256 IV e Leçon. De l ’ extrémité antérieure.
mifères que dans l’homme ; car il s’y attache par
des digitations non-seulement aux côtes , mais encore
aux apophyses transverses des vertèbres du
cou. Cela étoit nécessaire aux animaux qui marchent
sur les quatre pieds, pour empêcher plus
efficacement l’omoplate d’être repoussé vers l’épine.
Ce muscle forme , avec son correspondant , une
espèce de sangle qui soutient le thorax. Confine il
a la même étendue dans les singes , c’est une des
preuves que ces animaux sont destinés à marcher à
quatre. Leur grand dentelé donne même des digitations
à toutes leurs vertèbres cervicales , tandis
que dans plusieurs carnivores il n’en donne qu’à
une partie. A quatre , par exemple dans le chat:
à cinq , dans le chien, ainsi que dans l’ ours et dans
le lapin. Dans le dauphin qui ne marche point le
grand dentelé ne se fixe point aux vertèbres du cou.
Le petit pectoral manque dans les carnivores et
dans les animaux à sabots. Le cheval a un muscle
qui le remplace ; il prend naissance sur les côtes
par des digitations ; puis il va se rendre au bord
anterieur de 1 omoplate j mais il s’unit en passant
aux fibres du grand pectoral pour s’attacher en
partie à l’humérus. Dans le dauphin, il est remplacé
par un muscle qui n a qu’une- digitation insérée
sur le sternum vers l’extrémité antérieure : elle.se
fixe au-dessus de la cavité humérale de l’omoplate.
Le releveur de Vomoplate présente des variétés
nombreuses par le nombre et l’insertion de ses attaches.
Dans les singes , par exemple , il ne se
se fixe point à l’angle , mais à l’épine même de l’omoplate
, près de Facromion. Il est là recouvert par
le trapèze qui n’est point divisé. Dans les carnivores
et les rongeurs , son trajet est plus grand j
il s’approche davantage de l’extrémité humérale
de l’épine de l’omoplate^, et le trapèze étant partagé
| il passe entre ses deux portions. Dans le
c h a t , il n’a que deux attaches supérieures : l’une
à l’apophyse transverse de la première vertèbre
cervicale j et l’autre à l’apophyse basilaire de l’oc-
ci pital.
Dans le chien et dans l ’ours , il ne s’attache qu’à
la première vertèbre du cou. Dans le lapin , il n’a
d’attache qu’à l ’apophyse basilaire seulement. Vicq-
d’Azir l’a regardé comme un muscle particulier ,
et l’a nommé acromio-basilaire.
Dans le mouton, il vient de la première vertèbre
, et s’insère à la portion antérieure de l’épine
de l’omoplate ; il manque tout-à-fait dans le cheval.
Dans le dauphin , il s’attache à l’apophyse transverse
de la première vertèbre ; mais son tendon
s’épanouit sur toute la face externe de l’omoplate.
Le trapèze et le sterno-cléido-mastoïdien sont
à-peu-près dans les singes comme dans l’homme ;
mais dans les autres mammifères , ils se compliquent
tellement, que l’on est obligé de les décrire
ensemble. Ainsi, dans ceux des carnivores et des
rongeurs qui n’ont point de clavicules parfaites ,
le clè'ido - mastoïdien ( qui est fort distinct du
sternù-mastoïdien ) , et la portion claviculaire du
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