sent pour former la cavité humérale', et qui correspondent
à l’omoplate, à la fourchette et à la clavicule.
Mais comme la disposition respective de ces os
est extrêmement remarquable , nous avons cru nécessaire
d’en donner une description particulière.
L un des os §’étend de la base du rudiment de
la première cote, sur laquelle il est attaché par un
ligament , jusqu’à la hauteur de la cavité humérale
où il s unit intimement avec les deux autres.
Le second os pourroit être regardé comme la
continuation du premier, auquel il s’unit à la hauteur
de la cavité humérale qu’il forme en partie. Il
est attaché, par son autre extrémité , au plastron :
de forts ligamens unissent cette extrémité à celle
de l’os postérieur.
Ces deux os ainsi unis sont légèrement courbés
en dehors, de manière à laisser entr’eux et ceux
de l ’autre côté un espace ovalaire , par lequel passent
1 oesophage , la trachée et plusieurs muscles.
Le premier paroît correspondre à la clavicule,
et le second à la fourchette.
Enfin le troisième os de l’épaule est placé dessous
les viscères de. l’abdomen et de la poitrine, plus
près du plastron -, il est alongé et s’étend depuis la
cavité humérale, dont il forme la portion inférieure,
jusques sur le bas-ventre. Il semble tenir lieu d’omoplate
par le nombre de muscles auxquels il
donne attache : mais sa situation est entièrement
opposée. Un ligament très-fort unit cet os au second.
Art. II. Des muscles de l ’épaule s53
Nota. Comme le membre pectoral des poissons
ne peut pas être comparé d’une manière positive
à celui des autres animaux vertébrés , nous avons
cru devoir en faire une description particulière ,
qu’on trouvera à la fin de cette leçon.
A R T I C L E I I .
Des muscles de Vépaule.
A. Dans l’homme.
L ’épaule de l’homme est mue par plusieurs muscles
qui lui impriment quatre sortes de mouvemens
principaux , qui souvent se combinent. Dans l’un
de ces mouvemens , l’épaule se porte au-devant
de la poitrine ; par le second , qui est oppose au
premier , elle est ramenée en sens contraire , et le
corps s’ efface ; par le. troisième , les épaules sont
tirées en bas et maintenues abaissées : on dit alors
que le cou est dégagé ; et par le quatrième, les
épaules sont portées vers la tête ou relevées.
Ces muscles sont au nombre de huit,
i. Le grand dentelé ( scapulo-costien ) est attaché
en dessous au bord spinal de l ’omoplate. Il
s’épanouit, pour se fixer par des digitations à la
face externe des côtes, depuis la première jusqu’à
la neuvième. Par ' ses digitations inférieures , ce
muscle attire l’épaule, en bas en même-temps qu’il
la ramène en devant| par la contraction des~digi