line tresse très-serrée dont chacun des fils, au lieu
d’agir dans la direction longitudinale , se meut obliquement
dans le canal formé par les fibres voisines.
IL Des pattes.
. Les pattes des crustacés varient pour le nombre
et la forme, Dans les monocles elles prennent des
figures très-différentes ; tantôt elles tiennent lieu de
palpes, de mâchoires , de nageoires , de bran-
chies , etc. Elles varient beaucoup aussi pour la
forme dans les crabes , sur-tout la première paire.
Nous allons décrire comme exemple des organes
du mouvement des pattes, celles des écrevisses.
i°. Parties solides des pâttes.
Les pattes des crustacés de la famille des ecre-
visses, sont le plus ordinairement au nombre de cinq
de chaque côté 5 elles sont toutes formées de six articulations.
La première paire est la plus grosse et forme ce
que l’on nomme la serre ou pince.
La hanche tient au thorax $ elle n’est mobile
que de devant en arrière 5 elle supporte l’une des
divisions des branchies , ainsi que la seconde piece
de la patte qui représente la cuisse. Celle - ci est
très-appîatie , courte, presque quarrée , lisse et un
peu courbe. Le plan de son articulation est parallèle
à la longueur de la pièce ; et comme les deux
muscles qui la meuvent.s’insèrent aux deux points
les plus éloignés, la cuisse se trouve située horizontàlement
; elle se meut en charnière sur la hanche ;
son mouvement est combiné $ elle se porte de devant
en arrière et de dehors en dedans. Son mouvement
sur la jambe est très-borné ; il se fait seulement
de bas en haut, et produit l ’application contre le
thorax. La troisième articulation qui correspond
a \& jambe , est aussi un peu applatie , sur-tout à
son extrémité fémorale. Elle est un peu courbe,
dans le sens de la cuisse ; ce qui correspond à la
convexité que forme le corselet. La jambe, à son
extrémité tarsienne, devient plus épaisse , plus
grosse et epineuse. Elle se meut très-peu sur la
cuisse. La quatrième articulation est comme intermédiaire
entre la pince et la jambe, sur laquelle
elle se meut en angle très-prononcé. La
pince est la cinquième articulation , la plus grosse
de toutes. Elle se termine du côté externe par une .
avance pointue et épineuse , et reçoit au côté interne
un pouce mobile et opposable. Le mouvement
de la pince sur la quatrième pièce se fait
de dehors en dedans.
Les deux paires de pattes suivantes ressemblent
en petit aux serres, avec cette différence que le
pouce , ou l’articulation qui le représente, n’est
pas plus gros que la pièce immobile.
Les deux dernières paires de pattes diffèrent
des trois autres en ce qu’elles ne se terminent pas
par une serre, mais par un seul ongle mobile.
Quant au reste , elles sont en tout semblables à la
troisième et à la quatrième paire.