plus grand & plus remarquable que dans les
deux premières efpèees. Les pétales font ovales,
& n’ont point les cavités particulières qui dif*
tinguent la corolle des Kalmies *, les étamines
l'ont au nombre de dix, 8c ont leurs filamens
plus longs que les pétales. Les pédoncules font
uni flores 3 ils fortent chacun de lViffelle d’une
petite écaille ou braftée concave.
Cet arbufte croît naturellement , félon
M. Marshal, dans les lieux bas 8c humides des
Jërfèys. 11 eft cultivé au Jardin du R o i, &
dans les jardins des Amateurs. Tj . (v . v. ) Il
eft délicat, 8c difficile à conlerver. On le multiplie
de graines , mais mieux de Marcottes
que l’on fait au printemps. Il fe plaît à l’ombre,
& dans une terré légère..
LÉEj L e e A . Genre.de plante à fleurs mon-o-
pétalées, qui femble fe rapprocher des Sureaux
par certains rapports , & qui comprend des
herbes' 8c des arbuftes exotiques , à feuilles
alternes, composes ou pinnées , <& à fleurs
difpôfées en corymbe.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d-’avoir
un calice quirïquejîile ; une corolle monopétale ƒ
un tube particulier à cinq lobes ,' inférée fur la
bafe interne de la corolle ; une baie inférieurey
a cinq femences-.
G a RACTÈRR GÉNÊRIQU’E.
Les fleurs offrent i ° . un calice monophylle,
campanule, quinquefîde- ;
2°. Une corolle raonopétale , à tube de la
tongueur du calice, & à- limbe qüinquefide ,
régulier, ayant fies découpures concaves ou creu-
fées en fornie de fac : en outre, un cylindre
particulier à cinq lobes bifides, inféré à la bafe
intérieure de la corolle, & plus court quelle.
■ 3°. Cinq étamines plus courtes que le cylindre
particulier de la corolle ^ 8c dont les fila-,
mens portent des anthères<-eblonguesinclinées.
4°. Un ovaire inférieur, furmontc d’un ftyle
Smplé à- ftigmate lacéré.
Le fruit eft une baie globuleufe, inférieure
(Hort. Kew. l ï f . 283 ): 8c qui contient cinq
femences..
Obfervatiom
Selon le- caractère- générique ,, publié par
Linné ( Mant« p. 1 7 .) ce genre a des fleurs
monoïques, c’eft-à.dire, des fleurs mâles & des
fleurs femelles fur le-'même pied-, & l’ovaire
des fleurs femelles- eft fupérieurs Mais djns
VHortus kewenfs -, qui- vient d’être publié
très-rccemment, ce même- genre eft placé dans
la Pentandrie , 8c le fruit y eft dit être inférieur;
Nous avons eu égard à ces deux confi dérat ions
dans l’expofition du cara&ère-ci-deffus, fans en
garantir lé. fondement;.
E s p è c e s .
I . L é i crépue *, Leea crifpa.,L. Leea caule
angulato fimbriato. Lin. Mant. 124. Meerbure
m Rar. t . 50.^
Ce tte plante, affez remarquable par fon feuil-
l a g e , & fur- tout p'ar les angles crépus dé fa
t ig e , s’élève à 2 ou 3 pieds de hauteur. Sa
racine eft tubéreufe & vivace -, elle pouffe-une
tige comme ligneufe,mats annuelle, d roite, un peu
en z ig -z a g , anguleufe , principalement dans fa
partie fupérieure , & dont les angles font membraneux
8c crépus ou comme frifés. Les feuilles
font alternes, pétiolées, quelques-unes fimples,
8c les autres ailées à 3 ou 5 folioles ovales-
oblongues , glabres , dentées en fcie y rayées
par de» nervures obliques & pa ra llèles, comme
dans le ChsLteignier, & munies entre les nervures
de veines nombreufes & tranfverfes. Les
pétioles font bordés de membranes, à bord
légèrement cilié. Les ftipules placées fous les
feu ille s , font folitaires, fémi-lunaires , ciliées..
Les fleurs font blanches, petites , difpôfées en
corymbe terminal.
Ce tte plante croît naturellement au Cap de
Bonne-Efpérance j elle eft cultivée au Jardin du
R o i , mais nous ne l’y avons pas. encore ,vu
fleurir. Tf. ( v. v. ).
