En qualité de gélatineux, le tendon a une grande
affinité pour la substance osseuse ou le phosphate
calcaire j il la reçoit facilement, sur-tout lorsque
son action est très-souvent répétée, et qu’il est
employé à des meuvemens violent. Les oiseaux
pesans, et qui marchent beaucoup, ont les tendons
de leurs janrhes ossifiés de très-bonne heure. Il en
est de meme des gerboises et des autres quadrupèdes
qui sautent toujours sur les jambes de derrière.
Les tendons des crustacés et des insectes, dans
les muscles des cuisses et des jambes, sont d’une
nature différente de celle des tendons des animaux
a sang rouge 5 ils sont durs, élastiques, et sans
fibres apparentes : les fibres charnues les enveloppent
et s’insèrent à leur surface. Souvent le
tendon s articule lui - meme avec l’étui écailleux
qu il doit mouvoir, comme un os pourvoit s’articuler
avec un autre : il est joint à cet étui par un
ligament membraneux. C*est ce qu’on peut voir
sur-tout dans les grandes pattes des écrevisses.
Les mollusques n’ont point de tendons apparens
à leurs museles, ce qui provient sans doute de ce
que la couleur est la meme dans la partie tendineuse,
et dans la partie charnue ; car, quant à la
nature chymique, il est certain que la macération
et ia cochon détachent nettement les muscles des
parties dures , ce qui ne peut avoir lieu que par
la dissolution de leur moyen d’union. Ce moyen
n est donc pas de la fibrine comme le reste du
muscle j puisqu’il geroit alors indissoluble»
Aut. IV. Des tendons et des muscles. i 55
Il est probable que les fibres musculaires élémentaires
exercent toutes une force égalé au moment
où elles se contractent : mais la manière dont elles
sont disposées dans chaque muscle , et celle dont le
muscle lui-même l’est par rapport à l ’os ou à la
partie quelconque qu’il doit mouvoir, donnent à
cette force un emploi plus ou moins avantageux.
On ne peut donc pas estimer l ’action d’un muscle
par sa niasse seule, ou par la quantité des fibres
qui le composent j il faut encore considérer ces
deux autres circonstances : la composition du muscle,
et son insertion.
Les muscles se divisent en simples et en composés.
Les simples sont ceux dont toutes les fibres
ont une disposition semblable : les plus ordinaires
sont les muscles ventrus 5 leurs fibres sont presque
parallèles, et forment un faisceau alongé, dont le
contour est arrondi ; leur partie charnue est plus
ou moins renflée dans le milieu, qui se nomme le
ventre, et elle s’amincit vers les deux extrémités ,
où elle se termine dans les tendons. Une autre
espèce est celle des muscles plats, a fibi es parallèles
: ils forment des especes de membranes chai-
nues, qui, au lieu de se terminer dans des tendons
amincis , finissent par des aponévroses ou des membranes
tendineuses. Ces deux especes peuvent avoir
et ont quelquefois des tendons ou des aponévroses
dans leur milieu ou dans d’autres points de leur
élendue. O11 voit que dans l’une et dans 1 autre
l ’action totale est égale à la somme ds toutes les
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