ailes mérite quelques considérations. Le citoyen
Jurine, de Genève, a fait des observations fort
curieuses sur les nervures des ailes supérieures
dans les hyménoptères, et y a trouvé des notes
caractéristiques très-remarquables, an moyen des- [
quelles il a établi des genres forts naturels. Sa I
méthode, appliquée aux autres ordres, offriroit t
peut-être aussi de très-bons résultats. Le genre des
cicindèles, par exemple, porte au coin de l’aile
une espèce de disque transparent. Les ■ perce-oreilles
ont des ailes qui se plient trois fois transversale- I
ment, et qui se plissent ensuite dans leur Ion- I
gueur, etc.
Ici se termine l ’étude des organes du mouve- t
ment dans les insectes parfaits.
A R T I C L E V I I .
Des organes du mouvement dans les vers.
Les vers' ne sont pas pourvus d’organes du
mouvement aussi parfaits que les chenilles. Privés i
de pattes écailleuses et membraneuses , quelques- |
uns se traînént ou rampent sur le corps à l’aide de ;
poils ou de soies roides, dont ils sont recouverts
en tout ou en partie. Tels sont les aphrodites, I
les amphinomes, les néréides , les lombrics, etc. I
Deux ordres de muscles’ servent à leur mouve- I
ment.
Les uns s’étendent dans toute la longueur de
leur corps, et forment quatre faisceaux principaux,
dont deux appartiennent au ventre , et
deiix au dos. Ces quatre muscles constituent, pour
ainsi dire , la masse du corps. On les trouve immédiatement
au-dessous de la peau. Leurs fibres
sont parallèles ; mais leur longueur n’excède pas
cdle des anneaux. Ils sont interrompus dans les
plis de chacun d’eux par des espèces d’intersections
que produit un tissu cellulaire serré. C’est à
|l’intérieur qu’on reçonnoît plus manifestement
l’organisation de ce3 muscles. On voit qu’ils sont
séparés entre eux par une ligne longitudinale, et
fenveioppés dans des espèces de poches d’un tissu
Icellulaire,très-serré qui répondent à chaque anneau
|du corps. Ces quatre muscles produisent les grands
Imouvemens. Quand ceux du dos se contractent
len tout ou en partie , par exemple, ils relèvent la
portion du corps à laquelle iis appartiennent. Le
fmême effet, mais en sens contraire , est produit
Ipar l’action contractile des muscles du ventre.
’ Le second ordre des muscles des vers est spécialement
destiné au mouvement des épines ou
soies roides. Leur nombre égale celui des faisceaux
' de poils. Ainsi les faire connoître pour l’un d’eux ,
c’est la même chose que si on les décrivoit pour
tous.
Les soies, les poils, les épines, les tubercules, etc.
qui font plus ou moins de saillie à la surface du
corps de ces animaux, sont manifestement mobiles*
Ils rentrent et sortent à volonté. Les muscles qui
produisent ces mouyemens ne sont visibles que