2.. Lee pubeféente ; Leea cequata. L^ Leea
caule tereti pubefcente. ■ Lin. Mant. 124.
On nous avoir mandé d’Angleterre, que d’après
l ’examen de l'herbier de Linné qui appartient
à M. Smith , le Leea aquata 8c Ÿ.Aquilivia fam-
bucina étoieîit des individus de la même plante.
D ’après cette oblervation nous, nous propofions
de ne point mentionner ce Leea , comme n’exif-
tant point réellement. Mais il en eft fa it mention
dans VHortus Kewerjfis, comme ayant ‘été
cultivé au jardin de Kew. Ainfi nous ne devons
point douter de fon exiftençe.
Ce tte elpèce eft ligneufe : fa t ig e eft cylindrique
, pubefcente , & é g a le , c ’eft-à-dire n’a
point, comme la précédente , fa partie fu p é r ie u r e
munie d’angles crépus. Ses feuilles font alternes?
pinnées : elles ont cinq folioles lancéolées , acu-
• minées, dentées, en f c ie , un peu pétiolées, &
longues de fept pouces-fur deux pouces de la r geur.
Ces folioles font liffe s , mais les plus jeunes
font pubefcentes en deffous. Les fleurs viennent
fur des corymbes tricotomes. Ce tte plante c ro î t
dans les Indes orientales. Les Indiens la nomment
Cajoe'toca. .
LÉFLINGE d’Efpagnej L (SFE1NGIA Uifpatùca»
Lin. Lcefl. I t. 1 13 . t. I . f. 2. Loeflingia. A&‘
Stockh. 1768. p. 16. t. I . f. I .
Petite plante de la famille àes-Sablines , ayant
le port & l ’afped. d ’une. GnayeUe, ( Scier an thus ) 3-
& qui conftitue un genre particulier dont le
caraAère effentiel eft d’avoir ;
Un calice de cinq folroles ; cinq pétales très-
petits y trois étamines ,* un féal fiyle ,* une càpfule
uniloculaire y trivalve.
Cette plante pouffe du collet de fa racine
plusieurs tiges, menues, pubefcentes , vifqueufes,
fort rameul’es., longues de , 3 à 5 pouces ,. cou-*
chées & étalées de tous côtés fur la terre. Ses
rameaux font, alternes, comme articulés ainfi que
les tiges , 8c. ont fous chaque articulation deux
ftipules mémbraneufes , defféchées connées ,
formées par1 d’anciennes feuilles flétries, mais
perfiftantes. Les .feuilles font petites, linéaires-
lubulées, oppofées.,. 8c ramaffées ou fort rapprochées
les unes des autres au fommet des grands
& petits rameaux. Ces feuilles , longues d’environ
deux lignes ^ font un peu hifpides fur les bords,
quelquefois dentelées à leur bafe , & ont leur
pointe aiguë, aride, & fpinuliforme. Les fleurs
font, petites, axillaires , folitaires, & l’effiles.
Chaque fleur offre, i*. un calice-de cinq foliole?
lancéolées, aiguës, perfiftantes, & munies
à leur bafe de-chaque côté d’une petite,dent aigu^
1°. Cinq pétales très-petits, oblongs ovales,
rapprochés ou connivens en globules y
30. Trois étamines, dont les filamens de la
longueur des pétales, portent des anthères arrondies
, didymes' •,
4°. Un ovaire fupérieur , ovale , ti igone , chargé
d’un ftyle fimple,.qui s’élargit un peu vers fon fommet
à ftigmate obtus.
Le fruit eft une cap fuie ovale, un peu trigone ,
uniloculaire * qui s’ouvre en trois valves, 8c qui
contient plufiéu«s femences.
Cette plante croît naturellement en Elpagnè,
jur les coteaux fecs & arides ; on la cultive au
Jardin du Roi. Q... ( y. v. ) . ’
LEGUMINEUSES ( les ) -, famille de plante
ainfi nommée parce qu’elle comprend plufieurs
genres , qui, ont tous d e s rapports entr’eux ,
principalement par leur fruit , qu’on nomme en
latin legumen ( Gouffe , voye-j ce mot ), ..
