4i8 VIe Leçon. ItfoupC des an. sans vert.
des trompes , dans les espèces a tuyaux. Ils sont
branchus dans la moule qu’on mange. ( Mytulus
edulis. Linné. )
Comme les valves des coquilles tendent continuellement
à s’ouvrir par l’effet du ligament élastique
placé du côté de la charnière, et qui fait
l’office de muscle, il falloit que l’animal qu elles
recèlent eût la faculté de les fermer à volonté.
Aussi, selon les genres, y a-t-il toujours un ou
deux muscles destines a cette fonction.
Dans les huîtres 3 il n’y en a qu’un seul situé
à-peu-près au centre de la coquille , derrière le
foie et au milieu du manteau. Il s’attache à l’une
et l ’autre valve, et, par sa contraction , il les serre
l ’une contre l’autre avec une force étonnante. Il
en est de même dans les pernes, les arondes , les
spondiles.
Il y a deux muscles pour fermer la coquille
dans les moules , solens , venus 3 mactres, bu-
cardes, etc. Ils sont toujours éloignés l’un de l’autre
vers les extrémités des coquilles longues, et généralement
rapprochés du bord ou est la charnière,
afin qu’un très-petit rèlâchement de leur part
produise une ouverture d’un plus grand arc au
bord opposé.
Un grand nombre de mollusques acéphales ont
la faculté de transporter leur demeure testacee
d’un lieu dans un autre , à l ’aide d’un appendice
musculeux qu’ils font rentrer et sortir à volonté,
et avec lequel ils s’accrochent et se traînent sur
le sable et les rochers. On a nommé cet appendice
le pied de l’animal,
L huître-, les spondiles, plusieurs peignes3 les
anomies, et en général presque toutes les coquilles
inéquivalves, n’ont aucun pied, et sont dépourvues
de la faculté de changer de lieu à volonté.
Un des pieds les plus simples est celui de l ’ano-
dowtitè des étangs , (mytilus anatinus, Linné).
Il est placé au-devant du corps, vers le bord des
coquilles. Sa forme est oblongue comprimée. On
remarque à chaque côté et extérieurement une
couche de fibres venant du fond de la coquille. Il
y a intérieurement d’autres fibres , dont les unes
croisent les premières à angle, droit, et d’autres
unissent les deux couches extérieures en s’y attachant
circulairement. Par cette disposition, on conçoit
facilement que l’animal doit pouvoir changer
à son gré les trois dimensions de ce pied ou de l’une
de ses parties. Il parvient par son moyen à placer de
champ sa coquille, et il rampe alors avec son pied ,
comme le limaçon avec le sien.
On retrouve ce pied simple dans la pholade ;
sa forme est presque sphérique , tronquée par une
surface plate. La partie que Linné a reconnue
dans le solen, et qu’il a comparée à un gland dans
son prépuce, est le pied à l’aide duquel cet animal
s enfonce dans le sable et s’élève à sa surface. Le
pied sort dans ces deux genres par l’ouverture de la
coquille opposée à celle d’où sortent les tubes.
Le pied des hucardes est un peu plus composé.
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