lere Leçon. Économie animale.
n’exerçant point une grande influence sur l’ensemble,
elles sont trop variables dans leur structure.
En nous bornant donc à la considération des
organes du mouvement, nous trouvons, outre la
famille' des oiseaux de proie, dont nous venons de
parler, celle des oiseaux nageurs, qui ont les pieds
courts, palmés, le plumage serré , huilé , et qui se
tiennent sur les eaux ; celle des oiseaux de rivage,
qui ont les pieds longs, les jambes nues par en-bas,
le cou et le bec alongés , et qui marchent à gué sur
le bord des eaux , ou dans les ruisseaux et les marais
; celle des gallinacés , qui ont les pieds courts,
le vol pesant, ou même qui ne volent point du tout,
le bec court et voûté , et qui se tiennent à terre, où
ils vivent de grains : ceux-ci ont tous un jabot très-
ample , un gésier fort charnu, des intestins , et surtout
deux cæcums très longs ; leur larynx inférieur
n’a point de muscle propre. La famille des grimpeurs
se distingue par ses doigts disposés deux en
avant et deux en arrière , et par la faculté que cette
organisation leur donne de grimper dans toutes
les directions sur les troncs des arbres. Il y en a
parmi eux qui ont un estomac membraneux , et
manquent de cæcum, les pics ; d’autres l ’ont musculeux
, et manquent également de cæcum , les
perroquets ; d’autres enfin ont des cæcums et un
gésier, les coucous, etc. : les uns vivent d’insectes,
les autres de fruits.
Les genres très-nombreux d’oiseaux qui n’ont pu
entrer dans les familles précédentes, sont connus
sous les noms généraux de passer es et de coraces
par les naturalistes. Il est difficile de leur assigner
des caractères communs ; mais on peut encore
établir parmi eux des tribus d’un ordre inférieur ,
qui forment des réunions assez naturelles. Telles
sont : celle des petits oiseaux à bec fin , qui vivent
d’insectes, et quittent nos climats en hiver ; celle
des petits oiseaux à gros bec, qui vivent de graines,
et dévastent les champs cultivés j celle des oiseaux
à bec long et épais, qui vivent de fruits , de grains
et de substances animales , et dont plusieurs ne
dédaignent pas même les charognes , etc.
Les reptiles se prêtent beaucoup mieux que les
oiseaux à une division régulière : ceux d’entre eux
qui n’ont point de'pieds , ou les serpens, ont une
forme de corps très-alongée, à laquelle celle des
viscères correspond ; leurs mâchoires sont mobiles
l’une et l ’autre, et les deux branches de chacune
peuvent s’écarter au point que l’animal avale des
corps plus épais que lui j leur langue cartilagineuse
et fourchue rentre et sort à volonté d’une
espèce de gaine ; leur estomac est alongé , membraneux
; leur canal alimentaire est court et sans
cæcum. Le mâle a deux verges hérissées de pointes :
la femelle produit des oeufs revêtus d’une coque ,
qui éclosent quelquefois dans Yoviductus.
'I l n’y a que très-peu de reptiles à deux pieds.
Parmi ceux qui en ont quatre , on doit distinguer
les tortues , qui sont en partie couvertes d’un test
osseux, et les lézards, qui ont la peau écailleuse ,
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