i 56 IIe L eçon. Des organes du mouvement
actions particulières des fibres ; et que s’il y a du
désavantagé, il vient de l’insertion générale, non
de la composition.
Il n’en est pas de même dans deux autres espèces
de muscles simples, les rayonnés etlespenniformes.
Les muscles rayonnés sont ceux dont les fibres
sont disposées comme les rayons d’un cercle, et
viennent d une base plus ou moins étendue se
réunir à un tendon mince, en s’inclinant plus ou
moins les unes vers les autres,
Les pennijbrpies sont ceux dont les fibres sont
disposées en deux rangées , qui s’unissent dans une
ligne moyenne en faisant deux à deux des angles
plus ou moins ouverts, à peu près comme les barbes
d une plume. Le tendon est la continuation de cette
ligne moyenne.
Il est facile de voir que, dans ces deux sortes
de muscles., la force totale, ou la résultante, est
moindre que la somme totale des forces composantes
, et qu’elle égale seulement la somme des
diagonales des parallélogrammes , que l ’on forme-
roit en prenant deux à deux les fibres qui font
angle ensemble.
Le muscle composé est celui qui consiste dans
l ’assemblage de plusieurs muscles qui s’unissent en
un tendon commun. Ces muscles eomposans peuvent
être semblables | mais on en voit quelquefois de
très-différens, des rayonnés , des ventrus, etc., se
réunir pour former un muscle composé. L ’action
particulière de chacun d’eux peut s’estimer d’après
 e.t . IV. Des tendons et des muscles. iS j
les observations précédentes : on calcule ensuite leur
action totale selon leur plus ou moins d’inclinaison.
Il y a enfin des muscles qui n’ont qu’un seul
ventre et des tendons divisés ; et d’autres qui ont
plusieurs parties charnues , et plusieurs tendons entrelacés
ensemble de diverses manières. Cette dernière
espèce peut se nommer muscles compliqués.
De ces .diverses dispositions résultent les forces
absolues des muscles $ leur insertion détermine leur
effet réel. On peut rapporter à huit les différentes
espèces d’insertions musculaires.
Les muscles peuvent être destinés à comprimer
les parties molles contenues dans une cavité quelconque
; alors ils enveloppent cette cavité dans divers
sens , comme des membranes ou des rubans. Telle
est la disposition des muscles de notre abdomen et
de notre diaphragme 5 telle est celle des muscles
des limaces, et des autres mollusques et vers nus,
qui peuvent se contracter en tous sens. Lorsque ces
sortes de muscles agissent simultanément , c’est
pour faire sortir quelque matière du corps , comme
des oeufs, des excrémens, etc. mais d’ordinaire ils
agissent alternativement , et alors leur effet est
d’augmenter un des diamètres de la cavité qu’ils entourent
en diminuant l ’autre. C’est ainsi qu’à chaque
inspiration l’abdomen grossit en se raccourcissant,
et que le contraire arrive à chaque expiration.
C’est ainsi que les limaces y les sangsues , etc.
s’alongent et se raccourcissent en faisant agir,
dans le premier cas , leurs muscles transverses ou