Cette famille , qui eft très-naturelle, eft ca^-
raftérifée'particulièrement par le fruit des plantes
qui la composent..Elfe comprend un grand nombre
de genres auxquels cm rapporte des herbes,,des
arbriffeaux & des arbres , ayant dés feuilles foit
fimples , foiti-compofées , mais prefque toujours
alternes , avec des ftipules qui les accompagnent
& ayant leur, fruâification diverlèment difpofèe.
Les fleurs- des, p la n t e s légiiminenfes. font en
général polypétalc-es , - mais difting.uées en deux
fortbs- principâlesjç i ®. Lès uness font-régulières
nu prefque régu^i^es' -, 1". ïe.s autres font toujours
fert drrtgulières , & leuf e.oràlfe'. préfente une
ferme analogue, très-remarquable, & qfe’on
te.connoît au premier afpe-A.
Les plantes légumineuf s à fleurs régulières
ou prefque régulières, forment dans la famille
dont nous traitons i c i , une fçction affez bien déta-c
chée , & dont nouvavons déjà préfentéle tableau à
l ’article Cajfes (le s ) yVoyg{ce mot, vol. I . p. 641*
Au contraire , celles des pj an tes légumineufes
dont les fleurs toujours fort irrégulières, ont
une forme particulière 8c .analogue-, font nommées
papiUonacées ou plantes a fleurs papilio-
naçées , parce; que la corolle dans ce? plantes ,
prçfente en quelque forte Vappa.repce d’un papillorx
Les plantes herbacées & lbys-ligneufes à fleurs
papilionacées compolènt elles, feules une claffe
entières dans la méthode du célèbre Tournefort
.( clajfe X ) • 8c dans la même méthode les arbriffeaux
8c les arbres qui ont a.ufli dçs .fleurs
papilionacées , forment la dernière claffe qui eft
la XXIIe. de celles qifoffre cette ,méthode.
Prefque toute la Diadelphfe de Linné ( claffe 17)
eft compofée pareillement de plantes dont les
fleurs font papilionacées ; mais somme les priiv
cipes qui. déterminent cette claffe ne font point
fondés- fiir fe confi dération de la corolle , la
Diadelphie ne comprend pas toutes les plante«
à fleurs- papilionacées ( les- Sdphora anagiris, .
cercis en,font exclus ) -, & elle en comprend qui
ne font ni dans ce cas , ni de la famille des
légumineufes. Fumaria, Monniera.
Les fleurs papilionacées ont, i ° . un calic«
ordinairement monophylle , & à cinq dents
inégales dor ries inférieures font, le plus fouyent les
plus^ longues.............................. ..
2°*. Une corolle -irreguliere , dite papilionacée , -
compofée de plufieur-s- pièces- -remarquables ,
connues fous • des -noms particuliers 5 favoir ,.
d’un étendart ( vexillum ) ou pétale fupérieur,
ordinairement plus grand & fur-tout plus
large que les autres-, les • recouvrant:^ les em-
brafiant, en partie par fa bafe (voy ez l ’article
Etendart ) j de deux ailes -(- ah- ) , 0u pétales
fitués fous l’étendart , fur les côtés-de la fleur,,
ayant chacun leur bafe comme bifide , 'â branche
fupérieure fort -courte -, tandis- que l’infériétire
eft prolongée- en un- onglet menu 5 enfin- d’une
caréné ( canna ) ou- pétale inférieur-, courbé en
montant comme l’avant-d’une nacelle-, renfermant
prefque toujours les examines" ainfi que
le piftil , rétréci- en -onglet- vers-fa bafé , &
tantôt d’une feule pièce., tantôt- compbfé de-
deux- pièces« diftinâes.. . .
3°- ^ ix étamines ( rarement huit) réunies ■
communément ■ en un feu! faifeeau, par leurs
fil&ts qui -fe confondent inférieuremenr & s’é--
panouiflent en une membrane formant une gaine-
autour du piftil. Souvent dans le côté fupérieur
de cette gainpr, on diftingue une., fifiiire qui
vient de ce qu’un des filets des, étamines eft
imparfaitement uni à la membrane commune •
mais il eft affez rare que ce filet foit libre au
point de pouvoir l'écarter des autres fans rien
déchirée. Les filets de.ces étamines, libres fu--.-