quelconque a été effectuée par la , force vitale du
corps duquel il descend, on doit trouver en lui
une force semblable et les causes de cette force *
puisqu’il a à exercer une action pareille en faveur
des corps qui doivent descendre de lui.
Mais cette composition des corps yivans nous
est trop imparfaitement connue, pour que nous
puissions en déduire clairement les effets qu’ils
nous présentent. Nous voyons qu’en général ils
sont composés de libres ou de lames , dont l’ensemble
forme une suite de mailles plus ou moins
serrées, qui fait la base de tous leurs solides ,
tant de ceux qui ont de l’épaisseur en tout, sens ,
que de ceux qui représentent eux-mêmes des lames
et des lilamens : nous connoissons les formes, la
consistance , la position des plus grands de ces
solides , les ramifications des plus considérables de
leurs vaisseaux , la direction des fluides qu’ils contiennent
; mais leurs branches délicates et leur
texture, intime échappent à nos instrument. De
même nous connoissons les: caractères chymiques
des divers fluides les plus apparens, ainsi que des
substances concrètes ; nous les décomposons jusqu’à
un certain point ’ mais non seulement cette
analyse est très-imparfaite , puisque nous ne pouvons
les recomposer ; les phénomènes nous apprennent
encore qu’il doit exister plusieurs fluides
qu’il nous est jusqu’à présent impossible de saisir.
On auroit donc tort de s’appuyer sur l ’inutilité
des efforts que les physiciens ont faits jusqu’ici
pour lier les phénomènes des corps vivans aux
lois générales de la nature , et d’en conclure que
ces phénomènes sont absolument d’un ordre différent.
Mais, d’un autre côté , il seroit1 téméraire d’entreprendre
de nouveau cette tâche , tant que nous
n’aurons que des connoissances si bornées des corps
dans lesquels ces phénomènes se manifestent : nous
ne pourrons en donner qu’une exposition empirique
, et non un système raisonné ; et tous nos
travaux sur l’économie organique se réduiront
à en faire l’histoire.
Cependant, si nos connoissances sur la composition
des corps vivans ne suffisent pas pouf l ’explication
des faits qu’ils nous présentent , nous
pouvons du moins les employer pour reconnoître
ces-corps, même hors de leur action, et pour en
distinguer les débris long-temps après leur mort ;
car nous ne trouvons dans aucun des corps bruts
ce tissu fibreux ou cellulaire, ni cette multiplicité
d’élémens volatils , qui forment les caractères de
l’organisation , et dés corps organisés, soit qu’ils
»vivent actuellement, soit qu’ils aient vécu.
Ainsi , tandis que les solides bruts ne, se com-
II posent que de molécules polyèdres qui s’attirent
«par leurs facettes et ne s’écartent que pour se
séparer, qu’ils ne se résolvent qu'en un nombre
Itrès-borné de substances élémentaires pour nos ins-
| humens, qu’ils ne se forment que de la combinaison
de ces substances, et de l ’aggrégation de ces mole