t-44 IIe Leçon. Des organes du mouvement.
A R T I C L E V.
Remarques générales sur le squelette.
N o u s ayons déjà vu que le squelette est l ’assemblage
des parties dures qui soutiennent le corps,
et qu’il en fait comme la charpente. Dans les animaux
sans vertèbres ©u à sang blanc, il est extérieur
; et sa forme est la même que celle de l’animal
puisqu’il en renferme toutes les parties. Dans les
animaux'vertébrés , il ne détermine que les proportions
et les formes les plus importantes : aussi
leur squelette ne diffère-t-il pas autant que leur
figure extérieure , et il y a même entre toutes ces
charpentes osseuses des rapports dont on ne se dou-
teroit point, à l’aspect des parties qu’ils soutiennent.
En général , les os qui composent les squelettes
sont tous articules de manière à former un ensemble
dont toutes les parties sonfrliées ; cependant
il y a des exceptions à cette règle. L ’os qui soutient
la langue n’est attaché aux autres que par des
■ parties molles dans les quadrupçdes et les oiseaux,
quoiqu’il soit vraiment articulé au reste du squelette
dans les poissons. L ’extrémité antérieure toute
entière n’est attachée que par des muscles dans les
quadrupèdes sans clavicules ; mais elle tient au
sternum par une clavicule, simple dans les quadrupèdes
qui en ont, et double dans les oiseaux. Les
poissons 1 ont fortement lies a l ’épine par une ceinture
osseuse.
Art. y . Remarques sur lè squelette. i45
En revariche , leur extrémité postérieure est généralement
libre , et située simplement dans les
chairs, tandis que les autres animaux l ’ont fortement
attachée au reste du squelette par le moyen
du bassin.
Les os qui composent le squelette se rapportent à
trois divisions principales j le tronc, la tête, et les
extrémités,
La tête ne manque jamais : les deux extrémités
manquent aux serpens et a quelques poissons ÿ
l’extrémité postérieure manque aux poissons apodes^
c’est-à-dire, sans nageoires ventrales , et aux mammifères
cétacés. L ’extrémité antérieure ne manque
seule qu’à une espece de lézard. Aucun animal vertèbre
n en a plus de quatre , à moins qu’on ne
veuille mettre dans ce nombre l’espèce d’aile du
dragon-volant, petit animal voisin de nos lézards.
Le tronc est formé par les vertèbres, dont l ’ensemble
se nomme l ’épine du dos , par les côtes et
par le sternum. Les,vertèbres ne manquent jamais
quoique leur nombre soit extrêmement variable.
Le sternum manque aux serpens et aux poissons ,
a moins qu’on ne veuille donner le nom de sternum
a la partie antérieure de la ceinture osseuse qui supporte
les nageoires pectorales , ou les extrémités
antérieures des poissons. Les côtes manquent aux
grenouilles, aux raies , aux squales , et à un
grand nombre des poissons cartilagineux.
Les vertèbres qui portent des côtes , se nomment
vertèbres dorsales ; celles qui sont entre les dor-,
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