5oo VIIe L e ç o n . Des mouvemens.
la plus rapide que le cheval puisse exécuter, et la
seule qu’aient les chiens, les lièvres, etc. Dans cette
sorte de course., les pas du cheval se font aussi entendre
en deux temps. Le galop ordinaire est lorsque
les deux pieds de devant sont inégalement avancés
et tombent F un après l’autre. On le divise en galop à
trois et quatre temps, parce que les pieds de derrière
peuvent aussi ne retomber que l’un après l’autre.
Au reste tous ces objets ont été suffisamment développés
par les écuyers et les liippotomistes.
Il y a plusieurs genres d’animaux qui sautent au
moyen d’organes différens des pieds, mais toujours
par un déploiement subit de plusieurs articulations
successives.
Les serpens sautent en ployant leur corps en
plusieurs ondulations qu’ils détendent toutes à la
fois, ou successivement, selon qu’ils veulent se
donner plus ou moins de vitesse. Ils peuvent être
aidés par les écailles de leur ventre, qui se redressent,
et ensuite se reportent contre le corps,
mais il n’y a que quelques genres qui puissent
employer ce moyen.
Certains poissons sautent aussi au-dessus des
cataractes, en ployant leur corps fortement et
en le débandant ensuite.
Les écrevisses à longue queue , sur - tout les
salicornes, sautent en déployant leur queue qu’elles
avoient recourbée sous le corps.
L a larve de mouche , appelée vulgairement ver
du fromage, se contourne en cercle, se contracte
A r t. V. De la natation. Soi
le plus qu’elle peut ; puis se débandant subitement,
elle est lancée à une distance assez considérable.
Les podures ont une queue formée de deux articulations
, qu’elles reployerit sous leur abdomen,
4 ut qui leur fait faire des sauts tres-considérables
I en se détendant.
a r t i c l e v.
D e la natation.
Le saut ordinaire a lieu sur un sol fixe, qui
I résiste par sa masse et son peu de flexibilité. Si ce
«sol cédoit jusqu’à un certain point, en vertu de
H ce qu’il seroit mou ou élastique, le saut pqurroit
lavoir lieu cependantj mais le mouvement en ar-
| riere que le sol auroit reçu seroit autant de dimi-
| nue sur la vitesse du saut, qui est produite par
| la résistance du sol, et qui est par conséquent
* d autant plus grande que cette résistance est plus
| complété j car pour suivre l’exemple que nous
| avons pris d’abord d’un ressort à deux branches ,
t qui se débandé , il est clair que si l’une des extré-
( mités n’éprouvoit pas plus de résistance que l’autre,
le milieu du ressort ne changeroit point de place :
mais pour peu qu’il y ait de différence, il faut
qu’il y ait un mouvement vers l ’opposite du corps
résistant.
La natation et le vol sont des sauts qui ont lieu '
dans des fluides, et qui sont produits par la ré