leurs organes du mouvement. On les nomme alors
larves ou chenilles. Iis gardent cette forme plus
ou moins îong-temps après être sortis de l’oeuf.
Dans cet état, les insectes sont recouverts d’une
peau flasque et molle, divisée en segmens ou
anneaux susceptibles de se mouvoir les uns sur
les autres, à l’aide de bandelettes musculaires
situées dans l’intérieur du corps.
Souvent c’est sur ces anneaux seulement que
l ’insecte rampe , à la manière des reptiles , ou eu
appuyant alternativement chacun des segmens de
son corps sur le plan qui le supporte. Telles sont
les larves des insectes à deux ailes ou diptères,
et un grand nombre de celles des hy ménoptères, I
Quelquefois la surface de ces annéaux est hérissée
d’épines, de soies roides ou de crochets , pour
donner plus de prise à leur point d’appui sur les
corps. C’est ce qu’on observe dans quelques
mouches , oestres , tipules , stratyomes , syr-
phes , etc.'
Le corps des larves de quelques ordres d’in-
séctes porte en dessous , du côté de la tête , six
pattes formées chacune de trois petites articulations,
dont la dernière est écailleuse et terminée en
crochet. À l’aide de ces membres, l’insecte peut,
en les opposant les uns aux autres , embrasser une
portion des corps environnans, s’y accrocher, et
tirer ensuite vers ce point fixe le reste de son
corps. C’est ainsi que sont ordinairement conformées
les larves des coléoptères, et beaucoup de
celles des névroptères.
D’autres larves de coleopteres ( celles qui vivent
»dans l’intérieur dubois, comme les capricornes, les
Itleptures, les rhagies, etc.) ont les six pattes excessi-
ivement courtes et presque milles ou de nul usage.
Elles se meuvent dans les sinuosités, qu’elles
Icreusent à l’aide de leurs mandibules avec les-
tquelles elles s’accrochent, et au moyen de plaques
lo u de tubercules dont leur peau ést garnie sur le
Idos et sur le ventre ; ce qui donne à leur corps
lu n e forme tétraèdre. On pourroit comparer leur
Jpnanière de marcher à celle des ramoneurs qui
« g rimpenTdans les cheminées.
W Enfin les lépidoptères et les larves de quelques
«genres d’hyménoptères ont, en outre des six pattes
■ écailleuses articulées , un nombre variable d autres
Ifausses pattes non articulées , terminées par des
«crochets disposés en cercles et demi-ceroles , et
attachés 4 la peau sur des appendices ou tuberen
se çramponant sur les corps.
Les larves des insectes à demi-métamorphose ,
If comme celles des hémiptères, et celles des insectes
Il sans métamorphose, comme les aptères, la puce
Il exceptée, ne présentent aucune différence avec
f l’insecte parfait „ quant aux pieds.
Après cet exposé des organes extérieurs du mou-
1| vement des larves, nous croyons utile de decriré f en particulier les muscles de quelques-unes. Ainsi
! nous ferons connoitre successivement ceux des
! chenilles : de la larve d’un scarabè, qui vit sou»