talion qu’il reçoit par la grande chaleur de leur
corps. Nous décrirons toutes ces cellules en traitant
des organes de la respiration.
Enfin, le tissu des plumes , et sur-tout celui des
pennes , et leur fermeté élastique, contribuent
puissamment au vol par la légèreté et la grande
étendue qu’elles donnent aux ailes. Nous les
décrirons en détail, en traitant des tégumens de
ces animaux. Mais ce ne sont pas seulement leurs
plumes qui servent à agrandir l’aile j l’angle compris
entre l ’humérus et l ’avant-bras , et celui qui
est entre l ’humérus et le tronc, sont garnis d’une
expansion de la peau, qui est tendue par des
muscles particuliers que nous décrirons en traitant
du pannicuïe charnu.
Il y a des oiseaux qui ne volent point du tout :
ce sont les autruches, parmi les terrestres , et les
pingoins et les manchots, parmi les aquatiques.
Leurs ailes sont si petites qu’elles paroissent n’être
là que pour ne pas faire d’exception trop marquée
aux règles de ressemblances des classes.
En revanche , il y a des mammifères qui volent
assez bien j quoique sans avoir d’ailes. Ce sont
les chauve- souris ; leurs bras, leurs avant-bras,
et sur-tout leurs quatre doigts sont excessivement
alongés, et interceptent un grand espace , qui est
rempli par une membrane fine, qui s’étend encore
jusqu’aux pattes, et des deux côtés de la queue. Elle
forme une surface asse? étendue et assez ferme
pour élever dans l’air l ’animal auquel elle appai
tient Les chauve-souris ont d’ailleurs des muscles
pectoraux très-puissans, un corps court, étroit
et grêle en arrière, de manière que le centre
de gravité est sous les ailes ; mais cette disposition
de leur corps , qui les rend propres au vol,
fait aussi qu’elles ne peuvent que ramper, parce
que leurs jambes de derrière ne peuvent pas les
soutenir seules.
D’autres mammifères, savoir les galéopithèques t
lespolatouches ou écureuils volans, et lesphalan-
gers volans , ont des membranes entre les pattes,
mais sans alongement des doigts ; elles ne peuvent
servir à les élever, mais elles les soutiennent assez
bien *en l’air pendant quelque temps, ét les
mettent à même de faire de très-grands sauts en
descendant , auxquels on ne peut point donner le
nom de vol.
Le dragon est un petit lézard des Indes orientales
, qui se soutient aussi en l’air pendant quelques
instans, au moyen d’une membrane soutenue
comme un éventail, sur quelques rayons
osseux articulés à l’épine du dos.
Les ailes des poissons volans sont assez analogues,
pour la structure, à celles du dragon ; mais elles
sont formées par l’extension des nageoires pectorales
, ou d e q u e lq u e s r a y o n s situés a u -d e s s o u s de
ces nageoires. Elles ne fournissent pas non plus à
un vol continu.
N. B. En décrivant les muscles et les autres
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