n’apperçoit que quelques fibres tendineuses à la
face spinale.
Les autres mammifères n’offrent aucune différence
que celle du nombre des languettes, qui
dépend de celui des vertèbres. Dans le cochon, par
exemple , l ’épineux du dos commence bien sensiblement
sur la première apophyse épineuse du dos,
par une languette toute charnue. Il y en a. une
toute semblable à chaque apophyse épineuse qui
suit. Elles se joignent toutes ensemble pour former
des tendons qui s’insèrent aux apophyses épineuses
de chaque vertèbre des lombes.
Les mouvemens. de la queue dans les mammifères
sont beaucoup plus sensibles que dans
l’homme. C’est un membre de plus que la nature
leur a accordé 3 car quelques-uns s’en servent pour
se suspendre et s’accrocher aux arbres. Le plus
grand nombre l ’emploient comme un fouet pour
chasser les insectes parasites 3 d’autres , comme les
cétacés j la meuvent pour diriger leur corps en
nageant. Les castors l’emploient comme une truelle
pour construire leurs habitations, etc. etc. On conçoit
qu’il a fallu un plus grand nombre de muscles
que ceux de l’homme pour opérer ces mouvemens
divers.
La queue des mammifères est susceptible de
trois sortes de mouvemens :
L ’un par lequel elle se redresse ou s’élève 3 un
autre par lequel elle se fléchit ou s’abaisse ; et un
troisième par lequel elle se port© sur les côtés.
Ces mouvemens par leur combinaison en produisent
encore de secondaires ; elle peut se tordre
sur son axe , se rouler en spirale dans le même plan
et en tire-bourrecomme dans les animaux à
queue préhensile.
Trois classes de muscles opèrent ces mouvemens;
ils diffèrent beaucoup de ceux de l ’homme} comme
nous allons le voir.
a. Ceux qui relèvent ou redressent la queue :
ils sont toujours situés à la face supérieure ou
spinale.
i°. Les sacro-coccygiens supérieurs ( lombo-
sus-caudiens ). Ils commencent sur la base des
apophyses articulaires des trois ou quatre dernières
vertèbres des lombes sur celles du sacrum et des
vertèbres caudales qui en sont pourvues , par des
languettes charnues qui diminuent insensiblement
de largeur. Il part delà masse commune des tendons
grêles opposés aux digitations charnue^. Le premier
de ces tendons est le plus court. Il se porte du côté
interne, et s’insère à la base de la première des vertèbres
caudales qui n’ont point d’apophyses articulaires.
Le second tendon se porte à la suivante, et ainsi
de suite. Il y a ordinairement treize tendons. Ils sont
reçus chacun dans une gouttière ligamenteuse qui
leur sert de gaine. Toutes ces gaines' sont réunies par
un tissu ligaprenteux qui les enveloppe comme dans
une espèce d’étui.