Dans le calmar et dans la seiche les ventouses
sont attachées par des pédicules musculeux très-
minces.
Quand l ’animal approche l’un ou plusieurs de
ses suçoirs d’une surface , pour l ’appliquer plus
intimement, il le présente applati. Lorsqu’il y est
collé par l’harmonie des surfaces , il en contracte
le sphincter, ce qui produit une cavité au centre
de laquelle il se forme un vuide. Par ce mécanisme
, le suçoir s’attache à la surface avec une
force proportionnée à son diamètre et au poids
de la colonne d’eau et d’air dont il est la base,
Cette force, multipliée par le nombre des suçoirs,
donne celle avec laquelle tout ou partie des pieds
s’attache au corps : aussi est-il plus facilè de déchirer
ces pieds que de les séparer de l’objet que
l’animal veut retenir.
Dans les seiches et les calmars, l’ouverture du
suçoir est entourée d’une zone cartilagineuse et
dentelée ; dans les poulpes , ce n’est qu’un disque
charnu , plat, percé dans son milieu.
Indépendamment des huit pieds que nous venons
de décrire , et qui sont seuls dans les poulpes ;
les seiches et les calmars en ont deux autres
beaucoup plus longs, plus minces, et qui ne portent
de ventouses qu’à leur extrémité , qui est élargie.
Leur organisation est au reste la même que celle
des autres pieds.
A R T I C L E I I .
Organes du mouvement dans les mollusques
gastéropodes.
Nous ne décrirons pas ici les muscles qui servent
a la mastication ou a la déglutition , ni ceux qui
appartiennent aux organes de la génération, aux
sens de la vue et du toucher : nous les ferons
connoître particulièrement en traitant de ces fonctions.
Quant aux organes de la locomotion des gastéropodes,
ils résident principalement dans cette
partie inférieure de leur corps, sur laquelle ils
se trament, et qu’on nomme leur pied. C’est une
masse charnue formée de fibres qui se croisent en
plusieurs sens et qui peuvent lui faire prendre toutes
les figures possibles. Le plus ordinairement elle a
celle d un ovale plus pointu par derrière : mais par
les contractions variées dont ces fibres sont susceptibles
, elles l’étendent ou- le contractent en tout
ou en partie de manière à produire ce mouvement
progressif si lent que tout le monde connoît dans
la limace.
On apperçoit très-facilement les fibçes musculaires
transverses du pied de la limace, quand elle est
ouverte par le dos. Elles viennent des bords du
pçed et se rendent à deux lignes tendineuses,
Hioyennes et longitudinales. Au-dessous de ces