Tout le métacarpe est relevé, et forme ce que
l ’on nomme vulgairement la jambe de devant dans
les chiens , les chevaux , les moutons.
Dans le paresseux à trois doigts , les trois os
du métacarpe sont soudés entre eux par leur base,
et avec le rudiment d’un quatrième doigt, au moins
dans l ’individu adulte qu’on conserve au Muséum.
Les os du métacarpe sont aussi soudés les uns
aux autres, et extrêmement applatisdanslês cétacés.
I I I . Os des doigts.
Les doigts sont les avances libres et mobiles qui
terminent la main.
A. Dans l ’homme.
Ils sont au nombre de cinq. Chacun d’eux , à
l ’exception du pouce , est composé de trois phalanges
ou articles , dont le premier , ou celui qui est reéu
sur l’os du métacarpe , est le plus long. Le plus
petit est celui qui termine le doigt et qui porte l’ongle
( onguéal ). Il est facile de reconnoître ces phalanges
les unes des' autres. La première porte à sa
base une facette articulaire concave , arrondie , qui
correspond à l’extrémité digitale du métacarpe. La
seconde porte à sa base une facette articulaire ,
formée par deux petites fosses , séparées l’une de
l ’autre , au moyen d’une petite ligne saillante ; et
la dernière enfin est terminée par une surface raboteuse
et non articulaire.
Ces trois os vont en diminuant insensiblement
de grosseur, et ils sont à peu près droits dans toute
leur longueur. Ils portent à chacune de leurs
extrémités une capsule articulaire et des ligamens
latéraux : beaucoup de fibres et de gaines ligamenteuses
maintiennent en outre en situation les tendons
des muscles de la main qui s’y insèrent.
B. Dans les mammifères.
En comptant les rudimens imparfaits et souvent
cachés sous la peau , il n’y a jamais moins de trois
doigts, ni plus de cinq dans les mammifères.
Les solipèdes en ont deux imparfaits et un parfait
, en tout trois.
Le rhinocéros , trois parfaits.
Les rumînans, deux imparfaits , deux parfaits,
en tout quatre.
Le tapir et l ’hippopotame, quatre parfaits.
Tous les animaux onguiculés en ont cinq , tant
parfaits qu’imparfaits.
Tout doigt parfait a trois phalanges , excepté le
premier du côté radial , ou le pouce , qui n’en a
jamais que deux. Elles peuvent se fléchir tout-â-
fait, mais non s’étendre au-delà delà ligne droite,
exceptée la première phalange , et quelquefois les
dernières, dans quelques genres.
Les quadrumanes ont, comme l’homme, le pouce
séparé et opposable aux autres doigts. C’est ce qui
forme le véritable caractère de la main ; mais le
pouce est toujours plus long dans l’homme, a proportion
des autres doigts,que dans les quadrumanes,
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