5io IV e. Leçon. De Vextrémité antérieure.
dont la main n’égale point à cet égard la perfection
de la nôtre. Il est même oblitéré et caché sous la
peau dans le coaïia ( Simia paniscus. Lin. ).
La dernière phalange , ou celle qui porte l ’ongle,
est moins applatie et plus pointue que celle de
l ’honnne. Les os du métacarpe et les premières
phalanges sont aussi beaucoup plus courbés du
côté de la paume de la main.
Les roussettes et les chau ve-souris ont les phalanges
excessivement alongées, principalemen t les dernières
qui sont très-pointues , et qui ne portent point
d’ongles : le pouce ne participe point à ces chan-
gemens. Il est court et- onguiculé.
Dans les carnivores, le pouce reste parallèle aux
autres doigts ; aussi ces animaux sont-ils privés de
la faculté de pincer ou de saisir les petits objets.
Dans le phocjue, le pouce est plus, long que les
autres doigts II leur est.presqu’égal en longueur
dans les ours, les blaireaux, les ratons , les coatis.
Les sarigues l’ont de très-peu plus court.
Il est manifestement plus court dans les belettes,
les civettes, les chats et les chiens.
Il est oblitéré et réduit à une seule phalange dans
la hyène.
La forme des dernières phalanges et des secondes
est très ^remarquable dans la famille des chats,
animaux qui ont la facuîtéde relever leurs ongles,
afin qu’ils ne s’émoussent pas en appuyant sur le
sol dans la marche.
La seconde phalange est triangulaire. Deux de
A et. VII. Des os de la main. 3n
ses faces sont latérales, et la troisième plantaire ,
ou inférieure. Du côté interne ou de celui qui regarde
le pouce , la face latérale présente une espèce^
de torsion telle , que la partie moyenne est oblique
et comme échancree. ^
La troisième phalange, ou celle qui porte 1 ongle,
est plus singulière encore par sà forme, ses articulations
et ses mouvemens,
La figure de cette phalange est celle d’un crochet
fait de deux parties : l ’une , dirigée en avant,
courbée, tranchante et pointue , reçoit l’ongle, dont
la forme est à peu près la même. La base de cette
première portion fait une espèce de capuchon osseux
dans lequel est reçue la base de l’ongle comme
dans une gaine , mais de manière à ne pouvoir etre
repoussée en arrière. La seconde partie du crochet
est placée en arrière : elle s’élève presque verticalement
, et n’est articulée qu’à sa portion la plus
inférieure : elle se prolonge au-dessous de 1 articulation
en deux appendices, qui donnent attache
aux muscles propres à faire saillir l’ongle, ou à fléchir
la phalange, ce qui revient au meme. L articulation
de cet os est en effet disposée de manière que, dans
son extension, qui se fait beaucoup au-delà de la
ligne droite , il éprouve u n véritable renversement
en-dessus et en-arrière sur la seconde phalange
du côté interne ou radial, de sorte que l’échancrure
latérale de la seconde phalange sert alors à loger
la troisième, et que, dans cet état, la pointe de
l ’ongle ,bien loin de toucher le so l, regarde le ciel.
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