plus ou moins couverts, plus ou moins nombreux.
Les oreilles peuvent être plus enfoncées dans l ’intérieur
du crâne , ou plus exposées au dehors ; elles
peuvent meme être pourvues de cornets extérieurs
qui rassemblent les rayons sonores. Les membranes
dans lesquelles l ’odorat réside , peuvent être plus
ou moins étendues ; celles qui sont le siège du goût,
plus ou moins tendres et humides : mais ce n’est
qu’aux articles particuliers de chacun de ces sens que
nous pourrons nous étendre sur les différences qui
en résultent.
Les organes de la digestion offrent deux grandes
différences dans leur disposition générale. Dans
certains animaux i( la plupart des zoophytes )
les intestins forment un sac qui n’a qu’une seule ouverture
/laquelle sert à la fois d ’entrée aux alimens
et d’issue aux excrémens : tous les autres ont pour
ces usages deux ouvertures distinctes aux deux
extrémités d’un canal unique; mais les replis de
ce canal peuvent être tels, que ces deux ouvertures
soient plus ou moins rapprochées. Une autre différence
qui influe beaucoup sur la nature des alimens
appropriés à chaque espèce , c’est que dans
certains animaux la bouche est armée de dents ou
d’autres parties dures , propres à broyer des substances
solides, tandis que dans d’autres elle en
est dépourvue: dans ce dernier cas, l’animal ne
peut qu’avaler des corps entiers si sa bouche est
large , ou seulement sucer des substances fluides ,
si sa bouche est en forme de tube. La forme de
ces dents influe elle-même beaucoup sur la nature
des corps que l’animal peut soumettre à sa mastication
; et le reste du canal alimentaire est aussi
très-différent en structure , selon les différentes
matières que la bouche peut lui envoyer : de là
la plus ou moins grande longneur.de ce canal, le
nombre plus ou moins grand des estomacs et des cæcums
, etc. Tout ce détail doit être renvoyé aux
articles particuliers.
Le chyle, produit par l ’action des organes digestifs
sur les substances alimentaires, -est transmis aux
parties de deux manières différentes : ou il transsude
simplement au travers des parois du canal intestinal
pour baigner tout l’intérieur du corps , ou bien
il est absorbé par des vaisseaux particuliers qui
le portent dans la masse du sang. Le premier
cas est celui des zoophytes, et, selon moi, aussi
celui des insectes ordinaires , qui ne paroissent
avoir aucune sorte de vaisseaux propres a la circulation.
Quant aux autres animaux , savoir , les
mollusques et tous les animaux à vertèbres qui
ont des vaisseaux absorbans , ils offrent deux nouvelles
différences. Les derniers ont le sang rouge ,
et la lymphe et le chyle blancs ; les autres ont
presque tous ees deux fluides de la même couleur.
Les animaux vertébrés eux - mèmès different
entre eux par la couleur du chyle , qui est blanc
opaque dans les mammifères , et transparent
comme d’autre lymphe dans les oiseaux , les
reptiles et les poissons. Aussi ces trois dernières
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