pieds; aussi ces espèces se tiennent-elles plus
fréquemment debout que les autres.
Le second avantage de l’homme , c’est la facilité
avec laquelle il tient sa tête droite : nous avons
vu en parlant de son articulation , que la cause
en est dans la' position du trou occipital sons le
milieu de la tête , et dans la direction de la bouche
et des yeux en avant. Ces deux circonstances
nuiraient autant à sa marche sur les quatre membres
qu’elles lui sont utiles pour se tenir sur
deux seulement. L ’homme marchant à quatre ne
pourvoit regarder devant lui. Il auroit même de
la peine à soulever sa tête, parce qu’elle est très-
pesante , que ses muscles sont foibles, et que le
ligament cervical lui manque.
On remarque encore dans l ’organisation de
l ’homriie quelques circonstances qui, sans l’aider
à se tenir debout, l ’empêcheroient cependant de
se tenir sur ses quatre extrémités. Ses membres
postérieurs sont trop longs , à proportion des antérieurs
, ce qui oblige même les enfans qui ne
peuvent se tenir sur leurs pieds , à cause de leur
foiblesse, à ramper sur les genoux ou à écarter
les jambes d’une manière très-génante; et même
alors leur tête se remplit tellement de sang , qu’ils
sont obligés de chercher un appui pour se redresser
en s’y accrochant.
Les quadrupèdes qui veulent se tenir uniquement
sur leurs pieds de derrière, soit pour employer
ceux de devant à la préhension, soit pour que
leur tête ne soit point trop abaissée, s’assoient,
au lieu de se tenir debout , c’est-à-dire. qu;ils
s’appuient à la fois sur lés pieds de derrière jusqu’au
talon, et sur les fesses : encore faut-il pour
cela que leur train de devant soit petit à proportion
, comme dans les singes, les ècureuds , les
sarigues , etc. autrement sa pesanteur l’emporte ;
et meme étant assis, 1 animal est oblige d’appuyer
les pieds de devant, comme font les chiens, les
chats, etc.
Quelques quadrupèdes s’aident de leur queue
comme d un troisième pied pour élargir la base
de leur corps. Lorsqu’elle est robuste, ils peuvent,
se tenir ainsi pendant quelque temps. C’est ce
qu’on voit dans les kanguroos et les gerboises.
B. Station sur deux pieds d corps non vertical.
Les oiseaux , dont les extrémités antérieures
forment les ailes , ne pouvoient les employer, ni
à se soutenir , ni à saisir les objets ; il falloit donc
qu en se tenant sur leurs pieds de derrière, ils
pussent neanmoins porter le bec à terre; il falloit
aussi, à cause du v o l, que le centre de gravité
de leur corps fût à-peu-près sous les épaules, pour
pouvoir être soutenus par les ailes. Ainsi leur corps
devoit être plus pesant par devant. Ces deux conditions
sont les causes de toutes les particularités
que 1 on observe clans les proportions de leur
squélette.
D’abord, pour que , dans la station, ce même