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terre ; d’un hydrophile , qui nage ; et d’un caprl
corne, qui vit dans les sinuosités du bois.
I. Muscles des chenilles.
La couche la plus profonde des muscles de la
chenille est formée de quatre rangées principales.
Deux répondent au dos , et deux au ventre. Leur
direction est longitudinale.
Ceux du dos sont séparés entre eux par le
vaisseau longitudinal, et de ceux du ventre par
les trachées.
Ils commencent sur l’union du premief» anneau
avec le second , par deux faisceaux de fibres un
peu séparées entr’elles, qui s’insèrent à une espèce
de ligne tendineuse produite par l’union du second
anneau avec le troisième. Il en est de même entre
tous les anneaux du corps. Sur le troisième , les
fibres des deux faisceaux, quoique distinctes encore,
sont beaucoup plus grosses. Sur le quatrième , il
n’y a plus que le faisceau interne dont les. fibres
soient séparées, La fibre se continue, sans intersection
apparente, sur tous les autres anneaux. Elle
diminue d’épaisseur vers les derniers , et forme de
nouveau plusieurs faisceaux , d’abord, trais , puis
quatre, enfin cinq ou six.
Çes muscles , par leur contraction, raccourcissent
le corps lorsqu’ils agissent avec ceux du ventre ; ils
le recourbent en dessus lorsqu’ils agissent sans eux.
Les muscles longitudinaux du ventre sont séparés
‘entre eux par le cordon médullaire, et d’avec ceux
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du dos, par les trachées. Ils ont absolument la
même direction que ceux du dos. Ils commencent
aussi sur l’union du premier avec le second anneau
par des faisceaux nombreux qui se réunissent sur
le troisième , où ils ne semblent plus former qu’une
seule masse. Les fibres se séparent ensuite plus bas
ou plus haut, selon les espèces, et forment quatre
à cinq cordons charnus, qui se terminent vers la
dernière paire de pattes fausses.
Ces muscles sont auxiliaires des dorsaux dans
le raccourcissement du corps. Ils leur sont opposés
lorsqu’ils agissent séparément ; car alors ils recourbent
le corps en dessous.
Entre les muscles longs du dos et la peau on en
| trouve de courts , mais dont la direction est oblique.
Les uns sont étendus de dehors en dedans, vers
1 la ligne dorsale, entre les intersections annuitaires.
Les autres occupent aussi le même intervalle ,
[ mais sont opposés en direction ; de sorte qu’ils
forment avec eux une espèce de Y en se portant
de dedans en dehors.
Ces deux ordres de muscles obliques n’ont pas
[ par-tout la même quantité de fibres. Celles qui sont
placées dans les premiers anneaux sont plus étroites
et plus longues. Celles du quatrième, cinquième
et sixième sont beaucoup plus courtes. Elles deviennent
ensuite, dans quelques espèces, beaucoup
plus longues et plus nombreuses. Dans d’autres, au
contraire, elles continuent d’être larges et courtes.
Ces fibres agissent isolément sur chaque anneau,
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