le caraétère de fes fruits.
Nous croyons , avec M.. de Juffieu ,• que , dans
1 ordre des rapports, on peut le rapproclier de
l’H irfelle , dont il eft cependant bien distingué ,
principalement par fès étamines.
GRAPPES ( fleurs en ) , F l o r e s racemofi*
On nomme ainfi une certaine difpofitiondes fleurs
dans les plantes : en effet, on dit que des fleurs
font en grappe , lôrfque , fituées plufieurs eflfèm-
ble fur un pédoncule commun, elles y font difpo-
fées latéralement fuivant fa longueur , & portée»
fur des pédoncules propres.
. Cette dilpofition de fleurs .approche beaucoup
comme on le v o it , de celle qu’on nomme épi
( vaye[ ce mot ) ; mais dans la grappe , les fleurs
ne font point rapprochées ou ferrées 8c prefque
fefïïles comme dans l’épi y au contraire , elles font
lâches , & toujours pédicellées.
La grappe offre elle -même quelques caractères
pour la diftinétion des plantes ; ainfi on dit qu’elle
eft fimple ( racemus fimplex ) , lorfque les pédoncules
propres de fes fleurs n’ont aucune divifion,
8c s’insèrent immédiatement fur le pédoncule
commun -, le Grofeiller des jardins , le Cytife des
Alpes , & c .
Compofée ( racemus eompofitus ) , lorfque les
pédoncules particuliers font divilës', ou que l’axe
commun eft tellement ramifié, qu’on a peine à
le diftinguer ; la Vigne , & c. Unilatérale ( racemus
fecundus ) , lorfque les pédoncules propres
font tous fitués ou au moii»s tournés du même
côté; la Digitale pourprée, la Campanulerapun-
culoïde, & c . Enfin, fous d’autres confidérations,
on en obtient encore quelques caraétères, erï
diftinguant, par exemple , la grappe droite de
celle qui eft penchée ôu pendante > la grappe feuil-
lé e, de celle qui eft entièrement nue r &c.
GRASSETE, P j n g v i c u l a ; genre de plante
à fleurs monopétalées, de la famille des Perfon-
nées, qui a beaucoup de rapports avec les Utri-
cuiaires, & qui comprend des herbes indigènes
de l’Europe, à feuilles toutes radicales, fimples ,
graffes & comme onétueufes, à hampe nue & uni-
flore , & à fleur irrégulière ayant un épêrom
postérieurement.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e »
La fleur offre i° . un calice quinquefide, irrégulier
, comme labié , ayant la lèvre fupérieure à>
trois divifions , & l’inférieure à deux.
a®. Une corolle monopétale , irrégulière , terminée
poftérieurement par un éperon , & ayanc
un limbe labié , à lèvre fupérieure à trois lobes,.
& à lèvre inférieure bilobée 8c plus courte.
30. Deux étamines fort courtes-, dont les filamens
cylindriques courbés y portent des anthère#
arrondies»
40»Un ovaire fupérieur, globuleux, furmont£
d’un ftyle court , à fligmate à deux lames , reçoit*-
v-rant les anthères.